DEATH: the high cost of living (du grand bachalo inside! )

[doop]

DEATH THE HIGH COST OF LIVING TPB


Publié en 1993 ppar DC COMICS
Scénario : NEIL GAIMAN
Dessins : CHRIS BACHALO
Encrage : MARK BUCKINGHAM
Lettrage : TODD KLEIN
Couleurs : STEVE OLIFF
Editeur : KAREN BERGER


BIOGRAPHIE DE NEIL GAIMAN

Neil Gaiman est né le 10 novembre 1960 en Angleterre, mais réside désormais aux Etats-Unis. Lecteur acharné de fantasy et de comics, il décide très rapidement de devenir scénariste de comics, jusqu’à ce qu’il en soit dégouté par l’école et son entourage qui lui précisent que « ce n’est pas un vrai métier ». Il s’oriente alors vers le journalisme en travaillant pour des journaux tels que Penthouse, The Observer, The Sunday Times ou Time Out.
Mais quelques années plus tard, sur le quai d’une gare, il tombe sur le SWAMP THING d’ALAN MOORE qui réveillera immédiatement son envie d’écrire pour les comics. Il va alors correspondre avec MOORE, qui deviendra un ami et qui lui enverra même un de ses scripts pour lui montrer comment on écrit des scénarios. Il rencontre alors l’artiste DAVE Mc KEAN, rencontre primordiale pour sa carrière puisque les deux vont enchaîner projets sur projets, avec pour commencer le graphic novel VIOLENT CASES. Après avoir fait le forcing lors de différentes conventions, les deux artistes réussissent à se faire engager par Karen Berger et Dick Giordano pour DC comics, qui va leur proposer BLACK ORCHID. Pour lancer sur les meilleurs rails la mini série BLACK ORCHID (un prestige format assez couteux), Berger a l’idée de faire connaître Mc KEAN et GAIMAN des lecteurs par d’autres projets annexes, à savoir ARKHAM ASYLUM (scénario de GRANT MORRISON) pour Mc KEAN et une série régulière (SANDMAN) pour GAIMAN, et oui, SANDMAN n’était à l’origine qu’une rampe de lancement pour BLACK ORCHID. A cette même époque (vers 1987), il va se lancer dans l'écriture de Don't panic - Douglas Adams and the Hitchhiker's Guide to the Galaxy, qui l'amènera plus tard à collaborer avec l’écrivain Terry Pratchett sur le roman De bons présages (Good Omens). Depuis, reconnu unanimement pour ses talents d’écrivain, GAIMAN a produit NEVERWHERE, STARDUST (qui était à l’origine un graphic novel pour VERTIGO avec des dessins de CHARLES VESS), AMERICAN GODS et dernièrement ANASI BOYS. Il continuera aussi à mener quelques projets comics après la fin de SANDMAN (au numéro 75) tels que BOOKS OF MAGIC ; 1602 et prochainement ETERNALS pour MARVEL COMICS.

BIOGRAPHIE DE CHRIS BACHALO :

Né a canuk (canada) en 1965 ; il a été élevé en californie du sud. Durant son enfance chris lisait déja des comics,ne manisfestait pas le desir de devenir dessinateur. Il voulait être au départ charpentier, mais une allergie à la poussière le priva de ce désir, il se lance alors dans le comic book. Il écrit donc un petit comic book avec un ami qu’il envoie à toutes les maisons d’éditions. DC le rappellera quelque temps plus tard pour lui demander de participer à la nouvelle série de PETER MILLIGAN : SHADE THE CHANGING MAN. Il accepte évidemment et se fait la main d’abord sur SANDMAN 12. Il fera pour VERTIGO les deux mini séries DEATH, CHILDREN’S CRUSADE, puis un numéro de LEGENDS OF THE DARK KNIGHT avant d’aller faire un tour chez Marvel avec un épisode de HULK, puis GHOST RIDER 2099 et finalement GENERATION X avec SCOTT LOBDELL. La plupart de ses numéros sont encrés par MARK BUCKINGHAM. On lui propse ensuite UNCANNY X MEN sur des scénarios de STEVE SEAGLE. Il se lance ensuite dans la créator owned avec la minisérie STEAMPUNK chez Image puis retournera ensuite chez Marvel avec ULTIMATE WAR et depuis très récemment UNCANNY X MEN.

BIOGRAPHIE MARK BUCKINGHAM


Mark Buckingham a grandi en Angleterre et a toujours voulu travailler dans l’industrie du comic book. En 1986 et 1987, il travaille aux studios d’amnimation Aardman (Wallace et gromit) et passe en meêm temps un diplôme de design.
De 1988 à 1993 ; il va encrer beaucoup de titres VERTIGO comme HELLBLAZER, SANDMAN, SHADE et aussi pour MARVEL UK avec MORTIGAN GOTH : IMMORTALIS, puis un annual GHOST RIDER et GHOST RIDER 2099 avec son compère CHRIS BACHALO. Il passe aux dessins dés GHOST RIDER 2099 numéro 5 et exerce depuis comme dessinateur à part entière, on a pu le voir sur des histoires STAR TREK UNLIMITED, un run sur DOCTOR STRANGE BATMAN et sur PETER PARKER SPIDER MAN avec PAUL JANKINS au scénario. Il est depuis quelques temps le dessinateur régulier de la série FABLES chez VERTIGO où il livre un run d’anthologie.


Le pitch: A chaque siècle, Death prend une forme mortelle pour mieux comprendre à quoi les vies humaines qu’elle prend ressemblent, pour avoir un goût de sentiment de mortalité ;c’est le prix qu’elle doit payer tous les 100 ans.

Partie 1 : THE SPIRIT OF THE STAIRWAY (l’esprit d’escalier)
Nous nous trouvons à Londres au mois de Juin, une magicienne qui vit dans la rue, Mad Hettie achète à des petites racailles une colombe et après une bagarre apprend dans les entrailles dudit animal que la venue de Death est imminente.



New York, Juillet de la même année. Nous faisons la connaissance de Sexton Furnival, jeune adolescent dont les parents ont divorcé et qui vit dans un immeuble avec sa mère Sylvia. Las et fatigué de la vie, il décide de mettre fin à ses jours. Il se rend donc dans une décharge, non sans dire auparavant bonjour à son petit voisin handicapé Billy, mais tombe et se fait écraser par un réfrigérateur abandonné là.

Coincé, il a besoin de l’aide d’une jeune fille DIDI (qui ressemble étrangement à DEATH) pour le sortir de là.


Comme il est sale et qu’il saigne, DIDI lui propose de venir chez elle, Sexton la suit et apprend par une amie de DIDI, Mrs ROBBINS qui vend des fruits en bas de chez elle que toute la famille de la jeune fille est décédée (ils se sont fait écraser par un conducteur fou le mois précédent). Sexton se désinfecte les plaies pendant que DIDI lui raccommode son jean, lorsqu’il lui annonce qu’il est désolé pour la perte de ses proches, elle lui répond que sa famille n’a jamais existé et qu’il s’agit simplement d’un moyen qu’a trouvé l’univers pour la rendre confortable avec sa nouvelle existence, qui n’a pris naissance que trois heures plus tôt (plus de doutes, il s’agit bien de la sœur de Dream, qui en plus, n’arrête pas de faire référence à sa vraie famille).

Elle lui avouera la vérité (je suis la mort) et Sexton s’enfuit, la prenant pour une folle , à la sortie de son immeuble, il tombe sur Mad Hettie qui, le menaçant d’une bouteille brisée, le force à revenir à l’appartement de DEATH. Elle a une exigence pour cette dernière : elle doit lui retrouver son cœur, sinon elle tue Sexton !


DEUXIEME PARTIE : A NIGHT TO REMEMBER
Mad Hettie avait caché son cœur mais ne le retrouve plus ! Death accepte de le retrouver et laisse Mad Hettie dans sa maison ; elle part donc au cœur de la ville avec Sexton.
Pendant ce temps, un vieil homme bizarre (qui prétend s’appeler THE EREMITE) ordonne à son acolyte THEO, un jeune gars de retrouver DEATH et de la lui ramener, il lui donne une fiole qui s’illuminera lorsque THEO sera proche d’elle.


DEATH et Sexton se rendent alors dans un club, ou ils rencontrent une jeune fille,vieille connaissance de Sexton, HAZEL ( qui était cuisinière dans le restaurant de Sylvia). Cette dernière (enceinte jusqu’aux oreilles pour des raisons expliquées dans l’arc GAME OF YOU de SANDMAN) leur explique que sa compagne FOXGLOVE, qui est chanteuse à ses heures donne son premier concert ce soir dans le club.


Tous restent stupéfaits devant la performance de la jeune chanteuse (surtout sur le titre nommé JUDY). Death se fait alors accoster au club par THEO, qui lui demande de la suivre pour lui montrer « une fête géniale », Sexton, qui n’a pas du tout confiance et qui est un peu jaloux en fait, les suit.



Theo les emmène alors dans une cave, frappe Death et lui vole sa croix ansée.


Lorsque l’EREMITE arrive, Theo refuse de lui donner la croix (il pense que celle-ci a une valeur énorme et veut la revendre) ; l’EREMITE défonce le crâne de THEO, le blessant grièvement et laisse donc DEATH et SEXTON dans la cave avec le blessé, qui ne tardera pas à mourir. Sexton, qui pense toujours que DIDI est folle, se demande bien le sort que l’eremite leur réserve ; ils discutent alors tous les deux s’amusant avec des jouets abandonnés qui se trouvent dans la cave.




PARTIE 3 : THE HIGH COST OF LIVING
Chez, DEATH, Mad Hettie cherche de vraies feuilles de thé, tandis que DIDI et Sexton sont toujours emprisonnés dans la cave de l’éremite : ils décident de lui tendre un piège lors de son retour et disposent des billes au pas de la porte pour le faire tomber ; ils pourront alors le frapper à loisir avec la seule arme à leur disposition : des poupées russes !


Epuisés, ils s’endorment et sont réveillés quelques heures plus tard par Mad Hettie et Mrs Robbins, en effet, Mad Hettie a lu le sort réservé aux deux personnages principaux dans des feuilles de thé que Mrs Robbins lui a fourni, ils ont donc décidé d’aller les délivrer.


Affamés mais libres, DEATH et Sexton vont alors se restaurer dans un brekfast, où l’érémite les retrouve et refuse toujours de donner à DEATH sa croix, le symbole de sa toute puissance. L’érémite se fait alors vider par le propriétaire du restaurant, qui fait passer DEATH et Sexton par la sortie de secours.


Death rachète alors une croix à un marchand ambulant (il faut préciser que jusque là, elle n’a jamais rien payé, ni taxi, ni repas, ni hot dogs car les commerçants lui offrent systématiquement tout), il lui faudra débourser cette fois ci 10$, en effet ce n’est pas l’objet qui détient le pouvoir, mais le symbole.

Là-dessus, Death se rend à Central Park, elle donne à Sexton deux pièces de bronze, les poupées russes trouvées dans la cave (pour Mad Hettie), lui fait un bisou et s’effondre dans la fontaine, morte. Son voyage est terminé.


Arrive alors l’érémite qui comprend que DEATH lui a une fois de plus échappé, et place les deux pièces de bronze sur les yeux du cadavre. DIDI arrive dans un endroit bizarre, où elle est accueillie par une personne qui lui demande comment c’était ? Elle répond que c’était magnifique, qu’elle a mangé plein de choses, vu plein de gens et qu’elle aurait aimé que son périple ne s’arrête jamais. La personne lui demande alors de prendre sa main, et DIDI part avec une DEATH radieuse de son expérience !


On retrouve plus tard Sexton, qui discute tout seul avec Billy et qui lui raconte que Mrs Robbins lui a dit que DIDI était malade du cœur et qu’elle devait bientôt mourir, ce qui conforte encore plus Sexton dans sa théorie que DIDI était tout simplement folle (alors qu’il était presque prêt à la croire), il laisse les poupées russes à Billy et va rejoindre sa mère. C’est alors que Mad Hettie arrive et confisque les poupées russes à Billy, les ouvre et trouve finalement son cœur.



DEATH TALKS ABOUT LIFE :
Dans le TPB, on retrouve une petite histoire de six pages illustrée par DAVE Mc KEAN, dans laquelle DEATH parle des maladies vénériennes, du sexe, du SIDA et des manières de se protéger ; elle montrera d’ailleurs avec l’aide d’un JOHN CONSTANTINE désabusé comment placer un préservatif sur une banane !
A noter que ce comics avait été distribué gratuitement dans les comics shops à l’époque


S’ensuit aussi une brève récapitulation des différentes apparitions de DEATH par TOM PEYER.




MON AVIS : Comment peut-on se planter avec un casting pareil ? Gaiman, Bachalo, DEATH ?
Réponse : ON NE PEUT PAS !
D’abord, ça commence très bien car on a droit à une introduction par TORI AMOS et c’est ma chanteuse préférée, j’en étais fan avant même de connaître SANDMAN et GAIMAN, je sais qu’on peut la trouver sur certains sites en entier, notamment des sites consacrés à la chanteuse. Ensuite, on va s’intéresser au scénario et on s’aperçoit que là, GAIMAN joue sur ses forces, c'est-à-dire les personnages. Quasiment pas d’action, un scénario assez linéaire (ce qui est intéressant d’ailleurs, c’est de remarquer qu’à mon sens, GAIMAN a fourni ses meilleures histoires lorsque l’action était linéaire, comme BRIEF LIVES, par exemple) et ça marche à fond. Gaiman peut se consacrer pleinement aux dialogues, presque tout le temps à double sens sur le rôle et la fonction de Death et c’est une de ses spécialités, ces petites réparties qui n’ont pas beaucoup de valeur, mais qui définissent si bien les personnages. Voir le scan où Sexton demande à Didi que si elle était vraiment la mort, elle aurait dû être présente lors de la mort de THEO, DEATH lui répond alors : « mais j’étais présente !», c’est ce qui pour moi définit essentiellement le style de GAIMAN, des petites phrases qui font mouche ! Tout est bien pensé, Didi qui s’éclate à bouffer tout et n’importe quoi, qui touche des bébés dans le ventre de leurs mamans, qui vit, tout simplement, alors que c’est la mort. Des running gags (elle ne paye jamais rien) qui signifient finalement beaucoup; de plus, le personnage de Sexton, assez basique au départ (un ado suicidaire) se développe et s’ouvre au fur et à mesure de sa progression avec Didi. Comme à son habitude, GAIMAN introduit d’énormes références aux personnages déjà existant dans SANDMAN, sans que cela gêne la compréhension du récit, d’ailleurs, cette fois ci, GAIMAN ne nous abreuve quasiment pas de références littéraires, il ne se la pète pas, et nous livre une série simple, comme son héroïne. Mais je peux difficilement être partial lorsqu’il s’agit de GAIMAN. Pour moi, cette histoire est certainement l’une des meilleures qu’il ait écrites, et pourrait même être une très bonne introduction à l’univers de la série SANDMAN. En plus on a droit à du VRAI CHRIS BACHALO (quand même, on est bien loin de STEAMPUNK !) qui nous livre aussi avec MARK BUCKINGHAM l’une de ses meilleures prestations sur une série (avec peut-être son LOTDK encré par MARK PENNINGTON) ; cette histoire peut faire comprendre pourquoi des gens continuent à soutenir cet artiste quoiqu’il arrive. On a une succession de toutes petites cases, avec de petites scènes de vie qui nous encrent pleinement dans le réel, comme un jouet clown qui ne rebondit pas, une cigarette qui se consume, ou alors tous ces panels de discussion entre DEATH et Sexton. Il sait manager les splash pages aussi a bon escient, et puis, personne ne dessine DEATH mieux que lui. La force de BACHALO, ce sont les expressions des personnages, ici, il est vraiment servi. On pourra quand même reprocher à GAIMAN de ne pas avoir donné toute son ampleur au personnage de THE EREMITE qui fait un peu doublon avec MAD HETTIE.
Pour résumer : une histoire simple, GAIMAN qui flirte avec la poésie et Bachalo a son meilleur. ESSENTIEL !
La petite histoire DEATH TALKS ABOUT LIFE est intéressante aussi, car elle a le mérite d’avoir tenté d’expliquer des choses aux gens à une époque ou cela ne devait pas être facile, surtout aux USA. Des scénettes intéressantes et rigolotes entre DEATH et CONSTANTINE, même si ce n’est pas le propos essentiel de l’histoire.




A noter :

- Mad Hettie, qui apparaît dans cette série est apparue de nombreuses fois dans SANDMAN, sa première apparition date de SANDMAN 3 dans lequel elle avoue avoir 247 (alors qu’elle en a 250 dans cette mini série)


- D’habitude, DEATH prend la main des gens lorsqu’ils meurent, ici DEATH prend la main de Sexton pour lui sauver la vie, lorsqu’il est coincé sous le réfrigérateur. Elle prendra d’ailleurs la main de DIDI à la fin de la mini série.

- Les poissons qui sont dans l’appartement de DIDI (poissons prénommés SLIM et WANDSWORTH) sont réellement les poissons de DEATH, on les aperçoit d’ailleurs dans le SANDMAN SPECIAL 1 (ORPHEUS)



- Le fait que DEATH doive endosser l’habit de mortel tous les 100 ans est expliqué dans SANDMAN 21, on l’a d’ailleurs déjà vue dans SANDMAN 47 sous les traits d’une jeune chinoise.

- Mad Hettie dit qu’elle avait déjà raté DEATH 100 ans auparavant, ce qui tendrait à démontrer qu’il existe un jour bien précis en particulier où DEATH doit devenir mortelle.

- Si on pousse le bouchon un peu loin, on peut penser que le smiley présent sur la veste de DEATH est une référence à WATCHMEN (d’ailleurs le smiley classique n’a pas de « petits traits » aux extrémités de son sourire, alors que celui de DEATH et WATCHMEN en possèdent tous les deux.

- Il est très fréquent que les gens « perdent leur cœur » dans l’univers de SANDMAN, cela c’était déjà produit dans SANDMAN 16, où Unity Kinkaid l’avait en fait donné à sa petite fille, ou alors dans SANDMAN 39 (histoire du loup garou).

- Alors bien évidemment, HAZEL et FOXGLOVE sont des personnages déjà apparus dans SANDMAN dans l’arc A GAME OF YOU.


- Les deux chansons de FOXGLOVE sont des références à des personnages apparus dans SANDMAN, à savoir
DONNA qui était en fait l’ex petite amie de FOXGLOVE et qui s’est tuée dans SANDMAN 6 en se crevant les yeux avec des pics à brochettes !


WANDA qui est le nom de leur voisine travesti dans A GAME OF YOU et qui mourra elle aussi tragiquement.

- Mais qui est ce garçon qui écoute attentivement les chansons de FOXGLOVE dans le bar, ne serait-ce pas l’un de nos deux garçons détectives apparus dans l’arc SEASON OF MISTS et dans CHILDREN’S CRUSADE ?


- DEATH THE HIGH COST OF LIVING a été l’un des premiers comics a avoir été colorisé par ordinateur, sous les mains expertes de STEVE OLIFF.

- Ce TPB comporte aussi une introduction par la célèbre chanteuse TORI AMOS, grande amie de NEIL GAIMAN (elle met toujours une petite dédicace HI NEIL ! dans chacun de ses albums) et dont on peut supposer qu’elle a été un élément décisif dans la création de DELIRIUM, la sœur de DEATH dans SANDMAN. Je précise aussi que ce n’est pas elle sur la cover du TPB, mais un mannequin souvent utilisé par DAVE Mc KEAN.

- Les personnages de HAZEL et FOXGLOVE seront les héroïnes principales de la deuxième mini série consacrée à DEATH, DEATH : THE TIME OF YOUR LIFE qui sera dessinée par BACHALO et BUCKINGHAM.


- A l’origine, c’est MIKE DRINGENBERG qui devait dessiner cette mini série !

- Lors de son affectation sur cette minisérie, Bachalo a demandé à GAIMAN de lui laisser le plus d’initiative possible, GAIMAN ne lui a donc pas donné (comme à son habitude) un script extrêmement détaillé, lui laissant le maximum d’autonomie.

- Chris Bachalo a dessiné le premier épisode en Juin 1992, puis le deuxième en Septembre et le dernier en Décembre, ces retards étant dus à Gaiman, qui n’arrivait pas à fournir ses scripts à temps, il a d’ailleurs dessiné le dernier numéro en deux semaines et demie, malgré le nombre affolant de panels sur chaque page.

- Une double page avait été coupée par erreur lors de la publication (je pense qu’il s’agit de l’arrivée de DIDI dans le royaume de DEATH), cette erreur a bien évidemment été corrigée depuis.

-Bizarrement, la série DEATH s’est mieux vendue lors de sa publication que la série dont elle est issue, SANDMAN.

ORIGINE DE DEATH :
Dés l’annonce par Karen Berger à Neil Gaiman de l’ongoing SANDMAN, les premiers mots venus à l’esprit de Gaiman étaient : SLEEP, frère de DEATH ; qui devait être au départ un homme. Puis GAIMAN ovulait lui donner le look de la chanteuse NICO (CHELSEA GIRL)



mais c’est MIKE DRINGENBERG qui a officialisé le look de DEATH d’après une amie à lui prénommée CINNAMON. Dringenberg envoie donc un sketch à GAIMAN (ce sketch sera publié dans SANDMAN 21), qui le reçoit et discute de celui-ci dans un bar avec DAVE Mc KEAN.

C'est ce sketch là...
Sauf qu’à un moment, le serveuse arrive, et elle ressemble trait pour trait au dessin de Dringenberg (avec une croix ansée), les deux artistes se sont alors dit que c’était un signe et que c’est à cela que devait ressembler DEATH. Evidemment, GAIMAN a donné à DEATH un caractère léger, joyeux car SANDMAN était déjà un personnage sombre, il fallait donner un contrepoint, un personnage qui ne ferait pas peur aux gens qui viennent de mourir.
De plus, GAIMAN qui sentait qu’il avait avec DEATH un personnage qui deviendrait culte parmi les fans a utilisé avec parcimonie les apparitions de cette dernière, faisant ainsi un évènement de chacune de ses apparitions ;

Allez, un peu de culture...

LA CROIX ANKH :
Signe hiéroglyphique de la vie, le signe ankh ou "clé de vie" était utilisé pour signifier le verbe "vivre" ou le nom "vie".clé de vie".

Dans l'écriture courante, il revêt un sens générique. Dans l'écriture ou l'illustration religieuse et symbolique, il correspond à la nature divine de l'existence et donc à la vie éternelle. C'est pourquoi l'ankh figure dans les décorations rituelles, où les dieux le présentent aux souverains. Il se situe généralement près des narines, car il incarne le "souffle de vie". Envisagé sous cet angle, il arrive ainsi que les peuples alliés et assujettis (du Levant, la plupart du temps) demandent au roi d'Egypte le souffle de la vie. Outre cet aspect "aérien", il en existe un autre lié à l'eau, qui apparaît dans les scènes de purification : les dieux versent alors sur le roi une série d'ankh qui s'écoulent de vases rituels ; là aussi, l'ankh représente la vie éternelle. Il symbolisait parfois, par extension, le force vitale infinie et se trouvait alors intégré comme tel dans l'architecture, sous la forme de motifs propitiatoires ornant les murs des temples, ou bien dans d'autres contextes.

En tant que hiéroglyphe, il peut représenter un miroir en cuivre (le cuivre étant considéré comme un métal céleste qui piège la lumière divine). C'est un objet rituel en étroite relation avec Hathor, la déesse des étoiles et de l'amour universel. Il peut également symboliser une lanière de sandale vue de dessus. Cette dernière représentation a une explication toute particulière : les Egyptiens concevaient la vie "ânkh" comme un chemin sur lequel il devait avancer ("donner du chemin au pied" selon leur propre expression) et ceci n'étant possible que lorsque l'on avait chaussure à son pied et le lacet bien ajusté.

Ce symbole était souvent porté comme amulette par les Egyptiens, soit seul, soit en association avec deux autres hiéroglyphes signifiant force et santé.

Source : histophile

L’ESPRIT D’ESCALIER ou DE L’ESCALIER
L'esprit de l'escalier, le fait de ne pas pouvoir répliquer sur le moment et de réagir après coup. S'oppose à l'esprit d'à propos. L'esprit de l'escalier correspondrait à l'esprit que donne l'escalier, c'est-à-dire l'éloignement et le recul psychologique.
Source : Robert des exppressions



BONUS BONUS BONUS BONUS
Des petits sketchs de Chris Bachalo







Pour finir, les principales apparitions de DEATH :

Evidemment, tous les titres SANDMAN (notamment SANDMAN 8 ; SANDMAN 20 et le SANDMAN SPECIAL 1).
Des apparitions aussi dans BOOKS OF MAGIC (la mini série et les premiers épisodes de la série régulière)
A noter aussi la deuxième mini série DEATH dont je reparlerai peut-être plus tard mais qui est loin d’être au niveau.
Et finalement, un VERTIGO format MANGA : AT DEATH’S DOOR par Jill Thompson


Ces deux mini séries ont été publiées en France chez LE TEMERAIRE



Merci à comicsvf pour les couv françaises.

Sources :
THE SANDMAN COMPANION (HY BENDER) TITAN BOOKS
MUSINGS (SANDMAN) Calliope Comics
THE WAKE (www.thewake.com)
COMICSVF (www.comicsvf.com)
HISTOPHILE
ROBERT DES EXPRESSIONS

SANDMAN crée par NEIL GAIMAN et SAM KEITH
DEATH créée par NEIL GAIMAN et MIKE DRINGENBERG
© DC COMICS



Pour finir
Si vous voulez en savoir plus sur SANDMAN
c'est là, attention, y'a plein de scans

[scarletneedle]

Il faut lire tout ce magnifique travail à tête reposée pour l'apprécier.

après les critiques made in voilà une critique de folie

au passage, Gaiman + Bachalo + Death : que du bon

votons Doop

[Mandrill]

Bravo!

[Ben Wawe]

Woufff...
Un boulot impressionnant, Doop, vraiment un gros bravo.
Ca a l'air très intéressant et j'essayerais de me le procurer aussi vite que possible, mais encore une fois un boulot impressionnant. Bravo.

[Fred le mallrat]

splendide
mais je prefere la deuximee mini....

[Howard Drake]

[Brother Ray]

Impressionnant et passionnant !!!

Bravo, (d'ailleurs j'y retourne...)

[georgesdaniel]

Houhaaah !!! Magnifique ! Un travail superbe de notre ami Doop !!!

J'affectionne particulièrement Chris Bachalo pendant la pèriode Shade The Changing Man.

[awiles]

bravo pour la critique
Moi aussi j'ai adoré le 1er tome et un peu moins lu le 2eme.

Perso j'ai découvert Bachalo et Buckingham dans Generation X, puis Death et a son retour sur Generation X, j'lai moins aimé encré par Al vey, puis par lui-même.

Un petit clin d'oeil sur le tome1 aux superbes couleurs de Steve Oliff : le premier (je crois) coloriste par ordinateur dans les comics, et qui fit ensuite les beaux jours de Spawn.

[John Keats]

bachalo c'était mieux avant.

[nicoalk13]

alors moi aussi j'ai lu ses deux minis excellentes mais j'aime tout les styles de bachallo!!!

[Tyler Durden]

En fait, l'association Bachalo + Bucky c'est plus que miam ! Jme souviens que les Generation Next étaient dans ce style graphique et je trouvais ça époustouflant !

[zarma]

Ptain, dire que j'avais trouvé ces numéros à pas cher chez Apoum Bapoum et que finalement j'ai pris tout autre chose (quoi c'etait d'ailleurs ?). Merci pour la critique Doop en tout cas.

[mr nix]

Encore un tres beau travail!
C'est vrai qu'apres Vertigo, Bachalo, bof...

[Sade Vicious]

Comme j'aime tes critiques Doop, tu ne peux pas savoir...

très intéressant de mettre à chaque fois des infos supplémentaires, ainsi que des bonus
(d'ailleurs, je suis en train de chercher pleins d'informations annexes pour les grosses critiques que je prépare )

	Citation:
	- Mad Hettie, qui apparaît dans cette série est apparue de nombreuses fois dans SANDMAN, sa première apparition date de SANDMAN 3 dans lequel elle avoue avoir 247 (alors qu’elle en a 250 dans cette mini série)

je viens de vérifier, et oui, effectivement.
je n'avais jamais fait gaffe...