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Thomas Giraud, 2018 éditions La contre allée |
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LOIN Alexis MICHALIK, 2019 |
#108
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LOUISE ERDRICH 2020, USA 2022 FRANCE édition Albin Michel |
#109
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OHIO de Stephen Markley
Au delà d'être un un grand roman, les comics book de qualité sont à l'honneur :
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#110
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CLIMAX
Thomas B. REVERDY 2021, Flammarion
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CONNEMARA
Nicolas MATHIEU 2022, Actes Sud
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Billy Summers
Stephen King Albin Michel 2022 Chapitre 1.1 : "Assis dans le hall de l’hôtel, Billy Summers attend la voiture qui doit venir le chercher. On est vendredi midi. Bien qu’il soit en train de lire une bande dessinée intitulée Les Copains et les copines d’Archie, c’est à Émile Zola qu’il pense, et plus particulièrement à son troisième roman, celui qui l’a fait connaître : Thérèse Raquin. Il se dit que c’est en tout point le roman d’un jeune homme. Et que Zola commençait seulement à exploiter un filon qui allait se révéler aussi profond que fabuleux. Il se dit que Zola est la version cauchemardesque de Charles Dickens. Voilà qui ferait un sujet intéressant pour un essai. S’il devait en écrire un." "Macintosh prend la bande dessinée Archie des mains de Billy. « Tu lis toujours des BD à ce que je vois. – Ouais. J’aime bien ça. Surtout les BD humoristiques. Les histoires de super héros aussi, mais moins. » Macintosh feuillette la bande dessinée et montre quelque chose à Paulie Logan. « Mate un peu ces gonzesses. La vache, ça donne envie de se palucher. – Betty et Veronica, précise Billy en reprenant sa bande dessinée. Veronica est la petite amie d’Archie et Betty aimerait bien le devenir. – Vous lisez des vrais bouquins aussi ? demande Logan. – Ça m’arrive, quand je dois faire un long voyage. Des magazines aussi. Mais dans l’ensemble, je préfère les BD. – Bien, bien », dit Logan en adressant un clin d’œil à Macintosh. Ce n’est pas très discret, et Mackintosh tique. Billy s’en moque. « Alors, prêt pour un petit trajet en voiture ? demande Macintosh. – Toujours. » Billy glisse sa bande dessinée dans la poche arrière de son pantalon. Archie et ses copines à forte poitrine. Là aussi, il y aurait de quoi écrire un essai. Sur l’aspect réconfortant des coupes de cheveux et des attitudes immuables. Sur Riverdale, où le temps semble s’être arrêté." Chapitre 2.3 : "« Vous avez cherché un agent sur Internet », explique Giorgio, puis il semble hésiter. « Vous surfez sur Internet, hein ? – Oh, oui, bien sûr », répond Billy. Il est persuadé qu’il s’y connaît davantage en informatique que ces deux gros lards, mais là encore, il se garde bien de fanfaronner. « J’envoie des mails. De temps en temps, je fais des jeux sur mon téléphone. Et je vais sur ComiXology. C’est un site de BD où vous pouvez télécharger des trucs. Pour ça, je me sers de mon ordinateur portable." Chapitre 3.1 : "Sa valise et la sacoche de son ordinateur sont posées à côté de son fauteuil et il lit une autre bande dessinée d’Archie : Amis pour la vie. Aujourd’hui, il ne pense pas à Thérèse Raquin, mais à ce qu’il pourrait écrire dans le bureau du quatrième étage. Ce n’est pas encore très clair dans son esprit, mais il a déjà la première phrase, et il s’y accroche. Elle pourrait en entraîner d’autres. Ou pas. S’il se sent prêt à connaître le succès, il est prêt également à affronter la déception. Il a toujours fonctionné ainsi, et ça lui a plutôt bien réussi jusqu’à présent. Puisqu’il n’est pas en prison. À midi douze, Frank Macintosh et Paulie Logan font leur entrée dans le hall de l’hôtel, en costume. Échange de poignées de main. La banane de Frank semble avoir subi une vidange. « Tu dois rendre ta chambre ? – C’est fait. – Allons-y, alors. » Billy glisse sa bande dessinée dans la poche de sa valise et la soulève." Chapitre 5.3 : "Billy sort sa valise du placard de la grande chambre. Il la pose sur le lit et l’ouvre. Elle paraît vide, mais elle ne l’est pas. La doublure se détache à l’aide d’une bande Velcro. Il tire dessus pour récupérer une pochette plate, que des gens cultivés – qui lisent autre chose que les aventures d’Archie et les journaux à scandale vendus aux caisses des supermarchés – appelleraient un étui. Il renferme un portefeuille qui contient des cartes de crédit et un permis de conduire au nom de Dalton Curtis Smith, habitant à Stowe dans le Vermont." Dernière modification par bukowski ; 03/10/2022 à 00h33. |
#113
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Chapitre 6.4 :
" « Oui, oui, Dave. À partir de maintenant et pour toujours. J’oublierai plus. Vous êtes sûr que vous n’avez besoin de rien ? Parce que je possède le cinéma Carmike dans le Southgate Mall. Neuf écrans. L’IMAX l’année prochaine. Je pourrais vous avoir un passe si… – Ce serait super. – Formidable. Je vous l’apporterai cet après… – Envoyez-le par la poste plutôt. Ici ou à l’adresse d’Evergreen Street. Vous la connaissez, hein ? – Ouais, ouais, bien sûr. Votre agent me l’a donnée. Tous les grands films sortent en été, vous savez. » Billy acquiesce comme s’il avait hâte d’aller voir une bande de comédiens en costumes de super héros." Chapitre 7.3 : "Il a commencé à l’écrire du point de vue de Billy l’Idiot, mais c’est devenu autre chose, et il s’en est aperçu seulement après l’avoir laissé reposer. Billy l’Idiot est présent, évidemment, et n’importe quel lecteur (Nick ou Giorgio, par exemple) verra bien que l’homme qui a écrit ces lignes est friand des magazines du style Star et Inside View, ou des bandes dessinées d’Archie, mais il y a autre chose. La voix de Billy l’enfant. Il n’avait pas l’intention d’écrire en employant cette voix – consciemment, du moins –, mais c’est ce qu’il s’est produit. Comme s’il était retombé en enfance sous hypnose. C’est peut-être ça l’effet de l’écriture, lorsque ça compte vraiment." |
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Chapitre 9.8 :
"Il est bon qu’Edison lui accorde un petit temps de répit car entre ces murs, Billy a pris l’habitude d’être un type intelligent nommé David Lockridge, et il aurait pu gaffer. Mais lorsque le sbire de Nick se retourne vers lui, Billy a repris sa tête d’idiot : yeux écarquillés, bouche entrouverte. Pas de quoi le faire ressembler au benêt du village, mais pour un type persuadé que Zola est un des ennemis jurés de Superman." Chapitre 9.9 : "Le dessin représente une fillette souriante à la peau marron foncé. Des rubans d’un rouge éclatant ornent ses tresses africaines. Elle tient dans ses bras un flamant rose de la tête duquel jaillit une ribambelle de cœurs. Billy le regarde longuement, puis il le plie et le glisse dans sa poche arrière. Il s’est enfermé dans une boîte dont il n’aurait jamais pu deviner l’existence. Il donnerait tout, et même deux millions de dollars, pour pouvoir revenir trois mois en arrière, dans le hall de l’hôtel où il lisait les aventures d’Archie en attendant qu’on vienne le chercher." Chapitre 12.6 : "Albie Stark, un type de notre section, s’est approché de moi en agitant sa coiffe et en chantant la chanson qui raconte qu’on ne marche pas sur la cape de Superman. Apercevant le lieutenant-colonel, il a fait le salut militaire. " |
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Chapitre 14.9 :
"On ne mettait pas souvent les pieds en ville. Pendant six semaines, en juin et en juillet, on n’était même pas sur place, on nous avait envoyés à Ramada, un coin relativement calme. Notre boulot, quand on entrait dans Falloujah, consistait à « gagner les cœurs et les esprits ». Cela signifie que nos interprètes sympathisaient en notre nom avec les mollahs et les leaders de la communauté ; au lieu de gueuler « Sortez de chez vous, bande de baiseurs de porcs ! » dans des mégaphones en roulant à toute allure dans les rues, avec le risque de nous faire canarder, de sauter sur une bombe ou de subir un tir de roquettes. On distribuait des sucreries, des jouets et des BD de Superman aux gamins, avec des tracts qu’ils étaient censés rapporter chez eux et qui décrivaient tout ce que le gouvernement pouvait offrir, contrairement aux insurgés. Les gamins bouffaient les sucreries, échangeaient les BD et jetaient les tracts. " |
#116
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Chapitre 16.12 :
"« Formidable, hein ? dit Bucky en allant chercher son bol avant de s’asseoir à son tour. Billy lit un tas de bouquins sérieux, et en même temps, il peut te donner les noms de tous les gamins de Riverdale High et te dire d’où vient la cape de Batman. »" |
#117
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Chapitre 20.1 :
"Il avise une rangée de toilettes mobiles et pénètre dans l’une d’elles pour évacuer le café et le jus d’orange. Quand il ressort, il aperçoit à proximité une jeune Noire vêtue d’un débardeur et d’une jupe en jean si courte qu’elle laisse voir un bout de culotte. La fille donne l’impression d’être restée debout toute la nuit, et la nuit a été dure. Le mascara autour de ses yeux rappelle à Billy – Billy l’Idiot – les Rapetous, dans les vieilles bandes dessinées de Donald et Picsou qu’il achète parfois dans les vide-greniers." |
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