Un post de citations, avec de gros morceaux de ce couillon de KaRaS dedans.
Histoire de.
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Posté par KaRaS |
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Changement de format, même bat-forum, même bat-ambiance.
Fan-favorite criticaly acclaimed, Eisner award winner KaRaS revient après une longue hibernation. Coups de cœur comme coups de griffe, il n’a pas peur des pressions du monde politico-médiatique. Pas peur des dommages collatéraux et contrôleurs du métro.
Changement de formule aussi: plutôt que de faire des snipe'reviews (il y en aura encore, qui sait), je vais écrire sur des arcs entiers : raz le bol des histoires qui traînent sur plusieurs années et dont on a oublié le début en cours de route. Une vue d'ensemble, une vraie quête de sens. Place au débat de fond.
Commençons avec une plutôt bonne lecture :
World War Hulk
Ca spoile sa race, mais t’es prévenu.
Après avoir passé une grosse année sabbatique sur Planet Neuilly sur Seine, où il a été transformé en esclave, en gladiateur puis en roi planétaire, Spartakhulk revient sur Terre en mode oméga vénère. On le comprend, sa femme (Caïera, on est prié de rire) ainsi que toute la planète a été anéantie par une explosion qu’il attribue aux membres des Illuminati. Ce club de jeunes giscardistes aux caractères retconnés a décidé que la chienlit verte devenait dangereuse (oui, soudainement Hulk aurait tué des gens) et a voté son exil (à main levée, vu qu’ils ont Black Bolt dans leur rang).
Après son séjour d’un an, Hulk revient donc sur Terre, habillé en cosplay d’Obélix comme l’ont remarqué de fins observateurs, accompagné par une bande de guerriers qui semblent sortir de La Rue Sésame et du Muppet Show. Ils sont clairement l’Alpha Flight de Hulk, des keums lambas destinés à bousiller et survivre un combat contre tous les héros de New York. Ils y arrivent même pas mal. Hulk passe par la Lune pour déboîter Black Bolt qui au passage utilise son « criquitue » (il a d’ailleurs la fâcheuse tendance à pousser une gueulante tous les deux mois maintenant… il fut un temps où c’était ZE truc rare). On a droit à une scène de baston tout en non-dit, s’arrêtant juste avant que les torgnoles commencent à tomber. On admirera le talent de Johnny Romita Jr plus tard, les fights étant quand même le point fort, tandis que Park, l’orchestrateur du truc écrit avec une espèce de délicatesse propre aux grosses bastons des comics « d’avant ». Enfin, était-ce vraiment Black Bolt ? Difficile à dire, entre les 5 bandeaux événements en haut des comics Marvel, on ne sait plus si ca se situe avant Initiative, après New Avengers ou le super retardé Mighty Avengers, ni MessiaX-tinction agenda. Avant ou après la mort de la meuf de Sentry ? C’est le gros bordel et rien n’est fait pour aiguiller l’amateur de comics qui lirait ptet deux ou trois titres par mois. Mais ça, ce n’est pas tant la faute de Park, mais plutôt à tout le staff éditorial de Marvel qui se perd d’event en event. Après avoir ratatiné blackybolty donc, Hulk décide de déglinguer les autres, en particulier Starkozy et son armure Hulkbuster avec piston pour filer des torgnoles atomiques. Et là, amis lecteurs qui sommes consternés par le traitement de faveur qu’Iron Man a droit depuis 2 ans, le changeant de héros à ex-alcoolique polico-Hortefeux-iste, on est VENGé. Du vrai steak tartare.
Un traitement Hulk qui smash et qui casse, ça tient la route. Ce n’est pas très très subtil, mais c’est nettement plus cohérent que le run de Bruce Jones (souvenez vous, le moment « espionnage » de la série, qui avait super bien commencé et qu’on a tous arrêté en cours avec un hochement de tête de consternation). Les monstres « Worlds Appart » qui accompagnent le géant vert sont même pas mal, et on finit par s’attacher à eux (attention, spinoff series incoming). Dr Strange aura même son petit tour de force en avalant une potion magique le transformant en espèce de Ghost Rider sans moto. Totalement gratos, mais l’idée serait tiré d’un très vieux numéro pour faire genre, hé les geeks, y’a pas arnaque, ça y était déjà en 1968... Les prisonniers de Hulk et sa bande sont foutus dans une arène où ils finiront dans un Intervilles super-héroique, obligé se battre à mort à cause d’un ipod qu’on leur a collé à la peau et qui fait agir comme un Lemmings. Du matos Apple quoi.
Malheureusement, depuis le début, que cela soit à la lecture du comics ou à la vue des couvertures dans les Previews, on sait que ça se finira en baston avec Sentry, le personnage bricolé par Marvel, suffisamment puissant pour pouvoir jouer au bilboquet cosmique avec Superman. Jenkins avait même écrit un numéro spécial « copain » entre les gus dans Sentry la limited serie-chez-ton-psy. Encore faut-il adhérer au concept « ils sont amis depuis longtemps », un retcon aussi artificiel que le couple Ségolène Royal-François Hollande. L’histoire (et la baston, et donc des petites vannes bien carnassières de Hulk) tiennent suffisamment la route jusqu’à ce pic totalement prévisible qui ressemble plus au combat de Freezer contre Son Goku tellement ça bourrine. Encore une fois, New York est quasi détruite, mais on a l’habitude.
Tout va bien jusqu’à la fin qui est téléphonée, à coup de post-it éditoriaux. Tout d’abord on apprend qu’en fait, la bombe qui a tué Caïera (on ne s’en lasse pas) a été placé par un membre de son collectif de rappeurs cosmiques. Du coup, ça innocente Reed, Tony et les autres. Ensuite, il faut un mec qui se fasse un peu butter, parce que c’est un cross-over et que dans tout bon cross-over il y a des mecs qui dégustent. Ce sera Rick Jones, le pauvre qui a déjà passé des années en chaîne roulante. Mais là, ça fait trop « oups, j’étais sur le chemin». La faute à pas de chance. Retour à la chaise roulante. Autre cata, il faut un Deus Ex Machina pour niquer Hulk, et ce sera encore une fois Tony Stark qui comme dans tous les comics « saves the day » en utilisant un canon laser spatial ou téléporte une explosion d’une centrale nucléaire (ne riez pas, il l’a fait). Ok, Tony est un mec über malin, mais ça va finir par se voir, qu’ils n’ont pas d’autres idées pour terminer leurs histoires.
Les spinoff titles oscillent entre le pas mal (le titre Hulk lui-même) et le supra naze (WWH Frontline) où l’on sent que Jenkins a cachetonné sans même chercher à rendre ça moins pourri. Il n'y croit même plus, le pauvre. Hulk, pendant sa pause-pipi, est aussi allé voir les X-Men pour demander à Xavier, ce qu’il aurait choisi de faire s’il était membre des Illuminati au moment du vote pour son exil. Un mot : poouuuuusif. Bon, c’est un pretexte nul pour balancer du Hulk qui tape du Colossus et du NightCrawler.
Vu le succès de World War Hulk, qui fut au final un chouette divertissement, il y aura tout un paquet de spinoff tous pourris. A suivre donc Hulk Rouge par Loeb qui s’est fait la main en bousillant ce qu’il restait à casser dans Wolverine. Il y a « le fils de Hulk », mais aussi les copains de Hulk réunis dans Hulk’s Infinity Watch, Power Pack featuring Hercules ou encore le très pertinent Friendly Neighbordhood Hulk. On est pas obligé de les lire, tout comme l’aftermath assez bof.
Big up !
Ton ami KaRaS. |
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Posté par KaRaS |
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Ne perdons pas les bonnes habitudes, les KaRaSeries vont dans leur ghetto (yo).
Une previews du tout nouveau Amazing Spider-Man 555 par Bachalo
Ca valait le coup de sortir Mephisto pour un truc si novateur. |
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Posté par KaRaS |
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@Grogramane: tips, si tu veux en redonner, donne s'en aux gens qui postent ici: en général c'est des gens de qualité qui en plus sentent bon de la bouche. Et n'ont aucun lien de parenté avec Brice Hortefeux, ce qui ne peut pas être dit de tous le monde ici^^
KaRaS back in black part 2 revient pour casser du sucre sur le dos d'un run qui a son lot de fans à la limite du lemmings. Pourtant, à y regarder, il n'y a pas de quoi. Quoique.
Welcome to
Astonishing X-Men saison 2
to strike with sudden and usually great wonder or surprise <ex : « was too astonished to speak »>
Voilà ce que ça veut dire. Evidement, le run n’est pas encore terminé, mais en même temps, tout le staff éditorial Marvel fait comme si ça ne s’était pas passé, ou alors que ça n’a même plus d’importance. Ils sont passés à autre chose. Alors autant faire pareil. Que la première année, on ait laissé faire, en ne sachant pas que le duo Whedon et Cassaday soit lent comme un train régional du limousin, ok, mais qu’est ce qui explique le fiasco de cette deuxième partie ? En tout, la barre des 3 ans et demi est transpercée (et un Giant Size devrait clore le run en février !). On se souvient à peine du début de cette seconde partie, ni même de pourquoi Cyclops a perdu ses pouvoirs… Entre-temps, le monde Marvel s’est entretué dans une guerre civile pathétique, les Sentinelles font du babysitting, Hulk est venu dégommer la X-Mansion tandis que les Sentinelles montent la garde. Oké, Colossus est revenu dans ces pages (il y a plus de deux ans!) mais depuis, rien de plus. Les autres titres X se limitent à jeter un silence pudique sur ce qui se passe dans Astonishing, comme quand votre oncle bourré prend la parole lors d’un déjeuner familial pour dire que l’Euro nous a tous enculé et que c’est la faute aux cambodgiens qu’il n y a plus de taxis à Paris quand on veut. Quel connard, ce tonton. Les plus balaizes se souviendront du méchant non charismatique qu’on surnommera « Pneuman »… Ord ? Zord ? En général, les deuxième saison sont plus nazes que les premières (sauf quelques rares cas comme Dexter ou Plus belle la vie -je dis ça au pif). Là, c'est pas trop le cas, on est bien dedans mais au rythme des Chiffres et des Lettres.
Ce groupuscule-X (Cyclops, White Queen, Wolverine, Colossus, Beast et Kitty Pride + une nouvelle) pédale dans la semoule depuis des mois dans le Breakworld, un monde space opera façon Buffy avec une meuf aux cheveux verts qu’on a oubliée aussi. Etait-il utile d’inventer un monde spatial de plus pour les X-Men qui ont déjà les Shi’ars, entité cosmique qui a déjà eu maintes fois l’occasion de nous saouler ? Rise & Fall était déjà trop long, mais là, le seuil de pénibilité est dépassé. Même en rythme hebdo, ça saoulerait alors quelle idée de coller en plus à Cassaday des projets pourris comme des One Shot de Captain « hep il est vraiment mort » America. Avec un peu de bol, le Breakworld sera oublié aussi sec par les prochains scénaristes. Marvel qui tend à produire des What if dans les 10 jours après les titres originaux n'a pas l'air de se bouger le cul là-dessus. L’histoire de Whedon, aussi bien goupillée soit-elle, ne vaut pas une telle attente. Cassaday est vraiment en up & down. Des numéros font affreusement vide genre « allo, Photoshop ? Ouais, fous moi un fond vite fait, nan pas d'ombres ni de trame, on n’est pas dans un mangass », à la perspective hasardeuse et l’expression corporelle bof tandis qu’il a vraiment du mal à dessiner un Colossus métallisé. Du coup, Piotr est souvent représenté en humain, ce qui est très con vu que son costume est ridicule quand il reste dans sa forme normale. Mais c’est moins chiant à dessiner, et quand on est en retard, hein…
Whedon, son style, c’est du Millar sans le out-of-character, ce qui est déjà pas mal en soit. Il a aussi une espèce de popularité « pop » qui le rend un peu intouchable, un peu analogue à Fincher/B.Singer/Aronovsky (En fait, Kevin Smith faisait parti du lot avant de se griller à vie chez Marvel). Il est notre « copain » et jouit d’un a priori positif parce qu’il est « comme nous ».Il est de notre génération, c’est aussi un fan boy qui écrit avec les mêmes références que les nôtres (Prends ça, Alan Moore et tes historiettes du début du siècle !). Et il faut le reconnaître, Whedon, avec sa manière moderne de mettre en scène les nanas (en impliquant par exemple que Kitty se fait pécho et qu’elle est relativement ouverte au charme slave alors que bon… Kitty avait des relations sexuelles depuis au moins 350 numéros, non ?) est quand même pas mal plus sexy qu’un Stern, un Busiek ou un Waid qui ne font « que » du mec en costard qui sauve des gens. Ici, les femmes sucent et assument leur féminité. Le plus produit Whedon, c’est donc le sex.
Autant le run de Morisson calquait celui de Byrne, autant les X-Men « Whedonisé » reprennent le run Paul Smith, avec un goût certain pour la fin des années 80 avec une Kitty bizarre, adulte en crise d’adolescence. Cassaday n’oublie pas de pomper des scènes clefs du run de Byrne (jusque Kitty dans les égouts à la place de Wolverine ! Qui a dit comics de newbie ?). Faut reconnaître à Whedon une qualité : il utilise mieux cette fille que tout ce qu’a tenté Claremont avec elle depuis ses retours. La combinaison Wolverine/ Armor (bonjour le perso) marche pas mal aussi, White Queen n’a pas été aussi bien écrite depuis Grant et même Cyclops s’offre même un petit baroud de chef. Le problème, c’est le rythme. 4 numéros pour se battre contre un Hellfire club qui n’est pas là (astuce du scénario !), c’est too much. Même la fin, très bien orchestrée, qui balance du petit bois, avec des couilles et tout, on oublie qu’il s’agit d’élément qu’on a vu dans le numéro précédent. Hop un effet à l’eau. Ca passerait mieux en hard-cover, avec une écriture plus organisée.S’il n’était pas question de Cassandra Nova (la sœur cachée d’un des personnages principaux mais absent quand même), c’eut été le X-Men idéal pour les newbies, le genre de trucs facilement "offrable" pour faire découvrir cet univers. Les Essential de Neal Adams ou de Claremont/Byrne restent encore et toujours les choix les plus judicieux. Et même sans le côté « hype » aux dialogues accrocheurs et Kitty qui traverse les murs à coups de « teub », Jean Grey/Dark Phoenix/Black Queen du Hellfire Club gagne haut la main la compétition de la nana la plus sex.
La morale de l’histoire : la périodicité a une répercution manifeste sur la manière d’apprécier un comics. Ce n’est pas « League of Extraordinary Gentlekeums » qui peut se permettre de sortir tout les 36 du mois. Le rythme « super-héros » se doit de maintenir une espèce de tension ou plus exactement d’être constant. Il vaut mieux écrire directement en Trade ou en prestige format si quand on est pas certain de tenir les délais sinon on fout dans la mouise tous ces copains et on fait perdre de l’argent à sa boite. Sinon au final, on obtient un produit un peu bâtard, un chouia « elseworld » sur les bords qu’on aurait aimé adorer mais qui est tout juste appréciable comme un épisode « filler » d’une série, destiné à tuer le temps. Un peu dommage, tout ça. |
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Posté par KaRaS |
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Tout ce que vous vouliez savoir sur (la première moitié) de Messiah Complex sans jamais avoir osé le demander à KaRaS.
Préparons un peu le background.
Tandis que tout le monde se fout de comment va se terminer Astonishing (chacun fait comme si il n'avait rien vu), Xmen et Uncanny préparent depuis grosso modo un an ce cross-over destiné à faire revivre la fibre des années 90. Le début des années 9O, c'était top, y'avait Culture Beat, Master Boy, 2 Unlimited, mais aussi Nirvana, R.E.M et Michel Drucker.
En comics, les années 90, c'était des gros gars qui vivent dans des bunkers sans identité secrète, qui passaient tout le temps à se battre entre équipes copines. Vestimentairement, ils avaient des gros guns, des épaulettes molletonnées et pleins de petites poches pour mettre des accessoires super utiles comme un épluche-tomate. Et c'est vraiment pratique si on ne veut pas s'ébouillanter. Le roi des ceintures à poche, c'était Cable, au design ultra chargé en n'importe quoi, à la Rob Liefeld. C'est le plus gros récif des années 90 dans le monde Marvel, increvable comme sa volonté de faire la guerre pour sauver un futur d'où il vient mais qu'il a déjà sauvé maintes fois. Malheureusement il est mort (chuuuut c'est une astuce du scénar, en fait dans son titre Cable-Deadpool, ils n'arrêtent pas de faire des blagues là dessus, genre « on y croit, hein, ils ont annoncé son nouveau titre solo pour la rentrée déjà, mais wink lol mdr on fait comme si on ne savait rien »). Nathan Summers est donc simili tué sur son île/pays de mégalo-kouchnerien, se faisant tout autant simili-sauter la gueule plutôt que de crever sous les mains des deux psychofous Gambit et Sunfire, le japonais-brochette fromage inventé à une époque où le japon n'était pas aussi hypé. Eux et leurs potes les nouveaux Marauders tuent toutes personne issues des ouates milles futurs alternatifs des X-Men. Et ça fait à peu près autant de peuple que toute la population du Sénégal. Ils vont même jusqu'à chercher les livres de Destiny (Xtreme Xmen, remember !) pour les cramer. Après avoir exterminé pleins de gens du futur à l'exception de Bishop (sans doute parce qu'il a abandonné ses ceintures à poches et à couteaux suisses depuis quelques années, le malin !), les Xmen mené par Rogue sont trahis par plusieurs de leurs membres : Mystique (duh genre tu lui laisses les clefs de chez toi) et Lady Mastermind (non mais franchement, porter un nom comme ça dans le monde Marvel, c'est comme utiliser Lady Guy Georges comme pseudo dans le nord de Paris). L'équipe finit décimée, Rogue est capturée, tandis que seuls restent debout Canonball et Iceman (dessinés pareil par Humberto Ramos, tips, celui en calebut c'est Iceman). Toute ironie mise à part, c'était un bon run, sans doute parce qu’il y a comme une envie d’aller quelque part, ce qui ne coule plus de source avec les X titles depuis le départ de Grant Morisson. La ligne entière nage à vue. Mike Carey a monté son équipe de bras cassé pour la dégommer très vite après, installant les grosses bases du scénario de Messiah X. Uncanny X-men aussi, de retour de vacances depuis l'espace a tenté de développer quelques idées (Magneto, someone ?) mais le dessin était si Larroca-isé que c'en était insupportable. X-Factor suivait son petit bonhomme de chemin, dans son coin, mais tout en qualité. New X-men, bon ça intéresse quelqu'un. Durant 2 mois a défilé une histoire backup story dans tous les numéros avec Beast qui essaye de trouver pourquoi la race mutante est en voie d'extinction. Après 17 épisodes (oui oui), il arrive à la conclusion qu'il n'y a rien à faire. Trop super, merci. Décimer la quasi totalité des mutants n'aura finalement donné que très très peu d'histoires intéressantes et toute cette quête semble poussivement amené pour rappeler l'enjeu de Messsiah CompleX
Commence Messiah CompleX, premier crossover en 10 ans du monde X.
Là ca va commencer à spoiler.
Cerébra détecte un nouveau mutant. Oui, alors que tout le monde croyait cela impossible, il y a une nouvelle naissance enregistrée par la machine qui ne servait plus à grand chose, dans un petit bled paumé. Les Xmen se dépêchent pour y arriver, mais tout a déjà cramé. La ville a été rasée par les Purifiers, des extrémistes antimutants (ridicule quand même vu combien il en reste mais eux voient le bébé comme « l'antéchrist mutant », classe comme CV) qui se feront dégommer par les Marauders envoyé par Mista Sinister (hey, le méchant des années 90 !). Ok, il a perdu un peu de sa superbe à force de scénarios pourris, mais le meilleur bad guy qui manipule et fait bouger ses pions dans l'ombre, c'est lui. Page de fin : Roooooogh fait le monstre qu'on ne peut pas connaître à moins de lire new Xmen. C'est Predator X (un nom ridicule comme du Joe Casey des années 90 !) et on va le voir comme ça, une page par ci, une page par là pendant 7 8 épisodes à faire beuuuuargh et tuer un keum qui traverse la rue. Honnêtement, ça serait en rythme mensuel, ça serait imbitable, mais là, ça « peut » aller, ça rappelle juste cet extrait de Holy Grail des Monty Python avec Lancelot qui attaque. Kiffe la vibe, mec.
Le premier tome introductif réussit à nous expliquer correctement (c'est Brubaker au clavier) l'enjeu et l'importance de la gamine (c'est une fille, mais on le saura plus tard). Pour l'occasion, Marvel a sortit Marc Silvestri (hey les kids, c'est les années 90 !) le keum qu'on sort un peu comme la jolie vaisselle de la table du dimanche quand vient mamie.
Uncanny Xmen alias Chapter 2 est dessiné par Billy Tan qui se débrouille pour dessiner des bastons type 90's, mais en expression faciale, il est à peu près aussi doué qu'un peintre en bâtiment. Les scènes de discussions sont une tragédie de non-subtilité sans parler de la visière de Cyclops qui fait méchamment pitié. Dommage, il ya de bon passages, notamment le dit Cyclops qui envoie se faire foutre Xavier (ok j'ai jamais aimé le Xavier post 90's, celui du troisième frère Summers et de toutes ces conneries sarkozistes mais là, c'était très in character. Cyclops is the bad ass. Les membres d'X factor déboulent (très bien écrit par Bru, qui touche) et Scott leur demande d'aller voir Forge (yo, souvenir souvenir) tandis que Rictor qui a perdu ses pouvoirs après Decimation va infiltrer les Purifiers. Le plot avance, cool. Dernière page Predator X fait graaaaaaor.
Tan cède la place à Scot Eaton, dessinateur limité, mais qui peut raconter une histoire, on verra bien. Chapter 3 propose une baston totalement gratuite (tout autant que dans le numéro précédent) avec des Acolytes. On se demande un peu pourquoi les Xmen les traquent au lieu de se charger en priorité du bébé : on comprend vite qu'il a été décidé en interne qu'il y aura une baston par numéro. Les New Xmen essayent de faire quelque chose mais sont privés de Benco par Cyclops tandis que les scénarios de Rictor et de Madrox + Layla avancent : ces derniers montent dans une machine à remonter dans le temps.
Ils débarqueront dans le chapitre 4, 80 ans dans le futur, dans un monde post apocalypticomescouilles où les mutants sont mis dans des camps. Encore… Mon dieu, pitié, on a déjà TOUT écrit sur les futurs alternatifs. Les Xmen retrouvent les Marauders et cherchent à retrouver le bébé, tandis que Rictor essaye de localiser le bébé chez les Purifiers. Ils ne l'ont pas non plus. Les New Xmen essayent de servir à quelque chose et vont tenter de flinguer des purifiers. Pas de bol, Lady Deathstrike débarque et embroche l'un d'eux. Il paraît que c'est une tradition, qu'un membre des New Xmen crève par numéro.
Ah j'oubliais la double page d'intro : Graaaaaaouuugrrr
A noter le style de Ramos superbement atténué. Il a compris que la stylisation, c'est bien dans Wolverine (le héros, c'est celui qui a des griffes) et que vaut mieux y aller mollo niveau dessin. Bref, tout en retenue, c'est joli. Mais ces efforts seront-ils utile quand déboule Bachalo en Chapitre 5 et son style ultra baroque limite fouilli. Il y a des pages, si les mecs ne disent pas à haute voix leurs noms, il n'y a aucun moyen de les reconnaître.
Sérieusement, ce mec (habilement caché derrière un pseudo révolutionnaire), il est irreconnaissable si on ne disait pas son nom à voix haute.
L'unité graphique est vraiment à l'ouest, les gens vont se marrer à la lecture des Trade. Grosse baston Xmen Marauders, Gambit dit offpanel à Wolverine que c'est Cable qui a le bébé (arrivée très classe, visuellement le numéro le plus réussi). Mais ils y laissent quelques plumes, tout comme les new Xmen. Mais tadada les Sentinels sensés garder les Xmen depuis Decimation passent à l'attaque après qu'un mystérieux virus les bouffent. ROBOT FUCKING FIGHT ! (les sentinels, les meilleurs ennemis des Xmen !)
Chapitre 6 (et retour de Tan)
Bishop arrive à temps à la mansion pour aider ses copains et remettre sa ceintures à poche qui servent à rien. Les télépathes sont tous bouzillés pendant que thunderbird sort d'une scène de coucherie avec Hepzibah pour planter ses couteaux dans les robots. Hey, mec, tu sers à rien, comme tous les mecs qui se sont appelés Thunderbird jusque là d’ailleurs. Ta meuf non plus, c'est juste une Wolfsbane blanche même pas mutante ! Cable continue de courir, poursuivi par des gens. On notera le manque d'unité graphique ridicule, puisqu'il porte maintenant des sangles qui tiennent un sac kangourou sur le ventre, mais avec un gros X dessus. Super naze et puis quand a-t-il eu le temps de s'en commander un ? (Le design changera dans les 3 numéros à venir, pas d'inquiétude, l'editor n'a pas fait son boulot). Cyclops en arrive (très vite, trop vite) à la conclusion que c'est son fils qui a fait le coup du virus… Hé mec, réfléchis, c'est ton putain de fils que tu croyais mort (encore une fois) et qui a toujours une bonne raison pour se battre. Ton fils !
Du coup Cyclops a une idée éditoriale digne de Marvel et décide de confier à Wolverine le commandement de X-Force, une équipe de 6 keums sensés agir discrètement et retrouver Cable, le bébé. Point commun, le flair et des lames. Ils ont tous des griffes ou des couteaux. Ouais, bébé, ca fera un bon titre à launcher après la fin du crossover, car dieu seul sait qu'on avait tous besoin d'un X-force comme ça qui va se transformer en titre de plus avec Wolverine et ses copains avec couteaux. Splash page finale de la honte.
Chapitre 7, Lady Deathstrike arrive devant Cable avec des copains soldats. Elle est bien décidée à le tuer. Ah tiens, deux pages de Raaahhh ! par Predator X, ça faisait longtemps. Pendant ce temps, dans-leur-futur-jamais-vu, Madrox et Layla sont capturés. Pas malin. Cyclops et Xavier se prennent le chou et ce dernier est limite à se sentir inutile comme Jospin lors de la dernière présidentielle. Cable va-t-il mourir ?
Hé non car arrive X-force pour le sauver in extremis dans le chapitre 8.
Madrox et Layla (toujours chouette dialogue, mais bon dieu, j'espère que c'était nécessaire ce sub plot Genosha-esque, parce que ça traine en longueur). X23 tue Lady Deathstrike dans un combat où attention, elle place une GROSSe référence à Ken Le Survivant / Hokuto no Ken ! (meilleur numéro de la série, c'est sur !! Ramos s'en sort pas mal en plus par rapport à ses premiers X-Men). Caliban se jette pour protéger Thunderbird et crève (un new xmen mort de plus, on m'avait bien prévenu…). On l'avait connu plus résistant. Du coup, Thundy ne poursuit pas Cable qui au moyen d'un tour de passe-passe zarbi choppe le Blackbird des Xmen pour se casser. Pas con. Il a eu le temps de foutre sa ceinture au bébé qui l'accompagne, mais où.
Une page de Graaaaaour qui court sous la pluie. The plot thickens.
En gros, à un peu plus de mi parcours, ça n'avance pas oméga vite, ça ménage ses effets, et il y a pas mal de parties de scénarios laissés (volontairement on l'espère) en suspend. Ce serait insupportable en monthly (ne riez pas, il y a des séries comme ça qui ne se gênent pas, j'ai les noms) mais ça passe là. Le scénario ultra simpliste ne gène en rien, le parti pris est ici de l'exploiter sur 4 axes différents et de SYSTEMATIQUEMENT coller des bastons autour, comme de la confiture bonne maman. Du coup, on garde cet idée des années 90 avec des combats inutiles, des mecs, des vrais, des killers, et en même temps, on essaye de faire plaisir aux mecs qui écrivent des plots pas trop cons. L'embarcation est assez fragile et peut chavirer à tout moment.
See you in 6 weeks pour le bilan, en 2008.
(bon sang, mais god, why X Force ?) |
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Posté par KaRaS |
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Bah ouais, surtout qu'artistically speakn', c'est le mieux du lot. Mais seul ultimate Nicoalk13 peut battre le Nicoalk original^^
Le bébéilestimportantparceque, c'est ce qu'on est sensé savoir au début. Si c'est une fille rouquine c'est soit:
-phoenix revenue à la vie
-Mary Jane Watson Parker, réincarné après le fiasco One more day.
Et non justement, plus de naissance mutante. C'etait un des trucs qu'était sensé nous rappeler les backups de beast.
Je les lis que pour ce cross, hein. New Xmen, vraiment, je suis pas persuadé que ca vaille le coup. Enfin, maintenant, Larroca va aller gribouiller ailleurs, Uncanny sera peut-être au moins regardab'
allez hop, transmutation^^
cadeau bonus / piqure de rappel:
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Posté par KaRaS |
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Attention, voici mon cadeau de nouvelle année:
L'analyse du Thread Buzz le plus drôlatiquement representatif de l'année
L'idée me vient des buzzawards 2007. A savoir la caté thread le plus drôle de l'année. Celui là est certainement le plus représentatif. Car pour être drôle, il ne suffit pas d'un one-liner de folie. Certes, c'est pas mal. Mais ensemble, ça a plus de pânache, un peu comme quand les Xmen gagnent ensemble. Ensemble, tout devient possible, t'as vu.
On commence donc avec une preview posté par un de nos vaillants et INDISPENSABLES soldats de l'info, Sukarureto Nidoru (en japonais, yeah), ici. Bien sur, c'est un exercice souvent laborieux car en fait, c'est sympa, ça nous montre les premières pages de ce qui arrive, genre histoire de ne pas se retrouver avec du Roger Cruz à la place de Joe Kubert. (Internet ne sert donc pas qu'à pécho du porno, note bien ça). En forum, c'est pas toujours la réussite car chacun y va de son commentaire laconique "J'aime bien Humberto Hortefeux" "ah non mois je peux pas le saquer je préfère Rachida Pérez" etc etc. Et là débarque ce machinou naze, la suite d'un truc qui n'en a pas fini cette année, rise & fall of shi'ar qui a juste mis 12 numéros à ne pas finir. Oui, il n'y a pas de fin, oups spoiler. Donc hop mini série-sodomie. (remarquez aussi le keum avec son épée de la tiépi de la teuhon sur la couv', le cachet "manga" de la saga)
Viens Georges Daniel, parfois incompris par des forumers mais dont le bon fond et la gentillesse ne sont pas masqués par la couleur zarb de ses posts. Il précise.
Ce à quoi le grand Timonier de la pensée post-moderne débarque, Nicoalk13 toujours à poser les bonnes questions, au bon moment. C'est la marque de ces gens dont on dit sans pudeur "qu'ils dérangent".
Là dessus, impérial, Nix débarque et martèle, one-lignant son bon goût. Le maitre jedi du forum. Imparable.
Là, reviens le Deleuze du Marvel-verse, avec une analyse graphique de haut vol, une reflexion qui bouleversera (on ne s'en rend pas encore compte aujourd'hui) les générations futures, en se permettant au passage l'ironie d'écorcher le nom du l'objet de sa vision, comme les gars de droite qui disaient "Mittrand" au lieu de "Mitterand". Plusieurs axes de lecture, la marque des grands. Sans toi, nous ne somme rien.
interloqué, estomaqué, Fredeur (élu best avatar du forum, c'est dire son accuité picturale) intervient, choqué par quelque chose de plus laid que la laideur même, hébérlué aussi devant cette argumentation aussi affutée qu'un Ultimate Epluche-tomate (scénario Jeph Loeb, coming soon, 2008).
Le Audiard du forum, mista Paulie "bon mot au bon moment" intervient à son tour, lui qui s'y connait en post-modern jazz, avec une phrase d'une exactitude biblique (Ancien Testament, livre de Daniel, celui qui annonce la venue du messie 14:2) mais caustique à la fois.
Votre serviteur ne pouvait pas manquer la fête d'un des meilleurs threads de l'année et débarque avec un one-liner élitiste, en modeste analyste vidéo-ludico-pop culturel qu'il est dans la vie vraie quand il ne sauve pas des enfants de la noyade ou ne fait pas remonter le torrent de la montagne des 5 pics avec sa colère du dragon. Bien entendu, votre joyeux drille souligne là le manque d'ambition de Marvel qui ne peut pas boucler une histoire après une année entière (voir plus haut) et qui continue de fait à nous balancer des previews moches, mais aussi de fines analyses picturales de bon goût (voir plus haut, mais un chouia moins).
Ponctuation typique du smiley "kikoo lol" par GillouC, clown triste mais inévitable billet d'humeur laconique, il est à KaRaS ce que ce que Sabertooth est à Wolverine: un nemesis décapité (c) Jeph Loeb, 2007). Fidèle à son habitude, il lurke la moindre intervention du Xman (jusque dans son ultimate thread ghetto ici présent, on a les preuves!) pour rajouter systématiquement "haha drôle" ou encore "niah niah niah" et d'autant de commentaires ironiques bien trouvés. Oh ne riez pas, comme le disait le maitre de l'illustré Peyo "Un Gargamel est indispensable, toujours indispensable, même dans le monde féerique des Schtroumfs". Donc continue mec, lâche toi, mais comme disait le chanteur "tu n'auras pas notre salsepareille". Je te fais des bisous, bon ou mauvais larron que tu sois, un jour je t'enverrai les pornos dans lesquels j'ai joué, tu kifferas.
Camarades, en attendant de voeux en propre et due forme, acceptez cette analyse comme un chaleureux souhait de meilleurs voeux 2008 (et gardez bien en vue qu'il y'a le nouvel an russe puis le chinois pour vous bourrer la gueule ou "pécho" comme on dit virillement sur des forums dédiés).
Wesh potos. |
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Posté par KaRaS |
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One More Day. OMD. Oh Mon Dieu.
Comme une impression de passer après la guerre tant on est dans « l' event » du moment. Toutes les vannes ont déjà été faites, donc justes des faits, là.
Rappel pour le keum qui ne lit que des histoires de lesbiennes de la collection Vertigo : Strazinsky, auteur réputé à juste titre pour Babylon 5, puis ensuite (plus discutablement, mais bon, y'a des petits moments pas mal) pour Rising Stars et Midnight Nation se voit remettre en grande fanfare Spider-Man. Là, c'est comme quand on file ses clefs à un pote et qu'on retrouve des bières étalées partout chez soi, tes CD de Frank Michaël et Joe Dassin étalés par terre : ça peut mal finir. Faut dire que Parker, bon, il piquait du nez depuis des années. Avec Straz, c'est megashock sur megashock. (Note je fais tout de mémoire, si oubli il y a, mail/commentaire svp)
First bomb, Aunt May découvre l'identité cachée de son neveu. Coup de grisou pour elle, tremblante qu'elle est depuis l'arrêt de Pyramides avec Patrice Laffont. 2ème bahoumba, Parker est téléporté dans « le monde réel » avec les évènements de 9/11, le World Trade Center s’écroulant devant ses yeux. Dr Doom et d'autres arch-nemesis pleurent les victimes innocentes... (wh... what ? Vous avez dit non-subtilité ?)
Retour sur Parker. Chouette épisode avec un couturier du monde Marvel, épisode du futur puis histoires de dieux asgardiens chiants comme la pluie par Fiona Avery (« la protégée » pour parler pudiquement) de Straz. On découvre qu'en fait, sa vie est placée sous le signe des Spider totems. En gros, chaque génération a son spider-man. Heureusement que c'est foireux, car sinon, c'était la porte ouverte à Spider-Cowboy, Spider ninja, Spider-Bayrou (François, qu’on associe à tort ici et là au Silver Surfer) etc. Là, Romita en a marre, il se casse, un peu affligé.
Ce n'est rien à côté de ce qui va suivre. The Other. Peter Parker devient littéralement une araignée, se fait manger un œil (OUI !), se retrouve avec des griffes, il MEURT (OUI !), se fout dans un cocoon et renait. Pathétique. Tout ça au cours d’un crossover de plus de 10 numéros, où Mary-Jane et Aunt May vont chez Dr Doom en armures d'Iron Man. Un fan-fic sous coke, manifestement. Il rejoint les New Avengers aussi, et sa femme et sa tata partent vivre chez Stark. Le truc pas compliqué à justifier devant les copains de bar, heureusement non-fumeur depuis le 1er Janvier. Ah oui, on apprend aussi qu'Osborn a deux enfants qu'il a eu après avoir vilipendé sexuellement Gwen Stacy, la copine de Parker d'alors. L'idée originale de Strazinsky était quand même que ce soit les gamins de Parker ! Mais véto éditorial. Ouf ?
Vient Civil War, et là c'est le drame. Lobotomisé par les médias, il est séduit par le style « Strarkozy », son dynamisme, son envie de réforme, l'ouverture à tous les clivages du super héroïsme, son jogging matinal et la gestion people de son image de marque. Il rejoint son gouvernement malgré sa démagogie et ses mensonges. Et là, le coup de Trafalgar, Spider-Man se démasque en public, à la TV.
« Bonjour je suis Peter Parker et je suis Spider-Man depuis mes 15 ans. Et euuuh s'il vous plait, ne tuez pas ma tata ».
Démasqué, Spider-Man a changé en « autre chose ». Comme les autres qui choisissent le camp d'Iron Man, il se fait « légaliser » comme super-héros. Ce n'est plus le mec cool et rigolard. La Civil War éclate, mais lui change de camps au milieu. Peut-être est-ce le camp de redressement pour super-héros et ses chambres non-chauffées qui lui a foutu les boules, à moins que de voir le mec qui a tabassé sa femme (Venom) dans son propre camp, à moins que ça soit le café, on ne sait pas. Reed Richard en profite pour montrer une nouvelle fois son super héroisme en lui disant que son tonton qui a combattu le Maccarthisme a été dégommé par l’état. « Donc tu vois, Peter, ça vaut pas le coup de se battre pour ce que tu crois. » La goute d’eau qui fait déborder le vase, quoi. Parker revient chez les « gentils ». Mais vers la fin, la cata super pas prévisible : par un miracle balistique, sa tata est flingué par un sniper. Hosto et tout. Lui est tout vénèr, et décide pour bien le montrer de foutre le même costume que le gars qui a brutalisé sa femme (re-Venom). Quelle bonne idée. Après « back in black » mou du genou vient « One More Day », l'event "frisson de la honte" de la fin 2007.
« Parker et MJ forment le couple parfait. Je veux les séparer. »
Ici commence les spoilers. En même temps, vu le soulevement internet, tout le monde est au courant.
Quesada a décidé que le mariage de Parker et Mary Jane était nul et qu'il fallait le crisis-er. Même Straz, pourtant toujours présent quand il s'agit d'avoir une idée foireuse pour Spider-Man menace d'enlever sa signature du projet. Quesada dessine lui-même, donc retard, ça la fout mal pour le boss. Les chapitres 1 à 3 sont d’ailleurs plutôt momoche d'ailleurs, au style bien caricatural. Après une baston avec Iron Man, cette histoire « anti-climax » au possible prend forme : mystico-bullshit avec Dr Strange qu'on appelle toujours comme plot device (New Avengers). Puis débarque Mephisto a.k.a Quesada. « Je te sauve ta tata si tu veux. Mais en échange, je veux ton mariage ». Attention, motivation : « ton amour millénaire est une des choses les plus belles du cosmos, donc je le veux ». Mephisto qui dit ça... Même l'Homme aux Echasses (un de mes vilains préférés, vraiment sous-exploité lors de Civil War) n'oserait pas dire un truc comme ça.
Parker est un héros et donc il accepte… de faire un pacte avec le diable. Oui, comme j'te le dis. Mephisto, dans cette histoire, c’est un peu comme le Québec en politique : si tu as un gros passif de corruption, tu vas au Québec et on t’oublie, comme Alain Juppé.
Bouton reset, Parker se réveille. Plus personne ne connaît son identité, il a perdu sa toile organique, tata est vivante. Il ne se souvient de rien. Harry Osborn est vivant. C'est le merdier dans le monde Marvel. A-t-on basculé dans un House of M ? Pourquoi est-il encore chez les new avengers ? Quesada a rebooté jusqu'à son mariage, a foutu au panier tout le run de Straz et même… 20 ans d'histoire de Spider-Man. Une double étagère de comics entière qui n'a jamais existé ! Quesada place une spéciale casse dédi à la fin à Straz, comme un pied de nez « merci mon con, à la revoyure ».
Evidemment, c'est le genre d'histoires qui arrivent tous les 2 jours dans le monde DC. Si ce n’est pas Cadabra qui efface magiquement la mémoire de tout le monde, c'est le Spectre. Mais c'est la première fois qu'un truc aussi gros comme une maison est fait de manière aussi débile, genre avec les traces de doigts dans la colle. Un reboot de Byrne aurait moins fait scandale que ce machin. Le résultat n'est pas aussi naze que quelques années de Straz (Parker se fait bouffer un œil, remember !), c'est vraiment le moyen et la motivation qui sont nazbrok. Genre, depuis quand Mephisto a-t-il le pouvoir de faire ça ? Est-il même déjà apparu dans Amazing Spider-Man ? Le problème est que One More Day n'existe que pour donner un louable bol d'air frais pour un Spider-Man « back to the basics », avec des histoires « comme avant », pas pour en faire une histoire attrayante en elle même. Waid avait quand même envoyé Doom et Franklin Richards en enfer, défiguré Reed Richards puis tué The Thing, le tout qui se finissait par une rencontre avec Dieu à la gueule de Jack Kirby (The New Gods Will Never DIE !) qui redessine la réalité. Et ça n’a choqué personne, parce que c’était bien fait.
Marvel a même préparé des équipes tournantes bien alléchantes (Slott, mon pote, vas-y, cartonne. Le pauvre, lui qui préparait un plan de réhabilitation de Parker sans magie). Mais reste un gros soucy. S'ils ces gus plantent, ça fera encore plus pitié, ce tour de passe-passe. Cependant, il reste des milliards de possibilités pour revenir à comme avant (MJ chuchote un truc à Mephisto), avec ou sans identité secrète. Le tout est de trouver les mecs de talent au bon moment pour le faire.
Un mot sur l'habillage bourgeois, Marvel propose des backups, reprint de trucs qui n'ont rien à voir avec la choucroute, genre des histoires avec Mephisto des années 60. Et des fiches techniques Marvel Universe, Strange Special Origine pour toi qui lisait ça tout gosse en vf. Genre « combien de kilos de viande peut soulever Aunt May ». Paye ta bouze.
Je pensais faire court mais c'est trop nul, il fallait développer. Prochain coup, promis, un comics de kiffe. |
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Posté par KaRaS |
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Le comics le plus attendu de l'année. Dialogues KaRaS sur une histoire faxée par Bendis. Des personnages toujours in character... bienvenue dans le monde des Illuminato, le clan fermé des ret-conneurs du monde Marvel.
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Posté par KaRaS |
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Attention, coz you demanded it, les oeuvres de KaRaS sont réédités en hardcover omnibus avant de basculer en joli "Essential" en noir et blanc. Mais oim, je suis pas une baltringue, je vous fait pas racheter ce que vous n'avez déjà pas payé en premier lieu.
Et puis quelque part, c'est un bon jumping point pour les newcomers. Brand New K !
Remember.
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Posté par KaRaS |
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Nouveauté dans le KaRaS verse, un review d'un numéro 1. J'aurai bien fait Thor, le premier arc, mais j'attends qu'il se passe un truc. Voici donc Hulk 1, le début du Hulk Rouge (surnommé fort logiquement Rulk). Aux commandes Jeph Loeb, capable du meilleur comme du pire, et là depuis son retour à Marvel, il a décidé de puiser plutôt dans le second. A ce titre, Ultimates 3 #1 marque une espèce de happening étrange : que voulait-il faire en reprenant les personnages de Millar. La majorité des amateurs de comics s’accorderont sur le fait que l’english n’est pas le roi de la subtilité et qu’il écrit plutôt des « moments » que de vraies (bonnes) histoires. Ult3 ne va dans aucun sens, les gens gueulent des bouts de dialogues sans vraiment y avoir de sens, tout en ajoutant, et ça il fallait le faire, une caricature de Millar (qui est lui-même quasiment une caricature). Pour ceux qui ne l’avaient pas compris, Pietro et Wanda sont amants. C’était non subtilement surligné, appuyé et stabilobossé dans Ult 1&2. Là, il faut encore plus le faire comprendre, quitte à se moquer de l’intelligence de ses personnages et de ses lecteurs. Dans Wolverine, c’est simplement une question de bon goût : il a tué arbitrairement un nemesis de Wolverine pour en ramener un nouveau tout pourri (qui se souvient encore de son nom ?) en retouchant les origines de Logan (descendant d’une grande lignée d’Entrechats, tendance Canigou Ronron). Indigeste comme du Whiskas, Loeb a juste écrit un des comics les plus nazes de Marvel en 10 ans. Fallait le faire, pour son retour. Puisqu’on est dans la charge, ajoutons ces bidules sur Captain America RIP sur une idée de Straz, nous montrant encore une fois que seul Brubaker sait bien écrire Captain America mort ou vivant. Bref, revenons à Rulk N°1, un premier pas écrit dans la tradition « Jemas », comme dans Thor relaunché: zéro subplot, ça va tout droit. Samson et She Hulk se rendent en Russie pour enquêter sur un mystérieux Hulk qu’on dit rouge et qui aurait abattu Abomination avec un gun ! Suis ensuite une baston totalement gratos contre Red Guardian, Crimson Dynamo et d’autres gus communistes qu’on croyait mort grâce à Robert Hue. A noter une fillette qui arrive en criant Krasnaya et pas Krasney, « rouge » au féminin, une faute de russe qui signifie que Rulk écoute du Tonypi dans son ipod. Bilan des courses: on a un numéro 1 période Jemmas, une intrigue whodonit bof et un Loeb qui ne fait certes pas un comics minable mais assez sans intérêt. Bref, malheureusement on va enfoncer une porte ouverte mais le Hulk-verse était plus intéressant quand un seul mec s’y consacrait, et quand ce type c’était Pak, c’était encore mieux. |
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Posté par KaRaS |
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Comme Confessions Intimes ou les prods Delarue, voici un suivi de storyline, soit quelques semaines après les cliffhangers graaaaouh de Messiah Complex.
Flashforward. Après avoir placé ses billes, le X-over de l'année se referme en téléportant la moitié de son cast au même endroit, sur Muir Island, dans une baston générale ressemblant à un congrès des Ecologistes, histoire que la fête soit plus folle.
Après avoir décodé non sans fierté à mi-parcours l'identité de la gosse messie, je lis cette storyline un peu comme un comics Golden Age, où l'on sait bien que Superboy réchappera au super-rayon-donneur-de-poux de Lex Luthor. Avec ces couvs chiantes noires en forme de cerceuil tristes, ce cross-over devient un moment de non-surprise calibré, comme un Secret d'actualité sur M6 consacré à Mitterand, alors qu'on peut difficillement y trouver encore des secrets, et on peut discutablement parler d'une « actu Mitterand ». Quoique pour certains, François restera toujours dans les cœurs, et il faut les respecter, ces gens là, sauf quand ils s'appellent Ségolène Royal.
Messiah Complex exhibe, tel un nudiste, les grosses ficelles d’un string de scénario qui va fond les ballons, comme dans les années 90, ce qui est un peu le crédo et le positionnement marketing de l'expérience. On ne se pose pas de questions. En mensuel, ce serait chiant comme une Xbox360 qui plante, mais en application hebdo, ça passe totalement. La première moitié a réussi à nous faire croire à « l'importance du bébé », tout en balançant des subplots visant sans doute à éradiquer la moitié des New X-Men (ont-ils d'ailleurs été crée pour autre chose que mourir ? On a du mal à se rendre compte que le 12ème chapitre de ce royal rumble est le dernier numéro de la série).
On peut s'étonner que l'histoire fasse appel à des personnages aux origines tarabiscotés. Ok, y'a Xavier (oké, on voit bien le chauve, le Patrick Stewart de Star Trek), Cyclops (« hé mais il est plus viril que dans le film »). Mais il y aussi Cable (le fils de Cyclops envoyé dans le futur puis revenu en super plus âgé, dont le futur a à priori disparu avec le décès d'Apocalypse. Ou pas. Enfin depuis, il rode dans adjectiveless X-Men et son propre titre comique. Sa fausse mort a d'ailleurs gâché la fin de cette bonne série comique, comme une bande annonce TF1 qui vous spoile l'épisode de 24, oui celui où Bauer égorge un terroriste avec les dents) .
Autre star inatendue, Bishop dont on s'étonnait encore de la semi-absence pour une histoire implicants des futurs parralèles. C'est l’autre rescapé des années 90 avec les guns et les petites poches pour mettre son porte-clef lumineux et son couteau suisse. Lui aussi est un anomalie temporelle dans le système, le grain de sable dans la mécanique. La dernière fois qu'on a pu voir ce Tonipi des X-Time Cops faire quelque chose de significatif, c'était quand il était keuf dans Mutant Town, pré-House of M. Ou semi-traitre avec un mec poulpe dans le très dispensable tie-in Xmen-Civil War. Dernier dans le club des good guys revenant : Forge, qui n'a pas joué de rôle important dans le X-verse depuis perpet. Il est toujours dans son immeuble de Dallas, à jouer à la X360 la console des X-Men ou à faire des Super poke à ses potes de Facebook, et sert ici de plot device. « eh blondin, t'as pas une machine à remonter dans le temps en stock ? ». Ca fait ptet’ beaucoup de paramètres pas super médiatiques, des gars laissés en plan qui raviront quand même quelques amateurs. L’idée de balourder Madrox et Layla dans un futur apocalyptique (de plus) est un peu poussive et déjà vue, mais fallait bien linker ça à Bishop, la vraie pierre angulaire de l’histoire.
Grosso modo, c’est crossover avec des mecs qui courent partout de manière agité, un peu comme Sarkozy dont la présence médiatique confine avec la scyzophrénie. Ca fonctionne pas mal, il y a de bons « characters moments » à la Peter David/Brubaker, un bad guy meurt de manière incohérente, et ça passe quand même, c’est moins fouilli gloubi-boulga que X-Cutioner Song et sans doute plus « tout » que Phalanx, ce qui n’est pas un mal (et mon petit coeur de fanboy a frémi lorsque, acculé, Cable a décidé d'appeler logiquement la seule personne qui puisse l'aider... Xavier ! Le vieux et le chauve, deadly duo !). Le fait de savoir que c’est les mêmes gus qui continuent après cette course poursuite façon Benny Hill (Cours, Cable, on va t’attraper !) va sans aucun doute apporter un peu de cohérence et de direction au monde X. Oh et Gambit est aussi bizaroïde et fumeux qu'un Vegeta en trenchcoat, écrit dans la veine Milligan. Goody stuffy for nostalgy. |
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Posté par KaRaS |
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La fin maintenant de Messiah CompleX
Attention, bub, c'est que du SPOILER sa race.
T'as pigé ?
Enfin de toute manière, comment veux-tu être surpris si tu vas sur des forums internet ?!
Well, Xavier dies. De manière assez définitive, même si l’on est dans un comics, que la mort n’y est « qu’une crise passagère » et qu’on l’aura déjà vu survivre à bien pire qu’une balle dans la tête. Il ne servait plus à grand-chose, un peu paumé face à son élève favori « le meilleur d’entre nous », Cyclops, le Alain Juppé du super-héroïsme qui persiste à le rejeter, presque jusqu’à la fin. Enfin c’était ça ou retour en fauteuil roulant. En plus son corps se fait apparemment voler, on peut imaginer que Bucky prendra sa place dans 1 an.
Au lieu de réorganiser le monde X, flinguer Xavier le plonge dans un vide chaotique. (et pas vraiment inédit, combien de fois l’avons vu proche de la mort ? Même dans Ultimate X-Men il était « mort ». A la disparition de son père spirituel, Cyclops prononce un discours nullissime, qui m’a fait penser à cette scène gros-mou-du-genou de Kingdom of Heaven. En le voyant au ciné, je me disais « ok, Orlando Bloom, tu joues vraiment comme un bourricot, mais là, c’est le moment, montre que t'as des burnes, balance ton flow et impose toi ». Bah que dalle. Cyclops dit les mauvaises phrases au mauvais moment, mais qui par contre sont éditorialement habiles : elles ont pour effet de lancer un nouveau titre Marvel, X Force. Tel Sarkozy demandant à Attali de plancher en ‘scred sur un projet visant à remodeler la France, Scott va demander à Wolverine de passer dans l’underground avec ses copains à griffes et couteaux. Déjà, Wolverine, dans l’underground ? Le mec qui a une présence mensuelle dans 4,5 titres dont New Avengers... On se demande aussi pourquoi Scott a cette idée vu que la première mission de cet Agence Tout Risques à infrarouges s’est soldée par un mort dans son propre camp. Alors bonne idée ? Et puis dans les mois à venir, Guggenheim va lancer Young X-men. Et Cable reprend la place du titre Cable/ Deadpool.
Ah oui, le big deal du crossover : le bébé, on ne sait toujours pas qui s’est, ni ce qu’elle a d’exceptionnel (enfin j'ai mon idée). Moui, quoi les mecs. A part ce détail volontairement laissé dans le flou, ça se laisse vraiment lire comme un illustré à la cool, yo, avec une bonne dynamique de persos (Wolverine face au graaaaaor, Xavier-Nathan-Scott, Rogue-Mystique-Gambit, les flashbacks de Cyclops). Bachalo assure dans ce royal rumble par moment incompréhensible (disons qu’il dessine mieux des lesbiennes Vertigo qui parlent cul dans une chambre émo qu’une baston générale avec ouat mille mutants à identifier). Reste cette interrogation analogue à « Brand New Day » (« était-il impossible d’écrire des histoires pareilles avec un Spider-Man avec Mary Jane ? »). Pour X Factor et Cable, ce sera intéressant et j’ai une relative confiance en Bru & Carey pour la suite. Dommage que tous les dessineux sont fatigués là (c'est une habitude post-crossover), on va avoir droit à des seconds couteaux pour quelques temps ou des comics "à moitié dessiné par un bon". |
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Posté par mush |
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Pourquoi Bishop veut tuer la gosse au fait? |
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Posté par KaRaS |
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Parce que dans le futur, elle deviendra Carla Bruni. Et on ne peut laisser faire ça. |
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Posté par KaRaS |
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Marvel a trouvé une roue de secours magique pour expliquer tous les out-of-character, pour combler toutes les failles scénaristiques de ces dernières années et puis aussi pour rajouter un logo supplémentaire sur ses comics. Un logo en chasse l'autre. Après Civil war, The Initiative, World War Hulk et The Municipales, voici venir Secret Invasion. Bendis est malin, il a essayé de lier tous ses boulots précédents entre eux, même insignifiant (Secret Wars) comme pour se donner une contenance. « hey, vous savez, j'avais prévu le coup ».
Plongée dans le « bendisverse », où un héros en costume mal écrit devient « un gars qui a du flegme et de l'autodérision », pour tout comprendre à Secret Invasion. Oui, de rien.
On va reprendre à New Avengers : Illuminati. Cette mini-série est en fait le résultat du remplissage de Brian Reed. C'est lui qui est chargé de mettre en forme et d'écrire les dialogues d'après les post-its d'idée laissé par Bendis. Il s'agit là de présenter le retcon majeur de la Marvel de ces dernières années, l'Illuminati. 5 gus ultra puissant du monde du collant et du costume se réunissent il y a quelques années pour « faire des trucs en secret ». Ils sont un peu aux héros Marvel ce que les cabinets noirs étaient à Villepin, une antichambre conspirationiste, mais pour le bien, forcément. Leur première tâche aura été d'aller sur une planète de Skrull pour leur dire « nous attaquez pas, sinon… ». En plus ils attaquent les premiers, faisant tout sauter grâce à Black Bolt. Vraiment super malin, les génies se font capturer (Xavier, Iron Man, Strange, B.B, Namor et Reed Richards) et c'est là que l'invasion aurait commencé discrètement. Les persos sont déjà nazement écrit. « Haha rejoice, that was perfectly executed » crie Namor de bonheur devant ce fiasco, un peu comme un homme politique qui se prends une branlée au second tour mais qui refuse de comprendre la situation.
Une autocongratulation propre à Bendis que nous reverrons par la suite.
3 numéros de remplissage plus loin (l'infinity Gauntlet réuni en 4 cases, les illuminati qui parlent de cul entre eux, le Beyonder un inhuman et autant de réécriture inutiles qui ne sont que temps perdu) qui nous prouvent que « fanfic professionnel » n’est pas un vain mot et nous voilà au numéro 5 qui arbore fièrement un logo TSHEECIRNEFTIILNTVRAASTIIOONN. Je vous jure que c'est vrai. Il faut décerner une médaille au créatif qui a lancé ça, on a rien fait de plus beau depuis la typo des séries du Club Dorothée.
Iron Man montre le corps inerte d'Elektra/Skrull (on y reviendra encore, cette scène revient une dizaine de fois au cours de l'année qui va suivre) mais cette vision verte en bikini ninja rouge est ridicule comme un travelo qui se déguiserait en Michel Drucker). « Ils nous ont infiltré » dit-il, pensant à toutes ses coups d'un soir qui étaient peut-être des skrulls. Puis Black Bolt se transforme en skrull. Sapristi ! Mille sabords ! Iron Man est encore une fois utilisé en deus ex machina pour combler la fin d'un scenar: là il téléporte une explosion nucléaire, on n'y pige pas grand chose bien et je plains vraiment le mec qui va écrire sa fiche dans le prochain Marvel Universe. Ca se termine par « ils se séparent », chacun de leur côté, fâchés comme si l'un d'eux avait grugé lors d'une partie de Trivial Pursuit. Euuuh what, des héros ?!
Revenons à New Avengers 27, le premier « post civil war » Leinil Yu est aux manettes, et donc ça va vite et c'est plutôt efficace. Enfin, vu qu'à toutes les pages il y a des ninjas, c'est facile pour lui. Durant les prochains numéros (du 27 au 31), il n'y aura que ça, à tel point qu'on ne sait pas si on aura déjà lu le numéro ou pas. Les new avengers vont donc au Japon (encore, oui, comme il y a une quinzaine de numéro) pour récupérer Echo, la femme ninja inutile et sourde. Enfin tout le monde a l'air de l'oublier et la dessine en train d'écouter en tournant le dos. Et de parfaitement les comprendre. Oké, bon, Luke Cage qui mène la bande de renégats post civil war, c'est plutôt bien vu. On ne comprend pas pourquoi Spider-Man se planque avec eux. Il a fait son coming out, il s'est enregistré comme tout « bon » héros, il n'a pas à se planquer, lui. Iron Fist est avec eux. On ne sait pas pourquoi et de toute manière il ne sert pas à grand chose. Dr Strange, le deus ex machina des new Avengers est dans la place aussi, il a décidé de courageusement choisir son camps après la civil war. On ne saura pas pourquoi non plus. Sa maison a été réduite à un dépotoir marqué « bientôt, ici, un Starbucks », blague qui sera vue et revue 70 fois, enjoy pendant qu’il est encore temps.
Exemple, numéro 29, encore, les Mighty Avengers arrivent devant. « A starbuck ? » Hilarious » répond Wonder Man dans encore un de ses grands moments d'autocongratulation de Bendis alors qu'on avait eu le temps de faire le tour de la vanne dans le num d'avant. Notez que c’est aussi un des stratagèmes les plus vains de Millar (« Doombots ? This is hilarious » pas plus tard que le mois dernier dans FF)
Numéro 30, Parker s'interroge « mais qu'est ce qu'on fait ici, ensemble ». Il a bien raison de s'interroger. A part « se cacher », l'équipe n'a aucune raison d'être, aucun mobile, à part tuer des ninjas bien sur. A la fin du numéro Strange se fait transpercer par un sabre comme on le voit sur la couv. Spoiler, il ne meurt pas. On commence à trouver le temps long. Le numéro suivant sera celui d'Elektra qui meurt, transpercée (encore… cliffhanger inversé comme dans l'ennuyeux house of m), l'enfant de Luke Cage est un skrull aussi… Tadada. Mais on se réjouit de la fin des 5 numéros de ninja.
Numéro 32, en revenant du japon (tout un numéro), les new Avengers ont un accident d'avion. Oui, comme il y a 15 numéros… en revenant du Japon, visiblement une destination aussi risquée que la Corée du Nord. Spiderwoman en profite pour chopper le corps d'Elektra pour le montrer à Stark.
Le numéro 33, encore sous le coup de cette inattendue trahison (elle n'a trahit que 2, 3 fois depuis le début de la série), les new av' dépriment. Là déboule un subplot autour de The Hood. C’est un peu comme si on passait de Sarkozy à JC Gaudin en terme de nemesis. Il faut expliquer le contexte : parallèlement a commencé the Mighty Avengers, aussi appelé les Collabovengers. Mais le dessineux Cho est siiii lent que le scénario n'avance pas, déjà que ça avance à petit peuton. Du coup, pour 9 New, on arrive à peine à 4,5 Mighty. Ce qui est dommage car y'a un crossover qui se préparait. Du coup Bendis bricolera un flashback ripou avec narration « bah voilà ce qui s'est passé ». Nul.
A noter un flashback merdissime où Captain America file des claques à Hawkeye et Quicksilver parce qu’ils n’avengent pas assez bien après les repas. Sérieusement, Bendis a-t-il seulement lu un comics avec Captain America pré-année 90 ? Bendis connaît aussi bien les Avengers que je ne connais Derrick saison 7. Pour en revenir au bricolage « The Hood » : nul, nul et nul. Strange se tape la night nurse et la série part tellement en sucette que la super couv’ alléchante du 35 (Wolverine sous l'effet de l'infection du symbiote Venom) n'a rien à voir avec le contenu (the Hood et sa mafia de quartier qui achète sur priceminister un Deathlock). C'est le fameux numéro où Tygra se fait brutaliser, humilier, et filmé en vidéo qui sera projeté dans un bar où les super-vilains sont clients.
Ce n'est pas qu'elle se fasse tabasser le pire, c'est tout ces super evil keums qui sirotent leur Kro' en se réjouissant de voir une Tygra qui ne ressemble à aucune autre de celle publiée depuis 20 ans se faire défoncer la gueule comme une victime. On a quitté le monde Marvel. C’est tellement éloigné de Tygra (y’a eu une mini-série y’a pas si longtemps que ça, quoi, en plus), ça ne ressemble à aucune des images qu’on ait vu d’elle, c’est si glauque gratuitement qu’on se dit que Dany Boon écrirait mieux ce comics que lui. Ou même le mec des SMS de l'émission de Fogiel.
Num 36, la fameuse infection de Venom est devenue un non-évènement tout bidon, à peine rafistolée par Bendis, bien dans la merde avec son dessinateur qui préfère jouer à Mario Galaxy qu'à gribouiller ses planches.
Là encore, Iron Man est intervenu pour sauver tout le monde. Le commentaire dit « Tony Stark whipped something together and everything calmed down ». Même plus besoin d'expliquer ce qu'il fait, il bricole des trucs et paf, tout le monde est sauvé. Pratique pour écrire des histoires… Leinil Yu (aucun fill-in jusque maintenant) va vite mais commence à s'emmêler les pinceaux. Il commence à inverser les cases. Ou alors il dessine un manga on ne sait pas. Numéro 37 sert à colmater encore, the Hood cette fois. Ah non la fin est pour le New Avengers Annual 2 pour ceux qui aiment les petits malfrats et les fins dans la grande tradition DC « hé les mecs, on a pas le temps, rendez vous dans 5 mois dans l’annual, nous on continue à imprimer du papier ! ».
The Mighty Avengers commence un peu sur le ton de la parodie. C'est le retour des bulles de pensée qui, malheureusement, pensent uniquement des vannes à la Bendis. Zéro subtilité. Les énumérer ici serait trop long et fatiguant pour tout le monde tant les 4 vannes différentes tournent en boucle.
Tout en vivant leur première mission, Iron Man et Miss Marvel composent leur propre équipe devant leur écran, un peu comme Matt Trekker de Mask. L'écran leur indique quand même Bullseye, Deadpool et Zorro, un sacré farceur, cet ordinateur. On y retrouve avec lourdeur le tic majeur de Bendis, le « qu'est ce que je suis bon ».
Exemple :
Iron Man
- that's the magic of a great team. Plus the magic that comes from the team dynamic that you didn't see coming
- Like Spider-Man and Luke Cage had. répond Miss Marvel.
Deux héros rajoutés comme par hasard par Bendis. Encore une fois, son show d'autocongratulation fonctionne à plein tube. Qu'a donc fait Luke Cage depuis qu'il était dans les New Avengers, à part aider des mecs en banlieue une fois (véridique) ? Qu'a branlé Spider-Man ? A-t-il vraiment servi une seule fois à part à se battre contre des ninjas ? Assez de meta-branlette.
La dynamique est ici factice. 4 pages suivante, ça continue « You need a Wolverine ». Putain, mais qui a décidé que Wolverine était indispensable aux Avengers à part Bendis qui l'a foutu là pour booster les ventes ? Qu'a-t-il fait dans cette équipe d'utile à part se battre contre des ninjas (bis ou ter) ? La branlette continue. Et les références pop ou même culturelles se font de plus en plus chaotique (Spasibo ? Sérieusement ? Google tes mots, le chauve !). En 5 numéros l'histoire n'avance pas (Ultron prend possession d'Iron Man, se change en femme à poil et contrôle la météo mieux qu'un ipod. C'est assez fun, mais long, trop distendu et trop de cliffhanger mou. Arès est un bon perso, mais qui sera bien mieux utilisé par Pak dans Hercules/Hulk. On ne sait même plus quand se déroule l’action. La fin se termine par ce que l'on sait depuis… 9 mois, et je ne déconne pas : Spiderwoman débarque auprès de Stark avec la fausse Elektra (souvenez vous, en début d'article) pour lui montrer.
La suite sera dessinée par Bagley (ouch, la chute) mais qui au moins rend son boulard à l'heure. Mais c'est vraiment momoche. Du coup, l'arc suivant passe très vite et nous permet presque d'oublier les « yeah, okay » que fait Dr Doom ou les splash pages totalement immondes balancés par Bagley qui fait du remplissage, un peu victime par le rush des délais. En fait, non, même Dr Doom ne peut s’empêcher de dire bravo à Bendis « Stark (comprendre Bendis) made a really good job recruiting you » en parlant à Arès.
Et ces dialogues... Ce n’est pas être un nostalgiste fou que de préférer le temps où Doom était vraiment cool, pas juste une raclure misogyne incohérente. Mais ça ne peut pas être un skrull non plus, les skrulls ne sont pas misogyne en théorie.
Tout cela nous emmène directement à Secret Invasion, au moment où l'on va faire les comptes sur qui est qui… Genre, si on s'y intéresse encore. "Jarvis et Dum Dum ont été remplacé par des extraterrestres verts, putain j'en dors plus la nuit!"
Première scène mais déjà vue pas mal de fois, Stark, l’œil triste, montre Elektra/Skrull à d’autres gens. On est sensé trouver ça grave, un peu comme la tâche présidentielle de Nicolas Sarkozy. Je sens la non-fièvre monter, pas vous ? |
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Posté par KaRaS |
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Secret Invasion chez les ch'tits 1 de 9
Donc haha, permettez moi de rerire encore une fois, hahaha, mais le super event de la mort de la Marvel, il commence aussi nazement que sait le faire Bendis dans ses pires délires. "Ok le monde libre et les bretzels sont en danger, nous les avengers, on décide... d'aller à Savage Land. Comme il y'a 36 numéros de New Avengers. Oui, de tous les endroits du monde Marvel, c'est Savage Land qu'on voulait le plus voir. Avec Kazaar en slip, c'est plus cosmique. Pendant ce temps, il y a une évasion dans la prison high security des Baumettes. Comme il y a 39 numéros de New Avengers. Ow, trop de nouveautés. Trop d'excitation.
Comme dit Luke, qui a encore une fois le mot juste:
Et plus, la petite blonde de Power Pack est un skrull. Trop grillé. |
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08/06/2008, 23h03
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