des indés tout partout en Avril - Page 3 - Buzz Comics, le forum comics du monde d'après.

mr nix · #31 10/04/2006, 23h18

Une solution, n'achete QUE les trucs que Keats recommande. Et hop!

christophe · #32 10/04/2006, 23h19

Oui mais le mois prochain, t' as ton premier salaire, Monsieur Mehdi !

mr nix · #33 10/04/2006, 23h25

Ah oui, c'est vrai que X3 va pas tarder a sortir...

anteus · #34 11/04/2006, 09h44

	Citation:			Posté par John Keats
	j'ai failli oublier de parler de Beasts and Priests de Jim Blanchard (accessoirement l'encreur de Peter Bagge sur son Hate), publié chez Fantagraphics.

c'est trouvable où cette merveille? Ma vendeuse ne l'a pas trouvé en commande sur le net.

John Keats · #35 12/04/2006, 20h50

regarde sur le site de fantagraphics, ça doit pouvoir se retrouver par là, moi je l'avais commandé sur le previews il y a trois mois, j'avais eu de l'intuition pour une fois.

Monsieur Mehdi (expert en connerie) · #36 12/04/2006, 22h23

alors le Winter men,y a chance d'en voir un TP ou non?

gillesC · #37 12/04/2006, 22h25

Vaudrait mieux. ^^

John Keats · #38 14/04/2006, 17h02

première lecture de la semaine, le Strangers in Paradise #81 par Terry Moore, à neuf numéros de la fin, et je m'excuse ce n'est pas la couverture sortie mercredi, ça semble la mode de niquer son monde au dernier moment en ce moment.
ce numéro c'est un peu tout le monde en veut à la semence de ce pauvre David. en effet on sait désormais qu'il est condamné, cancer du cerveau, truc incurable, et ça affole un peu tout notre petit monde, c'est un peu le lien entre tous les personnages, le mec qui est aimé par tous.
Casey nous montre une autre part de sa personnalité, Moore semble vouloir nous montrer numéro après numéro que ce n'est décidemment pas qu'une bimbo écervelée, que son apparence lisse cache bien des cicatrices, une bonne caractérisation en somme, pour un personnage qui a gagné en qualité ces dernières années, il faut se rappeler qu'au départ ce n'était que la cruche ayant accepté de se marier avec cet imbécile de Freddie Femur.
hormis Francine tous les protagonistes principaux sont présents, même Tambi et sa présence toujours aussi charismatique, et malgré le ton triste installé depuis quelque temps, on a des touches d'humour vraiment bien faites.
pas grand chose à ajouter, à part que le thème de l'anorexie est très bien traité, ce qui pourrait passer au départ comme une chose assez cliché et pas forcemment intéressant à traiter, se retrouve être touchant et nous en apprend énormément sur Casey et sur son besoin d'amour énorme.
toujours la classe pour la partie graphique!

gillesC · #39 14/04/2006, 17h23

C'est terrible à dire, mais Keatsou et moi ne sommes séparés que par Strangers.

zarma · #40 14/04/2006, 17h39

Ouais, SiP, je me prendrai tous les TPB quand je serai riche.

Oh et sinon, pas de lectures véritablement "indés" mais du Image et du Wildstorm Signature.

Battle Pope #6-#7

Deux Battle Pope en 2 semaines. Wow. Fallait bien ça pour rattraper le retard hallucinant de cette série.
Et on perd Tony Moore T_T, enfin pas exactement, il dessine quelques pages du #6 et encre le #7 mais perdre son si beau trait, c'est dommage. Surtout quand on voit les quichons invités sur le #6. Le pire c'est que le #6 n'est pas si drôle que ça. Pope va à la laverie avec Jesus, drague, filles, partouze. Bah même pas, je sais pas, Kirkman a peut-etre eu un passage à vide mais le #6 m'a à peine arraché un ou deux petit sourires. Le #7 redresse la barre (ça tombe bien, on parle de partouzes, AHAH, je suis dieu). L'unique mec assigné au dessin s'en tire bien, les gags sont drôles (2 pages de strips hilarants sur la vie de Pope et Jesus ensemble avec un bon running gag), les méchants qui complotent sont quichons (le démon/mobylette) et la baston de fin est fun.

Donc quoi ? donc apres un numéro moyen bof, cette série repart bien, à confirmer dans le #8.

Ex Machina #19

Ah, cet épisode m'a déçu. Je vous le dis tout de suite. Harris y est toujours aussi bon, c'est pas le probleme. Le probleme c'est le scénario. Pourtant ça commence bien, les 2 punks qui ont pendu le taxi driver Sikh sont arrétés lors d'une scene assez comique. Mais apres Hundred convoque les chefs religieux de NY pour parler du probleme de la manif et des terroristes mais là où les tensions pourraient etre développées, le meeting est rapidement écourté/élipsé. Et puis apres, tensions avec son pote noir sur "les fouilles dans le metro" mais encore une fois, le débat n'est qu'éffleuré. Vraiment dommage. La fin par contre est pas mal, un type se fait flinguer par un flic dans le metro car il est pris pour un porteur d'anthrax alors qu'il transportait simplement de la drogue.

Mais bon, la lecture de cette semaine c'est sans conteste,
Desolation Jones #6

Voilà, c'est la fin de l'arc "Made in England", Jones en finit avec les agents ayant volé les enregistrements d'Hitler/Temple Farm (grâce au serpent-bombe dont on entend parler 2-3 bulles au début du #2) puis orchestre la confrontation finale entre Nigh et ses 3 filles.

Le graphisme est toujours au top, un vrai bol d'air frais. JH Williams III sait ce qu'il fait et il le fait bien. C'est magnifique de bout en bout et les effets de style déchirent leur maman (les 3 dernieres pages m'ont vraiment marquées même si le reste est excellent aussi).

JH Williams III, je te feuki veugra.

Quand au scénar, Jones rend la monnaie de leur piece à ceux qui ont essayer de le tuer ou de le rouler, tout en réglant les problemes, le personnage est toujours aussi froid et dénué de sentiments, mais classieux. Une fin "logique", une fin magique où tout se recoupe (remember le serpent-bombe, remember la fille avec son vibro et son costume d'infirmiere ?, bah hé, ils etaient pas là dans le vent), comme quoi cette série semble plus pensée en TPB qu'en issues.

Warren Ellis, je t'aime.

Vivement que les 2 comperes continuent, c'etait mon éréction de la semaine.

John Keats · #41 14/04/2006, 17h46

tu m'as devancé pour la critique de Jones, mais de toute façon je ressens le besoin de tous les relire pour vraiment en profiter, parceque tu le dis très bien, c'est une histoire faite pour le trade, même si chaque numéro avait sa force propre. dire du bien de JH semble presque inutile tellement ça devient une habitude pour lui de m'éblouir à chaque page, avec sa créativité folle, sa mise en page toujours différente etc etc.
Ellis met plein d'idées dans son histoire, et comme je le disais ailleurs, je sais plus où sur ce forum, c'est vraiment un big sleep qui aurait pris un acide et serait resté scotché, une version trash et dopé aux amphétamines. Jones fait d'ailleurs très Bogart on the edge, le romantisme cynique à plein tubes qui ferait presque passer Spider Jerusalem pour un enfant de coeur.
aller vivement le prochain Fell pour que le gars me rappelle à quel point je l'aime de séries en séries.

John Keats · #42 15/04/2006, 20h07

la suite c'est cinq titres (et ouais quand même !) de chez Vertigo, et pas des moindres, Loveless, DMZ, American Virgin, 100 bullets et Fables.

un beau tir groupé qui nous présente la fine fleur de la ligne mature reader, aussi la plupart de leur nouveaux titres réguliers, pas de mini séries en effet ici, que de l'ongoing, avec à chaque fois un thème différent, un genre défriché, un auteur et un artiste de qualité.

Tout d'abord Loveless #6, qui vient peu de temps après la conclusion de la première histoire sur cet univers de far west très noir et violent, où Azzarello ne nous présente pas un protagoniste sympatique mais bien un beau salop du sud, ayant fait la guerre de Sécession du coté des sudistes, un esclavagiste donc.
mais ici il n'est pas question de Cutter, le badass aux cheveux longs et au sourire cousu sur une vieille gueule de cuir buriné, mais d'Atticus Mann, un noir ancien esclave, échappé au Nord en plein conflit, qui est un personnage récurrent de notre histoire. on ne savait pas grand chose de lui pour l'instant, les contours de sa personnalité et son histoire ayant été à peine effleuré.
Azzarello nous raconte donc en détail sa fuite, son enrolement dans l'armée nordiste, et nous dévoile un personnage cynique, meutri par la vie, et il s'en sert de truchement pour nous délivrer des répliques dont il a le secret, dont une très belle métaphore sur les fers, qui sont à la fois synonymes de liberté et d'esclave suivant comment on interprête le mot, et de quel coté on se place.
ce numéro est le premier d'une série de trois centrés sur un seul personnage, après Atticus il sera question de Ruth, puis de son mari, Cutter, tout cela dessiné par Danijel Zezelj, qui a fait un boulot remarquable sur ce #6, dépeignant une atmosphère sombre, magnifiquement servi par Patricia Mulhivill aux couleurs, la magicienne de 100 balles.
alors evidemment on est un peu frustré parcequ'on a envie d'en apprendre plus sur l'histoire principale, et ces trois épisodes "fill in" ne vont pas beaucoup nous y aider, mais ce premier opus est de très grande qualité, et il nous fait espérer que la série tienne suffisamment longtemps pour que l'auteur puisse nous raconter son histoire jusqu'au bout.

ensuite vient dans ma pile DMZ#6, par Brian Wood et Riccardo Burchielli. c'est le premier numéro d'une nouvelle histoire intitulée "Body of a Journalist", titre que je trouve très joli, il sonne très bien et il est évocateur à plusieurs sujets.
la toute première scène du comic book nous donne le La pour la suite, un camion contenant de l'eau potable, prête à être vendue aux habitants de NYC, explose entrainant des dizaines de new yorkais dans le sinistre, un début assez spectaculaire donc. cet évennement permet à Mattie de pondre un reportage démontrant une fois de plus la difficulté du quotidien d'une zone urbaine bien mise à mal par la guerre dans laquelle elle se retrouve au milieu des belligérants.
on y voit un Mattie qui se bat pour y rester, ses commanditaires essayant de le convaincre de se faire remplacer par un confrère plus expérimenté. la suite de l'histoire fait entrer dans la partie des soldats d'un des adversaires, le New Jersey, pour finir sur un cliffhanger assez bien foutu. le rythme est vraiment excellent, ça va vite et on tourne les pages avec plaisir, Burchielli rendant parfaitement l'ambiance glauque et poisseuse de la ville qui se réchauffe avant de "cuire" sous les effets d'un été dévastateur.
la narration est donc assez décompressée, mais il se passe suffisamment de choses dans le numéro pour qu'on ne s'ennuie pas, et une chose est sure on a diablement envie de lire la suite. m'est avis que cette série doit très bien fonctionner en trade. un des tout meilleur numéro de la semaine en tout cas.

troisième titre, American Virgin #2, par Steven Seagle et Becky Cloonan. numéro critique que le deuxième, il doit confirmer la bonne impression du premier, donner une direction, appuyé sur la caractérisation, nous esquisser les idées et le plot du scénariste, nous accrocher suffisamment pour nous donner envie de continuer plus en avant l'aventure.
c'est ici chose faite et de belle manière : Adam réagit donc à la mort de sa fiancée, celle qui était "destinée à être sa seule et unique femme dans ce plan d'existence". après s'être enfui de l'appart de sa soeur poursuivi par des ennemis armés de celle ci, sa seule obsession est de retrouver le corps de la défunte et de la ramener au pays. vol 747 pour l'Afrique!
la force du bouquin repose sur le duo Adam/Cyndi, la soeur du puceau étant un contrepoids idéal au dévot garçon. elle est tout ce qu'il n'est pas, délurée, portée sur le vice et les plaisirs de la chair, et comme il le dit lui même "she's trouble".
ma principale crainte vis à vis de l'évolution de cette histoire était que Seagle tombe vite dans le "il renie sa foi et devient un white trash". au contraire il le pousse dans le fanatisme et ça va nous donner matière à assister à des scènes assez incroyables, avec Cyndi comme juge immoral. cette scène où Adam va engueler un jeune garçon dans le village africain parceque celui ci, nu, se titille les parties génitales est assez tordant.
la dernière page nous laisse imaginer d'autres scènes assez folles, surtout quand on sait qu'il veut "ramener" sa chère et tendre à la maison, on se demande s'il ne sera pas pris par la suite par le syndrome de Lazare!
un mot sur Becky Cloonan qui est définitivement douée, je n'étais pas convaincu quand j'avais vu les premières previews, a priori ce n'était pas trop ma came, et puis au fur et à mesure j'ai été séduit par son trait, et il faut avouer que ça fonctionne très bien pour l'instant. Frank Quitely nous gratifie encore une fois d'une petite friandise dont il a le secret avec une bien jolie, même si sobre, couverture.
lisez American Virgin, ça vaut vraiment le coup!

100 bullets #71, deuxième comicbook d'Azzarello de la semaine, qui après un grand Danijel Zezelj enchaine avec le wonderful Eduardo Risso pour leur série fétiche qui entame une nouvelle histoire. celle ci nous met en scène celui qui semble être le dernier des minutemen, le seul élément manquant à cette équipe de doux dingues fou de la gachette en complet noir et cravate.
hormis cette présentation de ce personnage, dans la veine de ses prédecesseurs, qui porte très bien le slip, on a droit à une petite scène entre Lono et Megan de toute première bourre, c'est le cas de le dire. la petite blonde fortement poitrinée qui se fait gentiment besogner par Augustus Medici croyait pouvoir se la péter face au plus gros son of a bitch que la Terre aie jamais portée, bien mal lui en a pris. ce personnage est décidemment un monstre de charisme et de violence, il semble littéralement invicible, si nous le l'avions pas compris avant (après je ne sais combien de balles prises dans le buffet qui n'ont pas eu plus d'effets qu'un tir de flash ball au clair de lune), c'est désormais chose certaine, on ne déconne pas avec Lono, nichons ou pas (il la surnomme tits d'ailleurs).
une petite pièce du puzzle de plus mise sur l'ouvrage, un grand moment de tension et de rigolade, pour un très bon numéro de petite série que pas assez de monde ne doit lire.

pour conclure un épisode de Fables, le #48, par Bill Willingham et Mark Buckingham, après les quelques épisodes se déroulant dans les homelands, pas mal du tout d'ailleurs.
c'est la première partie (décidemment on aura vu que ça dans ce post) d'un dyptique titré "Wolves", qui nous narre donc une histoire centrée sur les rejetons du couple Snow White/Bigby, avec une sous intrigue sur ce cher Mowgli, toujours sur la trace de ce cher grand méchant loup, toujours on the loose depuis un sacré bout de temps d'ailleurs (tu nous manques le loup).
le numéro n'est pas mauvais en soi, mais on est quand même en dessous de ce qu'on a pu connaitre précedemment, disons qu'on pourrait un peu aller plus vite sur certaines choses. ok c'est sympa de nous présenter les gamins, avec leurs noms et tout (y en a quand même une qui s'appelle thérèse), on nous apprend qu'ils doivent pouvoir controler leur faculté à voler ainsi que leur transformation pour pouvoir intégrer Fabletown, mais bon j'espérais plus de ce retour à la ferme.
en parallèle on a donc l'histoire de Mowgli, agent secret à la recherche de Bigby, qui combat nu une meute de loups pour obtenir des renseignements sur sa localisation, et là encore pas trop convaincu par la scène, pas qu'on s'ennuie mais presque.
willingham prend son temps pour raconter des détails, avant de mettre sans doute plus de moelle dans le numéro anniversaire #50, qui est plus gros que d'habitude si je me rappelle bien, et qui verra sans doute le retour de Bigby et je l'espère une avancée significative dans l'histoire principale.
enfin on va pas trop se plaindre, parcequ'entre l'arc sur les soldats de bois, le retour aux homelands, et les arabian nights, on avait peut être besoin d'une petite pause dans le récit, et puis Buckingham nous ravit toujours autant avec son dessin tout joli et finement ciselé (même si on a plus la mise en page stylisée qui était tellement réussi dans les numéros précédents).

mr nix · #43 15/04/2006, 20h52

American Virgin #2 confirme son statut de digne rejeto de Y the Last Man, en farce sociale plus dejantee et rigolote. De toute maniere ca vaut le coup ne serait-ce que pour les covers de Quitely.

Bien content aussi d'avoir compris un episode entier de Loveless cette semaine.

Sinon oui, tout cela palit en comparaison du Desolation Jones. Ellis prouve encore une fois a quel point il sait renover les concepts recycles d'en dehors du media comics, et auto caricature sans vergogne son format Transmetropolitain (heros ellissien en autoportrait idealise de badass intelligent + filthy assistant(s)), et ca fonctionne. En plus le mechant ressemble a un Hugh Heffner au stade terminal sur la cover. J'ai adore.

Mr Gumby · #44 15/04/2006, 22h59

Salaud de nantis.
Un jour la plèbe aura aussi lu ces comics et fera rageusement des commentaires vengeurs d'un tel brio que vos mots s'effaceront eux même de honte.

La semaine prochaine ?

mr nix · #45 15/04/2006, 23h01

Je t'offrirais bien une chips pour te calmer mais j'ai peut que ce soit mal ressenti au niveau du vecu.

Comment ca, nantis? La vo sort partout le meme jour en comic shops, non?