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Vieux 07/09/2013, 13h07
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Manga Le topic du cinéma japonais sans grosses bêbêtes

Le topic de Kani consacré aux kaiju eiga m'a donné envie de me replonger dans tout un pan du cinéma japonais que j'apprécie particulièrement, le cinéma de genre des années 50, 60 et 70.
Je me propose donc ici de parler de films entrant dans cette définition (mais pas que), des kaidan eiga, des films de sf ou d'horreur, des chambara, des yakuza eiga, du cinéma d'exploitation,... mais aussi quand l'envie m'en prendra des films d'auteurs plus expérimentaux produits en marge des grands studios.
Même si mes cinéastes japonais préférés restent les grands classiques Mizoguchi, Ozu, Naruse,... il n'en sera donc pas question ici (même si a priori, je ne me refuse rien).
Je n'aborderai pas trop non plus des films aisément accessibles, sortis chez nous en DVD et déjà très largement commentés, genre les sublimes Seijun Suzuki sortis chez HK Video par exemple.
Ca se fera au gré de mes envies, au gré des mes (re)visionnages, à un rythme irrégulier, mais si ça vous intéresse, je promets d'alimenter le topic très régulièrement.

Bon, c'est pas tout ça, mais quand faut y aller faut y aller.
On va commencer piano avec Yôen dokufuden hannya no Ohyaku (Female demon Ohyaku) réalisé en 1968 par Yoshihiro Ishikawa en 1968 au sein du studio Toei.
Vers la fin des années 60, le cinéma japonais, qui vient de vivre un âge d'or depuis plus de 10 ans, entre en crise. La fréquentation baissant, les studios cherchent des formules pour relancer la machine.
Pour satisfaire son jeune public, la Toei va mettre l'accent sur la violence et le sexe (ben voyons !) et créer un genre qui fut appelé pinky violence (à ne pas confondre avec les pinku eiga ou films érotiques, même si leurs trajectoires vont peu à peu se rejoindre au fur et à mesure des années).
Le pinky violence de base va souvent mettre aux prises des bad girls qui cherchent à se venger d'une crasse qui leur est tombée dessus au début du film. Le genre va donc emprunter à d'autres sous-genres tels que le rape and revenge, le WIP (women in prison) et se faire le reflet d'une jeunesse sans repères et désillusionnée.
Assez rapidement, dès le début des 70's, le genre va pratiquer la surenchère (plus de sexe, plus de violence) et même parfois carrément tomber dans le crapoteux déviant, notamment sous la houlette de réalisateurs comme Norifumi Suzuki (surtout connu pour son film de nunsploitation "Le couvent de la bête sacrée") et du frappadingue Teruo Ishii.
Chez nous le représentant le plus connu du genre pinky violence est très certainement la série de La femme scorpion avec Meiko Kaji, une des vedettes du genre avec Reiko Ike et Miki Sugimoto.
Mais revenons à Female demon Ohyaku, qui est considéré comme le film précurseur du genre.
Ohyaku est une saltimbanque prostituée qui travaille pour un protecteur qui l'a prise sous sa coupe après le suicide de sa mère. Elle évolue dans un monde qui fonctionne uniquement autour du pouvoir (des hommes sur les femmes) et de l'argent. Avec la complicité du chef d'un gang de voleurs dont elle est tombée amoureuse, elle pille un convoi d'or mais ils sont trahis, faits prisonniers et elle est contrainte d'assister à la décapitation de son amant (pour les esthètes raffinés que vous êtes, je signale un très beau plan de Ohayu attachée les mains dans le dos qui rampe vers la tête décapitée et se fait doucher par le sang qui coule du corps). Après ça, Ohyaku est envoyée aux travaux forcés dans une mine d'or.
Et elle n'est pas contente.
Mais genre, pas du tout contente, hein.
Voilà pour l'exposition.
Pour la vengeance, ben, faudra regarder le film (ici, vous imaginez mon sourire sardonique, fourbe et cruel devant votre intense frustration).

Comparé à ce que deviendra le genre pinky violence dans les années qui suivent, Female demon Ohyaku reste très classique. Filmé dans un très beau noir et blanc et situé à l'époque d'Edo, il tranche avec les pinky contemporains aux couleurs criardes qui vont rapidement pulluler (genre les séries Delinquent Girl Boss, Boss Girl Blues,...).
Mais, plus qu'un jalon historique dans l'histoire du cinéma de genre japonais, Female demon Ohyaku est avant tout un film très bien réalisé, bien joué (Junko Miyazano est très convaincante dans le rôle de Ohyaku) et qui se laisse voir avec beaucoup de plaisir même si l'exposition est un poil verbeuse et longuette.
Et pour ne rien gâcher, on a même droit à Tomisaburo 'Ogami Itto' Wakayama dans un rôle secondaire.







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Dernière modification par Zen arcade ; 07/09/2013 à 13h17.
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  #2  
Vieux 07/09/2013, 16h12
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Bon, tant que je suis chaud, je vais vous en faire un deuxième aujourd'hui.
Mais après le très chouette Female demon Ohyaku, celui-ci, ça va être du nanard de compèt'.

Ca s'appelle Kyuketsu dokuro sen (The living skeleton) réalisé en 1968 par Hiroshi Matsuno (inconnu au bataillon, apparemment, c'est son seul film) pour la Shochiku.
The living skeleton est une petite production horrifique assez cheap.
En préambule, on y voit des méchants pirates dont le chef est très vilain et horriblement défiguré (genre, la gueule de l'emploi) trucider allègrement tous les membres d'un bateau qui transporte de l'or (enfin, je suppose). Parmi eux, un couple de jeunes mariés, qui y passe aussi illico presto.
Jump de trois ans et on se retouve en compagnie d'un jeune couple d'amoureux dont la fille, qui a été recueillie par un prêtre catholique qui est devenu son protecteur, hésite à s'engager (allez, fais-pas ta mijaurée).
Ca batifole gentiment jusqu'à l'apparition au large d'un bateau qui semble irrésisitiblement attirer la fille. En fait, on apprend qu'elle est la soeur de la jeune mariée tuée au début.
Jusque là, on s'ennuie ferme mais au-moins on comprend ce qui se passe. Pour la suite par contre, va falloir se gratter les méninges...
La fille va dans le bateau, retrouve sa soeur qui traînait par-là, s'enfuit et plante son gars (transparent comme l'eau d'une source d'eau pure). Ouais bon, comme tu veux, ma fille.
Mais les méchants pirates, reconvertis grâce à leur magot, rôdent toujours dans le coin. Quelle n'est par leur surprise quand ils voient réapparaître la fille qu'ils avaient tuée 3 ans plutôt? Ha ha, rien compris les gars, c'est sa soeur jumelle, qui semble traumatisée par sa rencontre impromptue dans le bateau. Eh oui, le vieux coup de la soeur jumelle (qui avait d'ailleurs donné lieu à l'un des meilleurs épisodes de La croisière s'amuse, mais bon pas de love boat à l'horizon dans ce Living skeleton).
Un par un, les méchants sont assassinés par la fille. Mais elle a des remords.
Elle rentre se confesser et avoue au prêtre qu'il ne lui reste plus que deux victimes à trucider mais qu'elle n'a pas encore pu retrouver le chef défiguré.
Capice? Understood? Ben ouais, le chef défiguré, c'est en fait le prêtre sous un déguisement.
On se dit que le reste du film va être consacré au dévoilement progressif du pot aux roses.
Ben en fait non, 30 secondes plus tard, le prêtre étrangle la fille et après avoir passé un bon petit temps à mater le cadavre de manière morbide, il la tape dans une armure qui décorait la pièce (genre ouais, toujours bien d'avoir une armure sous le coude au cas où). Mais Johnny le chien n'est pas dupe. Pas de chance pour lui, le voilà rapidement écrabouillé à coup de chandelier (haha, j'ai gagné : le prêtre, avec le chandelier, dans le petit salon).
Le méchant prêtre, que l'on voit sous son vrai jour après que son dernier confrère l'ait rejoint (on sais pas pourquoi mais c'est pas grave) et lui ait retiré sa perruque et son masque, décide d'aller fouiner sur le bateau pour tirer tout ça au clair.
On apprend alors que le jeune marié du début, docteur de son état, est toujours vivant (mais pas frais au niveau conservation) et que depuis trois ans, il essaie de faire revenir sa chérie à la vie en lui transfusant son propre sang. En attendant que ça marche, il l'a juste un peu momifiée. Mouais, il a pas dû faire de longues études, ce docteur.
Parallèlement, il a mis au point un gaz mortel qui liquéfie tous ceux qui entrent en contact avec lui. Ca tombe bien, parce que ça va justement servir à se débarrasser des deux derniers méchants dans un climax étourdissant qui voit le docteur glisser tout seul comme un grand sur un escalier et se fracasser au sol genre 15 mètres plus bas et qui voit le prêtre défiguré glisser (décidément, le scénariste est adepte de la glissade) dans le gaz après une pichenette de la soeur qui est revenue dans le bateau.
Mais ceux qui parviennent encore à suivre vont me dire que la soeur, elle est morte, dans l'armure, dans le petit salon, près du chien mort et du chandelier ensanglanté. Ben non, en fait, elle est vivante dans le bateau. Ne me demandez-pas comment c'est possible. C'est juste comme ça.
Là-dessus, y a le copain de la fille (que les scénaristes avaient laissé en rade depuis genre 1/2h) qui arrive sur le bateau. Bisou bisou et tout le tralala et clap de fin.
Ben non, la fille flanque son mec à l'eau et se laisse liquéfier par le gaz qui envahit tout le bateau et le fait couler.
Le brouillard gazeux recouvre la mer.
On sent qu'il va se diriger vers les côtes et emmerder Jamie Lee Curtis mais non, le film se termine.

Ah oui, j'ai oublié, pendant tout le film, y a des chauve-souris en plastoche qui plongent un peu tout le monde dans l'effroi mais en fait elles servent juste à rien.
Et pas de squelette vivant à l'horizon.

Je vous mets le trailer pour vous donner une idée :

http://www.youtube.com/watch?v=qoAh5wGvrXw


Sinon, on peut aussi regarder le film juste pour la plutôt craquante Kikko Matsuoka :

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  #3  
Vieux 07/09/2013, 16h40
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J'ai rien compris!
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Si ça continue faudra que ça cesse!
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  #4  
Vieux 08/09/2013, 17h57
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excellente initiative ce topic!

merci pour les découvertes!
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  #5  
Vieux 08/09/2013, 18h02
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Et bien je re-poste ma critique qui était dans un sujet plus général, tes critiques sont très intéressantes en tout cas, continue comme cela.

Noroi: The Curse de Kôji Shiraishi



"L'histoire tourne autour d'un journaliste enquêtant sur des rumeurs pour le moins très étranges... Des gens entendraient donc des voix provenant d'une maison, habitée par une mystérieuse femme au comportement douteux... Des personnes entendraient ces voix là, seulement dans l'obscurité de la nuit... Mais certains individus disparaîtront, décèderont dans des circonstances très sombres... Le journaliste en question, Mr. Kobayashi Masafumi, juste après avoir fini la réalisation de son reportage, disparait soudainement, sa maison retrouvée en feu et sa femme morte brulée dans l'incendie...
Kobayashi avait intitulé son long reportages : NOROI."


Je l'ai revue il y a quelques heures et le film fonctionne toujours autant. Noroi veut dire malédiction, au sens extrême, je ne sais pas comment on exprime cette idée en français, mais au Japon, ça veut dire vraiment l’inéluctable, quelque chose de vraiment terrible. Le film en tout cas traite de ce sujet sous un angle documentaire, un choix assez intéressant bien que n'ayant pas ma faveur habituellement. Ici c'est vraiment bien utilisé et donne toute la force à ce récit inquiétant. Pourtant, on pourrait partir sur des aprioris au vu de la première demi-heure assez humoristique. C'est là la force du récit, en effet le réalisateur détourne les codes du genre et nous montre toute l'absurdité qu'il peut y avoir a présenter ce genre de phénomène à la télévision.





Les esprits sont respectés ainsi que les ancêtres, mais pour le coup le réalisateur prend tout cela a contrepied, n'hésitant pas à nous présenter une réalité effrayante en soit. Le réalisateur de l'excellent Ju-Rei nous propose ici un récit particulièrement captivant, une sorte de les dossiers du paranormal romancé. Nos personnages (le journaliste et deux médiums) vont être confrontés à des évènements qui les dépassent peu à peu et nous faire découvrir un univers très réel. En effet il existe de nombreux villages de ce type dans les montagnes au Japon ou sur certaines îles, encré dans des croyances du passé qui peuvent nous étonner quand on est jeune. On est vraiment mis à mal par le réalisateur, en effet c'est inquiétant, on nous parle de divinité ancienne, de démon tout en nous présentant les rites des gens du village ainsi que leurs croyances en détail. C'est inquiétant et on frissonne devant sa télévision.

Ici on pense a de nombreux récits de Junji Ito, ou bien de Lovecraft dans le style. L'univers qui nous est présenté est réel et peu à peu le surnaturel prend une place prépondérante dans le récit jusqu'à un final tragique et glauque qui nous reste en mémoire même après la fin du film. En Effet le climax de fin est vraiment effrayant et déroutant, bien que logique après tout ce qui nous fut présenté depuis le début du film et notamment son introduction assez remarquable et glaçante.




Le fait de tout tourner en vidéo est assez judicieux en soit, cela nous permet de nous impliquer directement dans le récit, notamment les scènes avec les sfx de bébé démoniaque ou bien celle du climax avec le visage. Le film ne fonctionnerait peut être pas forcément sans ce procéder, il serait un brin classique, mais pas ennuyeux pour autant. L'ambiance est parfaite en tout cas. Le casting est remarquable de bout en bout et ils arrivent autant à nous glacer d'effroi, que ne le sont leurs personnages dans le film.Je vous le conseille en tout cas, il n'est pas parfait loin de là, mais c'est vraiment un bon film, loin des récits de malédiction habituel. 16/20
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  #6  
Vieux 08/09/2013, 19h06
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Je le fais uniquement pour les gens qui ne l'ont pas vu et qui voudraient découvrir un classique de l'horreur à la japonaise, Kaïro.



Kairo est un film de Kiyoshi Kurosawa, réalisateur de Cure, Charisma et très récemment la série Shokuzai, sortie en France sous la forme de deux long métrages.

L'idée que les esprits puissent se servir du matériel du quotidien avait été largement appuyé par Ring, film à succès au Japon à la fin des années 90's dans lequel une malédiction se propageait par contamination de la population en se servant d'une cassette vidéo. Dans Kairo, il s'agit d'une contamination via un site internet faisant écho à la solitude des gens devant leur ordinateur, l'isolation et dans les cas extrêmes les hikikomori.

Le film va néanmoins encore plus loin que Ring car l'ampleur de la propagation se fait pour la plupart du temps hors champs et ne donne à aucun moment une explication finie et définitive de ce qui se passe. Seulement, des indices. Des portes scellées de scotch rouge apparaissent signifiant la création d'une zone interdite, maudite et dangereuse pour les vivants, la population de Tokyo se vide, des silhouettes sombres aux longs cheveux sont aperçues ici et là, les infos font état de la disparition de nombreuses personnes, des personnes sur internet semblent déprimées devant leur ordinateur et l'on se demande parfois s'il s'agit de morts ou de vivants. Un étudiant fait néanmoins une théorie qui sera une des possibilités valables de la propagation.



Au niveau de la forme, le film est remarquable. Kurosawa soigne la photographie en faisant des plans larges comme à son habitude et arrive à créer l'angoisse avec parfois de simples images, pourtant sans manifestation d'esprits comme ce moment où l'un des personnages est pris en photo devant son écran qui affiche la même photo, continuant ainsi à l'infini dans le reflet. La bande son est également extraordinaire venant marteler les passages importants du film.




et si vous voulez le voir, je vous interdis de regarder la bande annonce truffée de spoils...




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Dernière modification par Aguéev ; 08/09/2013 à 19h17.
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Vieux 08/09/2013, 20h59
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Posté par Magda
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Et bien je re-poste ma critique qui était dans un sujet plus général, tes critiques sont très intéressantes en tout cas, continue comme cela.

Noroi: The Curse de Kôji Shiraishi

merci pour cette critique (que je n'avais pas vu).
Je me le fais ce soir...
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  #8  
Vieux 08/09/2013, 22h22
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Un topic qu'il est bien dis donc !
Continuez, je lis avec grand plaisir.
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  #9  
Vieux 10/09/2013, 00h51
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Bon et bien Noroi, c'est vrai que c'est pas mal du tout.
Je trouvais ça très cheap et un peu mal foutu au début et au final c'est fait subtilement avec 3 bouts de ficelles et ça suffit à m'angoisser plus qu'un film à jump scares pourraves. Il y a toujours ce côté "cache-misère" qu'est l'excuse du found footage pour filmer n'importe comment mais l'ambiance qui se forme petit à petit fini par convaincre.
Merci Magda en tout cas
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  #10  
Vieux 10/09/2013, 14h29
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You're welcome ^^.
Oui c'est vrai qu'au début on est méfiant et en faite plus le récit avance et plus ça devient glauque et effrayant, donc je suis contente que tu aimes ce final, le réalisateur a énormément de talent donc si tu n'as pas vue ses autres oeuvres, n'hésite pas.
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  #11  
Vieux 10/09/2013, 22h56
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Ouais je vais me pencher sur ses oeuvres, il a fait aussi Carved mais apparemment les critiques sont très mitigées. Mais je vais le voir pour me faire mon idée.

Bon allez un autre classique nippon que j'ai vu récemment et que je devais voir depuis 10 ans environ.

Aoi Haru (Blue Spring/Printemps Bleu)

A l'origine Printemps Bleu est un manga de Taiyo Matsumoto sorti en 1993 compilant plusieurs petites histoires. Je n'ai pas lu le bouquin mais il est dispo en anglais (la version française est en rupture depuis un moment je crois) donc c'est prévu que je le lise mais je n'ai absolument aucune idée de ce dont parle les histoires si ce n'est qu'apparemment la première est celle développée dans le film réalisé par Toshiaki Toyoda en 2002.



L'histoire se passe dans un lycée en difficulté dans lequel les élèves finissent mal. Kujo (interprété par Ryuhei Matsuda qui a joué notamment dans Tabou / Gohatto de Nagisa Oshima) est devenu chef de sa bande après avoir gagné à un jeu dangereux qui consiste, sur le toit de l'école à taper dans ses mains le plus de fois, en lâchant une barrière avec le vide derrière lui.



Sauf que Kujo malgré son tempérament violent reste plutôt un élève paisible, qui se moque de devoir montrer aux plus jeunes comment se comporter face à lui. Autour de lui, les autres personnages nous sont montré. L'un abandonne l'école pour devenir yakuza alors que son rêve d'enfance était de gagner au Koshien, l'un devient un meurtrier, d'autres sont victimes des plus forts. Aoki, meilleur ami de Kujo va finir par nourrir de la haine envers lui à cause de son attitude désinvolte, rêveuse et condescendante.



Le film fait état de plusieurs aspects. Les professeurs ne sont là que pour la figuration, les tags sont légions dans l'école, rien n'est respecté, l'éducation a foutu le camp à l'instar du prof poursuivi et menacé par ses élèves fuyant au début du film. A un moment Kujo dit "Les gens qui savent ce qu'ils veulent me font peur" et c'est justement le point névralgique du film et la question qui est posée à chaque élève dans le film. Aucun ne sait réellement ce qu'il veut et partant du point de départ qu'est l'école ayant totalement démissionné, les personnages sont donc livrés à eux même. L'importance de l'éducation est à mon avis mis en avant et critiquée car à aucun moment le film ne s'attarde sur ce qu'il se passe en dehors des murs ou du périmètre proche du lycée. Les parents sont invisibles, les yakuza et bosozoku sont bien présents.

Au niveau de la réal, le film offre quelques plans bien sympa et agréables notamment dans les passages sur le toit ou la caméra se positionne soit vers le ciel bleu que Kujo vient observer, soit vers le sol, représentant la chute et la mort si les participant lâchent la barre. La BO de Thee Michelle Gun Elephant est omniprésente et rajoute de la densité à une ambiance certes dérangeante mais plutôt minimaliste (les scènes de violences sont brèves et hors champ). Le tout rend le film doux (quelques moments poétiques, une fille qui semble plaire à Kujo, les élèves qui plantent des fleurs et les arrosent, les parties de foot) et amer (rien ne semble permettre à ces jeunes de sortir de leur monde sinistre). C'est d'ailleurs la vision finale via les yeux de Kujo qui résume bien l'idée de ce qu'est l'école pour lui, malgré une façade relativement propre, le personnage n'y voit qu'un bâtiment noir de crasse recouvert de graffitis



Bon et comme je suis sympa voici les 7 premières minutes sur youtube





et le trailer :

http://www.youtube.com/watch?v=OrqbFWHiElY
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Dernière modification par Aguéev ; 11/09/2013 à 08h24.
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Posté par Aguéev
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A l'origine Printemps Bleu est un manga de Taiyo Matsumoto sorti en 1993 compilant plusieurs petites histoires. Je n'ai pas lu le bouquin mais il est dispo en anglais (la version française est en rupture depuis un moment je crois) donc c'est prévu que je le lise mais je n'ai absolument aucune idée de ce dont parle les histoires si ce n'est qu'apparemment la première est celle développée dans le film réalisé par Toshiaki Toyoda en 2002.
Ce sont des histoires en grande partie inspirées par des jeunes qu'il côtoyait au lycée.
Dans la postface, Matsumoto écrit : "J'ai toujours cru que la jeunesse était bleue. Et qu'elle se consumait elle-même dans le feu azur de ses passions. Je crois que ce bleu est celui de l'aube, celui où l'on aperçoit encore la ville se dessiner autour de nous."
Je viens de relire l'histoire "Si t'es heureux, frappe dans tes mains" qui a inspiré le film et une fois de plus, je suis soufflé par la manière dont Matsumoto parvient à capter l'énergie qui fait vibrer ces jeunes. C'est punk, crade et complètement nihiliste.
Ceci dit, ce sont des œuvres de jeunesse qui n'ont pas le côté abouti d'Amer béton ou Ping-pong.

Bon sinon, merci à tous ceux qui contribuent à ce thread, merci également à ceux qui le lisent.
Pas trop le temps d'écrire cette semaine, mais je reviens bientôt avec d'autres chroniques. Dont une assez raccord avec Printemps bleu qui s'attardera sur le moment où le cinéma de genre japonais à destination des jeunes est tombé dans le nihilisme.
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En 1970, pour contrer la Toei qui commence à fabriquer des pinky violence à la chaîne, la Nikkatsu investit le genre avec sa propre série de films intitulée Nora Neko Rokku (Stray Cat Rock).
Les séries de films sont monnaie courante au Japon, pour plusieurs raisons.
Tout d'abord parce que cela permet de réduire les coûts de production (tournages simultanés, mêmes équipes, mêmes décors,...), ensuite parce que cela permet d'exploiter rapidement un filon porteur avant de passer à autre chose et aussi parce que cela permet d'assurer un quota de films à l'affiche (il faut savoir qu'au Japon, les sociétés qui produisent alimentent leur propre réseau de salles).
C'est ainsi qu'en l'espace d'un peu plus d'un an, la Nikkatsu va sortir pas moins de 5 films dans sa série Stray cat rock.
Trois d'entre eux sont réalisés par Yasuharu Hasebe et valent la peine d'être découverts. Les deux autres sont réalisés par Toshiya Fujita et je ne les recommenderais pas même à mon pire ennemi tant ils sont d'une nullité insondable.
Je vais donc me concentrer sur les films réalisés par Hasebe, à savoir Stray cat rock : Female boss, Stray cat rock : Sex hunter et Stray cat rock : Machine animal, respectivement les premier, troisième et quatrième films de la série.
Mais quand je parle de série à propos des Stray cat rock, il ne faut pas s'attendre à un premier film qui serait décliné sous forme de suites. Non, ici, d'un personnage à l'autre, même si les acteurs restent souvent les mêmes, ils ne jouent pas les mêmes personnages. Chaque film a une histoire indépendante des autres. Ce qui les relie, ce n'est que leur titre et l'ambiance générale qui s'en dégage.

Stray cat rock : Female boss ouvre le bal.





Le scénario est minimaliste : un gang de filles bikers dirigé par Mei (Meiko Kaji) bientôt rejointes par une motarde errante (Akiko Wada, chanteuse populaire à l'époque) va s'opposer à un groupe de yakuzas autour d'un match de boxe truqué.
La réussite du film est ailleurs.
Elle réside dans sa capacité à capter une énergie, à capter une ambiance qui représente une certaine jeunesse japonaise désillusionnée.
Pour cela, et aussi en raison de contraintes budgétaires, le film va adopter une esthétique beaucoup plus réaliste que les productions pop colorées des 60's.



Stray cat rock : Female boss n'est certes pas un chef d'oeuvre cinématographique (le film est trop lent, les scènes sont répétitives) mais je le trouve néanmoins important pour sa capacité à illustrer un basculement dans le cinéma de genre japonais. Même si certaines figures sont conservées (les passages pop psychédéliques dans les clubs par exemple), le film entérine le passage à un cinéma franchement nihiliste.



Il est assez frappant de constater l'absence totale dans le film de toute figure d'autorité (hormis du côté des hommes avec la hiérarchie très stricte du monde des yakuzas).
On n'est plus dans le canevas classique du personnage ou du groupe qui cherche à s'emanciper. Ici, la liberté sans entraves est acquise. Et elle s'exprime au travers de la délinquence dans la déresponsabilisation la plus totale. Mais aussi dans une jouissance qui consume les personnages et les projette dans un vide qu'ils sont totalement incapables d'appréhender.
L'intrigue ne peut donc se résoudre que dans une amertume nihiliste.
Non seulement parce que l'équipée était condamnée à l'échec mais aussi parce que le film ne pose aucun jugement moral qui pourrait faire penser à l'intérêt d'un retour à un modèle de société antérieur.



La suite bientôt avec Stray cat rock : sex hunter.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée

Dernière modification par Zen arcade ; 13/09/2013 à 11h17.
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  #14  
Vieux 14/09/2013, 10h03
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Stray cat rock : Sex hunter, troisième film de la série et deuxième réalisé par Yasuharu Hasebe est sans doute le plus connu et le plus apprécié des cinq.



Depuis qu'Akiko Wada a quitté le navire après Female Boss, c'est Meiko Kaji qui porte la série seule sur ses épaules. Et c'est peu dire qu'elle impose une présence électrisante dans tous les plans où elle figure.
Rien que ça, ça vaut déjà la vision du film, mais pas que.



Ici, elle est de nouveau à la tête d'un gang de filles, qui va cette fois entrer en opposition avec Baron, figure trouble du milieu interlope dans lequel évoluent tous les protagonistes du film.
Une relation ambivalente unit Mako (Meiko Kaji) et Baron (Tatsuya Fuji). Elle va exploser quand Baron, dont la sœur a été jadis violée par un étranger, va partir en croisade contre les japonais métis issus de couples mixtes.
A travers la figure complexe de Baron, le film expose toute l'ambiguité du rapport avec l'ancien occupant américain et des traces que l'occupation a laissée au sein d'une jeunesse qui n'a que faire de cet héritage.



Baron qui n'est d'ailleurs pas à une contradiction près lorsqu'il vend le gang de Mako à des étrangers pour une soirée de gang rape... qui sera interrompue par l'arrivée de Mako qui brûle tout l'immeuble avec des cocktails Molotov confectionnés à partir de bouteilles de Coca.



Formellement, le film revient au pop art de la Nikkatsu des 60' (style Seijun Suzuki) au détriment de l'esthétique à venir du cinéma d'exploitation que Female boss anticipait avec force.
Ce que le film, également beaucoup mieux rythmé, gagne énormément en coolitude, il le perd cependant un peu en radicalité nihiliste.
La résolution de l'intrigue, qui relègue Mako au second plan, emprunte aux codes du western classique et s'avère beaucoup plus conventionnelle. Un léger bémol qui n'atténue cependant pas vraiment le plaisir que procure la vision du film.

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Dernière modification par Zen arcade ; 14/09/2013 à 10h10.
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  #15  
Vieux 14/09/2013, 10h35
Avatar de Aguéev
Aguéev Aguéev est déconnecté
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Aguéev change la caisse du Fauve
magnifique Meiko Kaji
merci pour ces films que je vais m'empresser de voir
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"Pour moi le scénario repose entièrement sur le fait que Magneto est con"




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