Précédent   Buzz Comics, le forum comics du monde d'après. > > A vos plumes !

Réponse
 
Outils de la discussion Modes d'affichage
  #151  
Vieux 02/01/2009, 12h32
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 010
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
C'est sûr que si tu y mets de la mauvaise volonté...
Réponse avec citation
  #152  
Vieux 02/01/2009, 17h58
Avatar de Deadpoule
Deadpoule Deadpoule est déconnecté
Super Héros maitre du monde
 
Date d'inscription: mai 2008
Messages: 499
Deadpoule change la caisse du Fauve
Saloperie XD Je m'en vais bouder et résultat : j'aurai encore moins l'occasion de venir !

Et hop,
__________________
- Bon, fallait s'y attendre, je comprends rien à cette BD ; je ne sais même pas comment la lire ; et en plus c'est écrit très petit et la police est moche :-(
Maman

>> J'écris des trucs ici
Réponse avec citation
  #153  
Vieux 19/01/2009, 09h07
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 010
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Bon, voilà un petit texte, sans grande originalité mais que j'avais envie d'écrire, comme ça. Bonne lecture.

Les limites.

« Dégage d’ici ! Mais dégage ! »

L’actionnaire-docker se précipita sur l’imbécile qui venait de se placer juste sur le point d’arrivée du container. S’il se faisait écraser, les actionnaires-dockers se verraient subir une enquête de la part de la C-Corporation, celle responsable de cette région du monde, jadis connue sous le nom d’Amérique du Sud. Et ils savaient tous qu’ils n’avaient aucune chance de s’en sortir : les actionnaires-surveillants de la C-Corporation étaient les pires, rongés par la corruption, l’avidité et l’envie de résoudre tout rapidement.
Si ça se passait mal, ils perdraient tout. Il fallait donc impérativement que cet imbécile s’en sorte, qui qu’il soit.

« Hank ! Bouge ! »

Denis alerta son ami qui s’était jeté sur l’imbécile, mais il était encore un peu sur la zone d’arrivée du container. Il tentait d’appuyer sur les différents boutons de la vieille machine qui était à leur disposition, mais cette saleté restait sourde à toutes ses demandes. Si Hank et l’imbécile ne bougeaient pas, rien ni personne ne les sauverait.

« Dégage ! »

Hank, hurla de rage, poussa aussi fort que possible l’imbécile tandis qu’au-dessus d’eux apparaissait la forme du container. La téléportation prenait environ dix secondes à s’accomplir, la marge de manœuvre était serrée mais ils pouvaient y arriver. L’imbécile décida enfin de se réveiller et roula sur le sol, le poids de Hank le forçant à une souplesse dont il ne se croyait pas capable.
A dix centimètres à peine des bottes de l’actionnaire-docker, le container apparut. A quelques instants près, il serait mort, simplement à cause de cet imbécile.

« Oh Grand Smith… »

Hank se tourna lentement vers la face de l’imbécile : il le haïssait. Il avait failli les tuer, ruiner la réception du container et condamner sa famille et toutes celles de ses collègues. Soudain, alors qu’il se trouvait sur lui, il se rendit compte combien sa clef de douze était terriblement lourde, dans sa poche. Et surtout combien elle ferait si bien dans la face de l’imbécile.

« N’ose même pas invoquer le nom du Créateur ici, imbécile ! Tu as failli nous tuer !
- Mais…mais…
- Donne-moi une raison de ne pas te faire rôtir. »

D’habitude, Hank était loin d’être violent ; malgré son un mètre quatre vingt-treize, malgré sa centaine de kilogrammes, il avait toujours évité de céder à la violence. Son père le lui avait demandé, comme le sien l’avait fait : de génération en génération, sa famille était non-violente par vocation après avoir vu l’inutilité de tout ça lors du Conflit. Chez eux, l’esprit remplacerait toujours les poings : cela ne servirait à rien de laisser aller sa nature animale quand l’Homme était bien au-delà de tout ça, quand ses capacités lui permettaient de faire bien plus.
Il enseignait à ses enfants de ne jamais frapper autrui, de toujours rechercher une solution pacifique. Et là, alors que cet imbécile avait failli détruire tout ce qu’il avait, il n’avait aucune envie de détruire tout ce en quoi il croyait ; la violence ne gagnerait pas chez lui. C’était ce qu’on lui avait enseigné, ce qu’il enseignerait.

« Mais…je suis désolé…
- Tu as des raisons pour. »

Denis, Lucas et Angelo les rejoignirent. Ils aidèrent Hank à se relever mais aucun ne répondit à la main tendue par l’imbécile qui demandait de l’aide. Les autres actionnaires-dockers se dépêchaient d’ouvrir le container pour en décharger le contenu et le redistribuer dans d’autres petits containers qui seraient bientôt téléportés. Depuis la pollution acide des eaux, plus personne ne pouvait se déplacer sur les Océans ou sur les fleuves. La Terre avait perdu sa source de vie mais ses habitants continuaient d’exister – ou plutôt de survivre.
Maintenant que le monde se divisait en Corporations, maintenant que la planète était sucée jusqu’à l’extinction par ceux qui auraient dû tout faire pour la chérir, les « actionnaires » savaient bien que leur durée de vie ne se résumait que le temps où ils seraient utiles à leurs employeurs. Ceux-ci avaient gagnés la « bataille » : il fallait leur obéir.

« Qui es-tu ?
- Je…je suis Armand Eriksen.
- Que fais-tu là ? »

L’ambiance était tendue. Le beau costume de marque de cet Eriksen était tâché par la boue et l’huile régnant en maîtres sur le dock principal de cette petite annexe de la C-Corporation. Perdus au milieu d’un désert jadis recouvert d’arbres, ces hommes et femmes tentaient de survivre et n’y arrivaient que difficilement. En dehors des zones de téléportation et de stockage, en dehors des machines et du centre de commandes, seules quelques habitations très peu évoluées ponctuaient ce paysage seul et désespéré. Les gens avaient peur de l’avenir, mangeaient mal et travaillaient dur. Chaque nouveauté ne faisait en général qu’empirer les choses : la C-Corporation voulait toujours vaincre ses adversaires, les A-Corporation, B-Corporation et D-Corporation, et elle se fichait bien du quotidien de ses actionnaires. Ceux-ci étaient payés « grassement » selon elle pour participer à « l’effort continu » dans la « lutte pour le monopole ».

« Je…je suis un actionnaire-messager de la C-Corporation. »

Armand Eriksen se releva et essaya d’enlever un peu de boue de sa veste, mais il savait déjà qu’il avait repris la main. Il venait d’arriver sur le dock quand la téléportation avait été enclenchée par un des satellites de la C-Corporation ; celle-ci contrôlait les deux continents reliés l’un à l’autre et tentait de regagner la puissance qui avait la sienne, jadis. Ses actionnaires savaient bien que cela serait difficile face à la puissance pétrolière de la D-Corporation mais nul n’osait le dire. Les sanctions étaient bien trop lourdes, et c’était pour ça qu’Eriksen pouvait maintenant avoir ce sourire condescendant et sûr de lui qu’il adorait tant. Les actionnaires-dockers savaient quel pouvoir il avait sur eux : un seul rapport de lui pouvait leur faire perdre tout ce qu’ils avaient.
D’un geste empli d’arrogance, il remonta ses lunettes sur son nez et fit apparaître sur le cadran de sa montre l’hologramme qu’il avait programmé avant sa téléportation. Les actionnaires-dockers avaient tellement peu l’habitude de recevoir des visites qu’ils oubliaient d’observer la zone de réception des téléportations individuelles.

Il n’avait pas eu le respect qu’il méritait : il était un envoyé de la C-Corporation et ils n’étaient pas venus l’accueillir, ils l’avaient même menacés et traités comme un chien. Il les trouvait déjà honteusement pathétiques.

« Ah… ? »

Hank avait peur maintenant. Cet imbécile était devenu un imbécile avec du pouvoir. Il aurait dû s’en douter : seules les personnes d’importance pouvaient avoir une téléportation, surtout dans un lieu aussi reculé et inutile qu’ici. Il avait été bête de s’en prendre ainsi à lui ; une boule se forma dans sa gorge tandis qu’il enfouissait ses mains dans ses poches. Il gonfla par réflexe sa poitrine recouverte d’huile, comme les autres ; Eriksen sourit encore plus.

« Oui. Je suis ici pour vous annoncer une bonne nouvelle, mes chers ca…collègues actionnaires. »

Dans le monde corporatiste, « camarade » était considéré comme une insulte. Malheureusement, les parents d’Eriksen étaient d’une famille « d’hérétiques », de gens considérés comme « perdus »…des personnes qui avaient osés braver la pensée initiale d’Adam Smith – un des Fondateurs – et des autres pour se laisser aller dans une stupidité dite « sociale ».
Ils avaient été pendus publiquement alors que leur enfant venait à peine d’entrer au secondaire : Armand avait juste eu le temps de les connaître et de subir leur mauvaise influence – dont il tentait jour après jour de se défaire par des séances d’autohypnose discrète – avant d’être repris dans un des « stages de formation obligatoire pour les jeunes actionnaires » ; rares étaient ceux qui osaient en reparler et Armand n’en était pas.

Il était devenu un bon actionnaire-messager, un de ceux qui venaient livrer les instructions aux autres actionnaires pour le compte de la C-Corporation. Une petite fourmi guère différente des autres, mais qui se vengeait de ce qu’il avait subi jadis en usant de son peu de pouvoir sur les autres. Il se croyait important, fort et dur mais il n’était rien ; malheureusement, ni Hank, ni Denis, ni Lucas, ni Angelo ne le savaient.

Ils étaient pétrifiés face à ce petit homme qui tenait leur destin entre ses mains. Son sourire en était immense.

« La C-Corporation est en passe de réaliser notre rêve…nous sommes en passe de l’accomplir ! Je ne suis qu’un humble actionnaire-messager mais je peux vous dire que ma fierté est grande de nous voir réaliser cette performance ! Sous peu, nous dépasserons la A-Corporation et nous repousserons encore plus loin la B-Corporation ! Et si nous continuons ainsi, il n’y a pas de raison pour continuer à voir la D-Corporation nous prendre notre part ! »

Jamais la C-Corporation n’accepterait de dire que son adversaire méritait sa puissance et jamais ses actionnaires ne devaient en parler en ces termes. Les actionnaires-dockers présents sourirent en entendant ces paroles mais ils savaient très bien que tout cela, que cette « marche vers le monopole » serait difficile – trop pour que ça se passe facilement. Eriksen n’était pas seulement là pour une bonne nouvelle.

« Hélas, hélas…cela ne s’accomplira pas sans effort. Effort que vous devrez consentir, tout comme moi. »

Les hommes se crispèrent tandis que leurs camarades s’étaient approchés, ainsi que les familles. Tous avaient compris que quelque chose de nouveau venait d’arriver avec ce téléporté et tous le craignaient.

« Vous devrez travailler plus, comme moi, comme tous les autres actionnaires. Les journées passeront de treize à seize heures, les pauses sont supprimées la matinée et l’âge conventionnel de travail passe de dix à huit ans et de soixante-quinze à soixante-dix-sept. Pour pérenniser ces mesures, la C-Corporation va faire revenir vos actionnaires-analystes pour vous aider. En effet, ces mesures ne sont là que pour permettre une augmentation du travail : votre plateforme va voir son débit intensifié. J’espère que ce sacrifice sera accueilli par vous par toute la joie et l’envie de réussir que la C-Corporation mérite. »

Armand Eriksen posa nonchalamment la main sur sa poche, où était rangée son arme de poing. Il savait que certains actionnaires prenaient mal certaines mesures, même s’il avait du mal à comprendre pourquoi ; après tout, tous devraient travailler encore plus et les actionnaires-messagers autant que les autres. Cela ne servait à rien de s’énerver contre eux, et même de s’énerver tout court : quoiqu’on fasse, quoiqu’on tente, la C-Corporation continuera de s’imposer pour monopoliser le marché. A quoi bon refuser l’inévitable ?

Pourtant, les actionnaires-dockers ne semblaient pas être de son avis. Que ça soient les familles ou les hommes devant lui, tous arboraient le même visage serré, froid et dur ; ils avaient envie de crier leur rage de voir leurs aînés, ces « actionnaires-analystes » comme on les appelait – car ils devaient « analyser » les évolutions de l’actionnariat, terme passe-partout pour indiquer une retraite selon certes méritée – revenir ici pour se remettre à un travail ingrat et difficile.
Oui, il était évident qu’ils voulaient hurler de rage…mais ils ne faisaient rien. Des années durant, ils avaient subi le joug de la C-Corporation et avaient bien retenu la leçon ; la lutte ne servait à rien, seul le monopole comptait et demandait tous les sacrifices, simplement. Armand les fixa encore quelques secondes, heureux de voir qu’ils comprenaient qui avait le pouvoir et surtout que s’opposer ne servirait à rien.

« Bien. »

Eriksen sourit mais il n’était pas totalement rassuré. Il savait que même s’ils ne réagissaient pas, un feu couvait en eux et il valait mieux partir avant d’être dévoré par les flammes ; il les sentait déjà lécher ses chaussures de marque.

« Je m’en vais colporter cette bonne nouvelle aux autres annexes. Si vous voulez bien régler la téléportation… »

Immédiatement, l’homme qui avait agressé Armand se dirigea vers les commandes de téléportation. Il savait que ce dernier ne l’appréciait pas mais au moins il avait le sens des priorités et de la hiérarchie ; dans ce monde corporatiste, savoir à qui obéir aveuglément était la plus grande des qualités.

« Merci. Et bon courage ! »

Il se plaça sur la zone de transport, le sourire aux lèvres. Tandis que l’énergie le recouvrait, tandis qu’il sentait son corps être dispersé dans le courant ascendant, il ne put s’empêcher de saluer d’un petit geste ses collègues actionnaires. Il savait que ce serait dur, qu’ils en baveraient mais comme lui, ils n’avaient pas le choix…plus personne ne l’avait. Cela ne servirait à rien, de toute façon.

Pourtant, jamais Armand Eriksen ne se réincarna, jamais son corps ne reprit sa forme initiale : la téléportation fut mal réglée et, accidentellement bien sûr, il disparut à jamais. L’enquête ne releva rien de plus et personne ne fut inquiété, même si les actionnaires de cette annexe furent longtemps troublés par cette perte qu’ils jugeaient horribles ; ils eurent même droit à quelques heures de deuil vu l’analyse psychologique de deux actionnaires-psychologues.
Hank fut le plus touché, selon ses dires. Apparemment, cet événement lui avait fait atteindre ses limites : il indiqua qu’il avait toujours tout encaissé, toujours tout pris sur lui mais que là, c’était allé trop loin. Juste trop loin.
Réponse avec citation
  #154  
Vieux 21/01/2009, 14h09
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 010
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Paradis Perdu, un de mes premiers textes dans ce sujet (page 2, je crois) est un de ceux que j'apprécie le plus chez moi mais je ne l'ai jamais trouvé très abouti. J'ai profité de cette matinée pour le réécrire un peu, supprimer quelques lourdeurs et - j'espère - l'avoir amélioré au niveau de l'effet de miroir.

Paradis Perdu

16 septembre 2007
Modifié le 21 janvier 2008


Ses oreilles entendent la cascade, avec ces millions de gouttes d’eau qui coulent contre la pierre jusqu’au petit lac d’émeraude. Son nez attire le parfum des fleurs et de l’herbe autour de lui, ces odeurs si douces et tendres qui lui donnent le vertige. Ses mains touchent le bois ancien de l’arbre contre lequel il est collé, ce centenaire qui a vu et verra passer des générations sans s’en émouvoir. Et enfin, ses yeux se posent sur le spectacle que cet endroit magnifique lui offre, cette Nature pure et préservée. Il sourit : il est heureux.

Il continue de regarder. Il aime ça : c’est beau, magnifique même. Jamais il n’a posé les yeux sur quelque chose qui ressemble à cela. Les insectes bourdonnent mais ne l’attaquent pas. Les papillons volent autour de lui alors qu’un crapaud passe à ses côtés, comme si rien n’était.
Il sourit. Les animaux sont libres et vivent leurs existences sans faire de mal à personne. Les insectes sont mangés par le crapaud. Les chenilles ingèrent les déjections du crapaud. Les chenilles deviennent des papillons. Et parfois, le crapaud peut les manger, même si il préfère les araignées et les insectes. Les animaux sont en symbiose parfaite avec le cycle de la Nature. Ils sont la Nature. Lui aussi.

Il observe, les observe. Tout ici respire le bonheur et la tranquillité. Nulle attaque, nulle violence, nulle destruction ; simplement la beauté d’un endroit perdu et paradisiaque. Une cascade qui enchante l’oreille. Les odeurs qui flattent le nez. Le décor qui illumine les yeux.
Il se sent enfin heureux.

Lentement, il approche de l’eau. Ses pieds nus, comme le reste de son corps, se posent dans l’herbe tendre – et il sourit. La sensation sur sa peau le fit frissonner, mais ce n’est en rien désagréable. Pas de pollution, pas de technologie : juste la Nature.
Comme si l’Homme n’avait jamais touché le monde. Comme s’il n’avait jamais été plus qu’une forme de vie aquatique. Comme s’il n’avait pas décidé d’aller plus loin qu’il n’était destiné.

Il s’accroupit, s’immergeant peu à peu. Elle est fraîche, mais il le supporte. Les poissons viennent vers lui et n’ont pas peur, le frôlant pour le faire frissonner. Ils savent qu’il ne va pas leur faire du mal…qu’il est un ami. Une partie de ce Tout.

Il le sent : il est en symbiose avec cet endroit. Le ciel bleu se répercute sur l’eau fraîche et limpide, et il est avec les animaux, les herbes, les fleurs, les arbres. Il fait partie de ce monde, il n’est plus un être mais un segment. Il sourit.

Il s’assoit, profitant du soleil et du bonheur. Des oiseaux se mettent à chanter alors que le crapaud se fait entendre. Les papillons volent toujours dans les airs. Un lézard passe à ses côtés pour monter sur un baobab, à côté d’un vieux chêne. C’est beau.

Il pourrait rester ici des années. Il n’a plus de soucis, plus de chef, de responsabilités. Il se nourrirait des animaux, leur permettant aussi de survivre grâce à ses déjections ou bien grâce à ce qu’il pourrait faire pour eux. Il sent qu’il est en symbiose avec ce lieu. Qu’il ne peut plus en partir, maintenant.

Le soleil luit dans le ciel. Pas un nuage, rien. Pas un bruit autre que celui de la nature en mouvement. Il sourit toujours, se sent bien. Il va peut-être dormir, profiter de cet endroit et goûter plus encore à sa quiétude. Et après, il pourrait peut-être plonger dans le petit lac ou…

« SESSION TERMINEE. VEUILLEZ VOUS PREPARER POUR LE RETOUR. »

Non.
Il essaye de ne pas entendre la voix mécanique et stridente, de rester couché dans cet endroit merveilleux…mais il sait que c’est trop tard.

Il grimace. La cascade disparaît d’abord, puis les arbres et les animaux. L’herbe n’est plus fichée entre ses doigts. Il ne sent plus le magnifique parfum des fleurs. Et enfin, il n’entend plus l’eau s’écouler dans le petit lac. Tout redevient normal. Tout redevient horrible.

« PARADISE AND ASSOCIATES NE POURRA ETRE TENU RESPONSABLE DES ACCIDENTS POSSIBLES ET PROBABLES SUITE A CETTE SEANCE. VEUILLEZ RESTER ENTRE LES ANNEAUX LE TEMPS DE LA MISE A JOUR DE L’ENVIRONNEMENT. »

Ses oreilles entendent le bruit des engins qui travaillent autour et sur lui. Son nez sent l’odeur caractéristique de la machine sous tension et de la transpiration. Ses mains touchent la froideur des anneaux serrant son corps et qui en ont vus passer tant d’autres. Et enfin, ses yeux se posent sur la pièce, une des salles froides et sales de Réalité Altérée de l’agence de Paradise and Associates de New Paris, cette merveille de technologie. Il soupire : il n’y a plus de mot pour exprimer ce qu’il ressent.

« LES ANNEAUX SONT MAINTENANT DECONNECTES. VOUS POUVEZ SORTIR DE LA ZONE DE REALITE ALTEREE. »

Il obéit aux ordres, comme le bon petit actionnaire-messager qu’il est. Les anneaux se referment lourdement derrière lui, prêts à s’ouvrir dès qu’un autre de ses actionnaires-camarades viendra ici pour trouver un peu de réconfort et de désespoir. Ca ne devrait pas durer plus d’une minute, le temps de nettoyer trop sommairement la place.

« PARADISE AND ASSOCIATES ESPERE QUE VOUS AVEZ APPRECIE VOTRE SEJOUR EN REALITE ALTEREE TYPE EDEN SIX. NOUS SERONS RAVIS DE VOUS ACCUEILLIR A NOUVEAU DES QUE VOUS DISPOSEREZ A NOUVEAU LA SOMME DE CINQ CENT EUROROUBLES. BON TRAVAIL. »

Il soupire. Il ne pourra pas réunir une telle somme avant un an. Deux-cent trente-six jours d’attente, six mille six-cent huit heures d’insomnie…de souffrance. Il est maudit, maintenant ; infecté. Il a entendu la cascade. Il a sentit les fleurs. Il a touché le bois. Il a vu le paradis et il n’y reviendra pas.
Du moins, jusqu’à la prochaine fois. Jusqu’à ce qu’il puisse avoir autant d’argent, qu’il puisse passer entre les tours de New Earth et son atmosphère polluée à l’extrême.

Il enfile son masque à oxygène, vérifie sa bouteille et appuie sur le bouton pour ouvrir la porte sans joie.

Il entend le bruit des millions de voitures volantes qui transitent dans un capharnaüm monstrueux devant lui. Il sent, malgré son casque, leurs gaz d’échappement qui ont déjà réduits leur précédente planète à néant et a déjà du mal à respirer. Il ne touche rien même s’il sent le métal froid et dur des portes au travers de ses gants fripés et secs. Et il n’a que des immeubles tristes et un ciel recouvert de nuages magnétiques et emplis de pollution comme horizon. Il soupire : il sait qu’il est triste.
Il a été au paradis, oui. Et il en a été chassé. Toujours la même histoire, se dit-il en hélant un taxi. Et toujours la même fin.
Réponse avec citation
  #155  
Vieux 30/01/2009, 12h30
Avatar de Thoor
Thoor Thoor est déconnecté
The Mighty Charentais
 
Date d'inscription: mars 2006
Localisation: Derry / Maine
Messages: 5 246
Thoor change la caisse du Fauve
"Emotionnez-bien".

Oui je suis TRES en retard

Bon texte d'anticipation/noir, une ou deux lourdeur peu être......
__________________
L'amour pour épée, l'humour pour bouclier ! (B WERBER)

ventes Ultimate

WONDERCITY
nouvel épisode: SUNGIRL
Réponse avec citation
  #156  
Vieux 30/01/2009, 13h37
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 010
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Merci ; il est sur ma liste de relecture/correction, c'était celui que je sens le plus "lourd" après Paradis perdu.
Réponse avec citation
  #157  
Vieux 01/02/2009, 00h11
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 010
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Malade, je parviens quand même à écrire un petit quelque chose que j'apprécie. Bonne lecture aux courageux, qui semblent se faire rares par ici.

Sames
31 janvier 2009

« Combien de fois t’ais-je dis de ne pas jouer à ça ?
- Mais…mais j’aime ça…ça m’amuse…
- Je te l’ai interdit.
- Mais…j’ai fini mes devoirs…
- Et alors ? »

Mon fils se lève, la tête basse et je ne me sens pas fier de moi. Je n’aime pas le chamailler mais quand je fixe des règles, il faut qu’il les suive. Il a dix ans à peine mais c’est maintenant qu’il faut qu’il apprenne le respect des interdits. L’adolescence approche et j’ai trop peur qu’il lui arrive quelque chose pour laisser passer ça.

« Je sais que ça te plaît, mais ça n’est pas pour toi, Gabriel. Je t’ai interdit d’y jouer, tu es trop jeune.
- Mais tous mes amis y jouent !
- Ça n’a rien à voir.
- Mais ils se moquent de moi ! Parce que je joue pas comme eux ! Ils…ils veulent plus me parler ! »

Je m’accroupis et le prends dans mes bras : je sais que ça doit être difficile et je m’en veux de lui faire subir ça, mais je ne veux pas qu’il se laisse aller dans tout ça. Si les autres parents sont assez inconscients pour que leurs enfants puissent jouer à ça, qu’ils le fassent ! Mais mon Gabriel n’y touchera pas avant d’être en âge de saisir les possibilités de ce jeu, les finalités.

« Je suis désolé mais je trouve que c’est trop compliqué pour toi : dans quelques années d’accord, mais pas maintenant. »

Il se dégage de mon étreinte et me lance un regard noir. Il court dans sa chambre pour y pleurer et je sais que ma femme me fera la morale pour ça, mais je ne cèderais pas. Je m’assois à l’ordinateur et fixe la partie qu’il a commencée : il avait presque terminé son deuxième personnage et l’élaboration de la maison. Ca n’est pas très compliqué mais c’est quand même impressionnant pour un enfant de son âge ; il faut à tout prix que personne ne sache qu’il peut faire ça. Les gens de la compagnie Sames Inc. viendraient le recruter pour en faire un de leurs monstres de foire, exhibés lors de leurs conventions mensuelles. Jamais je n’accepterais ça.

En quelques clics, je vais dans le menu pour supprimer tout ça et je tombe sur les parties enregistrées par Loa ; je ne peux m’empêcher de soupirer. Je devrais tout faire partir et désinstaller ce jeu…cette nouvelle version de Sames. Mais Loa aime ça et m’en voudrais trop : je dois le laisser même si je ne le supporte pas. Ca nous a valu beaucoup de dispute et elle refuse encore de comprendre mon point de vue – ça me chagrine.
Pourtant, il me semble évident que ce jeu est dangereux. Dérivé des Sims, ce jeu qui permettait de modeler à son image des figurines informatiques, une ville artificielle et diriger leur vie, c’est bien plus vicieux que ce modèle bien ancien, maintenant. Dès que Sames est apparu sur le marché, les Sims ont fait faillite et rares sont ceux qui s’intéressent à d’autres jeux, désormais ; et je crois que je suis un des seuls à ne pas supporter ça.

En fait, Sames a entièrement dépassé les Sims car au lieu de proposer de modeler et mener des figurines virtuelles, ses créateurs donnaient la possibilité de diriger de vraies vies humaines. Des volontaires, qui décident de passer une année entière de leur vie à suivre les ordres donnés par leurs « créateurs », sont payés des fortunes pour n’être plus que des pantins ; ils reçoivent par l’écran informatique de leurs lentilles de contact les directives de ceux qui les ont choisis et doivent les suivre. Que cela soit sexuel, monstrueux ou juste débile, ils doivent tout faire : ils sont bêtement des pantins.
Et personne n’a jamais rien trouvé à redire sur ça. Comment est-ce que les gens peuvent être aussi aveugles ? C’est horrible.

Comment notre société a-t-elle pu tomber aussi bas ? Comment a-t-on pu arriver à ce point ? Même si l’Humanité a depuis toujours fait preuve d’une cruauté sans nom, je crois que les combats de gladiateurs n’étaient pas aussi monstrueux. A l’époque, des hommes se battaient et étaient supprimés par les citoyens, leurs « maîtres », s’ils ne leur convenaient pas et n’étaient pas assez performants ; des gens avaient droit de vie ou de mort sur d’autre sur des critères comme la beauté, la force, l’intérêt et l’efficacité. C’était déjà monstrueux mais nous sommes allés ici encore plus loin.

Sames permet de « créer » son propre personnage en additionnant différentes données : en répondant à des questions précises, les joueurs orientent le logiciel sur les fichiers des volontaires jusqu’à trouver celui ou celle qui collera assez à la définition du « personnage ». Idem pour la maison ou la ville : Sames a eu tant de succès que l’entreprise a acheté des dizaines d’îles dans les paradis fiscaux pour y implanter des centaines de villes différentes, dans les styles les plus variés.
Ambiance années 30, ambiance psychédélique, ambiance Science Fiction, ambiance de guerre…tout est possible. Sames ne connaît pas le mot « limites » et je crains que ça n’aille encore plus loin, qu’ils se mettent à proposer des sortes de pays, des sortes de continent…et personne n’y trouve à redire. Tout le monde en est fou.

Mon fils veut y jouer parce que ses copains y jouent, ma femme s’y adonne parce que ça la « détend »…mais comment peut-elle se détendre avec ça ? Lire, faire du sport, écrire, est-ce que ça ne suffit plus ? Je n’ai jamais été très branché sur les jeux-vidéos, mais là, ça va juste trop loin, non ? On peut contrôler la vie d’une personne ! Une personne est notre esclave et les gens adorent ça ! Je ne sais pas ce que ça veut dire – j’ai peur de ce que ça veut dire, en fait. Sur nous tous.

Jadis, l’Humanité s’adonnait à des jeux cruels mais elle laissait aux hommes le choix d’agir d’eux-mêmes : ils devaient obéir mais ils avaient le choix de le faire ou non ; certes, ils pouvaient mourir mais ils avaient le choix. Là, les « volontaires » sont de pauvres personnes, obligées par des dettes monstrueuses nées de placements incertains sous les « conseils » d’une annexe de Sames, spécialisée dans les emprunts. Le système est tel que Sames a su se diversifier et assure ainsi des « volontaires » infinis.
Après la Crise des années 2000, Sames est passé du statut de simple jeu à nouveau sauveur : en proposant des emprunts à taux réduits, il a assuré sa popularité, a fait passer ses créateurs pour des Bill Gates fusionnés avec Lady Di et c’est aussi pour ça que personne n’ose dire quelque chose sur eux. Seulement, si on y regarde d’un peu plus près, on voit que si Sames prête à taux bas, ils veulent récupérer rapidement leurs billes – trop rapidement. Rares sont ceux qui peuvent rembourser et leur seule solution est alors de se porter volontaire pour rembourser leurs dettes en nature. Bien sûr, Sames exhibe quelques exemples d’emprunteurs qui ont connu du succès grâce à ces crédits mais ça ne fait pas tout.

Sames contrôle les gens qui croient contrôler leurs personnages. Le système est vicieux car il créé un manque : « on » veut jouer à Sames, « on » veut dépenser son argent pour payer l’abonnement, « on » veut passer du temps dessus et alors tout s’enchaîne. « On » perd son travail, « on » n’a plus rien, « on » fait un crédit Sames…et « on » devient un personnage pour que d’autres suivent.

J’ai essayé d’expliquer ça à Loa mais elle ne veut pas comprendre. Elle me dit que ce sont des bêtises, que ça n’est qu’un jeu divertissant et que ça permet de se détendre ; peut-être, mais à quel prix ? Le monde se laisse prendre par Sames, les gens ne comprennent pas le piège qui s’est refermé sur eux et je ne le supporte plus. Je pensais faire changer Loa et prouver à tous quel mal cela nous fait…mais personne ne veut m’écouter.
Sames veut nous faire croire que nous menons une vie qui peut être la nôtre, un personnage qui peut être « comme nous » mais c’est faux. C’est de l’esclavage, c’est une horreur que personne ne veut découvrir. Les gens ont besoin d’un exhutoire, ils ont besoin de quelque chose sur lequel se concentrer et où ils pensent être les Maîtres. Dans ce monde où l’espoir est mort, dans cette planète qui se meure, dans cette société qui ne sait plus à quel modèle se vouer, ils se laissent mener par des politiques corrompus et des économistes aveugles sans rien dire…car ils ont Sames.
Quelque part, chez eux, ils sont les maîtres d’un personnage, d’une maison, d’une ville ; ce sont eux qui dominent, qui décident. Tous leurs soucis, toutes les humiliations subies disparaissent quand ils peuvent faire endurer tout ça à un autre qui ressemble à leur Némésis, ou vivre une vie dont ils rêvent mais qu’ils ont trop peur de mener dans la « vraie » vie.

Tout cela avait déjà commencé avant, avec les jeux-vidéos ou l’informatique, mais ça n’était jamais allé aussi loin ; Sames a osé aller là où nous rêvions d’arriver et contente presque tout le monde. Je ne suis pas comme les autres et je le paierais un jour, je le sais ; je deviendrais sûrement un « volontaire » quand Loa m’aura quitté et que je devrais prendre un crédit Sames pour m’en sortir. Je le sais déjà mais je ne laisserais pas mon Gabriel subir ça – pas avant d’être majeur.

Même si Loa doit me quitter, je me battrais pour lui : il est notre futur, notre héritage et il doit être préservé. Sames l’entoure de ses griffes mais je le sauverais ; comme quelques trop rares romains jadis, je ne laisserais pas mon enfant avoir droit de vie ou de mort sur une personne. Même si l’on me dira que les personnages ne meurent pas, ça reste de l’esclavage et des gens qu’on jette quand on veut changer un peu d’air…les êtres sont devenus jetables, en fait. Et pour moi, c’est exactement pareil.

Déterminé, je supprime les parties de Loa et désinstalle Sames de l’ordinateur, qui a été livré avec lui depuis que Sames a racheté Microsoft. Sames est peut-être le premier groupe du monde, c’est peut-être la plus grande machine commerciale et de communication du monde, mais ça ne m’aura pas et ça n’aura pas mon fils. Je ne veux pas devenir un robot comme les autres, je veux rester en dehors de ce jeu et de cet esclavage.
C’est ma lutte, ma pensée…ma liberté. C’est à moi et même si je dois devenir « volontaire », ça le restera à jamais.



« Alors, qu’est-ce que t’en penses ?
- C’est impressionnant, je pensais pas que tu étais allé aussi loin !
- Je vais faire un carton au Concours Annuel.
- C’est clair : personne n’aura un meilleur personnage que toi ! C’est complètement révolutionnaire d’avoir un Sames qui déteste les Sames et croit qu’il est libre !
- Ouais, hein ? J’ai eu l’idée quand mon père est parti, l’an dernier. Après que maman et lui aient divorcé et qu’il ait dû s’installer tout seul.
- Ah…ah bon ?
- Oui. Il a toujours détesté ce jeu et a toujours voulu m’en protéger.
- Pourquoi ?
- Il pensait que ça pouvait me faire du mal…des conneries, quoi. Mais c’était mon père alors j’ai voulu lui rendre une sorte d’hommage, en fait. Un cadeau pour lui.
- En faisant un Sames comme toi ? Et surtout un comme lui ?
- Ouais, exactement comme lui. »

Les yeux de Gabriel s’arrondirent en fixant son Sames : il en était fier et il espérait que son père apprécierait aussi quand il reviendrait. Après tout, il avait fait ça pour lui, pour qu’il soit encore un peu avec lui, qu’ils partagent encore des choses. Qu’il soit fier de lui.
Réponse avec citation
  #158  
Vieux 11/02/2009, 16h03
Avatar de Thoor
Thoor Thoor est déconnecté
The Mighty Charentais
 
Date d'inscription: mars 2006
Localisation: Derry / Maine
Messages: 5 246
Thoor change la caisse du Fauve
Definitely Not Dead Yet.

Tu tiens un bon perso là. Énigmatique, torturé....de quoi faire une longue saga
__________________
L'amour pour épée, l'humour pour bouclier ! (B WERBER)

ventes Ultimate

WONDERCITY
nouvel épisode: SUNGIRL
Réponse avec citation
  #159  
Vieux 11/02/2009, 16h21
Avatar de grogramane
grogramane grogramane est déconnecté
kein engel sein
 
Date d'inscription: octobre 2004
Localisation: Planète Mars....eille
Messages: 13 562
grogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boygrogramane mange des frites avec Moule Boy
rhaaaa plus de points verts

ça me fais un peu penser au prisonier et à double team avec un soupçon de running man ton truc
__________________
"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein

Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments.
Réponse avec citation
  #160  
Vieux 11/02/2009, 16h23
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 010
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Que de références...
Mais merci à tous les deux, ça fait plaisir d'avoir des échos dessus. J'avais peur de tourner en rond avec ce personnage.
Réponse avec citation
  #161  
Vieux 11/02/2009, 17h28
Avatar de Tyler Durden
Tyler Durden Tyler Durden est déconnecté
Aupa el Che !
 
Date d'inscription: avril 2005
Localisation: Spanish Land
Messages: 2 948
Tyler Durden change la caisse du Fauve
J'aime beaucoup ton texte sur les Sames ! Continue man !
__________________
"J'ai vécu avec une femme. Et puis au bout de 48h elle a decidé qu'on se separerait d'un commun accord. J'ai fais une tentative de suicide : j'ai avalé 2 tubes de laxatifs. J'ai perdu 16 kilos et ma moquette."

Mon compte sur manolosanctis
et mes albums : King Exter, Humor Iberico, ...
Réponse avec citation
  #162  
Vieux 11/02/2009, 17h39
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 010
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Merci ! J'avais peur que la fin soit prévisible, en fait. Content de te revoir, d'ailleurs.
Réponse avec citation
  #163  
Vieux 11/02/2009, 17h49
Avatar de Tyler Durden
Tyler Durden Tyler Durden est déconnecté
Aupa el Che !
 
Date d'inscription: avril 2005
Localisation: Spanish Land
Messages: 2 948
Tyler Durden change la caisse du Fauve
C'est un plaisir Ben ! Je passe pas aussi souvent sur les threads de textes que sur ceux de dessins mais quand je le fais, je tombe toujours sur des perles.
__________________
"J'ai vécu avec une femme. Et puis au bout de 48h elle a decidé qu'on se separerait d'un commun accord. J'ai fais une tentative de suicide : j'ai avalé 2 tubes de laxatifs. J'ai perdu 16 kilos et ma moquette."

Mon compte sur manolosanctis
et mes albums : King Exter, Humor Iberico, ...
Réponse avec citation
  #164  
Vieux 11/02/2009, 18h18
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 010
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Pareil pour moi. J'apprécie toujours ce que tu fais ! Même si j'attends toujours la fin de Sidekicks...
Réponse avec citation
  #165  
Vieux 11/02/2009, 18h53
Avatar de Althéa
Althéa Althéa est déconnecté
Elle a fait 1 bébé toute saoule
 
Date d'inscription: juin 2008
Localisation: Montpellier
Messages: 2 755
Althéa change la caisse du Fauve
Rhooooo Excellent ce texte !
J'adore le sujet!
Autre référence, ça me rappelle un vieil épisode de la quatrième dimension (si je ne me trompe pas d'émission car j'étais trèèès petite quand ça passait) que j'ai adoré à l'époque. En plus actuel du coup...
Très bonne idée les méthodes odieuses de la boite Sames

J'ai lu ton texte dans le bus, et j'aurais tout de même une critique à formuler, quelque chose de très désagréable au sujet de ton texte. Il m'a coupé le doigt avec la tranche de la feuille


Bref pour finir sur une belle connerie :



Edit : merde je t'ai filé un autre point vert récemment...
__________________
www.melanieaccardo.com
Réponse avec citation
Réponse

Outils de la discussion
Modes d'affichage

Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : oui
Les smileys sont activés : oui
La balise [IMG] est activée : oui
Le code HTML peut être employé : non

Navigation rapide


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 00h37.


Powered by vBulletin® Version 3.8.3
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #20 par l'association vBulletin francophone
Skin Design et Logos By Fredeur
Buzz Comics : le forum comics n°1 en France !