#46
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Je navigue dans cette immensité à la recherche de quelques bribes de distraction.
Je ressens au cœur comme une sorte de malaise, comme un creux, une espèce de serpent vide qui se tortillerait dans ma poitrine. «*Pour luter contre le mal de mer sucez une noix de muscade (sans l’avaler c’est toxique) Si vous n’avez pas de noix de muscade, allez y en bicyclette.*» Mon mal au cœur est plutôt un mal de l’âme qu’un mal de mer, merci Mr Desprosges, mais votre médication n’aura pas d’effet sur moi. Et puis je n’aime pas le goût de la noix de muscade. Si j’avais vraiment le mal de mer ce remède de bonne femme ne ferait qu’accentuer la nausée. Quand à la bicyclette ce serait plutôt un pédalo qu’il me faudrait. Je visite quelques îlots autrefois riants ou des amis venaient se rencontrer, s’affronter et s’amuser. Mais à présent ce ne sont plus que des îles désertes. La disparition de notre conteur, à qui appartenait cet archipel, a rompu le lien qui nous unissait. Il savait nous émouvoir, nous faire émerveiller et nous effrayer, tout cela à la fois en quelques phrases. Mais la vie est parfois cruelle et elle nous l’a enlevé. Je me sens comme une enfant qui aurait perdu son doudou, l’ours en peluche qui me racontait des histoires pour faire peur lors de mes nuits de gardes, est parti en emportant avec lui la fin de ses récits. Je ne saurais jamais de quelle manière Normal se dépatouille de sa «*malédiction*». Tout à mon mal être, je me complais dans une introspection romantique de ma souffrance sans réellement choisir mon cap. Lorsque je remarque qu’ un drapeau noir flotte à l’horizon. Je m’aperçois alors que je croise non loin de l’île Zepi. Tout à coup un galion apparaît du néant et tente de m’aborder par tribord, son capitaine me défie en combat naval. L’idiot*! ce n’est pas parce que la magie du grimoire d’Ondine l’a teleporté jusqu'à moi qu’elle le protégera de mes cannons doubles et de mes bombes explosives. Je ne suis peut être pas le capitaine du Black Beard Sons mais ça fait si longtemps que je navigue seule à son bord que j’en connais tous les secrets. il est armé des meilleurs canons que l'on puisse faire, il ne lui manquerait qu'un positroneur nucleaire pour etre parfait. Le capitaine et le reste de l’équipage ont quasiment démissionnés. Ça ne les amusait plus de risquer le bain avec les requins à chaque sortie en mer, de se faire défier à tour de sabre des qu’ils mettaient une botte dans la taverne et de devoir pêcher ou piller pour se nourrir. Moi ça me va. J’ai le bateau et les butins pour moi toute seule. «je souhaite un combat rapide» crie t’il à son équipage. Souhait exhaussé. En cinq minutes son sort est réglé. Des ma première salve son mat est détruit. Presque immobilisé, le pauvre navire ne peut plus que subir mes tirs jusqu’à ce qu’il sombre. Accoudée à la barre je regarde les marins disparaître les uns après les autres, la magie du grimoire d’Ondine les aidant à rejoindre la terre ferme sains et saufs. C’est dommage, j’avais ouvert une caisse de bouées à tête de canard pour les matelots.
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"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein
Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments. Dernière modification par grogramane ; 31/12/2007 à 15h33. Motif: oubli du positroneur |
#47
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Grog' défi express à votre service!
... et petit voyage dans les Sunderlands...
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VENTES VF : RONIN, L’ETRANGE VIE DE NOBODY OWENS t.1 & 2, THE SWORD (Luna Bros.) t 1-4 et plein de VALIANT, MARVEL, DC VO/VF! Dernière modification par Hilarion ; 31/12/2007 à 09h45. |
#48
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Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le Dauphin ne disait rien ; et l’Ours disait que sa mère le Raton Laveur disait que quand on est plus de quatre, on est une bande de cons. D’ailleurs c’est comme cela qu’il aimait à commencer toutes leurs conversations.
« Quand on est plus de quatre on est une bande de cons.» Ce qui, avouons-le, n’est pas ce qu’il y a de plus simple pour engager un dialogue. D’où la réaction du Dauphin : « … » Souvent même, la conversation s’arrêtait là. Long moment de silence. Mais ni l’Ours, ni le Dauphin n’auraient pour rien au monde, mis un terme au thé dominical qui les réunissait depuis… depuis quand d’ailleurs ? Depuis tout le temps on va dire. Et pourtant. En plus d’avoir une conversation limitée, le Dauphin avait obligé son ami à prendre le thé en pleine mer. Du thé sur une barque au large qui tangue à cause du roulis déchaîné de la mer, quoi de mieux pour renforcer l’amitié ? Beaucoup d’autres activités, certes. Mais que voulez-vous, il s’agissait là d’une idée en provenance d’un dauphin. « A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal. » poursuivit l’Ours qui essayait tant bien que mal de se servir en sucre dans le minuscule et délicat, mais ô combien cher, sucrier de la Chaise Longue que le Dauphin s’entêtait à présenter à son ami. Le Dauphin était comme ça, il était un peu buté. Il faut dire qu’il était de droite. Il avait bien remarqué que les grosses papattes de l’Ours ne rentraient pas dans le sucrier et qu’il avait un mal fou à tenir sa tasse par l’anse. Mais l’hôte n’était guère mieux loti avec ses nageoires. Cependant, chacun faisait comme si de rien n’était, ignorant avec une certaine superbe les difficultés que connaissait l’autre à se servir en thé. Après tout, « On n’est pas des sauvages ! » comme le disait si bien Popeck. Après quarante minutes d’effort intense, l’Ours renonça à se servir de sa petite cuiller. A dire la vérité, la moitié du thé était de toute façon tombée dans l’eau. Il essaya tant bien que mal de remettre la conversation sur les rails en évoquant les caractéristiques du dernier positroneur nucléaire, mais il n’obtint du Dauphin qu’un nouveau silence. Alors comme d’habitude, chacun se mit à faire ce qu’il faisait le mieux : le Dauphin sauva un pauvre petit enfant naufragé qui passait par là et l’Ours le mangea. Les deux amis se quittèrent en bon terme, jurant de se retrouver le dimanche prochain. Même heure, même endroit. Comme ils n’avaient de toute façon ni montre, ni calendrier, cela pouvait de toute façon être tout aussi bien demain que dans six mois. Y a pas à dire, un enfant, ça vous transforme une rencontre.
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"Ces trois films sont des merdes même s'il y en a deux que je n'ai pas vu..." |
#49
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Ca me rappelle un épisode de "la 4 ième dimension" dans lequel les personnages sont enfermés dans une maison inconnue et étouffent à cause de la chaleur. On fini par s'apercevoir que ce sont des poupées dans une maison posée prés du radiateur! |
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hey, mais c'est pas des bobards, c'est un vrai ours et un vrai dauphin! ils font souvent des trucs comme ca. je l'ai vu sur la chaine pour les animaux!
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"Ces trois films sont des merdes même s'il y en a deux que je n'ai pas vu..." |
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"That's some catch, that Catch-22," Yossarian observed. "It's the best there is," Doc Daneeka agreed. |
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c'est certain
derox' a pété une durite
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"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein
Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments. |
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Ca pourrait être une légende finlandaise arrosée à l'absolut.
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A tous: je vous aime
des deux mains et des deux pieds aussi pour faire bonne mesure que de bonnes histoires
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L'amour pour épée, l'humour pour bouclier ! (B WERBER) |
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