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  #346  
Vieux 16/12/2012, 21h29
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Hell unleashed!

Scalped #50 - 55 parus dans le TPB Knuckle up par Jason Aaron & R.M. Guéra



Plot : Red Crown décide faire brûler ses propres laboratoires de meths, créant un bordel sans nom dans son organisation. Bad Horse sort de l'hopital et se lançe à la poursuite du meurtrier de sa mère, Catcher, alors que l'agent Nitz du FBI décide que le temps est venu de passer à l'action!

Après une paire de volumes un peu plus contemplatifs, qui faisaient avancer l'histoire tout en enrichissant grandement le background du comics, après moultes promesses d'un chaos sanglant qui va s'abattre sur la réserve, enfin... le voilà !
Ce TPB commence habilement par le numéro #50, un peu spécial qui retrace le passé de la famille Bad Horse et nous présente en une page la plupart des personnages de ce drame avec quelques lignes, un excellent moyen d'introduire la suite, de redonner un contexte avant le bain de sang !
Car à partir du #51, plus de flashback, plus de révélations, plus d'histoires parallèles, les choses éclatent enfin à la réserve, comme promis, l'Enfer se déchaine. Mais Aaron ne s'emballe pas, il aurait pu se lancer dans une belle fusillade comme à la fin de 99% des films d'actions US avec tous les protagonistes dans un hangar et en avant les bastos. Non, ici, il continue à faire monter sa sauce, positionne petit à petit ses personnages et les pousse vers le carnage. Le génie de M Aaron c'est qu'on sent bien qu'il ne faut pas les pousser beaucoup, ils sont sur les rails de cette violence depuis longtemps et après tout, ce qu'il se passe sous nos yeux est inexorable, inévitable, cela ne pouvait finir autrement. De Shunka, humilié et viré à Wade Bad Horse qui trouve le meurtrier de sa femme en passant par le jeune Gino qui ne contrôle plus rien, Red Crow que les états d'âmes retrouvés rende dangereusement imprévisible et Nitz dont la rage et la colère finit par exploser. Seul au milieu de ce chaos, celui qui pourtant est un volcan sur le point d'imploser, Dashiel Bad Horse reste de marbre, stoïque, d'une violence froide inouïe, ce qui donne une page de fin de volume, face à face avec Red Crow et son flingue encore chaud à la main, particulièrement puissante!! Les affrontements se multiplient, tout ce petit monde poussés à bout, que l'on sentait au bords depuis une dizaine de numéros basculent donc du coté de la mort et du sang. Tout le travail de l'auteur de ces derniers volumes payent, chaque personnage nous est connu maintenant, que cela soit l'homme de main aux débuts quasi anonymes Shunka au Shérif Karnow, gras, «américain», dramatiquement pas à sa place mais dont la fin pitoyablement héroïque rends touchant, lui aussi portant sa propre misère.
Que dire de plus, tout n'est que violence dans ce volume, pas l'ombre d'un espoir que la fin soit heureuse, que les choses redeviennent comme avant, la machine lancée depuis 50 numéros explose enfin et Aaron prouve encore toute la maîtrise de son récit le concluant de la plus belle des manière, avec une fin dramatiquement crédible, attendue mais tellement jouissive. Cette page finale était prévisible certes, quasi obligatoire mais elle reste extrêmement forte, à la hauteur de l'apocalypse qui s'est déclenchée à la réserve. Aaron a parfaitement bien géré son timing, pas un seul coup de mou dans son récit et une explosion qui arrive au moment où il fallait, ni plus ni moins, c'est parfait!
Certes le comics n'est pas fini mais une étape est franchie, le rubicond est traversé (j'aime bien me la péter de temps en temps avec des expression comme ça.. «*le rubicond*».. non mais lol). Et dire que j'ai le TPB 10 dans ma pile de truc à lire depuis 2 semaines... qu'est ce que je fous à écrire des critiques que personne ne lit.. allez j'vais me le faire :huhu*:!!
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  #347  
Vieux 16/12/2012, 22h00
Avatar de aegnor
aegnor aegnor est déconnecté
quikavumagom?
 
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aegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revancheaegnor est presque aussi beau que Revanche
...et t'as raison d'aller le lire même si finalement ce n'est pas le meilleur
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  #348  
Vieux 16/12/2012, 22h38
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
j'allais dire la même chose !
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  #349  
Vieux 17/12/2012, 12h17
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MErci à vous, et à Doop de ne pas me foutre la honte intersidérale devant tout le monde sur "Rubicon" ^^
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  #350  
Vieux 09/02/2013, 12h50
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Bon en attendant ma critique du dernier scalped oui-je-sais-je-suis-en-retard...

Northlander #21 - 28 parus dans le TPB The plague widow par Brian Wood & Leandro Fernandez



Plot : 100, un fleau mortel s'abat sur la Volga. Dans une petite ville, Hilda se retrouve veuve et doit s'occuper seule de sa fille alors que un homme violent en profite pour installer son règne de terreur!

Après une petite anthologie fort sympathique, voici de retour sur un volume avec une seule et grande histoire… une histoire de maladie, d’enfermement, d’hiver rigoureux et de violence bien sûr. Wood continue donc d’explorer à sa manière cette période historique, cette fois sur les rives de la Volga en Russie.
Une nouvelle fois, nouveaux visages, nouvelle situation donc, pour un récit particulièrement riche et fort en émotion. Hilda se retrouve sans mari depuis qu’un terrible fléau a frappé le campement et doit se débrouiller seule avec sa fille Karin dans un monde malade, violent et particulièrement glacial. Le plot fait froid dans le dos (haha) et le cadre est particulièrement bien trouvé pour développer une histoire intéressante. C’est le cas ici et on retrouve encore la même recette qu’auparavant. Certes quelques points sont prévisibles, certes l’environnement global (pays du nord, froid, 1000 apres JC) est déjà connu mais Wood distille suffisamment de romance (pas d’amour hein, romance dans le sens dramatique plutôt) et de bonnes idées pour faire passer la pilule. Ainsi, la réaction du campement au fléau, son choix de s’isoler, le perso du moine, le sort final d’Hilda…autant de très bonnes idées qui viennent enrichir un plot qui aurait pourtant pu être très très classique, bien joué Brian. 8 numéros quand même mais très bien écrit, on ne s’ennuie pas, il se passe toujours quelque chose dans ce microcosme bien aidé par une belle galerie de personnages et une Hilda très charismatique. Cette fois ci, la «*vie*» de ce campement au jour le jour est abordée, ainsi que leur rapport à l’hiver ce qui ajoute également beaucoup d’interet à la lecture. Bref Wood prends son temps avec cet arc mais ne le gâche pas et livre au final un récit riche en émotion, tip top*!
Leandro Fernandez au dessin très très bon vraiment, un style qui sait se montrer percutant tout en pouvant sortir de belles planches focus avec un magnifique travail de McCaig aux couleurs dont la palette blanche, froide, livide fait mouche.
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Dernière modification par Jorus C'Baoth ; 21/04/2013 à 18h45.
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  #351  
Vieux 09/02/2013, 17h23
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Un excellent chapitre!
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  #352  
Vieux 24/02/2013, 22h41
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'tain j'avais oublié de critiquer un arc d'Hellblazer, je me disais, ça faisait longtemps, du coup, double dose :

Hellblazer #276 - 282 parus dans le TPB Phantom pains par Peter Milligan & Giuseppe Camuncoli, Stefano Landini, Simon Bisley



Plot : La vie après le mariage, ben pour John, ça change pas des masses avec une paire de sorciers à la petite semelle à calmer et une nièce qui lui en veut à mort.

Suite du run de Miligan après un excellent début et un mariage pas vraiment heureux mais fort plaisant à lire. Quid donc de la vie des jeunes mariés*? sorcier de l'ancien temps, pouce perdu, nièce revancharde, beau père sadique et retour en prison...c'est donc un volume bien garni que nous ponds Milli, certes pas de grandes menaces magico-sataniques mais un mélange entre vie «*classique*», problèmes personnels engueulade, reconciliation et magie. Mais Milli ne pousse pas le principe au bout de l'idée et finalement le récit est constamment entre deux eaux, pas complétement du "vie ma vie" de magus, mais plutôt une succession assez mécanique de méchants et autres «*problèmes*» ésotériques. La lecture s'en ressent, avec une nette impression donc d'étapes, alors que le coté «*sexy*» du comics, les histoires de couples, de belle famille, tout ce qui est croustillant et surtout potentiellement différent d'avant mariage, n'est pas vraiment exploité ou bien vendu. Donc il faut avouer un manque de saveur, de wtf, de goût à cette lecture encore une fois très mécanique.
Le bastard nous montre néanmoins une paire de fois le saligaud qu'il est mais, il a fait bien pire.
Car il y avait du potentiel, John Constantine est maintenant marié à une jeune potionneuse borderline et son père mafieux psychopathe et peut être aurions pu espérer plus d'excitant. Pourtant il a du contenu il faut reconnaître mais qui ne décolle jamais vraiment, un magus qui abuse de ses pouvoirs pour faire du business, la recherche du pouce de John, le plan de sa nièce Gemma pour le faire payer... mais il manque indéniablement un petit quelque chose pour faire monter le récit aux sommets précédents. Certes le dernier, avec le retour en taule pour en finir avec le démon Julian, reste très bon, sombre, glauque avec un Constantine en forme et surtout un Bisley énorme*!
Cela dit, Milli continue d'installer son univers et ses personnages, devellope notamment le perso du beau père et de la nièce, reprends des pistes qu'il avait lui même laissé précéddemment, tout en conservant les perso emblématiques et le background de John. Il ne manque donc pas grand chose, une idée géniale, un potentiel à devellopper, un petit truc pour nous scotcher.
Quelques mots sur les dessineux, comme dit plus haut, Bisley enormous, c'est immédiatement violent et dark, parfois un poil trop mais avec un one-shot de temps en temps, ça passe. Pour le reste, Camuncoli et son compère Landini continuent leur bon taff. Certes on connaît leurs ficelles maintenant, mais cela marche toujours aussi bien, efficace dans les cases multiples que sur la page qui envoie du bois. On ne s'en lasse pas et ils maîtrisent même de mieux en mieux les personnages, c'est devenu quasi-naturel et facile pour eux, comme des (déjà) vieux potes.

Et donc...

Hellblazer #283 - 291 parus dans le TPB The devil's trench coat par Peter Miligan, Giuseppe Camuncoli, Stefano Landini




Plot : Constantine part à la recherche de son trench coat volé par sa nièce et dont le pouvoir détruit quelques vies, puis il doit retourner en Enfer à la demande de la même nièce ravagée par son viol subie par le double de son oncle.

Après donc un Phantom pain en demi teinte, Milligan repart vers le haut ici mais pas immédiatement. On peut en effet distinguer 2 parties assez distinctes dans ce TPB avec déjà une transition bien plus souple et crédible que précédemment. De plus, volontaire ou pas de la part de l'auteur, mais à noter aussi un gradient d'intérêt montant entre ces deux parties, comme si la première, voir aussi Phantom pain, était un ton en dessous en terme d'intensité et d'émotion pour préparer l'arc Another season in Hell, qui porte par ailleurs bien son nom.
Donc on commence doucement avec The devil's trenchcoat dans la lignée totale de son travail sur Phantom pain, «*petite*» histoire autour du fameux trenchcoat de John que sa nièce Gemma avait dérobé puis vendu. Excellente idée déjà que de baser l'histoire sur ce morceau de Constantine lui même, ce simple objet qui a connu le sang de démons, de vierge, de sucs et de fluides variés et bien d'autres substances inconnues, introuvables sur notre plan d'existence. Ce principe bien succulent est vraiment ce qu'il manquait à Phantom pain encore une fois, là Milli ne se rate pas. D'autant plus qu'il insiste aussi sur ses personnages, les relations entre eux, continuant notamment son travail sur Gemma Masters et Terry Greaves, le beau père, finissant des histoires passées, et relançant des pistes. Ca reste quand même bien foutu, bien maîtrisé, riche d'un univers que l'on connaît de plus en plus et le petit «*truc*» avec ce trenchcoat qui passe de mains en mains pour le plus grand malheur des mortels qui croisent son chemin. Peut être pourrait on regretter son retour à John un peu facile alors que le vétement avait montré une personnalité puissante peu avant.

Place maintenant au caviar, au plat de resistance avec là aussi une putain de bonne idée d'entrée avec le personnage de Gemma Masters, nièce de John, et qui montre de manière particulièrement remarquable qu'elle possède aussi le sang des Constantine et le pouvoir de pourrir la vie de ses proches, comme son oncle. Un personnage qui prends vraiment de l'ampleur depuis une dizaine de # et le mariage de John, qui personnalise l'effet dévastateur que John a sur son entourage. Ce point d'ailleurs est l'axe principal que Milli devellope dans son arc. Outre donc la pauvre Gemma, détruite psychologiquement, John se rends en Enfer où il est accueillit en grande pompe par sa némesis préféré, le 1er des Déchus, qui lui présente un coin de l'Enfer réservé aux âmes que John a corrompu, détruite, poussée à la damnation, volontairement... ou pas. Retour donc sur le coté Bastard de Johnny que Milli aime tant nous montrer. Pour le coup, on retrouve un Constantine en pleine forme, trichant avec le Diable et avec sa propre sœur dont l'âme est coincée en Enfer, n'hésitant pas à méler à ses pactes sa femme Epiphany... un beau salopard*! Mention plus aussi pour Gemma, la petite nièce qui nous offre une des scènes les plus wtf du run de Milligan, qui, certes commence à tourner en boucle, mais qui apporte beaucoup au comics et à Constantine, émotionnellement surtout. Son duo avec son oncle marche du tonnerre mais il faut dire que Milligan l'a bien travaillé depuis sin arrivée sur le titre.
Autre point très fort de cet arc, le retour en Enfer se fait de manière puissante et marquante. Le risque après presque 300 # c'est le banalisation de Satan and co, mais ici Milligan nous vends très bien ce retour et surtout le personnage du Diable donc, très en forme aussi, enchainant manipulations et négociations vicieuses pour arriver à ses fins... et bien sûr.. il y arrive... C'est donc du lourd, du sérieux, de l'histoire à mettre à coté de celles d'Ennis pour l'aspect épique de voir un «*simple mortel*» en contact avec le Prince des Ténébres, et ça, à lire, c'est l'essence même de Constantine, survivant face à l'Enfer et Dieu avec juste sa grande gueule et son paquet de clopes.
Ce TPB est donc presque la réplique de celui le précédent, mais avec exactement ce qui manquait à ce dernier pour péter des c****! C'est puissant, bourré de ce que doit être un comics de Hellblazer avec une ambiance oppressante qui nous fait ressentir que la fin ne sera pas heureuse. Mieux que ça, la fin ne peut pas être heureuse, John a trop vécu, trop fait souffrir pour qu'il puisse s'en tirer heureux avec sa petite femme. Et ce sentiment, Milligan le distille doucement mais sûrement, poussant ses personnages vers la fin, les faisant gesticuler pour s'en sortir au quotidien tout en donnant l'impression que leur efforts sont vain*! Volontaire ou pas, voilà ce qui ressort de ma lecture de ce TPB, et c'est franchement bon*!
Coté dessineux, même constat que plus haut, c'est du bon, la paire maîtrise parfaitement son sujet et son travail. Encore une fois, manque certes de renouvellement mais c'est diablement efficace donc on pardonne.
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  #353  
Vieux 08/04/2013, 20h58
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And....

Scalped #56 - 60 parus dans le TPB Trail's end par Jason Aaron & R.M. Guéra



Plot : La réserve vient d'imploser mais des comptes personnels restent à régler...

Quoi, la tuerie n'est pas finie, il reste des gens debout après un TPB n°9 qui pétait tout azimuts*?
Et oui il reste... l'histoire, car après avoir enfin fait exploser cette réserve, que deviennent les personnages, que reste il après le chaos et le sang*? Et bien.. la même chose*! Voici donc l'épilogue d'un des meilleurs comics Vertigo ever (si-si) beaucoup plus centré donc sur les personnages et leur vendette personnelle que sur la réserve en elle même, comme si Aaron avait distongué les deux, un volume 9 pour la réserve, et le dernier pour Dashiel Bad Horse, Catcher, Red Crow et Nitz. Voilà les 4 de l'avé Maria qui se croisent, se recroisent, se ratent, se récupèrent pour se finir en beauté lors d'un final épique à la hauteur du comics. Et avouez que ce n'était pas une mince affaire que de finir ce comics encore plus haut que le reste, dans une apogée qui restera dans les annales.
J'en fais trop*? Peut être, sans doute, mais alors que j'ai fini ce volume il y a presque 2 mois, j'en ai encore le souvenir vivace, aussi riche en émotion que ma première lecture (il se passe quoi chez les X-Men le mois dernier déjà??). Aaron jour donc avec nos nerfs, un petit jeu du chat et de la souris en début de volume avec nos quatre «*héros*» sur le fil, vers leur fin qu'ils veulent héroïques, car évidemment, cela se sent, tous ne vont pas survivre. 2Nième tour de force d'Aaron, avec cette fin annoncée, bien malin celui qui pourra prédire qui va survivre, ou si il y en aura un, happy end*? Fin dramatique*? …
En attendant, ces quatre là se retrouvent symboliquement réunis dans un des sites les plus emblématiques du comics, le casino, source de tout, origine du mal, de la déviance de Red Crow à la croisade de Catcher. Impossible de ne pas avoir en tête les duels de Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand en premier lieu, un espèce de «*Le Psychopathe, le Fou, L'illuminé et le Chien hargneux*»

What else, un climax qui pourrait paraître comme attendu mais comment aurait il pu se finir. Je ne parle même pas de qui survit, mais ce comics ne pouvait se finir que comme cela, un dual à mort dans un casino en flammes. C'est putain d'épique*!

Pour la fin fin, un vrai épilogue cette fois avec le devenir de chacun, pas la manière la plus originale de finir certes mais là aussi, on pardonnera facilement à Aaron une fin simple mais définitive. Comment pouvait il ne pas dire totalement au revoir à ces personnages*? Mention spéciale à Carol Red Crow qui termine en beauté ce comics prenant d'un coup une profondeur et une ampleur particulièrement intéressante.

Quel putain de comics donc*! Béton et sérieux de bout en bout, que cela soit pour son histoire noire et rouge comme l'Enfer que dans le lieu, cette réserve, vrai personnage, décrite de manière très réaliste, loin des clichés qui polluent parfois les histoires simples. Aaron finit donc son œuvre de la meilleure des manières, en ne donnant pas envie au lecteur d'en lire plus, sans le laisser sur sa fin, comme si moi même je ne pouvais plus de cette violence et était satisfait de voir ces pauvres âmes enfin en paix. Sa fin clôture le tout, 10 volumes formidables. Il me tarde dans 10 ans (et Avengers vs X-Men III) pour me le relire et retrouver Dashiell Bad Horse lors de son arrivée à Prairie Rose.
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Dernière modification par Jorus C'Baoth ; 26/04/2013 à 22h43.
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Vieux 21/04/2013, 18h53
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Northlander #29 - 36 parus dans le TPB Metal & others stories par Brian Wood & Riccardo Burchielli, Becky Cloonan et Fiona Staples



Plot : Plusieurs histoires, un marin obsédé par une nouvelle terre au point d'en perdre la raison, un forgeron qui se lance dans une guerre contre la nouvelle religion pour une jeune albinos, un vieux pécheur solitaire rattrapé par des histoires de clans où il endosse le mauvais rôle.


Trois histoires de vikings dans ce volume qui nous replonge dans l'univers froid et violent de ces hommes du Nord.
Après un volume consacré à une seule histoire avec The plague widow, Wood revient donc à un système de plusieurs courtes «*nouvelles*», une alternance plutôt agréable et qui donne d'ores et déjà une bonne unité à cette série.
On commence donc par un petit one shot sur le capitaine d'un frêle esquif que la folie va amener de l'autre coté de la mer. Sans doute la meilleure histoire de ce TPB déjà, l'histoire d'un homme fou, ambitieux, qui pousse ses hommes vers une mort certaine. La folie et la parano s'empare de l'équipage au fil des épreuves toutes plus terribles les unes que les autres jusqu'à leur mort à tous, de leur propres mains ou de la lance d'une peuplade indigène. L'aspect psychologie est donc bien central et fait de manière plutôt subtile, crescendo, vers une apogée terrible ou les anciens camarades se retournent les uns contre les autres. Sans être particulièrement brillant, c'est bien fait, bien amené, avec un perso dont l'introduction efficace solide et cristallise tout ceci, plutôt pas mal.

2ème histoire, la principale, la plus longue, celle qui raconte l'histoire d'un jeune forgeron un peu benêt qui éprends d'une jeune albinos martyrisée par un ordre de bonnes sœurs. Le catholicisme commence à peine à entrer dans les peuplades du Grand Nord et Wood utilise ces deux ficelles pour faire partir notre jeune ami dans une "croisade" contre l’envahisseur catho et des démons oniriques issus de la culture scandinave. Un arc étrange, qui laisse un sentiment mitigé au final. Pourtant cette croisade sanglante donne une impression de bestialité et de violence efficace mais l'ajout de fantastique et de divin, différence notable avec les premiers arcs de Northlander très terre à terre, est ici à double tranchant. D'un coté, cela apporte du nouveau à cette série qui pourrait avoir du mal à se renouveler au vue d'un univers peu varié. L'idée de voir le jeune forgeron basculer vers une espèce de folie qui lui fait voir sa déesse et combattre des démons est intéressante et possède un fort potentiel. Hélas, de l'autre coté, tout cet aspect est traité bien curieusement. Le croisade prends un tournant bien étrange avec un ennemi démoniaque pourtant issu de la culture que le forgeron défends et qui semble tester ce dernier. «*Semble*» car cela manque de clarté, d'explications, un peu fouillis. Wood a sans doute voulu donner une aura mystérieuse à cette histoire, mais peut être trop. Autre point négatif, cet aspect fantastique est parfois bien trop prononcé, à la limite du ridicule. Si les apparitions de la déesse qui pousse le héros dans sa quête sont vraiment bien foutu et bien amenés, ce fameux méchant démoniaque gâche parfois l'ambiance, notamment avec une mort hallucinante après avoir grandit de plusieurs mètres. Et paf, nous avons la réponse à la question la plus intrigante de la lecture, celle qui apportait un grand plus*: est ce que le forgeron hallucine et à perdu la raison, où est ce qui lui arrive est réel*? Avec un cadavre de 5 mètres de long à la vue de tous, on a la réponse, étrange et curieuse, les hommes démons existent, un contrecoup dans cette série qui nous présentait jusqu'à présent un visage particulièrement réaliste. Hélas, ce choc fait tomber le souffler et l’intérêt de l'arc, et fait même lever un sourcil pour le reste de l’œuvre.

Dernière histoire en deux parties, beaucoup plus terre à terre, beaucoup plus simple, qui parle d'isolement, de vieillesse, de dignité et de sacrifice, des thèmes intéressants surtout que bien amenés, traités avec justesse et subtilité dans une lecture qui se veut contemplative, rapide, peu de dialogues, peu de personnages, beaucoup de grands décors et donc une sensation de simplicité, le genre de simplicité sur la vie et la mort qui fait froid dans le dos. L'histoire d'un viel homme donc, qui découvre le cadavre d'une jeune fille qui le mènera à sa perte, accusé plus tard de son meurtre. Certes, le personnage central est romancé, montrant une philosophie qui ne devait pas être chez les gens simples de son époque mais cela reste un comics. Une fin digne d'un homme qui a eu une vie dure, le tout amené sans fioriture, c'est presque beau*!

Un mot sur les dessineux, Tout trois dans le ton, notamment Staples et Cloonan, très sobres et efficace qui illustre bien la violence rapide et nette des plots. Riccardo Burchielli pour l'histoire principale, le pote de Wood sur DMZ, avec un boulot plus qu’honnête sans génie néanmoins.
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  #355  
Vieux 03/09/2013, 17h51
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Allez on reprends un peu par là aussi après une période de boulot boulot!!

Northlander #37 - 41 parus dans le TPB Thor's Daughter par Brian Wood & Simon Gane, Matthew Woodson, Marian Churchland.



Plot : Le sanglant siège de Paris avec son "héros" Mads, l'affrontement à la vie à la mort entre un chasseur et un cerf, se concluant forcément tragiquement, la vie d'une jeune fille bascule lorsqu'elle doit prendre la suite de son illustre père.

Déjà 6 volumes dans cette série de Brian Wood. Après un volume en demi teinte, ou du moins trop curieux pour être bon, quid de celui-ci*?
L'auteur reprends donc son principe de mini histoires en 2 ou 3 numéros, avec un petit one-shot dans la foulée, pour continuer à nous présenter différentes récits sur ses Hommes du Nord. Principe toujours sympathiques car il évite de s’ennuyer, cela dit une belle et grande histoire que The Plague Widow aurait aussi pu être possible.
1ère d'entre elle, The Siege of Paris (le fauteuil de Paris en français ^^) qui a vraiment eu lieu (http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A..._%28885-887%29) ce qui est toujours appréciable et apporte une crédibilité certaine à l'auteur d'un comics de ce genre. Un triptyque fort sympathique avec un guerrier du Nord en héros au cours de cette bataille forcément ultra violente et sanglante. Est ce que les détails sont historiques aussi*? Peut être pas mais c'est là encore le principe du comics que de proposé de l'historique romancé. A ce titre, cela aurait été intéressant dans la version TPB de glisser en fin de volume des bonus sur le matériel utilisé pour la rédaction du récit, quelques détails historiques, une ou deux légendes nordiques... quelque chose un peu comme dans «*From Hell*».
Bref, un récit dur, retraçant une intense bataille ancienne que Wood enrichit grandement en y intégrant une sensation de mort imminente et inéluctable, soit par le froid, soit par la faim, soit pas une flèche ennemie bêtement perdue. On baigne dedans, dans le sang et le vent glacial, totalement immergé auprès de ces guerriers qui peuvent mourir à chaque instant, en quelques secondes... et pour pas grand chose. Cette terrible sensation et l'absurdité de cette bataille, complètement inutile, pointée plusieurs fois par Wood via ces personnages, haussent le niveau du récit un peu plus haut que le simple bain de sang. Cette horreur est vécue par les yeux de Mads, vétéran de raids normands qui parvient à repousser sa peur et à porter quasiment à lui tout seul un coup dur aux français, ce qui fera plier la bataille. Donc, c'est romancé évident, mais ni le personnage, ni le récit de bascule dans le caricatural de l'héroïsme américain basique (par exemple ^^). Peut être une ou deux ficelles un peu trop grosses mais au final, le pauvre gars en chie bien quand même*! Et, idée géniale de Wood, son éclat lui vaut de rater l'assaut final qui évite encore une fois l’héroïsme bateau pour verser dans le plus «*réaliste*». Simon Gane aux dessins avec un trait très rugueux, très agressif qui sert magistralement ce récit de guerre. Mc Caig aussi aux couleurs donne un excellent travail, utilisant une palette minimaliste mais qui appuie là où ça fait mal, réservant des rouges violents au moment des affrontements, et des tons plus clairs mais froid dans les rares moments de pauses. Un bien beau récit bien riche donc, pas stupide, on passera facilement que les quelques gestes de bravoures un poil too much du héros pour garder le souvenir d'une histoire à l'ambiance oppressante et mortelle*!

Un petit one shot pour continuer, «*The Hunt*», narrant la chasse d'un... chasseur en fait, tenant de tuer un cerf. Numéro extrêmement romancé où la solitude du chasseur est prétexte à développer tout le coté philosophique de la chasse, le rapport chasseur/chassé, le lien qui peut se tisser entre les deux lors d'une tranche de vie éprouvante pour les deux protagonistes. J'avoue avoir été moins séduit par cette histoire peu surprenante et un peu maladroite, le chasseur qui volontairement se met à courir après ce cerf en particulier, quitte à s'éloigner très loin de chez lui, le comportement de la proie qui vient le voir une nuit, puis se laisse tuer ensuite,... autant d'astuces scénaristiques pour approfondir leur situation mais au final trop romancés pour être crédibles, ce qui enlève une bonne part du réalisme de l’histoire. Pourtant Matthew Woodson aux dessins c'est vraiment bien, très détaillés et efficace, un découpage tout aussi puissant qui met en valeur les quelques scènes clefs.

Dernière histoire en one-shot aussi arc qui donne son nom au TPB, Thor's Daughter. Bon, déjà, ne faîtes pas comme moi à commencer à fantasmer sur un récit épique avec la fille du Dieu du tonnerre... parce que ce n'est pas ça du tout.
Dans un petit village isolé des îles Hébrides, Birna Thorsdottir, orpheline du chef de clan depuis peu, doit faire fasse à des rivaux avides de leur terre. Une thématique quasi pas abordée dans l'oeuvre de Wood pour l'instant, les femmes, le passage à l'âge adulte dans un monde dur et violent. C'est ce qui se passe pour la pauvre Birna, forcé de passer de fille à son père à guerrière en l'espace d'une nuit. Idée intéressante, surtout pour une fille dans ce monde-ci, réaliste*? J'avoue que je n'en sais rien mais difficile j'imagine. En ce temps là, la place des femmes, et encore plus des filles, ne devait pas être une épée à la main. Et là, autant pour la mini arc avec les trois femmes vikings dans le TPB Blood in the snow fonctionnait, autant là cela marche beaucoup moins. Dommage, car l'idée de base est donc séduisante, le thème connu mais toujours efficace mais c'est un peu trop «*facile*» pour la jeune Birna je trouve. Certes elle doit tuer son premier homme, et cette scène, comme quelques autres, fonctionnent très bien, mais le reste du village ne semble pas vraiment contredire le fait qu'une fille de 13 ou 14 ans deviennent leur chef. Sont ils trop vieux*? Est ce dans l'ordre des choses néanmoins*? Il manque une paire d'informations, de background pour vraiment rentrer dans cette histoire pourtant prometteuse d'émotion forte.
Marian Chruchland aux dessins, c'est du simple, peu détaillés mais en l’occurrence, cela sert pas mal le récit en se focalisant sur l'essentiel, la situation de la pauvre Birna et du village.
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Vieux 04/09/2013, 08h40
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J'aime bien tes critiques de Northlanders. J'attends avec impatience sa publication en VF par URBAN (3 gros tomes) ayant logtemps hésité entre VO et VF.

Merci pour tes analyses et ton envie de lire.
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Vieux 04/09/2013, 11h57
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Vieux 23/09/2013, 15h43
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Hellblazer #282 - 300 parus dans le TPB Death and cigarettes par Peter Miligan & Simon Bisley, Giuseppe Camuncoli, Stefano Landini



Final plot : Après une course aux enfants disparus dans les rues de Liverpool et s'être remémoré sa première rencontre avec Epiphany, John Constantine tient finalement sa promesse faîte à sa sœur Cheryl en Enfer, retrouver son fils. Mais peu après, John sent cette fois-ci sa mort imminente et inexorable.. et même lui ne pourra rien faire.

Enfin ou hélas, au choix, le dernier volume de la mythique série.. bon larmichette quand même, sans trop revenir dessus car buzz en a beaucoup parlé... une page se tourne c'est sûr, l'icône des comics Vertigo des années 90 se termine avec ce volume, pour mieux revenir dans l'univers DC mainstream. Enfin j'en sais rien, je lis pas, ils vont se faire %@#ù!¤£*!

Bon gros volume donc avec l'annual de 2011 qui ouvre le bal puis les 3 derniers arcs.

Donc petit annual rapidos qui met dans le bain, il est demandé à Constantine de retrouver un gamin, ami de classe, qui a disparu il y a 40 ans. Un excellent moyen de commencer le TPB car d'ores et déjà, Milligan distille l'âge avancé de John, plus tourné vers son passé que vers l'avenir, le mettant déjà face à ce qui va conclure le show*: il n'est pas bon d'être à coté de Constantine. Les grandes lignes se dessinent donc doucement dans ce petit bijou de magie noire, de pont que trouve uniquement les suicidaires, de places invisibles au milieu de la ville. C'est glauque, c'est sombre, de la magie sale et très concrète, loin des formules exotiques, des pentagrammes lumineux ou des baguettes de sorcier. Un magnifique exemple de ce qu'Hellblazer a eu fait de mieux*: un salopard en trenchcoat avec un passif long comme le bras et de la magie urbaine, sale et pauvre. Le tout magnifiquement pas-mis en couleur par Simon Bisley et Brian Buccellato qui livre un superbe travail d'ombres, de noirs, d'absences de couleurs qui pose une ambiance oppressante et ignoble sur cet amuse bouche savoureux.

On entre doucement ensuite dans le vif de sujet avec un premier arc The House of Wolves qui là aussi, fait exprès ou non, pose des bases pour la fin. La veille de la rédaction de cette critique, j'eusse fait celle sur la fin de X-Men Legacy, éditée à l'arrache, sans préparation, sans travail en amont. Ici, encore une fois, cela semble être la totale opposée. Ainsi, nous sommes les témoins d'un flashback qui montre la première rencontre officielle entre John et Epiphany Greaves alors agée de 14 ans, mais déjà tête de bois*! Le vieux Greaves a un sale boulot à faire faire et paf, c'est l'ami John qui s'y colle, on saupoudre le tout de magie lycanthropique et voilà un petit dual shot romantiquement hellblazerien. J'entends par là qu'il explore la relation des deux tourtereaux mais sans la guimauve, les oiseaux et les autres saloperies d'anges qui vous foutent des flêches dans'l'c**... Bisley aidant, toujours magnifiquement, au dessin, c'est donc là aussi sombre et malsain. Mais cette petite histoire permets indéniablement d'approfondir une relation qui pourrait paraître éphémère (non mais sans dec, y a 20 ans de différence là, pis c'est un canon fini la meuf, pis t'façon avec Constantine à coté, elle va en chier) mais finalement, ces deux là semblent s'aimer profondement, se comprendre, et la lecture monte d'un niveau supplémentaire dans l'émotion lorsqu'on sait, sans spoiler, que c'est le dernier TPB de la série. On commence malgré nous à craindre le pire alors que John semble enfin heureux avec une jeune épouse, cinglée, mais épanouie également. Mais, comme fait exprès, le trait de Bisley et le credo de John redonné dans l'annual nous rappelle qu'à tout moment... cela peut mal finir.

2ème arc, l'avant dernier, plus important cette fois ci nous ramène vers le neveu caché de John, avoué par sa sœur alors en Enfer. Certes, cette fois ci, l'arc est attendu. Dès la seconde ou le lecteur a appris l'existence de cet autre Constantine, il pouvait estimer sans trop prendre de risques qu'il apparaitrait bientôt. Bingo donc mais Milligan évite le piège du trop facile. Même si cet arc ne restera pas parmi les meilleurs, il lui permets de plonger dans la famille Constantine et de continuer à vendre sa Malédiction des Constantine, le titre de l'arc, avançant qu'ils sont maudits, qu'il échoueront forcément dramatiquement, entrainant leurs proches avec eux. Il reste une histoire de famille riche, émaillé de belles scènes de fantômes, de possessions, de magie simple, directe, sans esbrouffe comme dans l'annual mais de la magie que l'on sent dangereuse, flirtant avec des pouvoirs occultes sur d'autres plans bien trop puissant pour un simple mortel. Toujours donc cette ambiance morbide où plane une épée de Damocles constante, un démon qui pourrait apparaître, une ombre et qui pourrit la vie de John et des autres. Un petit peu la marque de fabrique de Milligan sur son run au final, et qu'il continue de distiller ici avec efficacité.

Bon, ce n'est pas que j'ai pas envie... mais le voilà donc ce dernier arc, Death and Cigarette. La fin de John Constantine, une mort que tous lui promettent depuis longtemps*? Une énième pitchenette contre le destin*? Ou tout autre chose*?
Que cela doit être dur d'écrire la fin d'une icône comme celle-ci mais disons le de suite, le père Milligan s'en sort avec les honneurs. Il y a tout dans ce dernier arc, magie bien sûr, amour, émotion, action, retournements de situations, coups bas de la part du bastard, démons, personnages passés... Milligan parvient à installer très vite une émotion immense dans la lecture en partant d'un postulat simple*: John va mourir dans 5 jours. Premier tour de force, il parvient à nous y faire croîre en introduisant des personnages étranges mais qui semblent omniscient (même si j'aurais bien aimé voir la petite Death dans le coin ^^), en mettant en scène une tentative de suicide de John ainsi qu'un comportement fataliste et résigné de ce dernier. Au fil des pages, tout comme Epiphany à laquelle il est facile de s'identifier, le lecteur doit se rendre à l'évidence, John fucking Constantine va mourir.

Attention, à partir de là, je spoile ^^





Et c'est ce qui arrive, bêtement, de la part d'un homme de main simple de Terry Greaves. La suite reste très forte émotionnellement et Milligan le vends bien, à la fois par le comportement de la pauvre Epiphany, effondrée, et part le passage des derniers personnages qui comptent un peu dans la vie de John, Chas bien sûr, Angie Spatchcock, Gemma la nièce, Brendan Finn, vieil ami du superbe arc sur le cancer de John, une case sur Kit son ancien amour et même le tout dernier arrivé, le neveu de John, ce qui apporte du sérieux et de la crédibilité à une scène de cremation.. D'ailleurs ce dernier est bien plus approfondi, ayant basculé dans la magie après sa rencontre avec son oncle, ce qui a brisé sa famille... une autre preuve éventuellement de la malédiction des Constantine. Sa relation avec Epiphany à ce moment ci est particulièrement bien trouvé, ajoutant un grain de sel dans le récit, un petit plus assez glauque qui est le bienvenu. Bref, moi j'avoue, j'y ai presque cru (en fait pas vraiment car il restait un paquet de pages à lire ^^) mais c'est super bien vendu. Y a même Le Premier des Déchu et le démon Julian qui font une apparition*!!
Bon, évidemment, le père John à un tour ou deux dans sa manche et parvient à revenir parmi nous. Mais, il finit quand même par réaliser que ce n'est pas possible, que cela va forcément dégénérer, qu'il y a un prix pour tout. Il décide donc de partir, de tourner le dos à tout le monde pour s'isoler, faisant croire à nouveau à sa mort des mains de Gemma, sa nièce traumatisée et parfaitement sociopathe.
Niveau gestion des personnages, il n'y a pas grand chose à dire. Epiphany est à fleur de peau et un excellent moyen de faire passer des sentiments au lecteur, John également, son désir de quitter a été construit depuis plusieurs numéros maintenant, témoin lui même que sa vie est un Enfer à tous les niveaux.. et celle de ses proches aussi. Gemma d'ailleurs en est la preuve vivante, pauvre jeune femme obligée de se prostituer avec Terry Greaves pour s'en sortir, violée par le clone malfaisant de John le jour de son mariage, manipulée par de nombreux magiciens... Milligan, via John, lui donne enfin une occasion d'acquérir sa rédemption de ses propres mains en abattant cet oncle qu'elle déteste plus que tout. Chas va continuer sa vie avec sa femme, Kit de son coté, Epiphany finira peut être avec le neveu qui lui rappelle John mais en mieux... Tout va pour le mieux du monde sans le pauvre Constantine. Alors pourquoi ce visage si surpris dans la dernière case*?
Dans un premier temps, j'ai été plutôt décu de cette fin, je m'attendais à voir John dans un dernier affrontement titanesque contre Satan, car après tout, ils sont un paquet à attendre sa mort en Enfer. Et puis avec le recul, cette fin, beaucoup plus humaine, plus à la portée de John reste très honnète... un dernier coup de pute, une dernière arnaque.. mais qui ne semble pas fonctionner. Pour vous qui l'avait lu, que pensez vous de cette dernière case*? Au vue des précédentes, de la tronche de la fille, du chat qui se hérisse, et de la tronche à ce pauvre vieux John... ça ne serait pas Le Premier des Déchus qui viendrait le chercher*?




FIN DU SPOIL'*!!


Bref, est ce que Milligan aurait pu mieux faire, sans doute, est-ce qu'il aurait pu faire pire.. putain oué*!
Du coup les aminches, une page se tourne, une époque se termine. Si ça fait toujours mal quelque part de vivre ce genre de choses, il nous reste l'idée séduisante de pouvoir relire les anciens volumes de cette épique série. Après tout si le Constantine de DC comics ne se vends pas et vu que Vertigo semble vouloir renaître de ses cendres... on pourrait imaginer un retour en force en porte étendard du nouveau Vertigo... allez peut être pas le père John lui même, mais la jeune Epiphany a des beaux jours devant elle. Bon en attendant, j'ai du ouvrir le «*Dangerous habits*» pour m'assurer que Brendan Finn venait bien de là.. 'tain du coup j'ai 'achement envie de le relire*!
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  #359  
Vieux 23/09/2013, 18h29
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Poor Jorus, plus de Hellblazer pour lui!


Citation:
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J'aime bien tes critiques de Northlanders. J'attends avec impatience sa publication en VF par URBAN (3 gros tomes) ayant logtemps hésité entre VO et VF.

Merci pour tes analyses et ton envie de lire.
Surtout ne te laisse pas abuser par le premier chapitre!
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Il est impossible de faire comprendre quelque chose à quelqu'un
si son niveau de vie dépend directement du fait qu'il ne la comprenne pas.
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Dans la série ça finit...

Sweet Tooth #33 - 40 parus dans le TPB Wild game par Jeff Lemire



Plot : Fin du voyage pour Gus est ses amis, sur les terres qui l'ont vu naître et qui lève enfin le voile sur les mystères de la maladie qui ravagea le monde...

Dernier volume (décidemment, après Hellblazer et X-Men Legacy que je posterai bientôt, c'est gai les critiques en ce moment) de la série de Jeff Lemire sur ce mignon gamin avec des bois de cerfs sur la tête et son protecteur qui fait plutôt dans la violence. Après un pénultième volume fort en révélations et en informations sur le pourquoi du comment, on pouvait craindre un ultime volume un peu plus faible. Il faut le reconnaître, l'un des intérêts principal de Sweet Tooth est, classique vu le style, de connaître le fin mot de l'histoire. Lemire a construit son récit sur beaucoup de mystères, de secrets, parsemant son œuvre d'indices, de questions, de livres et de personnages qui permettent de faire avancer son plot vers les révélations finales. Le Dr Singh en est le parfait exemple, personnage scientifique très intéressant vu son évolution vers la foi et le rejet de son ancienne vie, fou obsessionnel dans sa quête de vérité, et auquel il est facile de s'identifier ayant nous autres lecteurs les mêmes envies frénétiques de connaître le fameux pourquoi du comment.
Bon disons le d'entrée, Lemire, sur ce point, ne décoit pas. Pas de fin alambiquée, obscure ou fumeuse où «*chacun peut y voir ce qu'il veut*». Il y a une vraie fin et même du bonus sous forme d'un épilogue très riche sur lequel je reviendrais plus bas.

Commencons par le début. Le petit groupe continue donc son voyage vers l'Alsaka, Terre Promise où devrait apparaître toutes les réponses. Niveau construction du récit et ryhtme, c'est un petit bijou. On commence par un numéro particulier avec un sens de lecture différent, des cases à la verticale faisant un épilogue au volume précédent du point de vue d'un jeune hybride. C'est meugnon, kawaï, exprimé avec des mots d'enfants et ça donne le ton, le retour enfin de choses joyeuses, une sensation de solidarité, de bonheur simple d'être ensemble après les drames récents. Curieuse manière d'aborder un dernier volume sur une série post-apocalyptique au ton si sombre mais Lemire a du juste poser cela pour mieux repartir. Dés la fin, on apprends l'arrivée des bad guys, et le carnage recommence, un ton au dessus même et de beaucoup avec la mort atroce, et j'avoue choquante, d'un personnage secondaire plutôt sympathique.
Bon, au temps pour nous, ça va mal finir...
Lemire enchaîne ensuite avec un épisode très intelligent qui apporte son lot d'explications, un parallèle constant entre l'arrivée du Dr Singh sur les lieux et le père de Gus encore employé du laboratoire.
Enfin, le big one, l'arc «*Wild Game*», une magnifique conclusion à cette série où l'adréaline coule à flot, action, sang, émotions, beaucoup d'émotions, révélations.. le tout est superbement rythmé, sans lourdeur, sans point mort... Le choc entre les bad guys et les gentils explosent sur le le lieu où tout a commencé et où se finit le premier acte.

Soyons tatillon, le tout reste dans son ensemble assez prévisible il faut le dire. L'affrontement final se voit à des kilomètres, les personnages qui meurent restent plutôt faciles à anticiper mais il reste que selon moi, c'était la fin à faire. Tout autre chose n'aurait pas fonctionné. Comme il se plait à le dire et le répeter dans l'épilogue, «*ceci est une histoire*».. et une histoire digne de ce nom à quelques codes à respecter et cette fin qui pourrait être trop classique, l'est effectivement mais dans le bon sens du terme. Cette histoire est déjà un classique.
Deux points lui évitent d'être péjorativement classique. Premièrement, c'est bourré de bonnes idées qui enrichissent énormément la lecture, apportant une réelle identité à l'oeuvre. Le message en filigrane, certes déjà vu mais bien vendu, des hommes se détournant de la Nature, la construction du récit (cf plus haut), le personnage au final très interessant du père du héros, l'évolution du personnage de Jepperd, la violence insensée de l'affrontement final et dans l'épilogue, le personnage de Bobby le rival ou de Wendy et de sa liaison avec...

Deuxièmement; l'épilogue... ce qui se passe dans les années suivants la fin du volume. Voilà une sacrée plus value au comics, le hissant donc déjà parmi les «*histoires*», les vraies histoires avec un début, un milieu, une fin et un épilogue à la «*ils vécurent machin tout ça*», la quête d'un héros, des méchants, des dangers, des amis, des ennemis, des obstacles... Lemire finit son œuvre donc de manière magistrale, parvenant, moi en tout cas, à satisfaire complètement la curiosité et l'envie des lecteurs qui ferment le volume rassasié, fait plutôt rare en général, le geek aime en voir plus ^^

Coup de maître donc que ce putain de volume qui se la joue donc «*facile*» avec une fin prévisible mais diablement bien montée et enrichie, transformant donc Sweet Tooth en un classique, une histoire d'amitié, de violence, d'amour, de religion, de foi, de science, d'hommes et de Dieux Anciens.. et au final d'enfants et d'avenir... superbe*!
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