Reviews of the Week : Marvel (Sorties du 9 mars 2005)

[Niglo]

Bon, puisque personne ne s'y est collé, petit retour sur quelques sorties Marvel de la semaine dernière...



District X #11
(Hine/Medina/Sicat)

Cet avant-dernier épisode de l’arc Underground se focalise pour une bonne partie sur le personnage d’Ismael Ortega, dont la situation s’aggrave au fil des numéros. Ses relations avec sa femme et ses enfants virent au désastre complet, et sur le terrain, ses partenaires, Bishop le premier, se demandent s’ils peuvent encore lui faire confiance. David Hine réalise un boulot très intéressant sur ce personnage, parvenant à conserver le capital de sympathie que l’on peut avoir pour lui, quand bien même il est seul responsable du tombereau d’emmerdes qui lui dégringole dessus.

Le reste de l’épisode est également réussi, poursuivant la traque de Winston, l’enfant-mutant meurtrier, et l’évacuation des égouts new-yorkais de sa population mutante. La tension est palpable dans les dernières pages, et Hine décrit avec justesse les points de vue tant des policiers que de la communauté mutante. De son côté, Lan Medina assure comme souvent un boulot correct.




Mary Jane : Homecoming #1
(McKeever/Miyazawa)

Tout spécialement pour Gilles et moi-même, donc, Marvel remet Mary Jane à l’honneur sous la forme de cette mini-série qui enchaîne directement sur les évènements de la série précédente – mais ça doit se lire très bien également si vous ne suiviez pas le titre auparavant, n’essayez pas de trouver des excuses pour ne pas prendre le train en marche.

Mary Jane a donc bien des soucis. Elle et Harry ont prévu d’aller ensemble au bal de fin d’année, seulement devant les résultats scolaires calamiteux du fiston, papa Osborn a décidé de lui interdire de fréquenter Mary Jane. La seule solution pour qu’Harry améliore ses notes serait-elle… de tricher ?

Que voilà une jolie teen-romance comme on n’en lit guère dans les comics. C’est joyeux, parfois même assez drôle – la scène rêvée en ouverture dans laquelle Mary Jane rejette élégamment les avances de Spider-Man – et sous le crayon de Takeshi Miyazawa Mary Jane est toujours aussi mimi. Ca n’entretient que d’assez lointains rapports avec les personnages canoniques (Mary Jane en élève studieuse plutôt que fêtarde invétérée) mais ça n’a aucune importance. Youpi.




Punisher #18
(Ennis/Braithwaite/Reinhold)

Conclusion de l’arc ‘Mother Russia’ et Garth Ennis nous a réservé pour son final un truc assez énorme. On sait ce dont est capable Frank Castle dès qu’on lui colle entre les pattes un flingue, une grenade ou un bazooka, imaginez donc qu’ici il met la main sur un missile nucléaire…

Tout cela est très intelligemment fait, inattendu et parfaitement bien orchestré. Le scénariste maintient la tension tout du long, le résultat est vraiment un grand moment de la série. En outre, Garth Ennis tient un discours intéressant sur la situation actuelle de la Russie, loin des clichés habituels. Autre point fort, la relation Fury/Castle, là aussi le duo fonctionne mieux que ce que l’on pouvait imaginer à priori.

Sans problème le meilleur arc de la série depuis son relaunch sous la bannière Max.




New Thunderbolts #6
(Nicieza/Grummett/Erskine)

Autre arc qui s’achève, où il est également question de bombes nucléaires, celles que le baron Strucker a dissimulées aux quatre coins de New York.

Dans le genre over the top, cet épisode est assez réjouissant. Des milliers d’agents de HYDRA tirant sur tout ce qui bouge dans les rues de Manhattan, des tonnes de cameo (New Warriors, Power Pack, Spider-Man, etc.) le ciel new-yorkais grouillant de vaisseaux de combat, la ville à deux doigts de se voir transformer en désert radio-actif… On se fout un peu de connaître le pourquoi de tout ça (Nicieza se montre assez évasif sur la question), on se contente d’apprécier le résultat.

D’autant que le scénariste continue de multiplier les points de vue sur l’action en cours, s’intéressant tour à tour à chacun de ses Thunderbolts, à leurs motivations, leurs craintes. Ca fonctionne réellement bien, tous bénéficiant d’une personnalité bien distincte et ayant des raisons différentes de se trouver ici. Décidément, je ne regrette pas ce relaunch.




Ultimate Fantastic Four #16
(Ellis/Kubert/Dell/Nelson/Stucker)

Suite de l’exploration par notre quatre héros de la N-Zone, et rencontre avec le potentat local, Annihilus. J’avoue être moyennement convaincu par le look du monsieur dans cette version, vêtu d’une sorte de robe de chambre verte, d’un foulard en peau de je ne sais trop quoi et de savates étoilées. Hum.

Le reste est plus réussi, Adam Kubert nous offrant une nouvelle fois de bien beaux décors aliens, mi-organiques, mi-technologiques. Seul reproche sur cet épisode : trois encreurs se sont relayés sur les crayonnés de Kubert, et certaines planches sont beaucoup moins belles que d’autres, en particulier sur la fin.

La rencontre entre Annihilus et les FF permet à Warren Ellis de développer un discours s-f sympathique sur la coexistence d’univers multiples et les ravages de l’entropie sur la N-Zone. Intéressante également la situation créée par le mal soudain dont souffre Johnny Storm, qui met Reed dans une situation très délicate vis-à-vis de ses camarades.

Cet arc est pour l’instant une réussite, les FF, Ultimate ou pas, n’étant en général jamais aussi bons que dans ce type de contexte s-f.

[gillesC]

	Citation:			Posté par Niglo
	Mary Jane : Homecoming #1 (McKeever/Miyazawa) Tout spécialement pour Gilles et moi-même, donc

YEAhhhhh!!!! Je l'aiiiii rhhhaaaaaa et tout ça.

	Citation:
	... mais ça doit se lire très bien également si vous ne suiviez pas le titre auparavant, n’essayez pas de trouver des excuses pour ne pas prendre le train en marche.

T'as raison, faut tout tenter!

	Citation:
	Ca n’entretient que d’assez lointains rapports avec les personnages canoniques (Mary Jane en élève studieuse plutôt que fêtarde invétérée) mais ça n’a aucune importance. Youpi.

J'ai failli pleurer en lisant la fin.
Euh...

Bon, 1 Mary Jane, 99 titres super-héros et SF et Humour gars: je suis tjs plutôt zétéro.