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Ses Cable/Soldier-X sont ma référence.
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Titre : The Punisher #1-16, Trade PaperBacks #1-3. Editeur : Marvel Comics ; Panini Comics en France dans le magazine Marvel Knights. Années de publication : 2011-2012. Auteurs : Greg Rucka (scénariste princpal), Marco Checchetto (dessinateur principal), Matt Hollingsworth (coloriste principal), Mark Waid (co-scénariste temporaire), Matthew Southworth, Matthew Clark, Michael Lark, Stefano Gaudiano, Mirko Colak, Mico Suayan (dessinateurs additionnels), Dan Brown & Jim Charalampidis (coloristes additionnel). Pitch : Frank Castle continue son combat contre le crime, punissant tous ceux qui transforment New York en enfer. Il est cependant attiré par un événement terrible qui trouve un certain écho chez lui : le massacre de toute une famille lors d'une fusillade entre deux organisations criminelles ; seule Rachel Cole, épouse Alves pour quelques heures, a réchappé au massacre lors de son mariage. Marine, le sergent Cole-Alves est suivie par les détectives Clemons et Bolt (ce dernier donnant des informations au Punisher) et par Norah Winters, journaliste du Daily Bugle, car Castle a entamé une croisade contre l'organisation à l'origine du massacre et tous craignent qu'elle le rejoigne. Face à The Exchange, structure criminelle fuyant les costumes à la Hydra, le Punisher pourrait avoir besoin d'une alliée... Mon avis : Greg Rucka est un scénariste que j'aime beaucoup, et grandement sous-estimé. Auteur du fantastique Queen & Country (une plongée dans le vrai monde des vrais espions et barbouzes britanniques), de ses très bons romans Atticus Kodiak, de très bons épisodes de Batman et Wonder Woman, il n'a pas la reconnaissance et la place qu'il mérite à mon sens. Annoncé sur The Punisher dans le cadre d'un renouveau des personnages urbains que sont Frank Castle, Daredevil et Moon Knight, Greg Rucka est un scénariste solide qui sait construire des intrigues intéressantes, réalistes, avec toujours un important effort sur son casting et sur la cohérence de ses personnages secondaires. Sa version du Punisher ne fait pas exception et rentre directement dans les meilleures versions du personnage. Fondamentalement, Rucka met en avant deux idées dans son run : le Punisher comme une force de la nature, indomptable, instoppable, et foncièrement plus qu'humain ; et le destin du sergent Cole-Alves, dont le drame démarre et termine ces seize numéros. Le scénariste a en effet choisi de ne quasiment jamais faire parler Frank Castle. Toute l'intrigue, toute l'histoire évolue et est animée par les excellents personnages secondaires : Rachel Cole-Alves, mais surtout les deux détectives et Norah Winters, ou encore The Exchange avec ses deux leaders qui recherchent le profit et à éviter les super-héros. Les premiers épisodes montrent un Punisher muet, seuls les autres existent et réagissent à ses actions, en essayant de les éviter ou de les provoquer. Avec cette méthode très classique, Rucka parvient à caractériser très facilement et très efficacement Frank Castle, qui a dépassé le statut de simple humain pour devenir un mythe, une légende. La simple vision de son gilet avec une tête de mort suffit à terrifier ses ennemis, et son nom lui ouvre toutes les portes. L'idée est simple, mais fonctionne très bien grâce au talent qu'a Rucka pour mettre en place un casting secondaire important et intéressant : chacun d'entre eux vit, chacun d'entre eux a une histoire, un but, des moyens de l'obtenir, etc. En faisant du Punisher le centre de son intrigue, mais en n'utilisant pour la raconter que ses personnages secondaires (honnêtement, Castle doit prononcer une cinquantaine de mots dans toute la série en tout et pour tout), Rucka est malin et donne un ton personnel à sa série. Mieux encore, s'il ne cesse de traiter du Punisher, l'auteur s'amuse également à brouiller les pistes sur l'identité de "son" Punisher. En inventant le sergent Rachel Cole-Alves, Rucka a recréé les conditions de la "naissance" du Punisher, et toute la question était de savoir si Frank Castle allait favoriser la destinée de la jeune femme, qui a perdu son mari et les siens dans des circonstances similaires. Sans rien révéler, je tiens ici à signaler toute l'intelligence de Rucka, qui a vraiment extrêmement bien travaillé son personnage en la faisant passer par plusieurs étapes. La dernière scène, le dernier dialogue, sont d'ailleurs magnifiques, révélant tout le talent du scénariste mais aussi toute la noblesse de Frank Castle, qu'il humanise parfaitement (humanité d'ailleurs bien vue dans ses échecs, ses faiblesses et notamment la perte de son oeil). C'est là un autre point que j'aimerais évoquer, qui transparaît sur la fin du passage de Rucka sur le titre, et qui a fait son apparition notamment lors du crossover avec les séries Daredevil et Avenging Spider-Man, crossover plutôt bon et cohérent avec toute la série. Même s'il tue, même s'il n'a aucun remords à prendre la vie de ses ennemis, Frank Castle est un homme honorable dans la vision de Greg Rucka. Il décide ainsi d'accéder à la requête de Spider-Man de ne pas tuer, et s'y tient - même si Parker est persuadé d'une traîtrise, jamais elle n'arrive. Mieux encore, c'est bien le fait d'être accusé de tuer des policiers et des innocents qui le fait sortir de ses gonds, et qui va certainement précipiter la suite, Punisher War Zone (dont je parlerais dès que j'aurais reçu le TPB). C'est cette notion de noblesse, de valeurs finalement respectées par Castle qui donne tout son sens au personnage, et le rend encore plus fort et intéressant. Grâce à tout ça, ces seize numéros de The Punisher sont à mon sens une des meilleures séries de Marvel de ces dernières années, et il est dommage qu'elle s'achève aussi vite. Si Rucka a encore eu droit à Punisher War Zone, je crains que cela ne soit pas aussi bon et intense que ces trois recueils. Avec intelligence, il a construit une intrigue, un casting et une atmosphère qui font mouche, et qui font s'intéresser véritablement à chaque personnage. Il a été aidé en cela par Marco Checchetto, excellent dessinateur qui livre ici des couvertures et des planches de toute beauté. S'il n'a pas réalisé l'ensemble de la série, celle-ci bénéficie d'une partie graphique cohérente et très belle. Je tiens en effet à signaler ici l'influence de Chechetto et du coloriste Hollingsworth, qui ont vraiment posé une "marque" sur la série et qui livrent des planches magnifiques. Finalement, je ne peux que conseiller ces seize numéros, qui racontent une intrigue intéressante mais surtout montrent de magnifiques liens entre personnages. Une leçon sur la compréhension d'un personnage que tout le monde croit connaît mais qui recèle encore des surprises et de l'intérêt, et une leçon de création et d'émotion. Une vraie, belle surprise, malheureusement finie bien trop tôt. |
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Tout a fait d'accord avec toi. Cette série est une vrai bonne surprise (je viens de faire la critique des 2 épisodes du Marvel Knight ce ce mois). En plus la lecture en TPB ou bien en run complet renforce la force de cette série. Du coup je peux comprendre qu'elle n'est pas tant marché que cela car le rythme mensuel ne lui convient pas.
Mais plus on avance dans le run plus la force de la narration de Rucka impressionne. On a un véritable polar entre les main. Il utilise une facette très intéressante de Franck Castle, mythe urbain, avec ces faiblesses autant psychologique ( comme tu le signales à juste titre) mais aussi physique (sa blessure à l'oeil) symbolisé pour moi par la nouvelle application du célèbre logo en tête de mort sur le torse. Et puis pour une fois on ne lit pas une banale histoire de vengeance du Punisher. La vendetta/vengeance est bien le moteur du run de Rucka mais pas chez ceux que l'on croit. Du coup le Punisher en devient le vecteur. Lui qui semble perdu pour de bon au vu de ces antécédants tente de devenir un guide pour les autres (Rachel essentiellement mais aussi les flic), guide à sa manière bien sur. Enfin Rucka est toujours aussi doué sur les personnages féminins. Vivement la fin en VF pour que je puisse également lire le run en entier. Et excellente critique au passage, très bien écrite Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 17/11/2013 à 22h04. |
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Merci.
Où en êtes-vous en VF ? |
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A l'épisode 13 :
Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 20/05/2013 à 18h03. |
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Moi j'ai apprécié plus la série pour le moment par ces dessinateur, c'est à dire Chechetto qui m'avait déjà convaincu avec ces planches sur le Daredevil de Diggle et Michael Lark qui faisait les fil in.
Par contre niveau scénario, je n'ai pas retrouvé le Punisher. Mais plus une série où Rucka fait ce qu'il fait sur la majorité des titres où le héros est un homme, c'est à dire créé un personnage féminin par lequel il exprimera son talent et où le héros deviendra presque un héros secondaire. C'est dommage car quand on connait le talent de Rucka pour le polar, j'en revient à regretter son passage sur la série.
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C'est quoi pour toi, le Punisher ?
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Je suis un fan de Rucka, et son développement sur Punisher ne fait que dévoiler une autre face de son talent. Un vrai plaisir bi mensuel, qui va se terminer bien trop tôt pour moi.
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Pour moi, le Punisher c'est un homme, Frank Castle qui a perdu sa famille assassiné par des malfrats et qui tente de faire justice soi même en combattant le crime sous toutes ces formes.
Je ne dis pas que Rucka ne remplit pas le cahier des charges quand il écrit le personnage. C'est juste qu'il doit toujours rajouter un personnage féminin qui prend le premier rôle. C'est ça qui me gêne...
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C'est juste dommage de cantonner Rucka à une série au format de parution classique. Les épisodes se lisent beaucoup trop vites et certains n'apportent que peu de choses, ou plutôt sont là pour souligner l'ambiance instaurée mais sont frustrants car il ne font pas avancer la trame. L'idéal, ce serait de le faire taffer sur des 40 pages, ce qui éviterait tout sentiment de trop peu. La lecture en vf est en ce sens vraiment idéale, nous offrant très souvent deux épisodes/revue.
Se développe alors une intrigue certes peu originale mais dont quelques personnages s'avèrent très intéressants. Bon, Rucka garde son tic habituel de "sur-développement" (en comparaison du reste du casting) d'un personnage féminin, ici Rachel Cole-Alves. Le travail fourni sur sa psychologie est vraiment bon. On voit l'évolution, les doutes, la souffrance qui l'étreignent, mais si Castle, de par sa caractérisation assez particulière et bien vue (très bien résumée par Ben Wave) surnage sans difficulté, le reste du casting n'est composé que de personnages à peine esquissés. Alors certes le non-dit c'est bien aussi, certes l'utilisation de personnages connus du Marvel-verse c'est très gratifiant pour le fan, mais je trouve le traitement du duo de flics et de Norah Winters beaucoup trop superficiel. Ils sont loin d'être inintéressants mais passé la première impression, ils n'ont plus grand-chose à offrir. C'est un reproche que je fais souvent envers Rucka et j'avoue que ça m'embête, car on sent qu'en grattant un peu, on pourrait obtenir tellement plus de ces seconds rôles. Chechetto, quant à lui, nous sort une partition parfaite, nous plongeant dans cette ambiance sombre limite dépressive tout en livrant des planches magnifiques! Ses personnages ont une gueule, ne se ressemblent pas tous, un vrai boulot d'orfèvre! Sinon j'aimerais bien savoir qui de Rucka ou Chechetto est fan de Metal Gear, car le look du Castle à l'oeil bandé est vraiment très inspiré du Snake de la saga vidéo-ludique du sieur Kojima!
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Si ça continue faudra que ça cesse! |
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C'est vrai qu'il utilise régulièrement des personnages féminins forts, mais c'est aussi rare (et donc agréable) dans le monde des comics. Découvrir, dans un titre The Punisher qui déborde habituellement de testostérone, que le personnage le plus développé est une femme ravagée par son drame, c'est intéressant et un peu original.
@ Jean-Moul : je trouve que les flics sont plutôt bien développés, que ça soit pour le clone de Morgan Freeman et son jeune collègue. Le second incarne le "beau gosse", le jeune fougueux qui réussit (sur un mensonge), mais qui est rongé par son rôle officieux et ses conséquences ; le premier est l'opposé, le vieux sage qui incarne l'opposition à Castle dans une caste policière qui généralement le soutient. Franchement, je trouve qu'ils fonctionnent bien ensemble, et ça se sent surtout sur le début et la fin. Si le crossover avec Daredevil et Avenging Spider-Man est bon, il "casse" un peu la dynamique de la série et des intrigues secondaires. |
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Ah mais sur les personnages féminins je te rejoins! Il y a assez peu d'auteurs qui prennent le temps de les développer autant. Ça commence à évoluer dans le bon sens, toutefois, car on sent que des mecs comme Aaron (avec Kitty), Remender (Psylocke), Azzarello (Diana), etc., ont beau faire du mainstream, ils ne cantonnent pas leur casting féminin au banc de touche ou au rôle de belle plante.
Sinon je suis aussi d'accord avec toi pour les deux flics, et le parallèle avec Seven est évident, mais dès le départ on comprend qui ils sont et on voit venir leur évolution. Bon ceci dit, il me reste trois épisodes à lire, hein, mais je ne les trouve pas assez développés.
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Je t'invite à revenir en parler ici dans six mois.
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Ah oui merde, c'est vrai que ça va être long!
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Si ça continue faudra que ça cesse! |
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Nom : Punisher War Zone. Editeur : Marvel Comics. Année de publication : 2012-2013. Auteurs : Greg Rucka (scénario), Carmione Di Giandomenico (dessins), Matt Hollingsworth (couleurs). Pitch : Après l'arrestation de Rachel Cole-Alves et la mort de plusieurs policiers, Franck Castle est considéré comme responsable de ces drames. Tandis que son alliée est jugée, et qu'elle risque la peine de mort, Spider-Man comprend que le Punisher a utilisé ses lance-toiles lors de son dernier combat et ne supporte pas que ses inventions soient à l'origine de massacres. Peter Parker pousse donc les Vengeurs à traquer et arrêter Franck Castle - ou au moins essayer. Mon avis : Conclusion à la sublime série The Punisher par Greg Rucka et Marco Checchetto, que j'ai chroniquée ici, Punisher War Zone me donnait l'impression d'avoir été imposé au scénariste pour conclure son run et justifier les prochaines utilisations du personnage, qui ne pouvait plus être autant déconnecté du Marvel Universe qu'auparavant. La lecture de ces cinq épisodes ne m'a pas donné tort. Greg Rucka a donc l'opportunité, pour une poignée de numéros, d'offrir un dernier baroud d'honneur au personnage face aux plus puissants héros de la Terre (qui ne se comportent pas forcément comme tels, mais j'y reviendrai). Si la véritable fin de son passage sur l'univers de Franck Castle se trouve bien dans le seizième épisode de la série,Punisher War Zone est une extension, un petit bonus pour les fans de ce titre que le scénariste a si bien construit et animé pendant quelques mois. Ici, on retrouve le thème classique du Punisher face aux super-héros, qui ne supportent pas ses méthodes et veulent l'arrêter. C'est l'homme face aux surhommes, le militaire face aux méta-humains, l'extrême discipline contre les pouvoirs. Déjà vue, déjà faite, cette opposition a gagné ses galons lors du célèbre (parmi les fans) Punisher Kills The Marvel Universe, où Franck massacrait allégrement les super-héros car ils avaient, dans cette version divergente, provoquer la mort de ses proches. Dans cette nouvelle version du Punisher contre les Vengeurs, Rucka ne produit pas grand-chose d'original. A la lecture, j'ai eu clairement l'impression que l'exercice ne l'intéressait pas plus que ça, et qu'il était bien plus passionné par les quelques (trop) rares moments sur Rachel Cole-Alves, dont il achève définitivement (?) le parcours dans l'univers Marvel. Ainsi, les affrontements de Franck contre les héros sont finalement assez faibles, chaque épisode se concentrant globalement sur un opposant. Punisher VS Spider-Man (dérangeant sur les raisons de l'attaque de Parker), Punisher VS Veuve Noire (l'épisode le plus fort et le mieux construit), Punisher VS Thor (drôle), et finalement deux épisodes de conclusion pour montrer l'union des "héros" et la chute/arrestation de Franck Castle (faciles, car il n'y avait bien sûr aucun suspense...). Si je parle de "héros", c'est bien parce que le comportement des Vengeurs est ici sujet à questions, et parce qu'ils n'apparaissent pas sous leur meilleur jour. Fondamentalement, le Punisher devrait être une des cibles prioritaires des super-héros, et des Vengeurs par leur statut de protecteurs du monde. Castle est un serial-killer, qui n'hésite jamais à enlever, torturer et tuer ceux et celles qu'il considère, par sa propre morale biaisée par son expérience personnelle, comme coupables. Il est considéré par certains comme un héros, mais il trahit les idéaux de la "communauté héroïque" de Marvel en violant sa règle la plus simple : ne jamais prendre une vie. Cependant, Marvel n'a jamais voulu se décider pleinement sur le statut du Punisher, appréciant sa popularité née d'un certain "flou" autour de son affiliation et du goût général des lecteurs pour les personnages violents et destructeurs. Ainsi, Castle vivotte donc dans une position entre-deux, tantôt allié à des héros classiques, tantôt pourchassé par eux. Punisher War Zone décide, cette fois-ci, de trancher le temps de cinq épisodes, mais malheureusement la justification de cette décision ne fonctionne pas. Ici, Spider-Man, dont la série a accueilli la première apparition de Castle, s'énerve et choisit de pousser les Vengeurs à arrêter le Punisher parce que ce dernier utilise une de ses inventions. Parker m'apparaît ici comme un égoïsme, un égocentrique qui ne supporte pas que son joujou soit utilisé pour de mauvaises choses. Que Castle tue avec des armes classiques ne gêne pas. Que Castle utilise un lance-toiles durant un combat et il faut lui tomber dessus. Rucka m'a semblé très peu inspiré pour construire cet élément fondateur de son histoire, et j'ai été objectivement déçu par ces cinq épisodes. S'il est bon sur les passages avec Rachel Cole-Alves, avec Castle et surtout avec Wolverine (qui est très bien compris et animé par l'auteur, qui a déjà écrit un bon run sur sa série), les moments entre Vengeurs sont assez faibles et les oppositions Punisher VS ... sont décevants. Hormis le numéro centré sur la Veuve Noire, et l'humour de celui sur Thor, tout cela semble bien vain et déjà-vu, d'autant plus que Rucka ne gère pas très bien le casting des Vengeurs. Au dessin, Carmine Di Giandomenico a un style très différent de Marco Checchetto et même si je l'apprécie, son trait tranche avec l'atmosphère de la série dont Punisher War Zone est la conclusion. Les couleurs de Hollingsworth sont toujours agréables et impressionnantes, et parviennent à créer un lien entre les styles des deux artistes. Globalement, la partie graphique est très solide, même si j'ai préféré Checchetto. C'est en tout cas d'un très bon niveau. *** En conclusion, Punisher War Zone me semble être un exercice un peu vain. Cinq épisodes à l'intérêt très faible (aucun suspense, affrontements creux, la plupart des personnages sont artificiels), un sentiment de petit gâchis après le très beau final de la série de Greg Rucka... hormis pour les grands fans du personnage, et pour ceux qui ont lu et apprécié le titre que j'ai déjà chroniqué, l'achat ne me semble pas indispensable. Punisher War Zone est, en somme, un simple bonus aux seize épisodes de Greg Rucka. L'occasion de reprendre encore un peu de Franck Castle borgne et de Rachel Cole-Alves, par pure gourmandise. Et comme souvent quand on reprend une dernière part, on se dit à la fin que c'était peut-être celle de trop. |
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