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Vieux 30/11/2006, 08h34
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gorlab gorlab est déconnecté
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gorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spiderman
Ouep... trés bon, le petit des manipulations est bien décrit..
je pari que l'Irlandaise est une de ces êtres évoluées...j'sais pas pourquoi..
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Vieux 11/12/2006, 13h40
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Après un peu d'attente, voici la suite. Je l'aime bien, j'espère que ça vous plaira aussi, mais faudra attendre un peu le prochain vu que j'ai des exams la semaine prochaine et qu'il faut que je réussisse cette année. Bonne lecture.

Episode #11 : Fulo, troisième partie.

« Tu ne cesses de m’étonner, Fulo.
- Tes patrons disaient ça, aussi. Avant.
- Ah ouais ?
- Ouais. Avant que je les castre pour ce qu’ils m’ont fais. Après, ils le disaient plus vraiment. »

Seth Harrison et Esteban Fulo étaient calmement installés sur une terrasse d’une des cabanes en bois perdues au fond de la forêt régnant sur une grande partie de la Bolivie. Malgré les moustiques qui n’arrêtaient pas de les harceler, ils semblaient assez biens, buvant simplement un peu de Whisky tout en fumant des cigares, importés très certainement de Cuba même si l’Anglais n’avait pas vraiment envie de poser la question à son nouvel « ami »…Après tout, il se demandait encore comment il pouvait être vivant après tout ce qu’il s’était passé, ce n’était pas le moment de parler politique…et surtout pas de la patrie des Castro…

« Sans déconner ? Tu les as castrés ? Tous ?
- Nan. Pas tous. »

Fulo sourit alors doucement en soufflant une fumée qui cacha durant quelques secondes son visage.

« Y avait des femmes aussi. »

Les deux hommes explosèrent alors de rire, tandis qu’à quelques mètres d’eux, des collègues du Sud Américain s’entraînaient au tir avec une précision presque mortelle. Aucun ne semblait manquer sa cible, et cette petite information ne manqua pas d’être observée par Harrison, qui, si il semblait désormais moins agressif envers Fulo, gardait quand même en mémoire ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt…et qui n’avait pas été très plaisant, au final.

En fait, il avait cru mourir, à ce moment-là. Il s’était même déjà vu mort. Mais ça ne s’était pas passé ainsi, finalement. Et il ne comprenait toujours pas pourquoi.
Ça n’avait d’ailleurs aucune logique. Il avait été envoyé dans cette partie paumée et oubliée du monde pour observer, analyser, espionner voir tuer Fulo si il semblait trop dangereux à Doe et à ses patrons, et c’était finalement Fulo qui les avait enlevés, lui et Maggie, tout en tuant leurs hommes…ou plutôt, ceux de Doe. Après ça, le Sud Américain avait emmené l’Irlandaise quelque part, et avait commencé à interroger Seth. Et c’était à partir de là que ça devenait vraiment bizarre.

Harrison avait cru avoir le contrôle de la discussion durant tout le dialogue, et il avait même cru s’en être sortit quand il avait frappé son adversaire à travers la table. A ce moment-là, il pensait que Fulo n’avait pas utilisé ses capacités sur lui, ou alors qu’elles étaient en panne, ou alors qu’il était trop fort pour elles, ou alors plus simplement qu’elles n’existaient pas et qu’il était un menteur. A cet instant précis, l’Anglais était donc sûr qu’il avait réussi la première partie de son plan, et qu’il lui suffisait de retrouver Maggie pour que tout ça se termine…mais évidemment, ça n’avait pas été aussi simple.

En fait, Fulo l’avait piégé.
Fulo avait bien des capacités étranges qui en faisaient un Humain Evolué, comme disait Doe, et il pouvait « lire » la personnalité de quelqu’un par simple observation de son attitude et de son timbre de voix. Esteban pouvait aussi prévoir les actions de cette personne après sa « lecture », et il avait donc parfaitement comprit que Harrison préparait un sale coup. Il s’était simplement laissé faire pour voir ce dont Seth était capable. Et visiblement, ça lui avait plu, vu que l’Anglais était encore vivant, et plutôt bien traité, pour le moment.

« Tu te demandes où est Maggie, hein ?
Et tu es aussi en train de te rappeler ces dernières heures, tout en t’interrogeant sur pourquoi je t’ai laissé en vie alors que je sais pertinemment que tu as été envoyé ici pour me tuer, et que tu dois le faire vu que tu ne veux pas retourner dans la prison d’où tu viens…non ? »

Seth fut tiré de ses rêveries par ces quelques paroles. Immédiatement, il releva la tête vers Fulo, qui souriait toujours de son étrange sourire. Ça l’avait d’ailleurs frappé, ce sourire : pas vraiment doux, pas vraiment sympathique, il avait une petite pointe de vice et de machiavélisme qui faisait qu’on ne savait pas ce que Esteban ressentait en faisant cette expression faciale.
C’était sûrement fait exprès, pensa alors l’Anglais tandis qu’il se relevait sur son siège et qu’il tirait un peu trop hâtivement sur son cigare pour cacher son inquiétude : le Sud Américain savait « lire » les attitudes des gens, et avait donc très certainement mit au point une palette d’expressions que les autres ne pouvaient pas comprendre, histoire de les laisser dans le flou pour qu’ils ne cachent jamais ce qu’il pense…jusqu’à ce qu’il passe à l’action.
Brillant. C’était brillant. Et venant d’un type qui contrôlait une armée de types qui savaient mieux tirer que le meilleur sniper qu’il connaissait, et il était bon pourtant, ce n’était pas du tout rassurant…Surtout si ce type vous regarde avec un air étrange, digne d’Hannibal Lecter dans les premiers films…Brrr…

« Euh…
- Ne mens pas. Tu sais que je connais déjà la réponse.
- Hum… »

L’Anglais n’aimait pas ça. Il n’aimait pas être « lu » par Fulo : celui-ci savait ses réactions à l’avance et pouvaient presque lire ses pensées avant même qu’elles n’apparaissent dans son cerveau. Même si il avait tout fait pour cacher son trouble depuis que le Sud Américain l’avait fait relevé par ses hommes et l’avait installé ici pour parler, il ne se sentait vraiment pas à l’aise avec lui…et regrettait amèrement de ne plus avoir d’arme sur lui, bien que ça n’aurait pas été très utile avec quelqu’un qui pouvait prévoir à l’avance ses réactions et attitudes…

« Ouais. Ouais, je pense à ça. »

Honnêteté et prudence.
Ne pas vexer Fulo en lui mentant alors qu’il connaît déjà la réponse à la question qu’il a posée. Seth ne devait pas oublier qu’il se trouvait, malgré les étranges attentions de son « ami », en territoire ennemi et que Maggie avait toujours disparue. Même si Esteban semblait sympathique et que leurs histoires se ressemblaient, Harrison devait quand même faire attention, et ne pas oublier le motif de sa venue ici…bien qu’il n’avait plus vraiment envie de mener à bien cette mission presque suicidaire…

« C’est bien. Tu ne me mens plus. Je préfère. »

Fulo sourit doucement avant de balancer derrière lui son cigare fumer aux trois quarts. Son sourire étrange et mystérieux était toujours sur son visage tandis qu’il parlait d’une voix assez posée et calme, ses bras croisés sur son torse recouvert d’un treillis militaire qui avait vieilli et que ses yeux de serpent s’étaient plantés dans le regard de Seth, qui tressaillit par instinct et presque sans s’en rendre compte.

« Maggie est ici. Elle est soignée par mes hommes.
- Soignée ?
- Ouais. Une balle l’a atteinte, tu te rappelles ?
- Ouais.
- Ça se passe bien, mais l’opération est assez complexe, surtout dans cet endroit. On n’a pas vraiment toute l’hygiène nécessaire et ce n’est pas le lieu idéal pour de la chirurgie. Mais mes médecins sont habitués à ça. Elle devrait s’en sortir.
- Hum… »

Harrison n’aimait pas ça.
Bien sûr, il se rappelait que Maggie avait été touchée au ventre par une balle perdue lors de la fusillade entre eux et les hommes de Fulo, mais il espérait l’emmener lui-même dans un hôpital. Bon, que les Sud Américains d’ici s’en occupent était évidemment une bonne chose, mais d’un autre côté, l’Anglais ne se sentait toujours pas à l’aise avec leur chef…Ses manières, ses « pouvoirs », son arrogance et tout ce qu’il lui faisait, ça ne lui plaisait pas…Surtout que Fulo avait délibérément laissé son arme posée à plat sur la petite table entre eux, ce qui était clairement un signe de défi envers Seth…Et lui, il n’aimait pas les défis…il n’aimait pas ça du tout, vu qu’il avait la mauvaise manie de toujours les relever…

« Pourquoi on est encore en vie ? Après tout, on est venus pour t’espionner au mieux, te plomber au pire…A ta place, je nous aurais déjà liquidés depuis longtemps…
- Je sais. »

Le Sud Américain sortit un nouveau cigare de la poche sur son treillis et l’alluma avant de reprendre la parole d’une voix très calme et posée.

« Mais tu n’es pas à ma place. Et tu ne sais pas ce que je sais. »

Il inspira fortement de la fumée avant de la rejeter puis de reparler de sa voix toujours beaucoup trop zen pour l’Anglais devant lui, qui transpirait à grosses gouttes et n’aimait vraiment pas cet endroit, cette chaleur, ce type, son ton, son sourire, ses manières…

« Je sais que John Doe vous a envoyés, toi et Maggie.
Je sais que vous êtes obligés de faire ce qu’il dit, sinon vous retournerez dans les horribles prisons d’où il vous a tiré. Et vu qu’en faisant des recherches sur vous au Royaume Uni, mes machines se sont emballées et mes contacts à Interpol ont découverts qu’il y avait des gens au-dessus d’eux qui pouvaient leur dire « stop » quand ils cherchaient des choses qu’il ne fallait pas remuer, je pense que ces prisons ne devaient pas être du premier luxe. Vous avez dû faire de sacrées conneries pour que les types dans l’ombre se montrent pour dire à mes potes d’arrêter de chercher des infos sur vous. Je suis presque impressionné.
- Hum… »

Seth frissonna tandis que les premiers souvenirs des horribles séances de torture remontaient à la surface, ce que ne manqua pas de percevoir Fulo, évidemment.

« Ouais. J’avais raison, à ce que je vois.
Donc je sais ça, Seth. Je sais aussi qu’au fond, vous n’êtes sûrement pas des mauvais bougres, et que toi, tu dois certainement comprendre mon combat. Mais voila, t’es piégé par le fait que Doe te tient, et qu’il peut dire à tous ceux qui te haïssent, et te connaissant je pense qu’il doit y en avoir pas mal, que tu es sortis de ton trou et qu’ils peuvent s’amuser à nouveau avec toi. Je sais ça aussi. Et je sais que vous tuer ne servira donc à rien. Et donc, j’ai eu l’idée de vous utiliser. »

Harrison fronça alors les sourcils alors que son attitude devenait plus rigide. Il n’aimait pas le tour que prenait la discussion, même si un petit vent bien sympathique commençait à lui apporter un peu d’air et à faire baisser la chaleur de cet endroit.

« En fait, j’ai besoin de vous.
Tu le sais sûrement, mais j’ai envie de faire péter ce monde qui m’a fait du mal, et spécialement tes chers patrons. Je sais que tu partages mon « amour » pour eux donc mon idée de les plomber avant de foutre un peu la merde sur cette planète devrait te plaire. »

Fulo sourit légèrement, de son sourire toujours dérangeant, avant de reprendre d’une voix un peu plus motivée qu’auparavant.

« Je n’aime pas ce monde.
Je n’aime pas le fait que des anciens espions puissent contrôler cette planète et puissent penser qu’ils peuvent enlever des gamins pour en faire des armes à leur profit. J’aime pas ça, Seth. Et je veux changer toute cette merde. Je veux montrer au monde qui est derrière chacune des catastrophes qui arrivent, et pour ça, j’ai besoin de toi. »

Un long soupir du Sud Américain confirma alors à Harrison qu’il était extrêmement sérieux à ce moment-là. Le petit vent frais se faisait de plus en plus fort, mais l’Anglais ne faisait pas attention à cet étrange fait météorologique dans une des régions les plus chaudes du monde, totalement captivé par les paroles de l’homme devant lui, même si il savait bien au fond de lui que jamais ce genre de choses n’arriveraient…ses patrons ne se laisseraient pas marcher dessus sans réagir, et en général, leurs réactions étaient plus violentes…voir atomiques, même…

« J’ai besoin d’un agent chez Doe.
J’ai des relations avec les autres…avec mes frères et sœurs. Quelque chose se prépare, Seth. Ça s’organise. Ça se construit. Et c’était bientôt prêt. Dans quelques temps, moins d’un an, nos chers « créateurs » comprendront combien on a apprécié qu’ils tuent nos pères, nos mères et qu’ils nous torturent pour nous contrôler. Ce monde va bientôt changer, Seth. Et j’aurais besoin de toi pour ça. J’ai besoin que tu sois là au moment où ça pètera, et que tu fasses le plus de dégâts possibles chez Doe et dans son organisation. Tu pourras faire ce que tu veux. Régler tes comptes, tuer des gens, bref, tu auras carte blanche. Mais fous juste le bordel, Seth. Sois comme moi. Sois un grain de sable. »

Seth ne savait que dire.
D’un côté, il savait qu’il ne devait pas écouter les paroles de Fulo vu le danger que ça représentait pour lui, et l’énorme risque qu’il prenait de rejoindre cette prison en Afrique, dans cette saloperie de Swaziland qu’il n’avait quitté que grâce à la proposition de Doe, mais en même temps…mais en même temps, comment refuser une telle offre quand on était Seth Harrison ?

L’Anglais avait toujours été une sorte de grain de sable, en fait. Déjà à l’époque des Services Secrets Britanniques, ses supérieurs l’avaient toujours vus comme une tête brûlée, capable du meilleur comme du pire. Déjà qu’à l’époque, il s’était souvent rebellé contre l’autorité et les abus des politiciens ou de ceux qui les contrôlaient, comment pouvait-il se comporter maintenant, alors qu’il en savait plus sur la marche du monde ?
Des gamins étaient enlevés, torturés. Des innocents étaient tués pour qu’une petite poignée de types puissent continuer à contrôler la planète. Des gens étaient en danger simplement parce que des tarés avaient voulus jouer à Dieu. Et là, maintenant, un type qui avait aussi vécu des tortures et des humiliations, comme lui, lui proposait simplement de foutre un peu le feu au monde pour montrer à tous et surtout à ses patrons qu’il fallait pas aller trop loin dans les conneries…Merde, comment un type comme lui pouvait refuser une telle proposition ?! Il était né pour faire ce genre de trucs…il ne vivait que pour faire ce genre de trucs, en fait…

« Alors ?
Tu es prêt, Seth ?
Tu es prêt à me rejoindre ? »

Fulo sourit doucement en continuant à fumer son cigare, tandis que Harrison ne savait toujours pas quoi faire. Bien sûr, il était extrêmement tenté par cette idée, mais devait-il suivre le Sud Américain ? Devait-il suivre ce type qui lui proposait monts et merveilles, mais qu’il ne connaissait pas, finalement ? Devait-il trahir Doe, le seul type qui lui soit venu en « aide » ces dernières années, simplement parce qu’un inconnu lui promettait une sauterie comme il n’en arriverait jamais ? En plus, Esteban avait fait assassiner ses hommes et avait blessé indirectement Maggie…Même si l’Anglais n’était pas attaché aux types qu’il menait, ils faisaient partie de son équipe…comme Maggie…Et si il n’avait reconnu qu’une chose de son séjour dans l’armée, c’était qu’on abandonnait jamais son équipe…surtout pour une proposition qui n’arriverait jamais à terme vu le type d’ennemis qu’ils allaient avoir…même si c’était quand même extrêmement attirant pour Seth, qui était né pour ce genre de conneries…

BOOM.


Harrison fut tiré de ses rêveries par le bruit d’une explosion, qui explosa d’ailleurs les cabanes les plus lointaines du camp. Le fracas de la destruction parvint alors aux deux hommes et quelques débris tombèrent près d’eux, alors que le feu commençait à prendre un peu partout et que les troupes du Sud Américain sortaient, incrédules, de chacune des petites maisonnettes environnantes.
Immédiatement, la tête de Fulo se tourna vers l’endroit où une bombe avait sûrement été larguée, et l’Anglais comprit de suite que le vent de plus en plus fort qu’il avait senti jusque là n’était pas naturel…mais provenait certainement d’un engin qui était extrêmement prêt et avait donc produit cet afflux d’air. Un hélicoptère, sûrement, qui les avait observés avant de passer à l’action. Oui. C’était sûrement ça, pensa Seth alors qu’il se levait à la suite de Esteban et que les hommes de celui-ci s’affolaient et tentaient de comprendre ce qu’il se passait…Mais si c’était ça, où était donc ce foutu engin ?! Il n’y avait rien en l’air ! Strictement rien !

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel… »

Fulo, pour la première fois, semblait dépasser.
En quelques secondes à peine, il avait perdu de sa superbe, tandis qu’un vent extrêmement violent les agressait maintenant. Plus de doute possible : il y avait bien un appareil, certainement un hélicoptère, près du camp, et l’afflux d’air montrait bien qu’il était très prêt d’eux. Mais le était qu’aucun des deux hommes ne voyaient quelque chose…L’engin était apparemment invisible et silencieux…Et ça, c’était encore moins normal que tout ce que Harrison avait vu jusque là…qui pourtant était pas mal sur l’échelle de la bizarrerie…

Soudain, des bruits de tirs se firent entendre, et les hommes du Sud Américain, qui tentaient jusque là d’évacuer leurs collègues et d’éteindre le feu qui prenait un peu partout vu la proximité des cabanes et de la forêt, tombèrent alors comme des mouches. Les occupants de l’appareil utilisaient donc totalement leur invisibilité du moment pour « s’occuper » de leurs adversaires, et Harrison repensa alors immédiatement à l’attaque de la jungle, avec un ennemi qui tirait mais qu’on ne pouvait voir…sauf que cette fois-ci, c’étaient les Sud Américains les proies, et ça changeait beaucoup de choses…

« Merde…
Ca doit être Doe qui vient vous chercher…Seth, il faut absolument que… »

Tchik-tchak.
Le bruit caractéristique d’une sécurité qu’on enlève à une arme avant de la pointer sur une personne. Et là, le flingue était pointé sur la tête de Fulo, qui sentait déjà la froideur du canon posé sur l’arrière de son crâne, alors que Seth parlait d’une voix posée, bien que forte pour essayer de se faire entendre malgré le vent et les cris qui faisaient suite à la fusillade qui se déroulait devant eux.

« Rien du tout.
- Hum… »

Esteban soupira lourdement avant de regarder ses hommes se faire descendre devant lui. Une expression de lassitude intense apparut alors sur son visage, mais Harrison ne pouvait voir cela, étant derrière le Sud Américain et trop absorbé sur sa concentration pour être le moins prévisible possible pour son ennemi, même si au fond il savait bien qu’il y avait très peu de chance pour que ce genre de choses fonctionne.

« Tu vas me tuer ?
- C’est toi qui le sais, nan ? Il paraît que tu peux « lire » n’importe quelle personne et prévoir ce qu’elle peut faire…Alors, à ton avis, qu’est-ce que je vais faire ?
- Une connerie.
- Quoi comme connerie ?
- Une grosse. Tu penses sûrement que tout ce que je viens de te dire est bien, mais que ça ne pourra jamais arrivé vu les types qu’on va devoir affronter…tu penses que c’est sans espoir. Et tu veux encore un peu profiter de la vie après tes années de torture dans ta prison. C’est ça que tu penses. Et la connerie que tu vas faire, tu la connais mieux que moi…Tu y penses à cet instant précis… »

L’Anglais afficha alors un sourire crispé en serrant fortement son arme, tandis que le dernier des hommes de Fulo se faisait descendre à quelques mètres d’eux à peine. Esteban était fort. Vraiment très fort. Mais il était dangereux. Trop dangereux pour que ses patrons le laissent en vie…trop dangereux pour être laissé en vie, en fait…

« Pas mal, mec…Vraiment pas mal… »

BANG.







23 janvier 1983.

A l’attention de M. XXXX.


M. XXXX (nom rayé par mesure de sûreté),

La situation est catastrophique.
Je croyais que nous avions réglés le cas Keller, mais des complications majeures viennent d’apparaître, et une horreur s’est même produite : Wagner est mort. Keller l’a tué. Nous venons à peine de retrouver le corps du premier. Le second court toujours. La situation est catastrophique, Monsieur.

Je pensais que la situation allait être meilleure avec la mise à l’écart forcée de Keller et la nomination de Wagner à son poste, mais ce n’est guère le cas. Wagner n’a même pas eu le temps de prendre ses marques que Keller était déjà de retour. Je ne sais comment il a pu s’échapper de l’endroit où nous l’avions mis en attendant qu’il aille mieux, et je ne sais comment il a pu venir dans le complexe, mais les faits sont là : il est sortit de sa prison, il est venu, et il a tué.

Evidemment, j’ai monopolisé tous mes hommes pour retrouver ce fou, mais le mal est déjà fait. Wagner a été retrouvé il y a quelques heures, baignant dans son propre sang aux toilettes. Apparemment, Keller l’a tué à mains nues…avec ses seuls ongles. Je ne puis décrire l’horreur de cette mort, mais je vous fais parvenir quelques photographies instantanées pour que vous compreniez ce qu’il se passe. Et quel fou nous devons maintenant affronter.

Oui, Keller est fou.
J’en avais déjà l’intime conviction quand nous l’avons écartés, mais cela est désormais certain et logique pour tous, Monsieur. Cet être n’a plus sa santé mentale, et rôde dans notre complexe perdu au Nord de la Russie, dans cet endroit loin de toute civilisation. Je ne sais comment cela va continuer. Keller connaît tout le complexe et connaît nos protocoles. Il pourra très certainement se jouer de nous pendant quelques jours, avant de repasser à l’action. Je tremble à cette idée.

Nous avons besoin de vous, Monsieur. Keller est obsédé par son ancien patient John Doe, que nous avons caché par mesure de sécurité évidente, et je crains qu’il ne tue encore, pensant que nous en voulons à ses recherches. J’espère une aide rapide et suffisante pour stopper cette folie. Je ne pense pas être de taille, avec mes hommes, à affronter un homme aussi fou et monstrueux que Keller.

J’espère que cette lettre vous fera réagir, Monsieur. Et j’espère aussi pouvoir vous revoir bientôt, après que cette folie se soit terminée.

Respectueusement,

Docteur Christopher Edwards
.
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  #78  
Vieux 11/12/2006, 14h06
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Dommage...j'aimais bien Fulo..
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Moi aussi, dommage, mais à cause des délais que vont causer tes exams...

Et M.... à toi pour eux
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Vieux 11/12/2006, 14h32
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Merci des avis.
J'aime bien aussi Fulo, mais j'espère quand même que sa mort vous aura fait passer un bon moment...enfin, de toutes façons, avec ces gens-là bizarres avec des pouvoirs, on sait jamais si ils sont morts ou non...

Et je dis pas merci pour les exams, ça porte malheur, mais j'y pense fort.
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  #81  
Vieux 11/12/2006, 14h44
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Eh ! Y a que que un "Bang", tu ne précises pas d'ou il vient...
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Vieux 11/12/2006, 14h49
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Ni où la balle part...
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Vieux 24/12/2006, 17h39
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Après le passage des examens, voici donc la suite, en espérant que ça vous plaira encore...

Episode #12 : Bons baisers de Hollande, première partie.

La Haye.
Ville siège du Gouvernement des Pays Bas.
Cité qui contient aussi les institutions parmi les plus puissantes et importantes d’Europe et du Monde, tels la Cour Pénale Internationale, le Tribunal Pénal pour l’ex Yougoslavie, la Cour Internationale de Justice, mais aussi Europol, cet office de police créé par l’Union Européenne en 1999 pour lutter efficacement contre tous les crimes en Europe.
Un endroit extrêmement important, donc, et évidemment extrêmement surveillé. L’endroit parfait pour y placer les archives de ceux qui contrôlent l’ONU en secret, ou du moins pensent le contrôler, pensa alors Seth Harrison en regardant par la fenêtre de sa chambre d’hôtel.

Ça faisait à peine deux heures qu’il était là, mais il avait déjà envie d’en partir. Après les problèmes qu’il avait eus en Amérique du Sud et ce qu’il avait été obligé d’y faire, Doe lui avait dit de prendre quelques jours de vacances…mais pas n’importe où, évidemment. Pour bien lui rappeler qu’il était sa propriété et qu’il pouvait faire ce qu’il voulait de lui, John l’avait mit dans un hôtel de la Haye, à quelques rues du siège d’Europol. Cet enfoiré avait un sacré sens de l’humour, au final.

En fait, même si il pouvait se reposer ici, Seth ne pouvait rien faire d’autre.
Toujours recherché par la police de la Grande Bretagne et ses agents secrets malgré le fait qu’ils pensaient encore qu’il était en détention, les anglais ne se lassant jamais d’une certaine paranoïa justifiée ici, il ne pouvait donc pas sortir de son hôtel dans cette ville. Avec tous les flics européens qui y grouillaient, et tous les types importants qui y résidaient, ça serait du suicide. Et ça, Doe le savait. Il ne voulait pas que l’Anglais fiche le camp ou prenne contact avec d’anciens amis, si il en avait encore, et il l’avait donc mit là pour ça. Pas con. Pas con du tout, même.

Mais au fond, qu’est-ce que Harrison pouvait faire, ici et maintenant ? Encore blessé, physiquement et psychologiquement, par ce qu’il avait vécu en Bolivie, la logique voulait qu’il passe le plus clair de son temps à dormir et à se relaxer. Oui, la logique lui incitait de faire ça, et de ne surtout pas aller contre les ordres de son patron qui avaient été très clairs : il n’avait pas le droit de se faire trop voir, et de tenter de parler à du monde. A croire qu’il pensait vraiment que le fait de le mettre dans cette ville n’aurait pas été assez clair pour l’Anglais, il fallait en plus que Doe lui dise clairement ce qu’il ne voulait pas qu’il fasse…Sa très basse estime de Seth commençait grandement à fatiguer celui-ci, en fait…

« Pff… »

En clair, Harrison ne pouvait rien faire, et la logique lui indiquait bien de ne rien faire, en plus. Mais il n’avait jamais été logique. Il n’avait jamais suivit ce que la petite voix sûre et qui ne voulait pas faire de vagues en lui disait de faire. Il n’avait jamais réussit à être quelqu’un qui acceptait ce qu’on lui imposait, et qui faisait ce qui était logique. Il était du genre grain de sable, lui avait dit Fulo quelques heures auparavant. Et l’Anglais était bien d’accord sur ce point-là.

Il n’allait donc pas rester ici à se morfondre.
En fait, en plus de vouloir encore jouer un mauvais tour à Doe en s’évadant et en lui faisant un peu peur pendant quelques heures, Seth voulait aussi avoir des réponses à certaines de ses questions. Depuis que son patron l’avait fait sortir de sa prison au Swaziland, pas mal de trucs n’étaient pas clairs, et il n’aimait pas ça. Il sentait un coup encore plus tordu qu’il ne l’imaginait, et il avait besoin d’en savoir plus. Même si, pour ça, il devrait risquer sa vie, ce dont il avait l’habitude, quand même.

Au fond, son plus grand sujet d’inquiétude était Maggie. Depuis son « retour » d’Afrique, il ne reconnaissait plus la jeune femme intrépide et grande gueule qu’elle avait été. Bien sûr, parfois, elle se reprenait et on pouvait vaguement voir quelques restes de ça, mais elle n’était plus elle-même. Renfermée, froide, totalement soumise à John Doe, elle faisait peine à voir…et n’était pas vraiment normale, si tant qu’elle l’ait jamais été.
Et ça, l’Anglais n’aimait pas. Il n’avait jamais vraiment apprécié la jeune femme, mais il savait qu’un tel changement n’était pas normal. Il voulait donc savoir ce qui avait bien pu lui arriver, et si on lui réservait le même destin, en fait. Si Doe avait transformé Maggie pour qu’elle soit plus soumise et moins chiante, il se pouvait qu’il lui fasse ça aussi, un jour. Et il n’avait vraiment pas envie d’être lobotomisé comme ça…

En plus, ce que Doe l’avait forcé à faire ne lui avait pas vraiment plu. Même si Fulo était un peu taré et utopiste, ses idées étaient intéressantes, et l’Anglais avait commencé à l’apprécier. Bien sûr, il réservait une petite surprise à son patron à ce sujet vu qu’ils n’avaient évidemment pas encore retrouvés le corps, mais ce qu’il avait été obligé de faire quand même…ça ne lui avait pas plu.
Il n’aimait pas faire ça, en fait. Même si il avait déjà souvent tiré sur des gens et en avait parfois tué, ce n’était pas son truc. Il n’était pas, au fond, un assassin. Il était plus quelqu’un qui savait trouver des infos et les utiliser. Le reste, c’était accessoire, et pas vraiment plaisant. Même si il savait quand même comment s’occuper de gardes de façon définitive. Comme aujourd’hui, en fait.

Seth avait évidemment remarqué, dès son arrivée dans l’hôtel, que Doe avait posté plusieurs hommes à lui autour de sa chambre. Il avait comprit, au peu de bruits qu’il y avait dans les chambres à côté de la sienne, qu’ils étaient tous autour de lui. En fait, il se trouvait dans un petit hôtel qui devait servir aux maris qui trompaient leurs femmes, et si c’était pratique pour cacher un agent secret recherché par beaucoup d’agents, c’était assez difficile à contrôler, étant donné que Harrison s’attendait bien sûr à quelques sons venant des chambres autour de lui, et qu’en entendant rien, il avait de suite comprit ce qu’il se passait. Il avait trop souvent fait partie de planques de ce genre pour ne pas connaître les petits trucs, et pour se rendre compte que les types que son patron avait mis sur lui n’étaient pas les meilleurs.

Et ça, d’ailleurs, c’était étonnant.
Doe n’aurait jamais, normalement, mit des types qui ne s’y connaissaient pas totalement pour le surveiller. Ça ne ressemblait pas vraiment à ses habitudes, même si ça pouvait s’expliquer. En voyant comment l’Anglais s’était comporté en Afrique du Sud, John devait sûrement lui faire presque confiance, maintenant. Ou du moins, être presque sûr qu’il ferait tout ce qu’il voudrait, désormais. Il avait donc juste mit quelques novices à sa surveillance, histoire de. En fait, il relâchait la bride. Il commençait à être plus coulant. Erreur. Grave erreur, même.

Evidemment, Seth avait aussi pensé que ça pouvait être un piège, mais il s’en fichait. Il savait, pour en avoir discuté avec lui, que les dossiers de leurs vrais patrons étaient ici, à la Haye. Ils avaient décidés depuis longtemps de mettre leurs archives, et donc tout ce qui pouvait être retourné contre eux, dans cette ville. Ça pouvait sembler étonnant, en premier lieu, de penser que ceux qui étaient invisibles aux yeux du monde et qui voulaient à tout prix le rester laissaient toutes les preuves de leurs existences et de leurs méfaits près de la Justice Internationale et d’Europol, mais, au fond, c’était logique.
En effet, la ville était une des plus surveillées du monde. Les possibilités de vol de ces informations étaient donc extrêmement infimes, et réduites à l’état de presque nulles par le fait que personne ou presque ne savait que ces documents existaient et se trouvaient ici. De plus, où mieux cacher des informations à ses ennemis si ce n’est chez eux ? Leurs patrons avaient évidemment compris que la Justice Internationale ne viendrait jamais à penser qu’ils pourraient avoir mis ce qu’elle recherchait plus ou moins juste devant son nez, et ça expliquait donc leur présence ici, et surtout le fait que ces choses n’avaient jamais été découvertes…pour l’instant.

Bien sûr, Harrison s’était demandé, quand Doe lui avait parlé de tout ceci, pourquoi il lui disait ça. Il avait cru une nouvelle fois à un piège de son employeur, mais s’était rapidement rendu compte qu’il devenait un peu paranoïaque. Apparemment, John commençait à lui faire presque confiance, et il commençait à lui donner quelques informations. Et, au fond, c’était assez logique : maintenant qu’ils travaillaient ensemble, il fallait bien que l’Anglais ait des bases pour travailler, et un peu de lest pour pouvoir continuer à accepter ce qu’on lui demandait.
Son patron lui avait donc dit ça autant pour lui faire croire qu’il était important, maintenant, que pour lui donner une information par rapport à son nouveau travail. Après tout, il aurait peut-être besoin, un jour, d’aller voir ces archives, et il était plus simple qu’il le sache dès maintenant…

Seth savait donc quoi faire, maintenant.
Il devait sortir de cet hôtel, rejoindre les archives de ses vrais patrons, chercher le pourquoi du changement de Maggie, et récolter quelques autres informations aussi, avant de repartir et de revenir ici pour se faire engueuler par un Doe énervé. Il ferait un peu stresser son employeur, mais il réussirait aussi et surtout à en savoir plus qu’il ne le devait. Cette journée lui serait donc extrêmement profitable…si il arrivait à faire ce qu’il désirait. Ce qui n’allait pas être simple, en fait…

Tout d’abord, il devait se débarrasser des agents autour de lui qui pensaient qu’il était bêtement en train de fumer à sa fenêtre en regardant la ville. Même si ils semblaient novices, il ne fallait pas les sous estimer pour autant. Ils étaient des agents de ceux qui contrôlaient l’ONU et donc le monde dans l’ombre, et il faudrait donc être fort, doué et surtout rapide. Et ça, ça serait le plus facile de la journée, en plus…
Parce que oui, le plus dur serait alors à venir. Il devrait trouver l’adresse des archives de ses patrons, et pour ça, il ne savait pas comment s’y prendre. Il avait bien une ou deux connaissances dans la ville, mais est-ce que ces types-là l’aideraient ? Il était un ancien agent britannique normalement emprisonné à jamais dans une cage secrète d’Afrique…pas vraiment la chose la plus simple pour soutirer des infos à des mecs qu’on n’avait plus vus depuis plusieurs années.
Et après ça, il faudrait entrer dans le bâtiment, accéder aux informations et revenir ici sans se faire prendre, voir ou intercepter. Si tout se passait bien, Harrison aurait alors énormément de cartes en main et d’éléments à sa disposition, mais ça serait dur, complexe et extrêmement difficile. Mais il avait déjà fait pire…et ça s’était mal fini.

« Allez… »

L’agent secret soupira alors en jetant sa cigarette dans le vide. Il se trouvait au troisième étage, et était entouré de mecs qui l’écoutaient et feraient tout pour l’empêcher de se tirer d’ici. Il devait donc agir au plus vite, et être le plus redoutable possible dans ses actions, sans pour autant se faire avoir par les types qui l’observaient, et qui raconteraient tout à Doe. Il ne pouvait donc pas les tuer, comme il avait pensé le faire quelques instants plus tôt. Nan. Il avait quelque chose d’autre pour sortir de cette chambre et allait faire un petit tour dans la ville, et sans se faire voir. Un sacré bon plan, en fait.

Seth se dirigea donc tranquillement vers le téléphone et demanda à la réception quelques « hôtesses amicales du cru ». Dans n’importe quel hôtel d’une ville comme la Haye, ce mot voulait simplement dire que le client avait besoin de compagnie féminine et peu réticente à amuser le dit client. Il commanda donc dans un néerlandais approximatif mais compréhensible une demi douzaine de jeunes femmes, et commença alors sa préparation.
En fait, le bon fonctionnement de son idée consistait sur une hypothèse, mais une hypothèse extrêmement dangereuse. Il pensait que les mecs qui le surveillaient étaient novices par leur absence de bruits dans cet hôtel de passe, et donc que leur matériel n’était peut-être pas du meilleur niveau. Il espérait, au fond, n’être la cible que d’une surveillance audio, et pas vidéo, même si il avait aussi une petite idée pour éviter ça.

Globalement, le plan d’Harrison était simple : faire venir des prostituées, les faire mettre un bandeau et les faire coucher ensemble. Il se ferait passer pour une sorte de pervers qui n’aimerait que voir des filles faire des choses ensemble, tout en étant assez loin. Il laisserait en effet la porte de sa chambre ouverte et ferait croire qu’il y est, sous ses draps, où il aurait mieux quelques affaires pour faire penser à sa présence.
Bien sûr, ça serait assez gros. Mais ça pouvait passer. Pas mal de types de sa profession avaient des problèmes par rapport au sexe, et ne pouvait avoir du plaisir que par d’étranges perversions. Ça pouvait donc susciter d’abord la surprise, mais ça pouvait passer pour ceux qui le surveillaient. Surtout qu’ils seraient absorbés par les bruits et peut-être même l’image des prostituées qui se toucheraient…Et seraient donc très intéressés et un peu moins attentifs, du moins si c’étaient des hommes…Encore une variable dangereuse, malheureusement…

L’Anglais passa donc les dix minutes suivantes à mettre au point ses préparatifs.
Il laissa une lettre dans un néerlandais encore une fois approximatif aux filles, et s’installa dans la chambre, quelques habits cachés sous ses vêtements pour les rouler en boule par la suite. Il s’était exprès mit dans les coins les plus sombres de sa suite pour faire cela, et espérait vraiment ne pas avoir été vu.
Après tout ceci, les jeunes femmes entrèrent enfin, lurent la feuille, sourirent légèrement, et le show commença alors.

Elles étaient douées, vraiment. Et très soumises, ce qui faisait un bon point pour l’hôtel pour les avoir trouvées. En quelques secondes à peine, la chaleur monta extrêmement dans la pièce, et les gémissements des jeunes femmes se firent entendre. Seth sourit légèrement sous sa couverture, conscient que le spectacle serait très intéressant. Il se prit même à espérer que ceux qui l’espionnaient pouvaient le voir, de façon à ce qu’ils profitent un peu aussi de tout ça alors qu’il partait loin…ce qui n’allait pas tarder, d’ailleurs.

En effet, Harrison allait bientôt partir.
Il attendait quelques instants encore, mais ne voulait pas s’enfuir trop vite et trop rapidement. Même si le spectacle passionnerait très certainement ceux qui l’observaient, il y avait une grande possibilité qu’ils restent encore attentifs quelques moments encore. Il fallait donc être extrêmement prudent, surtout vu les énormes variables dangereuses qui se trouvaient dans son plan. Rien n’était sûr, dans son idée. Et il voulait donc mettre le plus d’avantages de son côté, même si ils étaient extrêmement faibles, malheureusement.

Il laissa donc passer cinq minutes de plus, avant de décider de bouger. Les jeunes femmes hollandaises s’appliquaient vraiment à être les plus démonstratrices possibles, et l’Anglais ne se doutait pas que les hommes qui l’observaient étaient totalement absorbés par le spectacle des prostituées.
Souriant donc intérieurement, il enleva les habits de sous ses vêtements et les plaça à sa place. Il roula alors sur le lit avant d’en tomber, sans faire de bruit étant donné qu’il s’était retenu avant la chute brutal. L’Anglais soupira donc légèrement, avant de se poser doucement sur le sol de sa chambre.

Juste après cela, Harrison se releva extrêmement rapidement. Il savait qu’il n’avait que quelques secondes à peine pour intervenir et agir, et donc que ça serait difficile. Mais il avait confiance en lui. Depuis qu’il était revenu du Swaziland, l’Anglais retrouvait de plus en plus ses sensations, et se sentaient de mieux en mieux dans ses exercices physiques. Même si il avait encore un peu de mal pour quelques mouvements et ressentait encore les cicatrices des tortures infligées en Afrique, il allait mieux. Et il savait donc qu’il pouvait faire ce qu’il avait prévu, même si ça serait dur.
Il prit donc une grande inspiration, et commença à courir. Seth passa extrêmement rapidement les quelques mètres qui séparaient son lit de la fenêtre de sa chambre, qu’il avait ouverte durant sa préparation, et sauta dans l’air de la Haye. Il savait qu’il se trouvait au troisième étage, et que l’atterrissage serait rude, même si il n’y avait pas d’objets pointus en bas. C’était sa longue observation à cette fenêtre quelques minutes plus tôt qui lui avait indiqué ça, et il pensait donc que ça pourrait bien se passer…si il arrivait à bien se réceptionner, ce qui n’était pas encore fait.

A ce moment-là, le Temps s’arrêta presque.
En effet, alors qu’il tombait dans le vide et qu’il essayait de bien se placer pour se poser le moins violemment sur le sol, l’agent secret se mit à se demander si il n’était pas en train de faire une connerie. Si il n’était pas en train de ruiner sa seule chance de vivre encore un peu sur cette Terre. Après tout, Doe était celui qui l’avait sortit du Swaziland et de sa prison. C’était lui qui lui avait donné une nouvelle chance et lui permettait de survivre sans trop de difficultés. John était un peu son sauveur, au fond. Et lui, qu’est-ce qu’il faisait ? Il le trahissait. Il allait contre lui. Il s’évadait pour aller voler des informations et s’en servir contre l’homme qui l’aidait.
Est-ce que ce n’était pas une connerie, au fond ? Non. Absolument pas.

Alors qu’il retombait sur le sol avec ses deux pieds en avant, ne se faisant donc qu’assez peu mal même si il sentit ses chevilles subir assez violemment la chute libre, Harrison savait qu’il faisait le bon choix. Même si Doe l’aidait, il l’utilisait surtout, et il n’aimait pas ça. Etre contrôlé, manipulé et usé par des êtres qui n’avaient pas de scrupules et de conscience n’était vraiment pas quelque chose qu’il appréciait…surtout qu’il y avait Maggie, aussi.
En fait, même si il ne voulait pas se l’avouer, l’Anglais s’en faisait quand même beaucoup pour elle. Il ne comprenait pas comment elle avait pu changer à ce point, et ça l’inquiétait. Une sorte de lien était en train de se créer envers elle, et il voulait donc découvrir ce qui lui était arrivé, et peut-être même la sauver. Peut-être, oui.

Mais il ne devait pas penser ça.
Pour le moment, tout se passait bien, mais le plus facilement seulement avait été fait. Bien sûr, Seth avait réussit à sortir de sa chambre et avec beaucoup de chance, sans s’être fait voir par ceux qui l’espionnaient. Néanmoins, il ne devait pas rester ici, et il allait devoir se dépêcher pour pouvoir s’en tenir à ce plan un peu taré qui avait germé dans son esprit. Un peu beaucoup taré, en fait, en y réfléchissant.

Maintenant, l’agent secret devait aller retrouver ses vieilles connaissances dans la ville, en espérant que ces types accepteraient de l’aider et qu’ils étaient encore en vie, surtout. Il devrait aussi s’introduire dans le bâtiment contenant les archives de ses vrais patrons, et revenir ici avant la fin de la représentation des jeunes femmes.
Il avait payé pour cinq heures, en fait. Il avait donc quatre heures trente pour faire tout ça, en comptant quelques minutes en cas de pépin. Ça allait être dur. Très dur, même. Mais pas impossible, même si pour une fois, l’homme qui commençait à courir un peu difficilement à cause de la douleur dans ses jambes se demandait si il n’avait pas vu un rien trop haut par rapport à ses capacités…Enfin bon, pensa-t-il alors…On ne vit qu’une fois…Et mourir ici est mieux qu’en Afrique, du moins si Doe ne déciderait pas de le renvoyer là-bas si ça se passait mal…ce qui était quand même assez possible, malheureusement…

Néanmoins, Seth chassa ces pensées de son esprit et s’enfonça dans la Haye, essayant de se rappeler l’adresse de ses contacts alors que la chaleur était intense dans sa chambre, et que ceux qui le surveillaient n’avaient évidemment d’yeux que pour ce spectacle…Au moins, une partie de son plan s’était bien passée…Mais le reste serait beaucoup, beaucoup moins facile, malheureusement…






30 janvier 1983.

Note de service numéro 7.

A l’attention de M. XXXX. Urgent.

Monsieur,

Comme vous me l’avez demandé, je me suis rendu hier sur le site de Providenya, petite ville placée au Nord Est de la Russie, et choisie pour abriter en secret notre complexe servant aux expériences sur les êtres dits Humains Evolués. Etant donné le peu d’informations que j’ai reçu de votre part quand au contenu des expérimentations faites sur ce lieu ainsi qu’aux caractéristiques des êtres dits Humains Evolués, je ne puis dire ce qui m’a choqué par rapport aux protocoles utilisés dans ces bâtiments, mais je puis vous affirmer au moins une chose : il n’y a plus âme qui vive réellement en cet endroit.

En effet, je n’y ai trouvé que mort et monstruosités.
Je ne sais à quoi servait ce complexe, mais il est clair que tout ceci a très mal tourné. A peine suis-je arrivé avec mon équipe de six hommes armés et sûrs, j’ai compris que rien ne pourrait sortir de bon de cet endroit, et que tout y était déjà terminé. Et nos recherches ont validées mon idée première : les chercheurs qui se trouvaient dans ce complexe sont tous morts, et ce par la plus horrible des façons.

Vous m’aviez dis, Monsieur, que le directeur de cet endroit vous avait contacté le 30 janvier pour vous faire part de ses peurs. A ce que j’ai vu, il n’avait que trop raison. Nous n’avons trouvés en ce complexe que des corps déchiquetés. A chaque pièce, à chaque tournant, mes hommes et moi-même étions les témoins muets de l’horreur monstrueuse qui s’était produite ici. Chaque être qui vivait dans cet endroit est mort, Monsieur. Et au moins un de ses membres a été à chaque fois arraché, je le crains. Même par mon expérience au Vietnam et dans d’autres interventions dont je tairais le nom ici, je n’ai rien vu de tel. C’était épouvantable, réellement. Et vous savez combien dire cela peut me coûter, donc comprenez, je vous prie, que je n’extrapole pas mes mots ici.

Tous les chercheurs ont donc été tués. Je ne sais si le ou les être(s) responsable(s) de cela est ou sont encore en vie, Monsieur. Vous ne m’avez point dis quel danger guettait ce complexe, et je n’ai pu donc enquêter réellement. Néanmoins, je puis vous dire que l’attaque fut féroce, et lente : par l’observation de la disposition des corps et des défenses faites par les survivants, il est simple de comprendre que le ou les être(s) a ou ont attendu que ses ou leurs proies se croient en sécurité pour les attaquer et les tuer. Cela dénote donc un certain sadisme, et une certaine intelligence, aussi. L’hypothèse de la piste animale comme responsable de cette attaque est donc à exclure, selon moi.

Vous m’aviez aussi demandé, Monsieur, si tous les cobayes du complexe étaient encore présents sur les lieux. Je n’ai trouvé que des êtres coincés dans d’étranges tubes avec énormément de fils reliés à ces dits tubes. N’étant pas scientifique et ne voulant pas faire d’erreur, j’ai ordonné à mes hommes de ne pas y toucher, et j’ai suivi moi-même cette idée. Néanmoins, à l’observation de tout ceci, je puis vous dire qu’un de ces tubes est vide. Peut-être était-ce voulu et saviez vous déjà cela, mais le cobaye dit « John Doe » n’était plus dans son tube. Je ne sais si cela vous intéresse ou non, mais voici ce que j’ai découvert, et je dois donc vous dire que non, tous les cobayes ne sont plus dans les bâtiments.

Au final, Monsieur, je ne puis qu’ajouter que cet endroit est horrible. D’énormes traces de sang sont visibles un peu partout, et certains de mes hommes n’ont pu retenir leur dégoût. Moi-même ai du mal, et je crois que cela veut tout dire. Ce complexe n’est plus qu’une gigantesque morgue, et c’est une véritable horreur.

J’attends avec impatience vos prochains ordres, Monsieur, et espère vous avoir contenté. Je suis à votre disposition, évidemment, pour d’autres missions de ce genre. Respectueusement,

Colonel James Andrews.
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  #84  
Vieux 26/12/2006, 22h58
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On dirait que cela fait du bien, la fin des exams... Beau défoulement littéraire qui donne toujours autant envie de lire la suite.

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  #85  
Vieux 26/12/2006, 23h31
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Posté par Thorn
On dirait que cela fait du bien, la fin des exams... Beau défoulement littéraire qui donne toujours autant envie de lire la suite.
Merci.
Et pour les exams, ça fait surtout du bien quand on ne se plante pas comme l'an dernier...Même si il en reste encore un dans quinze jours, ça se passe mieux que l'an dernier, donc grosse bouffée d'oxygène.

Citation:
Posté par Thorn
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C'étaient quatre au début...
Mais en fait, j'ai un peu envie de montrer Seth comme une sorte de James Bond plus violent, cynique, destructeur et salopard que celui qu'on voit en général (même si celui de Casino Royale a déjà changé la donne). Donc ça explique un peu ça, même si il y aura une autre explication à ça...mais je n'en dis pas plus.^^

Merci encore de me lire.
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  #86  
Vieux 28/12/2006, 12h47
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Toujours très sympa à lire 8)
et pour les 3 étages... un Etre évolué peut faire ca je pense... bon y'a mieux comme capacité...mais quand même..
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  #87  
Vieux 01/01/2007, 20h51
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Hop, pour fêter la nouvelle année, un petit épisode. J'espère que ça vous plaira toujours autant qu'en 2006...

Episode #13 : Bons baises de Hollande, deuxième partie.

« Seth Harrison…
Depuis quand laisse-t-on rentrer les chacals en Hollande ? Et depuis quand tu oses te montrer devant moi ? Les Anglais sont trop gentils avec toi ? T’as envie de tâter de la vraie vengeance, c’est ça ? T’as frappé à la bonne porte, mon vieux… »

Gus Van Verhoeven.
Ancien agent secret néerlandais. Ancien collègue au sein de certaines missions de Seth Harrison. Renvoyé des services secrets néerlandais pour violence, trop grandes ambitions et actes barbares répétés.
Honte de la Nation. Saloperie vivante. Rejeton de l’enfer, même, mais qui vivait toujours parce qu’il avait eut l’intelligence de garder des traces de ses ordres de missions. Il faisait donc chanter son Gouvernement, et n’avait pas encore eut la gorge tranchée pour ça. Pour le moment, bien sûr. Les choses pouvaient changer, avec le temps.

« Salut, Gus. Content de te revoir. »

Même si il souriait, Harrison n’était pas à l’aise. Ça faisait une heure, déjà, qu’il était partit de l’hôtel un peu minable où Doe l’avait casé pour qu’il se « repose », et il était en retard sur son plan. Il avait tenté de joindre ses anciens contacts dans la ville, mais tous semblaient soit avoir quittés la ville, soit avaient disparus de la surface de la Terre. Bien sûr, ce n’était pas étonnant vu le danger que représentait le boulot d’indicateur, mais…ça ne l’arrangeait pas. Ça ne l’arrangeait pas du tout, même.

Seth avait donc tout tenté pour trouver quelqu’un qui pourrait lui donner des informations sur les archives secrètes de ses vrais patrons, mais il avait fait chou blanc. Il avait donc dû se tourner vers la seule personne qu’il connaissait encore dans cette bonne vieille ville de la Haye, et il le regrettait déjà. Gus était une ordure de la pire espèce. Traiter avec lui serait extrêmement compliqué et dangereux…si pas mortel.

« Moi pas. Dégage. »

En fait, Van Verhoeven était le plus grand informateur de la ville. Grâce à ses relations au Gouvernement et grâce à son immunité secrète, il pouvait mouiller dans tout ce qu’il désirait, même si ses anciens patrons faisaient tout pour trouver une faille et pouvoir le faire tomber. Mais l’homme était intelligent et faisait toujours attention, de sorte qu’il était à chaque fois impliqué, mais jamais assez pour être accusé. Il était donc dans chaque coup de la ville et connaissait tout le monde, mais il n’y avait jamais de preuve. Malheureusement, d’ailleurs.

« Allons, Gus…Je pensais que tu serais heureux de me revoir…après tout ce temps… »

L’Anglais s’avança alors lentement dans la pièce.
Il se trouvait en fait dans le sous-sol d’un immeuble abandonné. C’était là que Van Verhoeven avait jadis installé une de leurs planques quand leurs deux Gouvernements avaient décrétés qu’un Juge Européen allait trop loin, et Seth s’était rappelé que son ancien collègue avait beaucoup apprécié cet endroit. Il était donc venu dans ce bâtiment inoccupé et en ruines, et était entré dans leur ancienne planque en pensant y trouver le plus grand informateur de la ville. Et avec une chance énorme, ça avait réussit. Mais il fallait qu’il fasse attention. Avec Gus, la chance la plus énorme se transformait beaucoup trop rapidement en poisse la plus monstrueuse…Donc il fallait qu’il soit prudent…très prudent, même…

« Nan. Dégage de là, Harrison. »

Il semblait de mauvaise humeur, et avait apparemment une dent contre Harrison…ce qui n’était pas très étonnant, en fait. L’Anglais l’avait en effet abandonné aux mains de terroristes Irlandais la dernière fois qu’ils s’étaient vus, et la rumeur disait que Gus avait été longuement torturé avant que son Gouvernement ne le fasse revenir. C’était cinq ans auparavant. Et apparemment, Van Verhoeven n’avait pas oublié ça. Malheureusement, encore une fois.

« Allez…
J’ai besoin de toi, mon vieux… »

Seth lui souriait grandement et tentait d’être le plus sympathique possible, mais il se doutait bien que ça ne servait à rien.
Dès qu’il était entré, les deux hommes de Gus, placés à sa droite et à sa gauche, avaient levés leurs neuf millimètres vers lui, sur ordre de leur patron. Lui qui était assit devant un bureau en métal très simple, uniquement éclairé par une petite ampoule nue au-dessus du meuble en acier, ne desserrait pas les dents depuis l’entrée de son ancien collègue, et sa rage était visible sur son visage extrêmement blanc et joufflu de chauve.

« Je m’en fous.
T’es une ordure, Harrison.
J’étais content d’apprendre que les Anglais avaient enfin compris à quel point tu pouvais être un salopard, mais te voir là, maintenant…c’est énorme, mon vieux. Tu m’as abandonné comme une merde aux Irlandais, enfoiré. J’ai souffert comme jamais, là-bas. Et maintenant, tu viens me demander mon aide ? Seul ? Sans armes ? C’est Noël avant l’heure, Seth… »

Van Verhoeven fit un geste pour ses hommes, et ceux-ci s’approchèrent alors de l’Anglais. Ils le prirent alors aux épaules et le firent s’asseoir de force sur une chaise en face du bureau de son ancien collègue, alors que celui-ci sortait un mince et petit couteau d’un des tiroirs du meuble. L’agent secret comprit alors immédiatement ce qui allait bientôt se passer, et n’apprécia pas du tout cette idée, évidemment. Il avait trop souffert en Afrique pour se faire charcuter par ce taré…il fallait qu’il s’en sorte. Et vite.

« Tu vas me torturer ?
- Autant demander si tu aimes les Français, vieux.
- J’adore les Français, Gus.
- Ouais. Au bout d’une corde et asphyxiés. »

Malgré la tension qui régnait dans la pièce, malgré les deux hommes de Gus qui lui tenaient les bras et l’empêchaient de bouger, Seth ne put s’empêcher de sourire à la remarque de l’information le plus doué de la Haye. Il n’avait pas tort, sur ce coup-là. Il n’aimait vraiment pas les Français. Mais qui pouvait aimer ces gens-là ? C’étaient des tarés, voila tout. Ils n’avaient aucune utilité, à part faire de belles victoires pour les Allemands. Oui, il n’aimait pas les Français. Mais ce n’était pas le sujet, maintenant.

« J’ai vraiment besoin de toi, Gus.
- Je sais. Sinon tu aurais pas fais la connerie de venir ici. »

Van Verhoeven était vraiment énervé, ça se voyait.
Pourtant, il essayait de rester calme en faisant lentement bouger son petit couteau entre ses doigts, plongeant son regard d’azur dans les yeux sombres de Seth. Celui-ci ne faisait pas le moindre mouvement, empêché en cela par les hommes de son ancien collaborateur. Les deux agents secrets se toisaient donc, alors que l’Anglais reprenait la parole d’une voix très posée et calme, espérant pouvoir s’en sortir et ne pas perdre trop de temps…il lui restait environ trois heures pour faire tout ce qu’il avait à faire, maintenant. C’était peu. Trop peu, peut-être.

« Je peux avoir des choses qui t’intéressent. Aide-moi juste en échange.
- Qu’est-ce qu’un rat comme toi peut m’offrir ? »

Gus sourit à ce moment-là, d’un sourire carnassier et brutal.

« Je suis le Roi de la Haye, Harrison.
Je suis celui qui peut créer ou détruire quelqu’un en un simple claquement de doigts. Je suis celui qui sait tout dans cette ville, avant même que les flics sachent que ça ait commencé. Je suis le meilleur informateur qui soit, et je contrôle tous ceux qui osent se mettre devant moi. Cette ville est à moi, Seth. Elle est à moi. Qu’est-ce que tu peux bien m’offrir alors que j’ai déjà tout ça ? Qu’est-ce qui peut bien m’intéresser ? »

Il était sûr de lui.
Il était sûr de sa puissance et ne se voyait pas la perdre. Et c’était là son erreur.
Bien sûr, l’Anglais ne connaissait pas bien sa situation, mais il en savait assez pour pouvoir comprendre que même si Gus se croyait le plus fort, ce n’était pas le cas. Sauf erreur de sa part, il n’avait cette position que par le chantage qu’il exerçait à son Gouvernement, et ayant l’habitude de ce genre de choses, Harrison savait que ça ne durerait pas. Bien sûr, il y avait quelques moments, plus ou moins longs, où ça fonctionnait, mais le Gouvernement arrivait toujours à s’en sortir et à faire tomber celui qui le tenait. Toujours. C’était immuable. Et c’était sur ça qu’il devait jouer.

En effet, même si il se pensait indestructible et invincible, Van Verhoeven avait obligatoirement déjà pensé au fait qu’il pourrait peut-être perdre tout ça, un jour. Il y avait pensé, c’était certain. L’Anglais le connaissait assez pour pouvoir être sûr que son ancien collègue s’était réveillé en pleine nuit à cause de cauchemars dérivant de cette idée, et c’était donc par là qu’il devrait jouer pour s’en sortir.
Bien sûr, ça serait dur. Bien sûr, ça serait compliqué. Bien sûr, il y perdrait au passage, vu qu’il devrait collaborer avec ce taré. Mais c’était la seule solution. Il n’avait pas le choix…malheureusement.

« Plus de pouvoir. »

Seth soupira lourdement à ce moment-là. Il banda au maximum ses muscles, en espérant que les hommes de Gus ne s’en rendraient pas compte. C’était l’instant critique. Le moment le plus difficile. Maintenant, il allait savoir si son ancien collègue allait l’aider, ou bien si il allait souffrir des heures entières à cause de vieux problèmes. C’était quitte ou double. Et il devait tout miser, malheureusement.

« Comment ça ? »

Harrison sourit légèrement. Ça commençait bien. Même si Van Verhoeven jouait toujours avec son couteau et qu’il lui lançait toujours un regard noir, au moins, il ne rejetait pas de suite son offre…mais ce n’était pas vraiment étonnant, en fait. Gus avait toujours adoré la puissance, qu’elle soit en matière d’argent, d’information ou d’autre. Il était dingue de ça…c’était sa drogue. Et ça, Seth le savait. Et il comptait bien jouer dessus.

« Tu contrôles la Haye, c’est ça ?
- Ouais.
- Grâce au chantage que tu exerces sur le Gouvernement ?
- Comment tu sais ça ?
- Je suis pas mauvais non plus dans l’information, Gus. Tu le sais.
- Ouais…et alors ? Où tu veux en venir ?
- Ça ne durera pas, Gus.
- Quoi ?
- Tout ça. »

Seth se retenait de ne pas sourire.
Même si il contrôlait la ville, même si il était désormais extrêmement puissant…Van Verhoeven n’avait pas changé. Bien sûr, il était dangereux et pouvait être violent, mais l’Anglais savait s’y prendre avec lui…il avait toujours su s’y prendre. Il suffisait de lui parler, de lui dire ce qu’il fallait pour pouvoir le manipuler comme on le désirait. Harrison l’avait toujours su, ça. Et il était bien content de voir que cette bonne vieille méthode fonctionnait encore…ça allait bien l’aider, maintenant.

« De quoi tu veux parler ? Et vous, là…lâchez-le. »

Intérieurement, l’Anglais sourit alors grandement. Ça marchait…ça marchait ! Même si Gus était devenu plus puissant et dangereux qu’avant, il était toujours faible, au fond de lui. C’était à cause de sa fragilité venant de sa soif infinie de pouvoir qu’il avait trop souvent réussit à le manipuler. Bien sûr, rien n’était gagné, mais l’agent secret savait que ça se présentait bien…Et que, peut-être, il arriverait à s’en tirer et à obtenir les informations qu’il désirait…Peut-être, oui…

« Merci… »

Harrison passa rapidement ses mains sur ses bras légèrement endoloris par les poignes brutales et violentes des hommes de Van Verhoeven, avant de lever les yeux vers lui. Il le regarda quelques instants, avant de reprendre d’une voix extrêmement calme et posée, se sentant beaucoup plus en confiance qu’auparavant.

« Ton pouvoir, Gus.
Bien sûr, pour l’instant, tout roule, mais tu sais que ça durera pas. Tu tiens le Gouvernement de ton pays par les couilles, au sens propre comme au sens figuré, et tu peux faire ce que tu veux, mais tu sais, au fond, que ça sera pas toujours ainsi. Et je le sais aussi, mon vieux. Merde, pourquoi tu crois que ces enfoirés m’ont envoyé dans leur pire prison pour que je sois torturé plus de douze heures par jour ?! J’ai aussi tenté de les avoir comme ça, Gus. Et tu le vois bien…ça a pas marché. »

Seth soupira légèrement, essayant de montrer au maximum à quel point ça avait été dur…et n’ayant pas trop besoin de se forcer. Ses deux séjours au Swaziland avaient été réellement horribles, et il en avait gardé comme « souvenirs » d’horribles cauchemars chaque nuit, et surtout de très repoussantes cicatrices sur le corps. Oui, ça avait été vraiment très dur. Et même si il n’aimait pas Van Verhoeven, même si il ne l’appréciait vraiment et même si il voulait avant tout ses informations…il ne voulait pas que ça lui arrive. Personne ne devrait subir. Personne. Pas même lui.

« Hum…
- Tu vas te faire avoir, mon vieux. Quoique tu fasses, ça arrivera. Tu mènes le jeu pour l’instant, mais au final, c’est toi qui te feras baiser. Et tu le sais, Gus. Tu l’as toujours su. Tout ça, tout ton pouvoir…ça va finir. Et bientôt. Sauf si tu m’aides.
- Qu’est-ce que tu peux faire contre ça ? »

Gus avait posé le couteau sur la table en métal. Harrison s’approcha légèrement avec sa chaise, malgré le regard réprobateur des hommes de Van Verhoeven, qui ne devaient certainement rien comprendre vu que les deux agents secrets parlaient depuis le début en anglais, langue qu’ils ne semblaient pas connaître.

« Je peux pas empêcher ton Gouvernement de t’arrêter et de te torturer, nan. Mais je peux te donner quelque chose qui te donnera une vraie immunité…quelque chose qui te permettra d’être au calme assez longtemps pour protéger tes arrières.
- Quoi ? Qu’est-ce que tu peux me donner, Seth ? Tu n’as rien, mon vieux. Même si ça fait longtemps que je t’ai plus vus, et heureusement, je sais que t’es un mort en sursis. Tu dois être à la solde d’enfoirés qui t’ont fais sortir de ton trou, et tu dois leur cirer les bottes en attendant qu’ils en aient marre de toi. Je me trompe ?
- Nan…
- Alors ? Qu’est-ce que t’as à me proposer ? A part tes services, mais j’en ai pas besoin…
- Des informations qui te permettront de contrôler des gens.
- Qui ?
- Les patrons de ceux que tu contrôles.
- De quoi tu parles ? »

Seth sourit légèrement à ce moment-là, préparant lentement sa révélation en se doutant bien que Van Verhoeven en serait surprit, avant d’être totalement conquit par ce plan. Il le connaissait trop bien. Ça ne pouvait que lui plaire…c’était fait pour lui.

« Ton Gouvernement. Il y a qui au-dessus ?
- L’Union Européenne. Et encore.
- Et au-dessus ?
- L’ONU. Mais…
- Et au-dessus ?
- Euh… »

L’Anglais sourit encore plus, alors que son collègue cherchait. Il resta ainsi quelques secondes, les yeux dans le vague posés sur Harrison, avant que la lumière ne se fasse en son esprit…et que sa bouche s’ouvre en grand pour montrer toute la surprise qui l’habitait désormais.

« Nan…Me dis pas…
- Et si, mon vieux. Ce sont mes patrons.
- Tes patrons ?
- Ouais. Ils m’ont engagé pour faire le sale boulot.
- Genre ?
- T’as pas à le savoir.
- Allez…
- Nan. J’ai d’autres trucs pour toi. »

L’agent secret se leva alors, et posa ses deux mains à plat sur le bureau. Bien sûr, les deux hommes de Gus levèrent immédiatement leurs armes vers lui, mais leur patron leur fit un geste d’apaisement, alors que Seth plongeait son regard sombre dans celui du Néerlandais, et qu’il lui parlait d’une voix très calme et déterminée.

« Je sais de source sûre, et tu dois le savoir aussi, que ces types-là, ces mecs qui contrôlent l’ONU, ou du moins croient le contrôler, ont un bâtiment ici. Tu ne sais sûrement pas à quoi il sert, mais tu sais où il se trouve et comment il est gardé. Je me trompe ?
- Nan. Je sais pas comment tu sais que j’ai ces informations, mais c’est vrai…je connais tout ce que tu dis.
- Bien. Je veux ces informations. Je veux savoir où se trouve ce bâtiment et comment il est surveillé.
- Et j’aurais quoi en échange ?
- Ce qu’il y a à l’intérieur.
- C'est-à-dire ?
- Leurs archives. »

La surprise et la stupéfaction se lurent alors sur le visage de Van Verhoeven alors qu’il comprenait ce que venait de dire l’homme qu’il voulait torturer quelques minutes auparavant, et qu’il voyait désormais comme un allié de choix.

« Nan ?
- Et si.
- Comment tu sais ça ?
- Je bosse pour eux.
- Hum…Et donc tu me les donneras ?
- Je t’en donnerais certaines. Vu leurs actions, ils doivent y avoir des centaines de documents…voir plus. Je peux pas tout te filer.
- J’aurais quoi, alors ?
- Certaines informations qui te permettra de te faire connaître d’eux. Et de leur montrer que tu peux bien les faire chier, ce qui te vaudra très certainement leurs faveurs.
- Et je pourrais alors leur demander de m’aider par rapport au Gouvernement…c’est ça ?
- C’est exactement ça. »

Une lueur brillait dans les yeux de Gus alors qu’il comprenait le plan de Harrison…et que celui-ci se retenait de ne pas exploser de rire. Encore une fois, il manipulait ce type, et il ne s’en rendait même pas compte. Bien sûr, il lui donnerait les informations qu’il désirait, mais ça ne se passerait pas comme il l’avait dit, après : ses patrons feraient tout pour se venger de Van Verhoeven, qu’ils verraient comme l’auteur du cambriolage. Parce que oui, c’était là le vrai plan de Seth : utiliser son ancien collègue pour éviter d’être suspecté de tout ça, et ainsi s’en tirer parfaitement.
Bien sûr, c’était amoral, salaud et monstrueux, mais il fallait ce qu’il fallait. Les enfoirés qui le contrôlaient faisaient trop de saloperies pour qu’il n’intervienne pas. Et si il devait pour ça sacrifier un type qu’il n’avait jamais aimé et qui trempait dans plein de choses horribles…ça ne le dérangeait absolument pas, au final.

« Alors ? Tu vas m’aider ?
J’ai juste besoin de l’adresse du bâtiment et de ce que tu sais sur la sécurité du bâtiment. Et je te ramènerais tes informations, Gus. Tu peux même envoyer certains de tes types pour m’attendre devant l’endroit… »

Gus leva lentement des yeux brillants vers Harrison. Celui-ci comprit immédiatement que la réponse serait positive, et sourit légèrement en voyant cela.

« C’est d’accord, Seth. Je vais t’aider. »

L’Anglais soupira alors de satisfaction. C’était bon. Il allait savoir où se trouvait ce foutu bâtiment, et il allait très certainement réussir à y entrer. C’était bon, vraiment. Bien sûr, il avait maintenant perdu une demi heure, et il ne lui restait plus que cent quatre vingt minutes pour avoir ce qu’il voulait, mais…c’était jouable. Il pouvait le faire. Il allait le faire, même. C’était pas impossible. Et il n’avait plus rien à perdre. Non…strictement plus rien à perdre, maintenant.






11 février 1983.

Note de service numéro 9.

A l’attention de M. XXXX. Urgent.

Monsieur,


Je l’ai retrouvé.
Suite à votre demande de mettre tous mes efforts dans la recherche de l’être nommé John Doe et qui semblait s’être échappé du centre de recherches de Providenya, je puis vous dire avec une joie non contenue que je l’ai retrouvé. Il est devant moi, à l’instant où j’écris ces lignes. Et il est en bonne santé.

Depuis que vous m’avez donné l’ordre de le retrouver, le 2 février, j’ai mis toutes mes ressources et celles de mes hommes au service de cette mission. Evidemment, il semblait logique que cet être, ce cobaye ne pouvait avoir rejoint une des grandes villes du Nord Est de la Russie : même si je ne sais si il a quelques facultés spéciales, je ne pensais pas qu’il puisse survivre à de telles températures, surtout que des vents violents avaient fais leurs apparitions. Et je ne me suis pas trompé.

En effet, malgré le temps extrêmement désagréable et brutal, mon équipe et moi-même avons réussis à mettre la main sur le dénommé John Doe. Se terrant dans une des grottes proches du centre de recherches, à quelques kilomètres à peine de Providenya, il tentait de survivre…et assez difficilement, je dois bien l’avouer.
Cela faisait depuis l’attaque, en fait, qu’il se terrait là, dans cet endroit perdu et oublié de tous. Même les habitants de Providenya ne connaissaient pas l’existence de cette grotte, et nous ne sommes tombés dessus que par un hasard certain : un de mes hommes a fait une chute proche de ce lieu, et c’est ainsi que nous l’avons repéré. La chance, bien sûr..

Je ne sais comment il a fait pour continuer à vivre dans cet environnement hostile, surtout qu’il n’a pas, apparemment, de gelures importantes et qu’il ne semble pas avoir souffert de la faim. Mes questions à ce sujet sont d’ailleurs restées sans réponse, malgré quelques rapides menaces. Néanmoins, ayant reçut l’ordre de ne rien lui faire, je ne suis pas aller plus loin.
Ainsi, cet homme, cet être pardon, a survécu. Nous ne savons pas comment il a pu faire cela, mais il n’a pas non plus été attaqué par quelques bêtes qui pourraient vivre dans des endroits comme cette grotte.

C’est vraiment étrange, Monsieur.
Même si je n’ai pas de grande expérience dans ce domaine et même si je ne suis qu’un simple militaire, cela ne me paraît pas normal. En toute logique, ce John Doe aurait dû être attaqué par un ours qui aurait vécu dans cette grotte…ou au moins, il aurait dû être atteint par quelque gelure. Ou il aurait dû avoir faim. Mais il n’y a rien de tout ça. Il a juste un peu froid, mais sinon, il est en parfaite santé. Je ne me l’explique pas, et ne puis que vous conseiller, si vous me le permettez, de faire attention à cet être. Ces phénomènes me semblent trop étranges pour ne pas être prudent.

Enfin, John Doe va donc bien, Monsieur. Je l’ai retrouvé, et il est en face de moi. Nous sommes dans le centre de recherches, où j’ai installé un camp provisoire. J’attends désormais avec impatience vos nouveaux ordres, en espérant pouvoir vous être encore une fois utile, et en espérant aussi que tout ceci se finira bien.

Respectueusement,

Colonel James Edwards.
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  #88  
Vieux 03/01/2007, 11h52
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que tes personnages sont sympathiques, aimables, gentils, et tout...

Et ça va très bien à l'histoire que tu racontes !
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  #89  
Vieux 03/01/2007, 12h26
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'ffectivement...il fait bon vivre au sein de la Communeauté Européènne..
Y'a des relends de guerre froide dans l'ambiance de l'histoire, on va btt. nous apprendre qu'un clone d'Hitler est derrière tout ca...
__________________
C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tout les problèmes par la violence.

Mes planches originales de comics à vendre.http://xanadu-art.eklablog.com/accueil-c17038922
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  #90  
Vieux 03/01/2007, 13h20
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Merci à vous.
Ca me fait vraiment plaisir de voir que ça continue à vous plaire. J'ai pas mal d'idées encore et j'arrive à tout bien mettre ensemble, avec bientôt des révélations, et je suis content de voir que je suis encore suivi.
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