#1
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l'indé du mois de novembre c'est ici!
quoi de mieux pour commencer ce thrace ce mois ci qu'une nouvelle, brève, critique d'un de mes titres préférés, et je sais que c'est aussi celui de quelques uns ici, j'ai nommé Strangers In Paradise, 85ème du nom, pour le volume trois de la série, à cinq numéros désormais de la conclusion de plus de dix ans d'histoires.
c'est peu de le dire que nos personnages ont évolué depuis dix ans, Terry Moore les as emmené dans des aventures plus déroutantes les unes que les autres, et je me demande bien quel va être la situation finale. David est décidemment mon personnage préféré dans cette histoire, peut être un peu parceque c'est le seul auquel je puisse m'identifier dans une histoire très féminine (hé non Freddie Femur c'est pas trop ma tasse de thé désolé!), mais aussi parceque son parcours est à mon avis fascinant. de chef de gangs, fils de yakuza, habitué au meurtre, à l'inceste, et à une vie facile, il devient born again, étudiant en art et introverti. la sensibilité qui est la sienne c'est quelque chose que je trouve génial dans cette histoire, et ce numéro l'illustre à merveille. cette scène où il se retrouve au lit avec Katchoo (mon autre perso préféré), où il lui murmure tout bas des mots d'une abnégation rare, cet amour qui n'est pas lui et qu'elle finira par retrouver en écoutant son coeur, est magnifique. en tout cas elle m'a donné la chair de poule. Casey est un personnage que je n'aurais jamais cru aimé : la blonde siliconné, le genre capitaine des pom pom girls bête et pas finaude pour un sou, superficielle comme pas deux. et pourtant Moore a fait un travail de caractérisation assez énorme avec elle, on est très attaché à Casey après tout ce temps, elle a pris beaucoup de profondeur et de volume. son dialogue avec Francine est excellent, très bien écrit, et défini très bien pourquoi je n'aime pas le troisième membre du trio. en effet, dans sa quête de ses illusions d'enfant elle a piétiné les sentiments de tout le monde, Katchoo, David, Brad et j'en passe, et n'en fait qu'à sa tête même quand c'est inopportun. c'est un électron libre dans le mauvais sens du terme, imprévisible et destructrice, et très égoiste. si elle aussi a beaucoup évolué depuis le début de la série, elle est celle qui arbore le visage le moins sympathique à mon sens, elle ne mérite pas Katina et son amour, et pourtant je sens bien que Moore va les réunir d'ici le dernier épisode. mon seul bémol pour ce numéro 85 est le dessin qui est un peu en deça du niveau d'excellence auquel Terry nous as habitué depuis un moment déjà, mais c'est un peu chipoter, ça reste quand même très bon.
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#2
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ouah, c'est si beau ce que tu dis, que ça me donne trop envie d'eteindre l'ordi et de saisir mes tpbs...je suis assez en retard je dois dire, j'avais arreté quelques mois, car je n'arrivais pas a passer le moment de l'accident d'avion...(snif, trop triste).
donc je n'en suis pas encore là, mais je vais vite y arriver... j'ai justemen encore beaucoup à apprendre sur le passé de David...mais sinon oui, Francine est pénible à ne pas savoir ce qu'elle veut....
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"Chuck Norris fait pleurer les oignons" |
#3
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allez faut bien faire vivre la boutique par ici!
on a été gâté cette semaine je trouve, parcequ'outre un SiP un numéro de Local, le septième, est sorti pour notre plus grand plaisir, toujours par Brian Wood et Ryan Kelly, chez Oni Press. le nom, Hazardous Youth, le lieu, Tempe Arizona, ici Megan est une sorte de voix off, un fil conducteur tout du long de l'épisode, mais elle n'apparait jamais physiquement. le protagoniste principal est ici Nicky, son cousin préféré, un jeune adolescent de 15-16 ans, un peu rebelle sur les bords, et qui a la déveine d'habiter un coin assez conservateur, ou plutot très conformiste. le récit de l'adolescence crasse du personnage est entrecoupé des lectures des cartes postales envoyées par sa cousine, qui lui raconte ses pérégrinations à travers tout le pays, de Minneapolis à New York, en passant par le Montana et Chicago (où nous la retrouveront au prochain arrêt de son voyage initiatique). Wood nous raconte ici à quel point l'adolescence peut être douloureuse quand on se sent différent et en colère, quand on veut exister dans un univers formaté comme semble l'être ici Tempe (et comme le confirme l'auteur dans son mot final). à ce propos je trouve que tous les petits ajouts de fin d'histoire sont une des raisons importantes de l'intérêt de ce comicbook : ils enrichissent la sauce et donne un éclairage très sympa sur chaque histoire. outre l'éternelle playlist accompagnant les commentaires des deux compères, on a un billet d'humeur et un morceau de vie à chaque fois et qui a toujours de l'intérêt, il n'est à mon sens jamais gratuit et vaut l'effort de la lecture (car c'est long et pas toujours facile pour un non bilingue je trouve). quelques sketchs préparatoires et un courrier des lecteurs original (c'est à dire où chacun avec photo à l'appui parle de son coin à lui, son "local") finissent, avec la preview du prochain numéro, de rendre irrésistible le tout. là je fais un peu dans la pédagogie, c'est à dire que je répète certaines choses à chaque fois que je tente la critique de Local, mais ça vaut la peine de le faire, surtout que je suis sur que presque personne ici ne le lit! et ça en vaut vraiment la peine (à mon sens plus que DMZ qui est pourtant excellent).
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#4
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Je vais finir par culpabiliser de ne pas prendre cette serie. Y a un TP des premiers numeros, si on veut ratrapper son retard?
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
#5
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et bien je ne crois pas pour l'instant, qui sait! si y avait des numéros en rab à la boutique je te les enverrais mais on doit être deux à le lire alors...
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#6
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Je chercherai, merci
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#7
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Aucune trace de griffes en métal improbable rétractables ou de super-héros pontifiants qui se donnent du prénom en serrant fort les mâchoires et en fronçant les sourcils? |
#8
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Je m'en vas mettre ça sur ma liste de course entre le saucisson et la kwak.
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#9
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
#10
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pas lu demo, et pourtant c'est un truc que j'aimerais lire (becky cloonan est un bon argument je trouve), mais supermarket est tout de même bien moins bon que DMZ ou Local, joli et intéressant mais pas très développé et superficiel je trouve.
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#11
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Ouais la moitié de ce que je vais vous parler, c'est sorti le mois dernier, et l'autre c'est du Vertigo/Wildstorm. Mais bon, hein, les gentils gens d'Arkham n'ont eu l'honneur de ne me voir passer qu'aujourd'hui.
John Woo's Seven Brothers #1 Ennis(W)/Kang(A): Son of Heaven, Son of Hell (Virgin Comics) Il y'a plus de 500ans, l'empereur chinois Zhu Di envoya 4 flottes aux 4 coins du monde apporter la paix. Quand elles revinrent, le pays etait dévastée, elles repartirent donc comme si rien ne s'etait jamais passé. De nos jours, 6 hommes d'origines ethniques différentes sont conviés (contre de l'argent, hé ho, pas fous les mecs) à un meeting dans une maison mais personne pour les accueillir. A Los Angeles par contre, Double-Double, un maquereau a un mal fou à se faire respecter de ses bitches... alors qu'une mystérieuse asiatique dans une voiture observe. Alors voilà, c'est ça le titre-étendard de la nouvelle maison d'édition des alentours, Virgin Comics. Ennis reprend donc une idée de John Woo (pourtant j'ai pas encore vu de slow motion) accompagné de l'inconnu Jeevan Kang dont le style rappelle un peu Leinil Yu mais fait aussi plaisir aux rétines. Donc, c'est par Ennis, donc on voit pas grand chose. C'est sympa quand même, toutes les scenes du pimp sont excellentes, et la jeune femme qui vient au secours de celui-ci a une classe certaine, quand bien même elle nous rappellera Ken le Survivant par sa technique de combat. Alors bon, pour un numéro 1 à 3€, fair deal. A essayer pour les curieux (et notez qu'il y a quand même l'une des deux covers déssinée par Amano, hein). Wasteland #4 Johnston(W)/Mitten(A)Descend The Shades Of Night, part 2 (Oni press) Alors que le groupe de survivants de Providence se demandent où est Griss alors qu'ils reprennent la route avec la caravane du Sultan, les tensions s'aggravent à NewBegin. En s'arrêtant dans les ruines d'une ancienne grande ville (réputée hantée par des "Dweller"), Abi remarque de curieuses offrandes. 4e numéro et le background apocalyptique du monde se dévoile encore acec ces bizzares mutants que les dwellers, l'histoire avance surement mais lentement, les personnages se développent peu à peu. Ca reste bien écrit, et on a hate de voir où on va atterir, Johnston arrive à nous entrainer dans son univers sans aucun probleme, nottament parceque le dessin de Mitten est léger et pourtant plus travaillé qu'il n'y parait. En tant que fan de Post-Apo, j'accroche bien. The Other Side #2 (of 5) Aaron(W)/Stewart(A): Where Man is not, Nature is Barren (DC/Vertigo) Pour Everette et Vo Dai, c'est l'heure de la patrouille. Chacun dans leur camp. La peur de se faire embusquer allié au jemenfoutisme des ricains contraste avec la vaillance et la dureté des Vietcongs. Everette quand à lui entend encore des voix et ce n'est clairement pas le sniper qui les guette lors d'une patrouille qui va le calmer, Vo Dai lui, doit faire face à... des tigres. Bigre. Voilà un comic book pour tout amateur de la guerre du Vietnam. J'en étais déjà presque persuadé il y'a un mois, là j'en suis sur. Yes, sir. La bravoure ignorante de Dai est l'exacte opposé de la trouille somme toute justifiée d'Everette. Si le premier numéro était celui du recrutement et de l'entraînement, celui-ci est placé sous le signe des patrouilles et quelque peu de l'accueil réservé aux deux cotés par la population ainsi que les rapports des deux protagonistes aux animaux. Peut-être les deux "héros" sont-ils trop éloignés psychologiquement l'un de l'autre pour rendre le tout vraiment plus intéressant, mais on passe rapidement là dessus pour apprécier le reste. Les transitions sont bien faites (pas mal les sangsues), le dessin joli (merci le coloriste au passage) et globalement on s'y croirait, l'ambiance est impeccablement bien rendue, l'écriture juste... Encore un numéro de ce calibre et on tient une mini-série de grande qualité. Hmmm, il se fait tard, demain, je vous parle de mes lectures Wildstorm avec Ex Machina et Midnighter.
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Mes ventes de Comics VO ! Dernière modification par zarma ; 08/11/2006 à 00h41. |
#12
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L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
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American splendor 3
Ce numéro est un poil en dessous des précédents, au niveau dessin comme pour les petites histoires d'ailleurs. ça reste cependant très lisible et on retrouve les passages obligés : la caissière, la déprime, le quotidien. Se détache largement du lot, le petit supplément à The quitter avec toujours Dean Haspiel et la splendide page de Zachary Baldus. the exterminators 11 Après la guerre les pieds dans la cague, une petite pause romantique pour les exterminateurs. On retrouve une de mes sous intrigues favorites. Le flirt entre l'inquiétant Dr Saloth et la généreuse professeur Neal. La double construction du début est formidable. Le dîner en amoureux parmi les vermines est mémorable. En guest Mike Hawthorne (Queen & country, Umbra) assure largement même dans les situations les plus scabreuses. Onze numéros sans faute de goûts, ni coup de mou. A 12, je sors le champagne. the otherside 2 sur 5 Pas grand chose à rajouter par rapport à Zarma. Un second numéro largement à la hauteur des qualités du premier. Un double récit fonctionnant à merveille. Un Cameron Stewart au topsoutenu par le travail épatant de Dave McCaig aux couleurs. C'est à nouveau très très bon. J'apprécie particulièrement que le côté vietnamien soit largement aussi flippant que le yankee et la partie ou on cause comics. Jonah Hex 13 Là encore je plussoie sur ce qu'a dit John. J'étais un peu inquiet, autant par ce que pouvait donner Jordi Bernett sur ce titre que sur le pitch « les origines de Jonah ». J'avais tort de m'inquiéter sur les deux points. Il faudra voir ce que ça donne sur trois numéros mais le premier me rassure largement. L'ambiance est très réussie et la suite devrait faire très mal. Dessin et découpage collent parfaitement au ton sombre, cruel et pluvieux. Je conseille donc fortement et comme c'est ma chronique plagiat, j'ajoute qu'il faut impérativement toper le DC showcase sur notre chasseur de prime favori. Il est de retour. Il est méchant. Il est cartonné. Il est drôle. Il contient 24 pages sur papier glacé sans pubs. C'est... Wormwood gentleman corpse 4 Je n'aurai pas misé ma chemise dessus et pourtant cette série me plaît énormément. Le n°4 conclue le 1er arc des aventures du charismatique ver de Ben Templesmith. Au menu beaucoup de bagarre, des dialogues incroyables sur l'avantage des tatouages des yakuzas et des grossesses démoniaques particulièrement salissantes. Je trouvais au départ que ça faisait un peu défouloir à dessinateur et finalement ces quatre épisodes tiennent largement la route. Bon évidemment le dessin est un ravissement gore et putride à souhait mais le scénario fonctionne aussi très bien. Dans un style humoristico-horrifique proche du Goon spirit d'Eric Powell mais ça fonctionne. La fin m'a tout simplement fait pleurer de rire dans mon canapé !! En période de disette goonesque, c'est assez précieux. Wormwood reviendra après une petite pause en janvier avec au programme des léprechauns ivres et teigneux. J'ai hâte.
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#14
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Fables 55
Suite et fin des exposés des plans machiavéliques des grands méchants pour asservir les fables réfugiés par cheu nous. Un numéro qui m'a un peu gonflé. Il ne se passe pas grand chose et mon antimilitarisme primaire a un peu de mal à supporter cette apologie de l'efficacité bidassoïde face aux créatures féeriques. Heureusement il y a quelques vannes marrantes (devinez un peu ce qu'est un Meevil ?) et la fin rattrape le tout. Ha et puis les trois petites souris aveugles et idiotes de la petite back up story dessinée par Inaki Miranda sont tout à fait charmantes. Y the last man 51 C'est reparti comme en quarante. L'histoire s'accélère grandement pour le run final des aventures de Yorick au pays des gonzesses. C'est un peu bavard mais il y a des révélations en cascade et surtout une bagarre anthologique entre 355 et la ninja vicelarde. Je suis content de voir Vaughan parvient à donner le coup de fouet nécessaire à la fin de sa série. Plus ça va donc et plus je me dis que le final va être à la hauteur. Croisons les doigts.
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#15
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pour un final à la hauteur on aura eu droit à un sacré paquet de numéro chiants et pas géniaux du tout. Vaughan manque d'idées, dommage il y avait matière à faire quelque chose de bien, au final c'est assez mi figues mi raisins. j'ai un peu le même type d'opinion en ce qui concerne ex machina, énormément de mal à me passionner pour son écriture, même si de temps en temps il y a une fulgurance ou deux qui font plaisir.
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