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#1
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Il faut avoir conscience que le termes "autrice" n'est ni un concept ni un mot nouveau. C'était un vocable très utilisé jusqu'au 17e siècle.
A cette époque là, la création de l'Académie française s'est vue accompagnée d'une suppression des dictionnaires par la dite académie, de tous les noms de fonctions liés au pouvoir ou à la création. Cheffe, Philosophesse, étaient tout à fait courant alors. Supprimer les appellations féminines pour ne conserver que les masculines en supposé termes neutre, ce n'est en rien une neutralité. C'est au contraire un acte de domination symbolique et intellectuel. Ce qui n'a pas de mot n'existe pas. Le neutre n'est pertinent que lorsqu'il est associé à un masculin et un féminin à égalité. Par exemple he/she/it en anglais. En français, nous sommes bien sur un acte politique patriarcal. Celles et ceux qui n'ont rien contre ce fonctionnement peuvent continuer d'employer ce vocable prétendument neutre. Celles et ceux qui veulent faire évoluer les rapports de domination entre hommes et femmes en faveurs des moins bien mises en lumière, auront le bon goût de faire lire et entendre la différence de genre. Allez, sur le principe, un masculin/féminin/ neutre en auteur/autrice/auteure, je dis pourquoi pas. Plus d'infos sur le parcours historique du mot "autrice" ? Lisez cet excellent article très bien sourcé d'Audrey Alwett. |
#2
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Eddy... a te lire, je vois que la différence d'age, joue.
Je vais troller un peu, mais c'est surtout une méconnaissance, du milieu du comics US ... regard que nombreux lecteurs ont encore aujourd'hui à ne limiter qu'à Marvel ou DC Trina Robbins n'a rien de confidentielle, Michelle Brand, et Sharon Rhudal non plus ... Sharon Rudhal est publiée par les Humanos dans "Ah: Nana" le magazine BD fait par les femmes, pour les femmes en 1975 , et plus récemment 2 livres traduits chez Nada et ça et Là. Michelle Brand (ex Wrightson, nom de jeune fille: Robinson) en plus de ses BD a été assistante artistique pour Bernie (Wrightson) Gil Kane, Roger Brand (Witzend), Wally Wood .... après 75 elle est la responsable séparaton des couleurs pour Marvel UK, puis la Warren, et enfin HeavyMetal ... (un métier dont on parle peu la séparation des couleurs, essentiel à une époque pour que les couleurs soient bien imprimées) mais depuis le début on parle d'une photo, qui présente l'équipe éditoriale de Vertigo.. pas les autrices, ou les auteurs (même si ..) on parle de l'équipe EDITORIALE SAns chercher, je prends le premier comics sous la main (édité par Sowhatpress) 50% de l'équipe de l'éditeur est féminine. mais on ne parlera pas (ou très peu) de la coloriste, de la responsable circulation (gestion de flux des scripts, planches originales, envoie / retour imprimeurs... ), de la responsable commerciale .... Prendre Lovecraft c'est un peu vouloir se faire taper... ce cher HP vivant reclus, évitant les contacts humains, et dans un complexe d’œdipe très fort .... Warren Ellis n'est que le dernier d'une longue liste d'auteurs ou responsables éditoriaux qui ont essayés ou réussis à user de leurs positions pour profiter de la gente féminine... Coleen Doran en a longuement parlé, Allysa Kwitney aussi ... Que dire du traitement dont à été victime Rachel Pollack (après son run sur Doom Patrol) L'invisibilité viens de la façon dont tu regardes et parles des autres. On parle des femmes dans le comics depuis le début , mais le sujet est le même pour le handicape, pour les personnes racisées ... Tu parles un peu de ta jeunesse... une anecdote que j'ai déjà usé un nombre incalculable de fois... Au début des années 80 je faisais des études artistiques, en "école d'art" (c'est comme ça que l'on disait) même si j'ai appris l'architecture, le modisme, le stylisme, et d'autres choses, ce qui m'a toujours plut c'était la BD ...mais les comics, et surtout dès que tu parlais de Kirby (avant qu'il ne devienne à la mode) les réponses de mes pairs était = c'est nul, ils ne savent pas dessiner, passe à autre chose .... le discours de personnes faisant des études d'art ^^ Ta réaction (je ne vise personne, je suis dans la généralité), ta position vis à vis du discours se fera toujours par rapport au milieu dans lequel tu évolues...suffit de voir le clivage sur le harcèlement de rue, suivant que tu viens de la cité , ou du XVIme (je veux être importunée)... donc que certaines autrices refusent d'être reconnu ou identifiées comme femme, oui, mais regarde de quel milieu elles sont issues. (j'avais développé plus mais ça ne rajouttais que de la lourdeur au propos)
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Shoot Shoot don't talk |
#3
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Je suis totalement conscient d' avoir une bonne culture générale Marvel/DC et d'avoir comme la majorité des lecteurs de comics un culture en construction et plutôt récente de l'indé.
mais justement c'est le détail où je ne te suis pas... elles sont cachées mais partout... sur tous les exemples que tu cites et que je ne connais pas, sont elles créditées? si oui, alors où est le problème? le fait que leur nom ne soient pas aussi retenus que ceux des auteurs masculins? là on atteint un truc très flou... je remarque quand même que ces dames semblent plus s'épanouir dans les domaines plus indépendants et plus adultes. le succès est moindre. Madonna est plus connue que PJ harvey j'ai pris exprès l'exemple boiteux de Lovecraft parce que justement il avait tendance à rendre tout le monde responsable de son manque de succès. ironique depuis... oui pour les coloristes on en parle jamais assez (j'y pense jamais vu que plus de la moitié de ce que je lis est en Noir et blanc) et que même la plupart de coloristes que je peux citer son des femmes. mais ça joue selon l'interlocuteur dans les deux sens. les uns vont me dire qu'elles sont présentes et les autres qu'elles sont cantonnées à des rôles décoratifs. surtout que si coloriste est peu prisé, c'est le métier pas le sexe. je ne crois pas que Joe Rosas ( le seul vieux coloriste que j'ai retenu) soit mieux loti. Différence d'âge quel âge me donnes tu au juste? moi j'avoue ne pas avoir la moindre idée des vôtres. juste que vous semblez avoir passé votre vie en fac. moi un fois mon bac à l'ordure passé, j'ai bossé en hôpital tout de suite. je me fabrique tout seul depuis. c'est assez dur pour moi de vous suivre parfois.. |
#4
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Bac F12 (arts appliqués) ... premiere fiche de paye a 16 ans (heures décalées)... La Fac je suis souvent passer devant Jussieu..il y avait des boutiques de revente musique pas cher .... ^^
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Shoot Shoot don't talk |
#5
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Gros lecteur de sf dans les années 90, je me souviens lire aussi bien du Asimov, Herbert que du Robin Hobb & Anne McCaffrey.
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#6
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La question, c'est de savoir si à l'époque, les autrices, auteures, auteurs féminins (biffez les mentions qui vous dérangent) étaient nombreuses par rapport à l'ensemble de la production. Je pense qu'aujourd'hui, particulièrement dans le monde de la sf anglo-saxonne, il y a une représentation et une visibilité des femmes bien plus importante qu'il y a encore 20 ou 30 ans. Et j'ai l'impression au fil de ces dernières années que c'est un phénomène qui ne cesse de se développer. Ce n'est sans doute pas un hasard non plus si nombre de ces nouvelles femmes auteurs de sf sont issues de minorités et portent un discours qui se nourrit de leurs expériences. Rivers Solomon, N.K. Jemisin et Nnedi Okorafor sont noires par exemple. Elles inscrivent leur science-fiction dans un mouvement qui porte à l'avant aujourd'hui de nombreux auteurs issus de minorités.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
#7
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c'est vrai qu'un point que je n 'ai pas noter plus tôt.. que Trina signale bien.. et que je connaissais déjà (comme une majorité d'entre vous) les Auteurs ne sont pas nommé dans les comics avant le milieu des années 60 Donc les autrices qui ont produit plus de 60% des comics de l'époque (durant la seconde WW ) sont toutes (étaient) anonymes et invisibilisées ...(Trina, et elle n'est pas al seule, rendent hommages à toutes ses femmes créatrices, essentielles pour le développement des comics -- comme a put l'être l'épouse polyamore de Rob Velter)
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#8
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a se renvoyer la balle, on peut durer indéfiniment et il est temps que mette fin à ma participation.
Merci avant d'oublier aux modos, parce que Facebook, il y aurait déjà eu des gens pour faire des comparaisons avec Hitler etc... @Nolino Je blague sur les diplômes, je fais surtout allusion au ton parfois professoral qui rend parfois les échanges un peu intimidants. après le parcours des uns et des autres... ben...on s'en fout un peu. Finalement je ne suis pas tant en désaccord avec tout ce que tu avances puisque tu peux citer tout un tas de femmes impliquées artistiquement, c'est donc que la postérité les a retenues à un moment donné . Ce que j'avance, moi c'est que le progrès n'est pas spontané de ces derniers années et qu'il fut continu depuis la guerre. les Invisibles pour moi sont celles dont tu parles qui n'ont jamais été créditées et sans doute mal rémunérées (puisque déjà les auteurs connus n'étaient pas hyper bien payés). il y eu des progrès qui ont correspondu aux mouvement sociaux et aux évolution de chaque époque. rien de plus. voilà pourquoi je réagis quand on insinue qu'il n'y a jamais rien eu de fait avant...quoi ces quatre ou cinq dernières années... @Zen Arcade Oui la segmentation du public a été bizarrement un allié objectif de la parité des auteurs au Japon alors que les mœurs ne sont pas forcément en adéquation. Surtout que cela n'était pas forcément parti pour. Au départ les shojo après la guerre étaient surtout écris par des mecs (Leiji Matsumoto par exemple) mais une certaine parenté avec des autrices de l'entre deux guerre a inspiré le pool des jeunes autrices qui furent surnommées "le groupe de l'an 24" qui opérèrent à une révolution interne stylistique, très mal connu en France (en gros il n'y a que Ryoko Ikeda pour sa Lady Oscar qui ait réellement percé). Un constat s'est fait également sur le succès critiques de ce genre pendant les années 90 (Clamp ou Kaori Yuki faisaient la pluie et le beau temps)... depuis j'ai l'impression qu'il y a un tassement mais à présent plusieurs femmes ont réussi à percer dans le shonen dans le sillage lointain de Rumiko Takahashi ( mon autrice préférée tout genre et écoles confondues) comme Hiromu Arakawa ou Kaoru Mori et même Yuu Watase... une meilleure mixité qui fait son chemin. |
#9
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les gars, la conversation a dévié et ne parle plus directement de l'industrie du comics.
Tout ou presque a été dit à ce niveau, je pense qu'on peut en rester là svp. |
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