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  #91  
Vieux 31/10/2009, 15h44
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Bon, ben, passons à (tout) autre chose !

Une autre des bonnes affaires à petit prix réalisée lors d'une braderie - et la confirmation que Steve Rude, après avoir admiré nombre de ses illustrations sur www.comicartfans.com, est n sacré "cartoonist"...



Nexus est un personnage apparu au début des années 80 chez Capital Comics, créé par le scénariste Mike Baron et Steve Rude. Ouvertement conçu comme un hommage aux classiques de la SF d'Alex Raymond (Flash Gordon) ou Russ Manning (Magnus robot fighter), ce comic-book a aujourd'hui atteint la centaine de numéros - même si Rude est actuellement en dificulté financière, s'acharnant dans l'auto-édition.

*

Le concept est simple : Nexus est un vengeur masqué galactique dont la mission consite à traquer des criminels de guerre ayant échappé à leur châtiment. Mais à force de sillonner l'univers et de délivrer des mondes de leurs tyrans, il a aussi été obligé d'héberger une foule de réfugiés sur la lune d'Ylum où se trouve sa base. Et cette population est évidemment devenue un endroit bouillonnant au niveau politique - au point même qu'elle accueille les Jeux Olympiques !

*

Après ses débuts chez Capital, la série est publiée par First Comics. Rude cède alors parfois la place à d'autres artistes de renom pour dessiner son héros : Keith Giffen, Mike Mignola, José-Luis Garcia Lopez, Paul Smith...

La débâcle de First Comics interrompt la diffusion de la série jusqu'à ce que Dark Horse l'édite - les deux histoires de ce volume sont issues de cette période, traduite chez Semic - mais les ventes ne suivent plus. Aujourd'hui, Steve Rude se consacre surtout à la réalisation de "commissions", dans lesquelles il rend hommage à ses propres personnages, mais aussi à d'autres icônes de chez Marvel ou DC, en imitant parfois (mais à la perfection) le style de ses maîtres (Jack Kirby, Alex Toth...).

*

- Le premier récit de cet ouvrage s'intitule sobrement Nexus, les Origines, et permet donc de se familiariser avec son héros. C'est aussi l'histoire la plus réussie des deux contenues dans ce livre.

Horatio Hellpop reçoit d'immenses pouvoirs - à la mesure d'une immense charge - d'une entité extra-terrestre appelée le Merk. En échange, sous le masque et le nom de Nexus, il devra pourchasser et éliminer des criminels disséminés dans la galaxie. Lorsque le Merk désigne une cible, Nexus est pris de violentes migraines et identifie sa proie grâce à des rêves.

Horatio est donc l'instrument du Merk, mais il remplit ses missions avec zèle. Mais pourquoi accepte-t-il si docilement ce travail de bourreau ?

La réponse se trouve dans son passé, ou plutôt dans celui de son père, Theodore, qui fut un général communiste administrant la planète Vradic. La menace d'une insurrection religieuse menée par son beau-frère l'obligea, suivant les ordres du régime Sov, à fuir ce monde avec sa femme, Marlis, enceinte, après en avoir causé la destruction totale.
Dévasté par cette décision (qui coûta la vie à plus de dix millions d'individus), le Général Hellpop s'engouffra avec sa femme à bord d'une capsule spatiale dans un trou noir. Mais cela allait les conduire tout près de Ylum, où Horiato naquit.

A mesure qu'Horatio grandit, l'influence du Merk grandit sur lui, au point qu'il s'inventa deux amis imaginaires, Alpha et Beta. Cependant, à la mort de sa mère, qui s'égara dans les tnnels de la planète, Horatio le leur reprocha et les tua, découvrant par là même ses pouvoirs. Peu après, Horatio commença à rêver des crimes de son père et, alors que celui-ci allait se suicider, le supprima à son tour.

Seul les deux années suivantes, Horatio finit par découvrir le costume et la fonction de Nexus qu'il allait incarner. Progressivement, Ylum devient le refuge des peuples oppressés qu'il a libérés. Tout va "bien" jusqu'à ce que débarque une séduisante journaliste, Sundra Peale, curieuse d'en savoir plus sur le justicier de l'espace...

*

- Dans le second récit, en deux parties, intitulé Le Chant du Bourreau, alors que les Jeux Olympiques se préparent sur Ylum, Nexus doit s'absenter pour capturer Michana, autrefois détentrice des mêmes pouvoirs que lui, et qui, avec son gang martien, a profané la tombe de ses parents ; puis démasque un haut gradé Sov ayant pris la place d'un candidat pour la compétition sportive.

*

Cette relecture, à la fois politisée et pleine d'entrain, de la SF d'antan possède un charme décalé à la mesure de son héros : on peut rapprocher cette entreprise de celle entamée par Alan Moore et Chris Sprouse avec Tom Strong (qui revisitait le mythe du "héros de la science" en rendant hommage à Doc Savage) ou même à Planetary de Warren Ellis et John Cassaday - même si les références y sont plus légères.

En vérité, Nexus est d'abord "dépaysant" car il évolue dans un registre différent de tout ce qu'on peut lire d'habitude en matière de super-héros : l'action se déroule dans l'espace, au milieu d'extra-terrestres divers et variés, avec un personnage central qui est moins un bon samaritain qu'un exécuteur et surtout une fonction (comme on le découvre avec Michana, il y a eu d'autres Nexus).

Pourtant, dans cette optique résolument "rétro", Baron et Rude ne font pas de leur série une oeuvre violente : Nexus agit rapidement, parfois spectaculairement, mais sans jamais faire verser le sang - ses pouvoirs surpuissants lui épargent ces effusions. Comme ses cibles sont toutes des méchants absolus, impardonnables, il est facile d'approuver ses sanctions.

La métaphore politique du récit ne s'encombre pas de trop de finesse : c'est une charge contre les dérives du régime soviétique, contre toutes les tyrannies, et aux exactions de ces régimes et de leurs dirigeants, la réponse est expéditive. La grossiéreté du trait donne une ambigüité au projet : Nexus n'est-il qu'un tueur froid ? Ou est-il taraudé par sa conscience parfois ? La question n'est pas résolue dans les épisodes de cet ouvrage : Horatio assure que son père s'est suicidé, dévoré par les remords, mais nous savons que ce n'est qu'à moitié vrai - le fils a tué le père avant que celui-ci ne mette fin à ses jours et cette exécution (quasi) originelle (quasi, seulement, puisqu'Horatio avait déjà supprimé Alpha et Beta) a déterminé toute la suite.

Le scénario vaut aussi pour son côté "soap" : les réfugiés qui entourent Nexus (et parfois sont devenus de véritables collaborateurs pour ses missions), l'arrivée de Sundra Peale (qui deviendra sa maîtresse), tout cela forme un arrière-plan consistant que Baron s'emploie à faire exister autant que son héros - ainsi quand Horatio part à la recherche de Michana et Hurtz, on continue de suivre ce qui se passe sur Ylum car c'est essentiel au dénouement de l'intrigue.

*

Graphiquement, Steve Rude est déjà un artiste accompli lorsqu'il signe ces épisodes : son trait est élégant, son art du découpage virtuose - ses planches égalent en richesse et en finesse celles d'un JH Williams III avec un emploi des vignettes, de leur disposition, extraordinaire.

L'encrage de Gary Martin et les couleurs de Noelle Giddings et Paul Mounts ajoutent encore à la classe de la production : il y a toujours quelque chose de jubilatoire à découvrir une équipe créative comme celle-ci, qui, tout en respectant les codes du genre, les enrichit avec tant de distinction, d'intelligence et d'efficacité.

C'est à la fois beau et excellent : un régal.

*

Le seul bémol de cette aventure reste qu'à ma connaissance la série n'a plus été traduite depuis, et que même en vo les recueils sont difficiles à trouver - et lorsqu'ils sont accessibles, ils sont coûteux. Dommage qu'un éditeur ne réussisse pas avec les auteurs à arranger une diffusion plus abordable de cette oeuvre atypique mais fabuleusement séduisante.

Mais, faute de mieux, si vous tombez sur cet album dans un supermarché, pour seulement 3 euros, ne vous en privez pas : satisfaction garantie !
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  #92  
Vieux 07/11/2009, 18h10
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Je voulais consacrer un article à une BD chère à mon coeur, un album que j'ai lu ado, que j'ai souvent relu depuis, et qui est l'oeuvre d'un artiste qui a changé ma vie.

D'abord, un hommage par JIM LEE à cet homme et sa création :



Et donc, retour sur :



Les Justiciers du Futur (The Futurians en vo) est une série originale produite en 1983 par Dave Cockrum, publiée à l'origine par Marvel Comics comme roman grraphique, puis par Lodestone Comics pour trois épisodes supplémentaires (mais que je n'ai hélas ! jamais trouvé ni donc lu).

En 2003, un ami de Cockrum, Clifford Meth, avait optionné le comic-book pour en tirer un film (d'animation probablement) produit par IDT Entertainment.

*

Dans un lointain futur, la Terre est déchirée par la guerre entre les belliqueux Héritiers et les habitants de la Cité-Etat de Terminus.
Les Héritiers entreprennent de remonter le temps jusqu'à nos jours pour dominer le monde avant que ce conflit n'éclate.
Ceux de Terminus répliquent en expédiant grâce un projecteur trans-temporel des bombes génétiques pour améliorer les capacités des humains du XXème siècle. Ils ont le soutien de la puissante Solara (Sunswift en vo) qui vit au coeur du soleil, alliée du savant-général Callistrax qui dirige les opérations et fait transférer son essence vitale à note époque.

Réincarné en clochard, Callistrax devient Vandervecken, un riche hommes d'affaires à la tête de la Future Dynamics corporation où sont invités sept individus sélectionnés pour devenir les adversaires des Héritiers : les Futurians. On trouve là :

- Andrew Pendragon/Avatar : il peut voler, est invulnérable, super-fort, dôté d'une connaissance millénaire qui en fait un stratège hors-pair - en vérité, c'est un immortel qui a déjà connu Solara (dont l'énergie a provoqué la transformation des cobayes de Vandervecken).

- Harry Robbins/Terrayne: ce géologiste est devenu un colosse qui peut manipuler la roche et la terre, mais sa transformation en a fait un monstre et Vandervecken le manipule grâce à ses dons hypnotiques.

- Tracy Winter/ Sirène (Silkie en vo) : cet biologiste marine est devenue une créature amphibie à la peau verte, capable de contrôler l'eau et de produire des décharges électriques (comme une anguille), et peut se transformer en une raie manta humanoïde sous la forme de laquelle elle peut voler ou nager à grande vitesse.

- Matthew Blackfeather/ Tetras (Werehawk en vo) : ce juriste d'origine indienne peut se transformer en une créature mi-homme, mi-rapace, et sous cette forme il devient un prédateur enragé.

- Jonathan Darknyte/Silver Shadow : cet ancien espion peut devenir une ombre vivante, ténébres au coeur desquelles il peut se déplacer d'un endroit à l'autre ou qu'il peut rendre vivantes.

- Dana Morgan/Moustique (Mosquito en vo) : cette acrobate et gymnaste peut désormais voler et générer des vibrations ultra-soniques. Elle porte également sur elle un pistolet tirant divers projectiles anesthésiants ou explosifs.

- Neith/Solara (Sunswift en vo) : c'est l'incarnation d'une entité élémentale de feu issue de la mythologie. Elle peut survivre dans l'espace, réside au coeur du soleil et produire des rafales energétiques mais aussi voler. Elle a été l'amante d'Andrew Pendragon dans le passé et la partenaire des habitants de Terminus dans le futur.

- Walter Bonner/Lion Noir (Blackmane en vo) : il a muté en un hybride proche du lion avec des griffes acérées aux mains et aux pieds et une agilité hors du commun.

Ces Justiciers du Futur vont devenir l'ultime rempart contre les ambitions de conquête des Héritiers...


*

Lors de sa parution, cette histoire aurait pu devenir un succès commercial pour peu que l'étoile de Dave Cockrum ait été aussi brillante que dans les années 60-70 : l'originalité des personnages et de l'intrigue en auraient fait un classique instantané... Mais à défaut de cela, Les Justiciers du Futur sont devenus les héros d'une mini-série culte.

Le récit est un spectaculaire suspense basé sur les thèmes du voyage dans le temps, des conflits entre extra-terrestres et humains et des super-héros génétiquement modifiés. Bien entendu, la référence avec les X-Men est transparente : c'est avec eux que Cockrum est devenu un artiste historique pour toute une génération de lecteurs - un personnage comme Lion Noir fait inévitablement penser à Wolverine.
Mais Cockrum s'était déjà inspiré de héros refusés par DC Comics pour la Légion des Super-Héros (comme Storm/Tornade, initialement appelée Typhoon, ou Nightcrawler/Diablo) pour réinventer avec Len Wein et Chris Claremont la deuxième génération des mutants de Marvel.

Le début peut dérouter ou faire sourire, avec ses bombes génétiques ou le stratagème grossier de Vandervecken pour métamorphoser ses cobayes. Il est également frustrant de ne pas en savoir davantage sur les liens entre Solara et Pendragon ou comment Pendragon peut résister au pouvoir suggestif de Vandervecken. Mais une fois lancé, l'histoire est captivante, riche en sensations fortes, et aboutit à un dénouement impressionnant.

Cockrum excelle particulièrement dans sa description des rapports entre les personnages et leur caractérisation, conférant à chacun un fort caractère qui nourrit des scènes savoureuses - Avatar condescendant avec Sirène, Lion Noir et Terrayne ne cessant de s'asticoter, Tetras effrayant Moustique. Bien des scénaristes pourraient encore aujourd'hui s'inspirer de cette série pour apprendre à faire interagir leurs protagonistes tout en les plongeant dans le feu de l'action !

Graphiquement, Cockrum reste fameux pour son sens du design : il a su élaborer des looks qui ont influencé durablement quantité de dessinateurs, avec ses épaulettes pointues et ses bottes retournées.

Ses personnages masculins ont toujours une sorte d'élégance hautaine, ses femmes un mélange d'ingénuité et de séduction raffinée, et même quand ils ont une apparence monstrueuse, ses héros possèdent un charisme unique. Cet amalgame aboutit à une des équipes les plus attachantes et les plus mémorables qu'on puisse rencontrer dans un comic-book.

Il est bien triste que Cockrum n'ait pas vécu assez longtemps pour ranimer ses Futurians comme il en avait le projet ni même que Marvel n'ait eu l'idée de les ressuciter, alors que tant de super-teams actuelles n'ont pas autant de charme et de potentiel.

Qu'ajouter sinon que, si vous avez l'opportunité d'acquérir un exemplaire de cet album Marvel édité en vf par Lug, vous ne devez pas hésiter à en faire l'achat : vous vous procurerez en même temps qu'un collector une oeuvre irrésistible - et il ne faut jamais résister à l'irrésistible !

Dernière modification par wildcard ; 09/11/2009 à 18h50.
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  #93  
Vieux 07/11/2009, 19h17
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Ah les Justiciers du Futur!!!

Un excellent Top BD! C'était l'époque des excellent Top BD, vraiment classe (genre Super Boxers, Hulk et la Chose ou l'Effet Aladdin!)
Le pire étant que je m'en suis débarrassé! Je le regrette amèrement aujourd'hui!

Quoi qu'il en soit, je suis entièrement d'accord avec toi sur la qualité de cette histoire.

Elle doit notamment a la qualité de ses persos, comme tu dis! Cockrum était un sacré concept maker! Il savait creer des personnages, avec leurs personnalités et leurs look caractéristiques, et les faire interagir!
Beaucoup devrait en prendre pour references (notamment Bendis pour les interractions!)

Je me rappelle aussi que l'histoire finissait en queue de poisson, mais ceci s'explique par le fait qu'une série (que je n'ai jamais lue moi non plus) prenait le relais, donc des portes restaient volontairement ouvertes.

Il n'en reste pas moins que cela reste un superbe moment de lecture!
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  #94  
Vieux 07/11/2009, 19h30
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http://www.bedetheque.com/serie-10070-BD-Futurians.html

3 numéros étaient parus chez Semic en 2001...
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  #95  
Vieux 07/11/2009, 19h33
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Il en reste chez Semic, semble t'il...

http://www.bdsemic.fr/vpc/search.php...uery=FUTURIANS
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  #96  
Vieux 09/11/2009, 13h06
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Drix change la caisse du Fauve
En tout cas; je reviens de chez mes parents et j'ai retrouvé mon exemplaire (que finalement je n'avais pas vendu (tout comme Super Boxers, l'Effet Aladdin ou La Panthere Noire) mais qui commence a se décoler au niveau de la tranche) et je l'ai relu : c'est génial!
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  #97  
Vieux 09/11/2009, 14h33
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J'ai adoré cette BD, Dave Cockrum est vraiment un artiste qui me manque...
__________________
Allez, tout le monde en choeur chante avec moi :

"Wolverine est un idiot, c'est Cyclope le plus beau !"
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  #98  
Vieux 11/11/2009, 15h50
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Avengers Forever est une maxi-série en douze épisodes, publiée de Décembre 1998 à Novembre 1999 par Marvel Comics. Le scénario est écrit par Kurt Busiek (qui a composé l'intrigue et supervisé son traitement) et Roger Stern (qui a rédigé le script). Les dessins sont signés par Carlos Pacheco, encré par Jesus Merino.



*

Le tout-puissant Immortus envoie son laquais, Tempus, tuer Rick Jones. Le jeune homme est gravement malade et transporté par les Vengeurs dans la zone bleue de la Lune pour que l'Intelligence Suprême des Krees essaie de le guérir.

Pourquoi Immortus veut-il supprimer Jones ? Parce qu'il est le détenteur de la "Force du Destin", une capacité grâce à laquelle il a mis fin à la guerre Kree-Skrull, et qui peut le conduire à terme à faire de la race humaine la force dominante de l'univers, avec les Vengeurs comme armée.

Rick, seul avec l'Intelligence Suprême, est sauvé mais Libra, le gardien de la Balance (une force qui veille sur le cours des choses et l'équilibre temporel), le pousse à utiliser à nouveau la "Destiny Force" pour contrecarrer les plans d'Immortus.

C'est ainsi que Rick réunit une nouvelle équipe de Vengeurs, dont les membres sont issus de diverses époques (passé, présent et futur). On y trouve :

- Captain America, désabusé après qu'il ait découvert qu'un officiel du gouvernement était le leader de l'Empire Secret ;
- Pourpoint-Jaune mentalement perturbé au point d'ignorer qu'il est Hank Pym ;
- Oeil-de faucon devenu membre d'un cirque dirigé par Hercule ;
- Giant-Man (alias Henry Pym) et la Guêpe du présent ;
- et enfin l'ex-criminelle Songbird et le Captain Marvel d'un futur alternatif.

Ces Vengeurs affrontent Immortus au coeur de diffèrentes époques :

- trois d'entre eux (Yellowjacket, Hawkeye, Songbird) sont expédiés dans l'Ouest Américain du XIXème siècle où ils croisent des héros de western comme the Two-Gun Kid, the Night Rider, the Ringo Kid, the Rawhide Kid, Kid Colt et les Gunhawks.
- Captain America et Giant-Man partent dans le futur où la Terre a été dévastée par une invasion martienne et où résistent une poignée d'humains entraînés par quelques rares Vengeurs survivants, parmi lesquels la Panthère Noire, Jocaste, Thoundra, Killraven ou... La Dynamo Pourpre !
- La Guêpe et Marvel sont envoyés dans une version alternative des années 50 où ils rrencontrent un groupe de héros déjà baptisés les Vengeurs, incluant Marvel Boy, Venus, 3-D Man, Gorilla-Man, Human Robot et Jimmy Woo (soit les Agents d'Atlas), mais cette réalité est détruite par l'intervention d'Immortus en possession du Crystal de l'Eternité, un artefact qui peut affecter les univers parallèles.

Les Vengeurs découvrent qu'Immortus est en fait aux ordres des Gardiens du Temps, un trio d'individus venant de la fin des temps qui l'a chargé de procéder à de subtiles modifications dans l'Histoire de la Terre poour que Rick Jones et les Vengeurs ne deviennent les maîtres de l'univers. Si cela se produisait, ce serait au prix de plusieurs cultures extra-terrestres (dont celle des Gardiens du Temps) : c'est pour cela que la vie de Jones est menacée.

L'autre élément qu'ils leur faut contrôler est Kang le Conquérant, qui est en fait destiné à devenir Immortus. Cet ennemi de longue date des Vengeurs va devenir leur allié pour empêcher le plan des Gardiens du Temps de s'accomplir.

Kang tuera les Gardiens du Temps lors de leur affrontement final après qu'il ait tenté d'éliminer Immortus, qui n'a pu se débarrasser de Rick Jones. Captain Marvel fusionne avec Rick pour lui sauver la vie, avant que Libra ne renvoie à leurs époques respectives les sept Vengeurs, chacun ne conservant qu'un vague souvenir de cette aventure.


*


Avengers Forever a connu une étrange genèse puisque cette série devait initialement être un crossover intitulé Avengers: World in Chains, comme cela est révèlé par Kurt Busiek dans l'introduction du recueil.

Busiek et Carlos Pacheco voulaient en effet collaborer sur un projet commun, et le scénariste conçut une première histoire. Avengers: World in Chains fut annoncé comme une nouvelle production en 12 chapitres, si bien que lorsque parut Avengers Forever, avec la même équipe artistique, le même nombre d'épisodes, tous les lecteurs présumèrent qu'il s'agissait de la même histoire avec un titre différent.

Mais ce n'était pas le cas et Avengers: World in Chains reste en fait un récit inédit, encore aujourd'hui (et probablement pour toujours).
L'idée originale était fort simple : que se serait-il passé si Captain America n'avait jamais été redécouvert dans son bloc de glace et réanimé ? Ce point de départ aurait fourni la base à une trame se déroulant dans une réalité divergente.
Planifiée pour 1999, Avengers : World in Chains n'a donc jamais vu le jour car une autre série Marvel, Mutant_X, fut imaginée par Howard Mackie, exploitant une idée similaire mais utilisant les X-Men comme héros. Mutant X racontait l'histoire d'Alex Summers (alias Havok) captif d'une ligne temporelle parallèle avec d'autres X-Men (revus et corrigés comme une version vampire de Storm...).
World in Chains fut considéré par l'éditeur comme trop semblable à Mutant X pour être publié au même moment.

Développant différemment leur arche narrative, Busiek et Pacheco proposèrent alors ce qui devint Avengers Forever, qui traite donc de l'histoire d'une formation inédite des Vengeurs, dont chaque membre provient d'une époque particulière, réunis pour s'interposer dans un conflit opposant Kang et Immortus.



*


Comme il le précise également dans la préface du recueil, Busiek n'a pas écrit seul Avengers Forever : il a imaginé l'arc narratif mais c'est à Roger Stern, un de ses illustres collègues, qu'est revenu la tâche délicate d'en tirer un script et d'en rédiger les dialogues (supervisés par le créateur d'Astro City).

L'intrigue est à la fois tortueuse, délirante, foisonnante, épique, et palpitante : les deux auteurs se sont visiblement amusés à visiter le Marvelverse, allant jusqu'à situer une partie de l'action dans les bandes dessinées western de l'éditeur ou en passant par les fifties, donc avant que Stan Lee, Jack Kirby ou Steve Ditko ne révolutionnent les comics avec les Fantastic Four, Spider-Man ou... Les Vengeurs !

Tout cela est à la fois amusant... Et, avouons-le, épuisant. Il y a dans ces douze épisodes plus de matière traitée que dans toute une ongoing-serie actuelle. C'est vertigineux, et pas seulement parce qu'on est bringueballer dans tous les sens, d'une époque à l'autre, d'un bout du cosmos à l'autre. La profusion de situations, de décors, de personnages, de péripéties donne le tournis : c'est aussi jubilatoire que désarmant. Avengers Forever est une BD à savourer pour bien en apprécier toutes les richesses : c'est un pur récit d'aventures, un manège qui ne s'arrête jamais et file à toute allure, brassant une somme astronomique d'évènements qui révèle la mythologie marvelienne. C'est un mille-feuilles qui procure un plaisir intense, mais qui nécessite un certain temps pour être digéré.


*

Malgré cette réserve, le sentiment qui se dégage de cette lecture reste quand même extrèmement positif, ne serait-ce que pour le génie avec lequel chaque personnage est caractérisé, l'histoire (pas seulement l'intrigue principale mais cette inspection savante de la mythologie marvelienne - tous les deux chapitres, on trouve d'abondantes notes qui viennent préciser l'origine de telle scène, procédé déjà utilisé par Busiek sur Marvels) et ses reboondissements sont exploités.

L'entreprise a quelque chose de fou mais aussi de jouissif et de communicatif : on a envie de se replonger dans toute la production Marvel pour en apprécier toute la subtilité et l'ampleur. C'est un comic-book fait par des fans et pour des fans.

Lorsque le récit se suspend, on reste saisi : les scénaristes accordent en effet un magnifique volet consacré exclusivement à Kang, son destin, ses mobiles, son évolution, qui légitiment son choix de s'allier aux Vengeurs contre son double futuriste, Immortus, et les Time-Keepers : le personnage acquiert alors une épaisseur, une dimension comme peu de vilains en bénéficient dans les comics traditionnels.

Il faut encore saluer le brio des dialogues, chaque protagoniste s'exprimant dans un vocabulaire qui lui est approprié : Captain America sans illusions qui se reprend progressivement, Yellowjacket à la fois horripilant et savoreux en obsédé sexuel narcissique, Hawkeye combatif, Marvel dubitatif, Songbird entre le repentir et la détermination, la Guêpe (si souvent mal servie) dôtée d'une poigne de fer, Giant-Man sage et résolu...

La qualité d'écriture de la série est en tous points remarquable de finesse et d'efficacité, d'une prodigieuse densité.


*

On ne saurait tresser une couronne de lauriers à cette oeuvre sans s'incliner enfin devant son impressionnant graphisme, dû à un des meilleurs tandems contemporains : les espagnols Carlos Pacheco (aux dessins) et Jesus Merino (à l'encrage) fournissent des planches effarantes, d'une richesse qui mérite qu'on s'y attarde de longues minutes.

Le soin apporté à la gestuelle, aux expressions, aux décors, au découpage participe également à la réussite d'Avengers Forever : on est souvent époustouflé par ce qu'ils nous donnent à voir, les deux artistes atteignent une sorte d'apogée visuelle qui laisse sans voix.

Franchement, il n'y a pas grand'chose de mieux que de lire une BD où les talents sont aussi bien employés, où chaque membre de l'équipe créative ne met aussi bien en valeur les efforts de l'autre. Et quand deux cadors comme Pacheco et Merino produisent des pages comme celles-ci, sans la moindre baisse de régime sur douze épisodes, les scénaristes ne peuvent que mesurer leur chance d'avoir des partenaires pareils !


*

Il y a quelque chose de roboratif dans cette série. Quelque chose aussi du domaine de l'accomplissement : on ouvre le livre avec l'espoir de découvrir un objet mémorable et on en achève la lecture, repu, comblé.

Peu d'ouvrages finalement obtiennent cette alchimie, ce miraculeux concentré où rien n'est perdu entre l'ambition du départ et le résultat final. Ce n'est donc sans doute pas un hasard si, pour beaucoup, cette histoire est considérée comme la meilleure jamais écrite pour la longue série des Vengeurs...
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  #99  
Vieux 11/11/2009, 20h13
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Banni
 
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supergeek change la caisse du Fauve
Ca consiste en quoi la force du destin?
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  #100  
Vieux 12/11/2009, 15h41
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D'après ce que j'ai compris : à pouvoir altérer le temps en faisant resurgir des héros disparus (comme Rick Jones le fait dans AVENGERS : KREE/SKRULL WAR).
Une sorte de contre-pouvoir face à ceux capables de modifier les lignes temporelles, comme Immortus/Kang, les Time-Keepers.
Cette faculté a été "réveillée" chez Rick Jones par l'Intelligence Suprême des Krees.
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  #101  
Vieux 12/11/2009, 20h21
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je vois,c'est la"farce destinée"!
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  #102  
Vieux 13/11/2009, 12h00
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Pour la première fois, j'ai trouvé un truc que je reprends pour moi dans une critique de RDB!

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Tout cela est à la fois amusant... Et, avouons-le, épuisant.
Comme tous les comics de Busiek, c'est fatiguant...
Mais c'est beau. Ça oui!
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  #103  
Vieux 13/11/2009, 13h15
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Effectivement Avengers Forever es un vrai Chef d'Oeuvre! Je l'avais lu de façon mensuelle dans Thor, et je ne l'ai jamais relu depuis, mais vraiment ce recit m'a transporté.

L'ambition de Busiek etait de resoudre tous les problemes de continuité du titre Avengers, et s'il y reussi sur certains points (mon épiosde préféré sur La Torche et la Vision), il va bien plus loin que ça en nous offrant une énorme aventure épique!

Son équipe est drolement bien trouvée (préférence pour Captain Marvel, qu'il créait à l'époque) et Songbird)

Et surtout graphiquement, c'est vraiment splendide! Je pense que Pacheco n'a peut etre jamais fait mieux.
Et le look de Marvel (on y revient) est d'enfer!

Tiens ça me fait penser que j'ai recuperé les 3 premiers Marvel Heroes HS qui lui sont consacrés et qu'il faut que je les relise!

Sinon, une rééedition d'Avengers Forever serait peut etre appreciée (pour une fois) chez Panini!
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  #104  
Vieux 13/11/2009, 14h18
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Pour la première fois, j'ai trouvé un truc que je reprends pour moi dans une critique de RDB!
Voilà, c'est ça la Destiny Force !
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  #105  
Vieux 16/11/2009, 15h00
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JLA: The Nail est une mini-série en trois épisodes publiée en 1998 par DC Comics. C'est un récit complet écrit et dessiné par Alan Davis qui se situe en dehors de la continuité du DC Universe (comme le fut Kingdom Come, de Mark Waid et Alex Ross, par exemple).

*

Dans cette histoire, Martha et Jonathan Kent devant se rendre à Smallville découvrent qu'un pneu de leur pick-up est crevé par un clou. Ce détail apparemment insignifiant va pourtant conduire à un bouleversement de l'univers DC tel qu'on le connaît : les Kent ne découvriront pas la navette spatiale à bord de laquelle se trouvait Kal-El, le futur Superman, qui s'est crashée sur Terre après la destruction de Krypton.

La question qui se pose alors est la suivante : que serait le monde sans l'Homme d'Acier ?

L'argument de ce comic-book est inspirée d'un poème de George Herbert : "Faute d'un clou l'on perdit le fer, Faute d'un fer l'on perdit la monture, Faute d'une monture l'on perdit le héros, Faute d'un héros l'on perdit la bataille. C'est ainsi que l'on perdit un royaume, A cause du royaume on perdit la vie. Faute d'un clou."

*

Dans le monde décrit ici, existe quand même la Justice League of America, dont les membres sont Batman, Wonder Woman, Aquaman, Flash (Barry Allen), Hawkwoman, Atom (Ray Palmer), Martian Manhunter et Green Lantern (Hal Jordan).

Mais elle agit dans un contexte de xénophobie envers les "métahumains" : Perry White mène cette campagne de dénigrement au nom de Lex Luthor, réélu maire de Metropolis, et Oliver Queen, devenu paraplégique après un combat contre Amazo (au cours duquel a aussi péri Hawkman /Katar Hol), accuse ses anciens partenaires masqués d'être des envahisseurs extraterrestres.

Les uns après les autres, les super-héros sont mystérieusement éliminés ou capturés, parmi lesquels la Doom Patrol et les Outsiders (dirigés par l'ex-compagne de Green Arrow, Black Canary).

Muni d'une arme dévastatrice, le Joker libère plusieurs détenus de l'asile d'Arkham. Batman se rend sur place avec Robin et Batgirl, qui sont atrocement tués par le dément. Mais Catwoman intervient et permet à Batman de s'échapper après que les caméras de télévision aient filmé la vengeance du Dark Knight contre le Joker.

Le geste de Batman exacerbe la haine contre les métahumains et Bruce Wayne reste prostré dans sa Batcave, traumatisé par les morts de Robin et Batgirl.

Progressivement, la JLA découvre qu'un vaste complot est à l'oeuvre contre les super-héros. Lex Luthor prend des mesures radicales pour les arrêter en envoyant à leurs trousses une armée de robots capables de voler et dôtés d'une force incroyable, les Liberators. Seuls Batman, Flash, Atom et Catwoman leur échappent.

Lois Lane, qui soutient les héros, rencontre dans une base militaire, où sont détenus les métahumains, le Dr. Lana Lang, qui l'oriente discrètement vers Smallville, où les Kent procurent un refuge pour les fugitifs.

Lois décide ensuite de parler à Lex Luthor de ses découvertes pour les dénoncer publiquement mais elle est à son tour capturée par le véritable cerveau de cette conspiration : Jimmy Olsen. Celui-ci a subi plusieurs expériences génétiques qui en ont fait un surhomme mais ont également altéré sa raison. Après avoir découvert la navette spatiale de Kal-El et utilisé des échantillons de son ADN, il a créé des clones cachés sous le costume des Liberators (l'équivalent de Bizarro). Désormais, Jimmy Olsen projette de remplacer les humains par de nouveaux kryptoniens génétiquement modifiés comme lui.

L'emprisonnement d'autres métahumains était destiné à prélever leur ADN pour parachever ce plan.

Batman, en compagnie de Batwoman (l'ex-Catwoman), Atom, et Flash libèrent leurs amis incarcérés et détruisent les Liberators. Mais face à Olsen et ses pouvoirs kryptoniens, ils sont dominés et la bataille se déplace jusqu'à un village Amish. Alors qu'Olsen va tuer Batman, il est stoppé par un des fermiers quui essaie de le raisonner, mais en vain.
Néanmoins ce fermier résiste aux rayons optiques d'Olsen qui tue ses parents adoptifs et contre-attaque. Il s'agit en vérité de Kal-El, devenu adulte. L'affrontement est terrible mais s'achève par la victoire du rescapé kryptonien alors qu'Olsen, consumé par son pouvoir, se désintégre littéralement.

La défaite d'Olsen et des Liberators permet à la JLA de regagner la confiance du public et l'équipe compte désormais un nouveau membre : Superman.


Cette BD fait l'effet d'un tourbillon : aux antipodes de la narration décompressée et des clichés des comics récents, c'est un concentré d'action, à l'intrigue solide et complexe et aux dessins virtuoses. Assurèment, on a là affaire à un des chefs-d'oeuvre d'Alan Davis, du même calibre que son FF : La Fin (qui se déroulait également en dehors de la continuité).

On comprend pourquoi l'auteur est si à l'aise dans ce genre d'entreprise : en se détachant de la mythologie classique, Alan Davis a toute lattitude pour réécrire les personnages et les évènements-clés. Cela aboutit à une vision décalée, décapante, des icônes et de leurs aventures.

Mais là où Kingdom Come procédait sur un mode futuriste, JLA : The Nail réinvente le passé. Paradoxalement, c'est en imaginant un monde privé de Superman qu'il redonne du relief au héros emblématique de DC : Lex Luthor en a profité pour devenir le maire de Metropolis, Jimmy Olsen s'est changé en monstre, Lois Lane en journaliste contestataire, Lana Lang en scientifique complice. Parce que cette ville n'a pas eu de super-héros, elle est devenue une cité intolérante, sous le joug d'un régime sécuritaire.

Davis semble nous suggérer que le monde privé de ses super-héros perd son équilibre. Ces extraordinaires créatures suscitent la méfiance, certes, mais sauvent aussi des vies : c'est en négligeant les "relations publiques" que les justiciers provoquent l'ire des humains ordinaires, comme le fait remarquer Lois Lane à Batman (qui juge plus important de faire régner l'ordre que d'apparaître sympathique).

Or, justement, la sympathie, c'est ce qu'inspire naturellement Superman, le bon samaritain par excellence, le brave parmi les braves, protégeant son monde adoptif sans rien attendre en retour. Sans Superman, sans cette figure éminemment aimable, les autres héros ressemblent à des monstres, des bêtes de foire, des huluberlus : l'Homme d'Acier, selon Davis, n'est pas seulement LE super-héros, c'est aussi un exemple, un guide.

Comme scénariste, Alan Davis aime les histoires complexes : l'identité du conspirateur est savamment entretenue pendant les trois-quarts du récit. Il sait accrocher le lecteur en mettant vraiment ses héros en danger : c'est palpitant, le rythme est échevelé, les dialogues ciselés, la caractérisation savoureuse - un vrai régal.

Il dispose même un subplot (en montrant le début d'une guerre cosmique entre les New Gods de New Genesis et Apokolips, impliquant l'intervention du Green Lantern Corps) - qui sera développé dans la suite JLA : Another Nail.

C'est un comic-book gourmand, parfois too much, mais où il est impossible de s'ennuyer, où on en prend plein la vue, un récit d'une densité fabuleuse.

*

Cette mini-série en met aussi plein les mirettes grâce à un dessin prodigieux, d'une énergie sans pareille : Alan Davis assure un découpage magistral, d'une fluidité exemplaire, qui rend la lecture extrèmement agréable.

Il nous gratifie également de pleines et doubles pages époustouflantes - un effet dont il sait ne pas abuser mais qui offre à chacun de ses héros son "morceau de bravoure", saisi en pleine action. La maîtrise qu'affiche cet immense artiste a quelque chose d'euphorisant et d'intimidant : on ne peut que déplorer qu'il se fasse si rare et surtout qu'il semble avoir perdu son enthousiasme.

Saluons également l'encrage de Mark Farmer, un des meilleurs à ce poste, dont la complicité avec Davis donne un résultat parfait : là encore, on comprend pourquoi l'artiste insiste autant sur la relation de confiance qui doit exister entre les membres de l'équipe artistique d'un comic-book pour aboutir à de vraies réussites.

*

JLA : The Nail est un livre jubilatoire, un objet proche de la quintessence du genre : à la fois un divertissement accompli et une oeuvre personnelle, exécutés avec maestria.
En somme, ce qu'on nomme un "incontournable".

Le cadeau "bonus" :


Dernière modification par wildcard ; 16/11/2009 à 15h12.
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