En ce moment, j'écoute en boucle : ...

[zarma]

	Citation:			Posté par Aguéev
	je...comment dire...vous faites ce que vous voulez les mecs...

J'aime bien, dans le même post, tu avoues écouter Master P.

[Aguéev]

pourquoi tu trouves aussi que Master P est mauvais?
ça me parait difficile de vivre une vie sans aimer ce que fait/a fait Master P et aimer le rap

[wildcard]

Faîtes place ! Le phénix de la pop est de retour et son album est grand !

David Bowie is back et son nouveau disque, The next day, est à la hauteur de l'attente, dix ans après Reality. Mais attention, c'est un opus qu'il faut apprivoiser, qui ne se donne pas tout de suite. En échange d'un peu de patience, vous aurez droit à des émotions fortes. C'est puissant, c'est intense, c'est inspiré... C'est beau. Oui, comme Bowie.

Chacune des 14 chansons possède une densité, une efficacité, que seul un grand artiste peut insuffler à ses compositions. Pas de fioritures, pas d'esbrouffe, mais de l'invention, de l'imagination, de l'expérience. Cette musique-là n'a pas seulement de l'esprit, elle a une âme.

Bowie s'est entouré de musiciens auxquels il est habitué et ceux-ci lui ont donné le meilleur pour son grand come-back, sans céder à la facilité. Bowie et son producteur fétiche, Tony Visconti, sont bien les maîtres à bord. A cet égard, le résultat est magistral là encore.

Le "Thin White Duke" explore son passé et défie la mort dans son nouvel album - on l'a donné perdu pour la musique, agonisant. Il revient plus fort que jamais, Bowie est un"grand vivant". C'est aussi un musicien d'une étonnante vitalité, dont les compositions possèdent une fraîcheur, comme si, finalement, il avait gardé le meilleur des 60's, avec une voix en particulier toujours aussi envoûtante.

Vous en doutez ? Ecoutez donc comment il fait vibrer comme aux plus belles heures glam-rock un titre comme Valentine's day. Comment il est funky sur Dirty boys (avec un bon vieux solo de sax baryton).

Pour annoncer son retour, Bowie avait livré une splendide ballade, Where are we now ?. En en lisant les paroles, on a la gorge serrée par leur mélancolie élégante, lorsqu'il évoque sa période berlinoise, sa toxicomanie, son amitié avec Iggy Pop. Un modèle de "cold wave" pour celui qui en fut un fondateur.

Dans The stars (are out tonight), Bowie raconte la célébrité et revient sur les thèmes de son classique The rise and fall of Ziggy Stardust and the spiders from Mars. Là aussi, les mots sont justes, simples, évidents, et la musique vous emporte.

En écoutant The Next Day, on a parfois le sentiment que Bowie opère une folle synthèse, de sa propre musique (elle-même protéiforme) mais de la pop en général (I'd rather be high, You feel so lonely you could die). Il cite même les Shadows dans How does the grass grows ?. Il rocke comme un lion sur (You set) the world on fire (riff de guitare imparable à la clé). Il joue au crooner en alternant des interprétations atones, aérienne, joyeuse, lyrique, féroce : quelle palette pour un type qui est resté (presque) silencieux depuis dix ans et qui affiche 66 ans au compteur !

L'ambiance est électrique, même quand le rythme n'est pas rapide, il y a une tension qui parcourt chaque morceau, avec des lignes de basse lourdes, une batterie menaçante. Les claviers sont souvent discrets mais les guitares sont accrocheuses.

Pour tempérer ça, il y a des choeurs magnifiques et des arrangements de cordes comme seul Visconti en a le secret, sobres mais nobles.

The Next Day a un aspect testamentaire, mais pas plombé. C'est le disque d'un homme qui a réfléchi à sa vie, sa carrière, ses expériences, son statut. C'est aussi le disque d'un joueur, d'un grand comédien, qui dit dans la dernière chanson (Heat) qu'il est à la fois un voyant et un menteur.

Bowie n'a plus rien à prouver mais il n'est pas suffisant. Il est plutôt serein, toujours énergique, encore curieux, capable de produire des sons, des atmosphères - de grandes chansons. Et un énième tour de magicien en déguisant la pochette d'un de ses chefs-d'oeuvres (Heroes), comme pour nous dire : "l'aventure n'est pas terminée".

[HiPs!]

J'hésite vraiment. Pas du tout convaincu par une écoute partielle en streaming. Ca m'a semblé appliqué mais peu inspiré.

[Gassian]

Que voilà une voix qu'il fait bon réentendre : http://www.youtube.com/watch?v=dlGXY5wVNn8

[wildcard]

	Citation:			Posté par HiPs!
	J'hésite vraiment. Pas du tout convaincu par une écoute partielle en streaming. Ca m'a semblé appliqué mais peu inspiré.

C'est un disque qui s'améliore de chanson en chanson : ça démarre doucement et quand c'est fini, c'est bluffant.
Mais il ne faut pas y aller à reculons ou en espérant un futur classique comme à la grande époque. Par rapport à d'autres vétérans qui continuent à enregistrer des inédits (comme les Stones par exemple), c'est quand même autre chose : Bowie n'a vraiment pas fait un disque de plus.
C'est au moins du même niveau que Heathen ou Reality, voire même supérieur (en tout cas supérieur à Reality).

[Ivan Rebroff]

	Citation:			Posté par HiPs!
	J'hésite vraiment. Pas du tout convaincu par une écoute partielle en streaming. Ca m'a semblé appliqué mais peu inspiré.

Musicalement, c'est très propre, très cadré, suggérant tranquillement la grandeur passée sans arriver à la toucher de la corde. Un peu plus de spontanéité n'aurait pas été superflue.

J'alterne l'écoute de The Next Day avec l'album Woman, de Rhye.



Sensuel, porté par la voix magnifiquement aérienne de Mike Milosh et une musique tout en discrétion parfaitement orchestrée. Un disque sur l'amour, ses risques et sa beauté, sexy et envoûtant en diable.

Jetez une oreille, voire un œil, sur le morceau qui me caresse le plus langoureusement le pavillon auriculaire, The Fall.

[HiPs!]

Bon, je vais voir pour le Bowie.

Moi, en ce moment (sans ordre de préférence):


Bien mieux que le dernier Radiohead ce deuxième Thom est tout seul. Enfin, pas vraiment seul et c'est d'ailleurs un peu con que la prod ne fasse pas plus entendre ses comparses. Avoir Flea à la basse et le mettre en sourdine, je ne vois pas l'intérêt.


Troisième album pour Teyssot-Gay et Aljaramani. Toujours une jolie alliance entre les stridences de la guitare rock et les caresses du oud. Plus en retenu que les précédents, plus mélancolique aussi. La tension sous-jacente, bel et bien là, prend une résonance toute particulière avec l'actualité syrienne (pays d'origine de AlJaramani aujourd'hui en exil chez nous).


Nouvel album de l'ex-Diabologum. Très beaux textes comme d'hab, noirs. Uniquement dispo sur son site.


Du gros vintage funky-rock bien troussé pour ce légume oblong quoique non masqué.


Un groupe mort-né après son premier album. De la pop foutraque comme je l'aime pour habiller d'excellentes chansons.


Avec le vol 2 aussi en alternance, c'est la fête. Mais, je ne désespère pas de me faire un jour une compil perso à partir de TOUS les morceaux de la série.

[FredGri]

Je suis dans une journée "écoutons du David Byrne en boucle", et notamment ses collaborations qui sont toujours un réel plaisir ! Que ce soit avec St Vincent (album que j'adore), avec Fat Boy Slim qui donne quelque chose d'assez sympa et curieux, avec Eno (évidemment c'est juste excellent (j'aime peut etre mieux le premier que le second en 2008, mais bon !)) sans oublier Catherine Wheel ou Big Love Hymnal...
Bref, du plaisir plein les oreilles !

[Auteurroriste Zeph]

Ah, St Vincent.

Sinon, je le trouve bien perso le nouveau Bowie.
C'est marrant à l'écoute de pas mal de morceaux je me suis dis que ça me faisait penser à des vieux trucs de lui mais sans jamais réussir à mettre le doigt sur lequel exactement.
Mais sinon, ouais, je le trouve vraiment sympa, il y a de tout, de la balade longue et langoureuse, du morceau plus rock.
Et puis bon, le revoir revenir dans une forme pareil sur album, ça fait plaisir.
Rien que le morceau qui ouvre l'album (the next day d'ailleurs) fait plaisir.

[FredGri]

Ouis, c'est pareil, j'aime bien cet album (sans pour autant m'enthousiasmer autant que son Budda Of Suburbia), en tout cas ça fait en effet plaisir de le retrouver et de réécouter sa voix !!!!

Tiens je découvre seulement maintenant le dernier album de St Vincent Strange Mercy !!!!

Autre découverte, le magnifique album de Steve Hogarth et Richard Barbieri sorti l'année dernière...
Une belle journée je le sens

[Auteurroriste Zeph]

j'avais découvert St Vincent avec Strange Mercy, j'avais adoré. Il a tournée un sacré moment dans le poste.

[FredGri]

"Marry Me" m'avait déjà bien accroché, je dois dire, une superbe voix avec des mélodies bien accrocheuses, j'ai converti quelques potes grâce a cet album

[Aguéev]

	Citation:			Posté par HiPs!
	Un groupe mort-né après son premier album. De la pop foutraque comme je l'aime pour habiller d'excellentes chansons.

[Gassian]

Woodkid. The Golden Age.
Monumental.