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  #61  
Vieux 04/11/2013, 18h03
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Jean-Moul change la caisse du Fauve
Ah ben si t'es parti en vacances dans le pays du topic, ça va, on dira rien!
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  #62  
Vieux 10/11/2013, 12h07
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Double suicide à Sonezaki réalisé en 1978 par Yasuzo Masumura

Tout comme Double suicidé à Amijima de Masahiro Shinoda dont je parlais récemment, ce Double suicide à Sonezaki est également une adaptation d'une pièce du grand dramaturge Chikamatsu Monzaemon.
Mais ici, Masumura opte pour une approche plus directe et fidèle du matériau de base (là où Shinoda inscrivait son film dans une approche extrêmement sylisée).
Au-delà des énormes différences formelles, ce qui frappe dans le film de Masumura, c'est le respect de la composante religieuse du double suicide (là où Shinoda en faisait exclusivement un acte de rébellion sociale).
Masumura montre bien la certitude des amants de se retrouver par delà la mort pour y vivre l'amour que le monde terrestre leur refuse.
Dès lors, le film se vit comme une suite d'étapes qui voient le couple se détacher peu à peu des contingences de notre monde pour se préparer à l'acte final libérateur qui leur permettra de s'aimer au-delà de la mort.
Meiko Kaji est remarquable dans le rôle de la prostitué O-Hatsu.
Quant à Yasuzo Masumura, malgré sa réputation de cinéaste iconoclaste (il est notamment le réalisateur du cultissime "La bête aveugle), il étonne par sa sagesse et son respect de l'oeuvre.




Meiko Kaji, très loin de ses rôles plus connus (La femme scorpion ou Lady Snowblood)
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Dernière modification par Zen arcade ; 10/11/2013 à 12h31.
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  #63  
Vieux 15/11/2013, 15h59
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Zigeunerweisen réalisé en 1980 par Seijun Suzuki

Seijun Suzuki, c'est le roi du cinéma pop japonais des 60's.
Cette période est d'ailleurs très bien couverte par les trois indispensables coffrets sortis chez HK Vidéo.
Mais après les audaces intolérables de La marque du tueur en 1967, Suzuki est viré de la Nikkatsu. Il mettra 10 ans avant de pouvoir à nouveau tourner.
En 1980, il réalise le premier volet d'une trilogie thématique située à l'ère Taisho (1912 - 1926).
Son cinéma a profondément changé. Libéré des contraintes des studios (films formatés autour des 90', genres imposés pour un public cible,...), il peut réaliser des films plus originaux.
Zigeunerweisen, dont le titre est issu d'un morceau de musique de Sarasate qui joue un rôle important dans le film, est un film étrange qui met en scène deux amis intellectuels, l'un plutôt conventionnel et l'autre pratiquement vagabond, leurs femmes respectives et une geisha qui ressemble à s'y méprendre à la femme du vagabond (les deux rôles sont d'ailleurs joués par l'excellente Naoko Otani - que l'on a retrouvé récemment dans le rôle principal du Land of hope de Sono Sion).
Peu à peu, leurs relations se font troubles et le film dévie vers un surréalisme qui brouille les pistes. Zigeunerweisen est traversé de fulgurances sublimes, énigmatiques. Les lignes qui séparent le réel du rêve, les vivants des morts se font poreuses.
L'intrigue est structurée selon un montage, très peu conventionnel, qui fait la part belle à la succession d'associations d'idées.
Au final, Zigeunerweisen se vit comme une expérience de cinéma éloignée des canons habituels, assurément brillante même si parfois un tantinet irritante.







Suzuki poussera sa démarche encore plus loin l'année suivante avec le film Kagero za, dont je parlerai plus tard.
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Dernière modification par Zen arcade ; 15/11/2013 à 16h36.
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  #64  
Vieux 15/11/2013, 16h20
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Je ne vous ai pas oublié pour Sion j'essaye de regarder tout ses trucs majeurs avant d'attaquer.

Sinon merci Zen pour Suzuki. Je ne connaissais pas ces films dont tu parles.
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"Pour moi le scénario repose entièrement sur le fait que Magneto est con"




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  #65  
Vieux 05/01/2014, 13h54
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Crisax change la caisse du Fauve
Cet excellent topic m'a donné envie de me replonger dans le cinéma japonais dont j'était très friand à une époque (La Femme Scorpion m'avait mis une de ces claques).
Donc merci pour toutes ces chroniques

Du coup dans mes visionnages récents un des plus marquant a été le premier film de Nagisa Oshima (principal représentant de la Nouvelle Vague Japonais aux côtés de Masahiro Shinoda et Yoshishige Yoshida) : A Street of Love and Hope / Ai to kibo no machi / Une ville d'amour et d'espoir, sorti en 1959.



C'est un film assez court (62 minutes) mais qui expose déjà toute la dimension politique du cinéma de Oshima.

Ce qui suit contient des spoilers, notamment sur la fin. Même si l'intérêt du film ne réside pas en son dénouement (assez attendu si on connais un peu Oshima) je préfère prévenir.

Le personnage principal, Masao, dont le père est mort, tente tant bien que mal de s'occuper de sa mère malade et de sa petite soeur handicapée. Pour cela, lorsqu'il ne remplace pas sa mère en cirant des chaussures il vend des pigeons. Ceux ci sont voyageurs et finissent donc toujours pas lui revenir.
Le film débute avec l'achat d'un des pigeons par Kyoko une jeune fille d'une riche famille. Touchée par le jeune homme et sa condition, des liens vont peu à peuse tisser, malgré une certaine retenue de la part de Masao.
Parallèlement l'institutrice de Masao, Mlle Akiyama, tente d'aider le jeune homme qu'elle trouve brillant. Mais Masao veut avant tout travailler pour subvenir aux besoin de sa famille quitte à continuer les études le soir. Mlle Akiyama, par l'intermédiaire de Kyoko dont la famille possède une usine, va essayer de persuader le frère de Kyoko d'embaucher certains de ses élèves. La politique de l'entreprise étant jusque là de refuser les jeunes des villes. Le frère accepte alors de faire passer un test aux élèves de Mlle Akiyama. Un flirt s'installe ainsi entre l'institutrice et le frère de Kyoko.
Tout va basculer lorsque succésivement le frère, l'institutrice et Kyoko vont apprendre que Masao à revendu plusieurs fois le même pigeon et escroque donc les gens.
Le frère refuse alors d'embaucher Masao. Même si Mlle Akiyama réprouve l'arnaque elle comprend la situation de Masao et ce qui l'a poussé à faire cela. Cela exacerbe donc les contradictions sociales entre elle et le frère de Kyoko qui mettent alors un terme à leur relation.
L'histoire entre Masao et Kyoko prend elle brutalement. Kyoko rachète le pigeon qu'elle a acheté au début du film et le fait tuer par son frère.

Un drame sociale réaliste vraiment poignant, mais qui n'a pas vraiment été au goût de son studio la Shochiku qui ne le sort que dans un nombre restreint de salle.

On sent en tout cas que dès son premier film Oshima a voulu exposé assez clairement sa vision marxiste de la société avec d'un côté des bourgeois qui ne peuvent comprendre le prolétariat et une petite bourgeoisie entre les deux qui doit choisir son camp. Ici Mlle Akiyama reste fidèle avant tout à ses valeurs.

Si le film préfigure au cinéma de Oshima et de la Nouvelle Vague Japonaise par son contenu radicalement engagé, la forme aussi est intéressante, avec un rythme assez rapide, des plans (dont certains magnifiques) coupés assez tôt (rompant ainsi avec un certain classicisme au rythme assez lent, même si ce n'est pas le premier à le faire) donnant un sentiment d'urgence et créant une forte tension dramatique.

P { margin-bottom: 0.21cm; } J'essaierai de parler bientôt de son second film, Contes cruels de la jeunesse et d'un des derniers films de Koji Wakamastu Le Soldat Dieu / Carterpillar / Kyatapirā.

Dernière modification par Crisax ; 05/01/2014 à 17h24.
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  #66  
Vieux 05/01/2014, 14h47
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J'essaierai de parler bientôt de son second film, Contes cruels de la jeunesse
Aaah, Contes cruels de la jeunesse, c'est un de mes films japonais préférés.

(j'ai pas eu beaucoup le temps récemment, mais va falloir que je vienne réalimenter ce topic régulièrement)
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  #67  
Vieux 14/01/2014, 10h51
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Du coup dans mes visionnages récents un des plus marquant a été le premier film de Nagisa Oshima (principal représentant de la Nouvelle Vague Japonais aux côtés de Masahiro Shinoda et Yoshishige Yoshida) : A Street of Love and Hope / Ai to kibo no machi / Une ville d'amour et d'espoir, sorti en 1959.


C'est un film assez court (62 minutes) mais qui expose déjà toute la dimension politique du cinéma de Oshima.

Ce qui suit contient des spoilers, notamment sur la fin. Même si l'intérêt du film ne réside pas en son dénouement (assez attendu si on connais un peu Oshima) je préfère prévenir.

Le personnage principal, Masao, dont le père est mort, tente tant bien que mal de s'occuper de sa mère malade et de sa petite soeur handicapée. Pour cela, lorsqu'il ne remplace pas sa mère en cirant des chaussures il vend des pigeons. Ceux ci sont voyageurs et finissent donc toujours pas lui revenir.
Le film débute avec l'achat d'un des pigeons par Kyoko une jeune fille d'une riche famille. Touchée par le jeune homme et sa condition, des liens vont peu à peuse tisser, malgré une certaine retenue de la part de Masao.
Parallèlement l'institutrice de Masao, Mlle Akiyama, tente d'aider le jeune homme qu'elle trouve brillant. Mais Masao veut avant tout travailler pour subvenir aux besoin de sa famille quitte à continuer les études le soir. Mlle Akiyama, par l'intermédiaire de Kyoko dont la famille possède une usine, va essayer de persuader le frère de Kyoko d'embaucher certains de ses élèves. La politique de l'entreprise étant jusque là de refuser les jeunes des villes. Le frère accepte alors de faire passer un test aux élèves de Mlle Akiyama. Un flirt s'installe ainsi entre l'institutrice et le frère de Kyoko.
Tout va basculer lorsque succésivement le frère, l'institutrice et Kyoko vont apprendre que Masao à revendu plusieurs fois le même pigeon et escroque donc les gens.
Le frère refuse alors d'embaucher Masao. Même si Mlle Akiyama réprouve l'arnaque elle comprend la situation de Masao et ce qui l'a poussé à faire cela. Cela exacerbe donc les contradictions sociales entre elle et le frère de Kyoko qui mettent alors un terme à leur relation.
L'histoire entre Masao et Kyoko prend elle brutalement. Kyoko rachète le pigeon qu'elle a acheté au début du film et le fait tuer par son frère.

Un drame sociale réaliste vraiment poignant, mais qui n'a pas vraiment été au goût de son studio la Shochiku qui ne le sort que dans un nombre restreint de salle.

On sent en tout cas que dès son premier film Oshima a voulu exposé assez clairement sa vision marxiste de la société avec d'un côté des bourgeois qui ne peuvent comprendre le prolétariat et une petite bourgeoisie entre les deux qui doit choisir son camp. Ici Mlle Akiyama reste fidèle avant tout à ses valeurs.

Si le film préfigure au cinéma de Oshima et de la Nouvelle Vague Japonaise par son contenu radicalement engagé, la forme aussi est intéressante, avec un rythme assez rapide, des plans (dont certains magnifiques) coupés assez tôt (rompant ainsi avec un certain classicisme au rythme assez lent, même si ce n'est pas le premier à le faire) donnant un sentiment d'urgence et créant une forte tension dramatique.
Je viens tout juste de voir le film et je trouve ta critique très pertinente.
Ce film est une bonne porte d'entrée dans l'univers d'Oshima.
La dimension politique y est, mais sans le côté expérimental de films ultérieurs qui peut rebuter et dérouter le novice.
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  #68  
Vieux 22/01/2014, 02h17
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Un petit mot sur Kyatapirā / Carterpillar / Le Soldat Dieu de Koji Wakamatsu.



Un film très dur autour de la seconde guerre mondiale (ou plutôt devant, car la guerre est en arrière plan tout le long du film).

A nouveau, ce qui suit contiendra des spoilers. Même si encore une fois ce n'est pas tellement le dénouement, assez prévisible, qui importe le plus.

Le film s'ouvre avec un effet de transparence : des flammes devant et derrière des soldats japonais poursuivent des femmes chinoises qui débouche sur un viol.

La scène suivante nous montre le retour au pays d'un des soldats, Kyuzo, (le violeur) dans sa famille. Il revient estropié de la guerre puisqu'il y a perdu ses deux bras et deux jambes et qu'il est sourd et muet. Il devient alors le "soldat Dieu" de son village, l'exemple pour tous. L'autre exemple doit être sa femme, Shigeko qui au début refuse de retrouver son mari dans un tel état mais se voit contrainte de s'occuper de lui. Car comme la propagande militaire le répète, les hommes mènent la guerre au front les femmes au foyer. On aura d'ailleurs le droit à plusieurs scènes d' "entrainement" des femmes qui apparaissent sinon comme irrationnelles, au moins comme décalée.
D'autre séquence viendront souligner la "bouffonnerie" du militarisme fanatique japonais de l'époque, comme les "défilés" de Kyuzo dans une petite charrette tiré par sa femme.

Tout le long du film Shigeko va donc s'occuper des besoins de son mari : lui faire faire ses besoins, le nourrir, assouvir ses désirs sexuelles.
Tout le long du film elle va osciller entre plusieurs états, parfois bienveillante, parfois se laissant aller à des sévices envers cet homme odieux. Elle va lutter pour se convaincre que tout ceci à du sens, que c'est son devoir, que c'est pour l'Empire.

Dans les dernières minutes du film des images d'archives et un texte nous montre les horreurs de Hiroshima et Nagasaki, on entend le discours de réédition de l'empereur.
Le "fou" du village saute de joie, tandis que Kyuzo se suicide.

C'est un film assez fin, même si le "soldat Dieu" est un vrai pourri, violeur qui battait sa femme, Wakamatsu nous fait presque éprouver de la pitié (et non de la compassion hein) pour lui.
De la même manière Shigeko (dont l'actrice a été récompensé à Berlin si je ne dis pas de bêtise) est tout en nuances.

Le Japon ressemble finalement à ce soldat qui se croyait tout puissant avant de perdre le combat et de se retrouver dominé.
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  #69  
Vieux 25/01/2014, 17h18
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A Colt Is My Passport de Takashi Nomura



Je viens de revoir ce film et à chaque vision je suis impressionnée par l'oeuvre et les talents du réalisateur pour sublimer un sujet assez classique dans le genre.
C'est un est un réel bijoux que tout fan de Yakuza Eiga qui se doit de l'avoir dans sa collection. Le film nous présente un conflit entre deux clans et au milieu de tout ça des tueurs à gage qui aurait mieux fait de ne pas s'allier avec l'un des clans, vu dans quel embrouille ils vont tomber. L'histoire est classique mais on s'en moque au vu de la virtuosité du tout. Le film est très intéressant car il est assez didactique sur la manière de procéder d'un tueur à gage.
On nous présente sa façon d'aborder un contrat et c'est très intéressant ma foi car ce n'est jamais ennuyeux au contraire et justement ça fait plaisir. Le film nous présente à la fois une situation classique mais réaliste et encré dans un univers réaliste justement, il n'y a pas une critique sociale certes, mais la société et certains corps de métier nous sont présenter comme essentiel à la société bien que certains désire sans débarrasser, un peu comme la situation des tueurs du récit qui bien qu'utile pour les clans.
Le film est doté de scènes de gunfight assez intéressante, loin des clichés du genre et ma fois ça fait plaisir vu que le réalisateur se fait plaisir certes, mais et c'est le plus important, ne rend pas ridicule ce genre de scènes au contraire. La musique aide beaucoup aussi à entré dans l'oeuvre et surtout à nous transporter à cette époque pas si lointaine, il y a une virtuosité dans cette BO qui bonifie l'oeuvre et qui à elle seule est un chef d'oeuvre. La réalisation est impeccable, alors oui il y a quelques problèmes de rythmes, mais bon entre la lisibilité du tout irréprochable, l'iconisation des personnages et tout simplement la mise en scène de l'oeuvre, on ne peut pas bouder son plaisir.
Je l'ai déjà dit, le Yakuza Eiga est l'un de mes genres fétiches et en voyant ce film je comprend pourquoi, je vous recommande de voir cette oeuvre de toute urgence que vous soyez un fan du genre ou non, c'est du grand cinéma comme on aimerait en avoir plus souvent devant les yeux (le dvd se trouve facilement et si vous ne comprenez pas le Japonais, je pense qu'il existe des sous titres anglais sur le support, je vérifierai si cela intéresse quelqu'un.)
10/10

Black Tight Killer de Yasuharu Hasebe



Je ne l'avais pas vue depuis de nombreuses années et je suis retombée dessus hier en rangeant des DVDs et sincèrement ce film est excellent de bout en bout vraiment! Ce qui me fait tout de suite adhérer à ce film c'est son ambiance, on voit de suite que c'est un film des années 60, la musique en était le parfait représentant, le mélange de Enka, typique de l'époque, et de Jazz est un bonheur pour les oreilles et rend tout de suite nostalgique. Ensuite il y a les décors, je passerai sur celui de l'introduction vu que c'est le Vietnam et bien que magnifique comme introduction, le décor reste assez classique. Je trouve les ruelles, restaurants et autres endroits parsemant l'œuvre vraiment chaleureux, Hasebe arrive par sa mise en scène à rendre les différents endroits soit convivial ou bien très déroutant et inquiétant et cela en quelques secondes, on a pas attendre trois plombes avant qu'une ambiance se pose. Autre point positif, l'humour, celui ci est vraiment présent, rien que par l'utilisation de Ninja féminin se battant en dansant, les séquences ou elles apparaissent sont géniales et très bien chorégraphiés et rythmés, bref c'est un bonheur pour les yeux. Les acteurs sont tous très convaincants et charismatiques, notamment le très beau Akira Kobayashi et son actrice principale Chieko Matsubara. Les deux personnages ne sont certes pas très originaux, mais par le charisme de leurs interprètes on y adhère tout de suite, le duo fonctionnant vraiment très bien! Le réalisateur n'hésite pas à utiliser l'absurde niveau gadget pour nous en mettre plein la vue, notamment dans l'armement des femmes que je vous laisserai le soin de découvrir tellement c'est autre mais totalement marrant. L'histoire avance assez vite et on ne s'ennuie jamais, ce n'est pas le meilleur représentant du genre vu qu'il n'exploite pas les thématiques du Yakuza Eiga à fond mais ça reste un film avec de nombreuses qualités qu'on se doit de voir au moins une fois en tant que fan de ce genre de cinéma. Je lui donne la note de 7/10 en tout cas et le recommande vivement!
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Vieux 25/01/2014, 18h06
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A colt is my passport est en effet facile à trouver en dvd.
Il fait partie du coffret Nikkatsu Noir sorti aux EU chez Criterion.

A colt is my passport et Black tight killers sont deux bons représentants du cinéma de genre de la Nikkatsu dans les années 60.
On y perçoit clairement l'influence de Seijun Suzuki, plutôt le côté formaliste expérimental de La marque du tueur chez Nomura et plutôt le côté pop déjanté chez Hasebe.

Deux films recommandés, en effet.
Tu m'as donné envie de les revoir, en tout cas.
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Jukkai no Mosquito de Yoichi Sai

Vu pour la deuxième fois et ça reste une claque. Sai nous livre une œuvre exemplaire qui mélange divertissement par la rythme de l'histoire et brûlot acide contre la société du Japon et ses travers. Ici on regarde la lente descente en enfer d'un policier incarné par le non moins excellent Yûya Uchida. Ce flic vit une vie basique et du jours au lendemain, suite à un désir plus fort qu'un autre il va complétement partir en live et tomber dans une spirale ou se mélange argent, yakuza, viol, déchéance et j'en passe. Le personnage devient fou, et par l'interprétation de son acteur principal, cette folie envahit l'écran au point qu'on en deviendrai nous même tout aussi aliéné que le personnage principal. Est ce une victime de la société ou un rebut comme il ne existe tant d'autre, bonne question vu que ce qu'il fait, en plus d'avoir un comportement anti social des plus vomitif, nous pousse à ne pas pouvoir apprécier le personnage tout au long du récit. Il fait des choses mauvaises, c'est sa faute et il se doit de l'assumer, certes si certains facteurs n'existeraient pas et ne le conditionnerait pas dans ce sens on pourrait dire que c'est une simple victime. Chaque action du personnage a de lourdes répercussions sur ce qui l'entoure, sur sa santé mentale et surtout sur la société qui l'entoure. La mise en scène de Sai est plus expressive et en dit bien plus que de longs dialogues comme certains les affectionnent, ici tout se joue, tout se dit par un simple regard, un simple mouvement de caméra. L'histoire n'est jamais ennuyante, chaque nouvelle séquence révèle son lot de surprise et pointe les travers du capitalisme à la Japonaise. Tous les personnages sont utiles au récit (d'ailleurs il y a Kitano dans le film) et la cohérence du tout, que ce soit par la mise en scène, les acteurs, les bruitages, musiques et j'en passe me pousse à dire que ce film est un véritable chef d'oeuvre, un film à voir de bout en bout. Je lui donne donc sans surprise la note de 20/20.



Yellow Kid de Tetsuya Mariko

Tetsuya Mariko nous propose une oeuvre assez ambiguë qui mêle réalité et fiction de façon assez intéressante, ici il ce n'est pas une critique de ce phénomène mais tout simplement un constat, on nous montre le détachement des gens à la réalité, celle-ci n'étant pas du tout le monde tant idéalisé, ce que l'univers fictif est. Je ne dirai pas que c'est un documentaire mais pas loin, on va dire que c'est un docu-fiction même si je n'aime pas cette étiquette pour ce film. Le monde de la boxe dont est issue le héros est ici tout aussi délaissé que le monde réel qui nous est présenté, en effet nous ne sommes pas dans Rocky au contraire. Pour autant c'est le sport que pratique le héros et le héros lui même qui inspire le monde fictif et son auteur, autre personnage important du récit. Le rythme du film est assez ambiguë et justement c'est très bien, on peut dire que c'est tellement particulier qu'on est surpris à chaque nouvel arc du film et ma foi c'est bien un film qui n'est pas convenue et qui arrive encore à nous étonné par son déroulement. Bon après j'avoue il faut suivre car on peut facilement se perdre et ne plus rien comprendre au récit mais bon pas besoin d'être un génie pour comprendre non plus. Le mélange entre réalité et fiction se voit dans la forme comme je l'ai dit mais aussi dans le fond comme je l'ai déjà dit, mais la ou c'est vraiment intéressant c'est qu'on a l'impression de suivre non plus un personnage réel dans un monde réel mais une marionnette, un acteur (une sorte de mise en abyme donc) qui ne fait que ce que son créateur lui demande de faire (l'auteur dans le film donc) ce qui ma fois est très intéressant. Ici on assiste vraiment à une oeuvre ambiguë ou le fictif devient réel et vice versa, le réalisateur maîtrise son sujet de bout en bout et je suis sur qu'il faut plusieurs visions pour tout comprendre, en tout cas je n'hésiterai pas à le regarder une nouvelle fois, et en attendant je lui donne la note de 20/20 et je le recommande!
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Dernière modification par Magda ; 10/03/2014 à 14h44.
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Magda change la caisse du Fauve
Why don't you play in hell? (Siono Son - 2014)

Un projet qui se développe sur plus de 15 ans, cela fait plaisir, on sait que c'est un projet qui doit tenir au cœur de l'artiste et quand il s'agit de Sono Sion, alors on fait une danse du popotin directement. On reconnait parfaitement les thématiques propres au réalisateur/scénariste, preuve encore une fois de l'importance du projet en question. Ici comme Tsukamoto, on sent l'amour du réalisateur pour le cinéma, et le cinéma d'une certaine époque, ici il met en scène un jeune réalisateur et qui désire faire un film porteur sur l'amour du 35mm. Pour autant, Sono Sion ne se contente pas de cela comme toujours, il découpe son œuvre en deux parties nous proposant deux aspects d'une seule thématique, mais avec une seule et même énergie. On pourrait voir du fan-service dans certains aspects de son œuvre, comme par exemple cette introduction réutilisant la publicité venant de Suicide Club par exemple. Pour autant il ne se contente pas de faire du Sion pour les incultes, bien au contraire, il continue de proposer des œuvres pleines folies, certes un peu plus commerciale sur certains points, mais de qualité quand même. Les deux parties de l’œuvre font que celle-ci se déroule sur une dizaine d'années environs, choix intéressant en soit. Il fait un film choral à la japonaise, et il le fait bien vu que toute la panoplie de personnages est impressionnante. C'est une œuvre vraiment ambigüe, et singulière, même pour Sono Sion.

Comme je l'ai dit précédemment, il réutilise de nombreuses choses de ses précédents films, est ce qu'il se singe? Non, on ne peut pas le prendre ainsi vu que les éléments qu'il réutilise, fonctionnent bien et donne une unité au récit, d'ailleurs cela donne toujours cette impression d'être dans le même univers, et c'est du tout bon. Il y a dans la forme par exemple avec les musiques par exemple de ses précédents films, comme Cold Fish par exemple. On retrouve aussi beaucoup par moment l'ambiance de Suicide Club, il y a un côté irréel, on ne sait pas vraiment, même s'il y a une folie un peu plus pulp que ses autres œuvres, je ne sais, je pensais beaucoup aux premiers films de son auteur, notamment dans la première partie du film. L'énergie est présente par contre, limite le réalisateur est fou et à travers sa présentation des personnages, et même de son sujet, on sent son amour du cinéma et il nous montre parfaitement.
Le film est parodique par moment, représente différents genres et différents types d'acteurs et de personnages sans se moquer d'eux, Tous les personnages ont des ambitions différentes et on ressent cette folie singulière, il y a une réelle énergie positive, certes le film est peut-être moins travaillé, mais il est toujours aussi fou, la bonne humeur du casting se ressent dans les personnages. On rigole bien, il y a de l'action, beaucoup d'action même, faisant penser au Yakuza Eiga par exemple, sans le parodier complètement ni le réinventer. Il y a un véritable travail sur le son, entre les musiques dont je parlais auparavant, mais aussi la puissance sonore des acteurs et actrices, ils sont vraiment hystériques et on pourrait presque avoir du mal à suivre ce qu'ils disent. C'est génial. Le casting est nickel, ils sont tous impliqués et ils ont limite carte blanche et ça fait plaisir, un peu comme dans Suicide Club, ou le réalisateur laissait faire ses acteurs et actrices.

C'est un film d'amoureux du genre, un film d'amoureux du cinéma, les références à Bruce Lee par exemple.
Le réalisateur fait plaisir à ses fans, mais aussi aux spectateurs au sens général, c'est une œuvre surprenante quand on connait le réalisateur, mais plaisante de bout-en-bout. On rigole bien, c'est une œuvre limite aberrante, le réalisateur jongle entre diverses sensations, c'est du tout bon, car c'est vraiment une jouissance de voir un tel film dans un paysage japonais assez moribond depuis quelques années.
Ce n'est pas une œuvre classique, bien au contraire, et c'est clairement un film à regarder, pour les fans du monsieur, mais aussi pour les fans de cinéma. Moi en tout cas je lui donne la note de 9/10 et le recommande à tous et toutes.
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Dernière modification par Magda ; 22/09/2014 à 23h21.
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  #74  
Vieux 29/05/2014, 15h12
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MYAATTSU EYE

Arrêtez-moi si vous la connaissez: trois cambrioleuses rivalisent de charme et d'ingéniosité pour récupérer les objets précieux qui appartenaient autrefois à un de leurs proches mystérieusement disparu dont elles espèrent un jour retrouver la trace. Vous pensez à CAT'S EYE, la série culte de Tsukasa Hojo? Perdu! Il s'agit de MYAATTSU EYE, une adaptation officieuse qui ne se prend pas du tout au sérieux ... mais qui aurait peut-être dû.

Ma chronique du film: http://www.toku-onna.fr/index.php?op...ontent&id=7802

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  #75  
Vieux 30/06/2014, 18h37
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Ma critique de l'excellent MISS ZOMBIE, lauréat du Grand Prix du Festival de Gérardmer 2014 (Attention, risques de spoilers): http://www.toku-onna.fr/index.php?op...ontent&id=7875

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