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Vieux 03/09/2012, 11h20
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Nom : Green Arrow : The Longbow Hunters.

Date de publication : 1987.

Editeur : DC Comics.

Auteur : Mike Grell.

Pitch : Oliver Queen, dit Green Arrow, subit la crise de la quarantaine. Déménageant avec sa compagne Dinah Lance, dite Black Canary, à Seattle pour ouvrir un commerce de fleuriste dans une tour quasi médiévale, notre héros cherche un nouveau but dans sa vie, alors que son amie a abandonné le costume de super-héroïne pour des enquêtes plus urbaines et terre-à-terre sur le fléau de la drogue en ville.
Abandonnant les flèches gant-de-boxe ou bombes, retournant à son inspiration et ses premiers amours (Robin des Bois et des flèches normales), Ollie essaye de dépasser sa peur de la mort et le refus de Dinah, avant de partir dans une enquête, de lui faire un enfant car leurs vies sont trop dangereuses. Green Arrow : The Longbow Hunters narre alors l'évolution du personnage, qui découvrira et s'immergera dans un univers très réaliste dans le commerce de drogues, les serial-killers, les bouchers humains, les manipulations de la CIA et une mystérieuse archère japonaise qui ne le laissera pas insensible.
Dépassant la ligne noire pour sauver Dinah d'un monstre, abandonnant les repères moraux des super-héros pour faire face à la dure réalité et aux choix impossibles à faire pour le Bien commun, Green Arrow va passer du statut de comparse de Green Lantern à justicier urbain crédible, réaliste et terriblement humain. Cette histoire raconte ce changement.

Ma critique : Un an après Dark Knight Returns, quelques mois après le début de Watchmen, l'éditeur DC Comics permet à Mike Grell de moderniser et d'assombrir terriblement un héros tombé quelque peu dans l'oubli après d'excellents moments dans la série Green Lantern/Green Arrow par Denny O'Neill et Neal Adams où notre héros avait développé une opinion politique socialiste tandis que lui et son ami découvraient la réalité américaine et ses drames (racisme, drogue, etc.).



Green Arrow : The Longbow Hunters est donc une mini-série en trois parties, entièrement réalisée par Mike Grell, déjà connu pour son travail sur le personnage Warlord, qui tranche entièrement avec le style habituel du personnage. Oliver Queen est en effet à la base un pseudo Batman, milliardaire luttant contre le crime avec un costume, un jeune équipier, une Arrow-Cave, un Arrow-Plane et des tonnes de flèches gadgets. Si O'Neill et Adams lui donnèrent un aspect politique divergent, le personnage souffrait toujours de cette ressemblance avec Bruce Wayne, même si la perte de sa fortune coupa plusieurs éléments de ressemblance.
Mike Grell, cependant, va plus loin en faisant de Green Arrow un justicier urbain, confronté non pas à des super-vilains mais à des hommes et femmes bien humains. Ollie affronte en effet un serial-killer bien réaliste, des dealers de drogue bien crédibles, et des agents de la CIA qu'on peut imaginer dans cette situation, spécialement dans les années 1980 et les nombreuses oeuvres de fiction revenant sur les grands complots de l'Agence dans le monde entier. Seul aspect vaguement super-héroïque : Shado, l'archère japonaise, même si son histoire et son concept sont acceptables dans une histoire aussi réaliste.



L'auteur emmène donc le personnage dans une voie extrême, en privilégiant le polar et l'espionnage aux récits classiques. A ce titre, Green Arrow semble à la base mal à l'aise dans cet univers, incapable de comprendre ses règles et d'y évoluer sereinement, mais le récit l'amène peu à peu à revoir les bases de son action et les limites qu'il se fixait.
Dans la réalité, les "méchants" ne racontent pas leurs plans aux héros, ne leur laissent pas des opportunités pour s'enfuir et n'échouent pas à les blesser ; dans la réalité, et cette histoire, le héros ne peut pas se tenir à sa règle de "je ne tuerai personne" alors que les ennemis ne prennent pas de gants. En un sens, Green Arrow doit quitter son habit de super-héros pour devenir un véritable vigilante urbain, et doit accepter de se salir les mains pour le Bien commun, quitte à dépasser les lignes quand il s'agit de régler véritables problèmes de la ville et de ses proches.



Fondamentalement pessimiste et violent, Green Arrow : The Longbow Hunters n'en est pas moins une excellente histoire. En trois longs et denses numéros, Mike Grell construit une intrigue solide, à tiroirs, mettant donc en avant un serial-killer, des trafiquants de drogue, un complot international de la CIA, une vengeance des Yakusa, l'origine d'une nouvelle concurrente puis alliée puis peut-être plus de notre héros, tout en faisant franchir un palier au personnage, en approfondissant sa relation avec Black Canary et en créant des personnages secondaires qui seront le ciment de la suite.
C'est impressionnant et passionnant à découvrir, car Grell pose ici les bases de la future série Green Arrow qu'il animera pendant 80 épisodes, poussant encore et toujours Oliver Queen dans ses ultimes retranchements et l'abandonnant dans des conflits moraux et politiques.



Mike Grell démarre donc ici un passage de qualité sur un personnage à qui il fera subir les pires atrocités, l'ayant déjà obligé à tuer dans cette première saga, première base de la longue chute à venir.
Green Arrow : The Longbow Hunters est donc une pièce d'histoire, pour montrer le changement profond d'un personnage (qui ne durera pas jusqu'à aujourd'hui, hélas), mais aussi et surtout un très bon récit, puissant et solide, magnifié par les dessins un peu figés mais prenants de Mike Grell. Un indispensable, tout simplement.
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  #77  
Vieux 03/09/2012, 11h30
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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J'ai aussi fait un peu de classement et vous pouvez maintenant retrouver dans le premier post les histoires chroniquées ici avec les liens pour y accéder.
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Vieux 03/09/2012, 11h34
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Ah Longbow Hunter, je vais le ressortir pour le relire tiens!
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  #79  
Vieux 03/09/2012, 21h44
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Vieux 03/09/2012, 21h46
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C'est le but.
Les prochains billets traiteront encore de l'Archer Vert : Death of Green Arrow et Year One.
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  #81  
Vieux 03/09/2012, 21h57
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
ah les longbow hunters, ca casse tout !
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  #82  
Vieux 03/09/2012, 22h05
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cytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mastcytrash est le sosie de Mast
Oh oui !
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Daenerys à Tyrion: Je suis venue ici pour boire du Cacolac et casser des gueules.
Et je viens de finir mon Cacolac !
Les recap' rigolotes
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  #83  
Vieux 03/09/2012, 22h10
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J'avais bien aimé Mike Grell sur Iron-Man. J'aimerais bien voir ça débarquer un jour en vf chez Urban...
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  #84  
Vieux 22/09/2012, 11h31
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Nom : Superman : Last Son of Earth.

Editeur : DC Comics.

Année de publication : 2000.

Auteurs : Steve Gerber (scénario), Doug Wheatley (dessins), Chris Chuckry (couleurs et séparations), Bob Lappan (lettrage).

Pitch : 1968. Jonathan Kent, scientifique ayant quitté la ferme familiale de Smallville pour se spécialiser dans sa passion à Métropolis, apprend par sa femme Martha qu'ils seront bientôt parents. Malheureusement, Jonathan a également compris quelques heures avant qu'une météorite touchera la Terre d'ici une année et que rien ne peut l'arrêter. Essayant d'alerter la planète, il est tourné en ridicule et passe les douze mois suivants à construire une fusée pour envoyer son enfant dans les étoiles, pour que le véhicule revienne sur Terre une fois le contact passé.
Le jeune Clark est donc envoyé enfant, mais est aspiré par un trou noir et arrive sur Krypton, où subsiste une société élitiste, xénophobe dont les membres s'enferment dans des combinaisons totales, empêchant chaque contact, et vivent éloignés les uns des autres après une guerre des clones. L'étonnant Jor-El recueille le jeune Clark, et l'élève d'abord en secret puis avec l'aide de son épouse forcée Lara, malgré les faiblesses du corps de l'enfant, dénommé Kal-El, et qui doit passer onze années das une chambre spéciale pour pouvoir s'endurcir et supporter l'atmosphère de Krypton.
Kal-El grandira, découvrira un anneau vert lui permettant de sauver Krypton d'une destruction certaine, retournera sur Terre et aidera la Résistance au Daily Planet à lutter contre le tyrannique et totalitaire Lex Luthor.

Mon avis : Steve Gerber est une légende des comics, qui a depuis toujours mis en avant des thèmes sociaux, comme la xénophobie, la stagnation culturelle et l'autoritarisme. Il profite ici d'une excellente idée de départ, inverser l'origine de Superman, pour illustrer ce qui l'obsède en utilisant le plus grand des super-héros et en s'amusant avec les personnages de la franchise.



Fondamentalement, Superman : Last Son of Earth est une histoire classique, avec un schéma classique mais qui fonctionne très bien. Les passages les plus forts sont cantonnés au premier et au dernier tiers du récit, qui s'étale sur deux numéros d'une cinquantaine de pages.
En effet, c'est bien dans la lente préparation de Jonathan Kent, l'envoi de la fusée et les premières années de Clark/Kal sur Krypton que l'histoire a le plus de force. Voir l'inverse de l'histoire si connue est particulièrement intéressant, car Gerber prend un grand soin à tout faire passer de l'autre côté du miroir. L'auteur déploie tout son talent de conteur pour donner de la force à ces rebondissements si connus, avant de développer ce qui m'a le plus intéressé ici : la description d'une société totalement sclérosée de l'intérieur sur Krypton.



Gerber gère vraiment bien la description de la stagnation culturelle et de la xénophobie locales, et utilise avec intelligence les descriptions tant visuelles que scénaristiques sur Krypton. Les combinaisons des habitants prennent ainsi un tout autre sens quand le lecteur découvre leur utilité réelle, les relations entre chaque Kryptonien sont terribles et tout le système de caste est particulièrement passionnant.
Par la suite, le récit reprend de la puissance lorsque Kal-El arrive sur Terre et développe ses pouvoirs "classiques" (son corps ayant évolué pour supporter l'atmosphère de Krypton, il est logiquement plus puissant sur Terre) pour lutter contre Lex Luthor. Certains clichés sur le personnage sont réutilisés par Gerber avec parcimonie, mais fonctionnent bien aux moments voulus.



Au milieu, l'histoire perd en force avec les passages obligés du sauvetage kryptonien, la découverte des capacités de l'anneau de Green Lantern et l'arrivée lente sur Terre.
Globalement, c'est toujours agréable à lire, mais c'est beaucoup moins fort et prenant qu'au début, et encore sur la fin. Gerber est vraiment meilleur quand il s'agit de développer ses intrigues et ses personnages dans des cadres très sociaux, sur une Krypton xénophobe ou une Terre post-apocalyptique avec l'avènement d'un nouvel ordre "Luthorien" clairement inspiré par les Nazis (merci les deux "L" entrecroisés comme symbole).



Au niveau des dessins, Wheatley livre des planches à mi-chemin entre le trait classique et la peinture. C'est assez figé, mais plutôt joli et ça cadre plutôt bien avec le récit de Gerber.
Globalement, Wheatley et son style épousent parfaitement le style classique du récit, les meilleurs passages étant également ceux sur la société kryptonienne et la Résistance terrienne. Le trait donne un aspect presque "documentaire" à ces instants, et c'est certainement ce qui fait leur spécificité et leur intérêt.



Finalement, Superman : Last Son of Earth est une belle surprise. Malgré ma sympathie pour Gerber, je n'en attendais rien et j'ai beaucoup apprécié de lire cette centaine de pages, un récit classique mais efficace et surtout très intéressant quand l'auteur a le loisir de développer ses thèmes sociaux préférés.
A réserver aux fans de Gerber et à ceux qui apprécient les questionnements moraux sur la franchise Superman, mais même le lecteur qui tomberait dessus par hasard pour apprécier ce beau petit récit bien sympathique. Une suite a été produite en 2003, Superman : Last Stand on Krypton, et j'essayerai de mettre la main dessus par curiosité.
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  #85  
Vieux 22/09/2012, 12h11
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Un des meilleurs Elseworlds jamais faits avec une idée de départ très gerberienne (comprendre "bizarre")

La suite, Last stand on Krypton, est un peu dispensable mais reste sympa.
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  #86  
Vieux 02/10/2012, 21h20
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Titre : Spider-Men.

Maison d'édition : Marvel Comics.

Année de publication : 2012.

Auteurs : Brian Michael Bendis (scénario), Sarah Pichelli (dessins).

Pitch : Peter Parker, Spider-Man de l'univers 616, est téléporté dans l'univers Ultimate suite à un accident avec Mysterio. Là, il rencontre Miles Morales, le nouveau Spider-Man local, ainsi que les versions alternatives des héros et vilains qu'il connaît chez lui.

Mon avis : En octobre 2000, Brian Bendis, alors surtout connu pour ses productions indépendantes, lance Ultimate Spider-Man, une modernisation du concept de Spider-Man qui connaîtra un succès fulgurant dans un univers alternatif au monde Marvel classique. Pendant douze ans, de nombreux fans ont attendu et espéré une rencontre entre les deux Peter Parker, entre le bon vieux Tisseur et sa version plus jeune, mais peut-être plus torturée (selon une chronologie que je n'apprécie guère, Peter Parker a vécu 160 numéros d'aventures en seulement une année "en comics").
Ce fameux crossover a donc eu lieu cette année, mais plus entre deux Peter Parker, mais entre le Peter Parker classique et Miles Morales, le jeune afro-américain qui a repris le flambeau d'un Ultimate Spider-Man décédé au champ d'honneur.



Que dire de ce fameux Spider-Men ? Attendue depuis longtemps, mise en scène par le grand scénariste d'Ultimate Spider-Man et la dessinatrice de la nouvelle version, cette histoire ne bénéficiait pas d'un à priori positif de ma part, tout simplement car je n'avais pas une grande confiance en les capacités du scénariste de gérer un crossover (ses grands évènements, ou même ses crossovers plus petits comme Ultimate Spider-Man/Ultimate X-Men ne m'ont jamais convaincu).
Je me suis trompé. Bendis livre ici un très bon récit, suivant bien l'esprit des deux personnages (malgré quelques accrocs), mais je reste quand même déçu d'une intrigue qui ne parvient jamais à dépasser le cliché et le bête prétexte à la rencontre. J'aurais espéré un peu plus d'ambition.



Globalement, les points forts de Spider-Men restent ceux de ses auteurs : une grande dextérité et fluidité dans les dynamiques, des répliques qui font mouche, un bon sens des situations et des rebondissements, un grand dynamisme dans les dessins et le plaisir de lire des discussions qui font "vraies" et donnent l'impression de pouvoir être entendues partout.
Bendis livre un récit digne de ses Ultimate Spider-Man, où il met à profit ses qualités de dialoguiste et de scénariste avec une régularité impressionnante. Pichelli n'a, objectivement, pas un trait "joli" à regarder, ses personnages se tiennent mais ne provoquent pas chez moi un intérêt prolongé (les Mary-Jane et Gwen étaient beaucoup plus agréables chez le précédent dessinateur, Lafuente), mais son style dégage un énorme dynamisme qui convient très bien aux pérégrinations de deux Monte-en-l'Air comme Parker et Morales.



Cependant, malgré ces qualités qui permettent clairement de faire passer un très agréable moment dans ces cinq épisodes, Spider-Men n'est malheureusement pas exempt de défauts.
En premier lieu, j'ai eu du mal à reconnaître un Peter Parker adulte et plus mûr, comme il l'est devenu depuis quelques décennies. Même si je n'ai rien forcément contre, les dialogues parfois un peu trop bavards de Parker, basés sur du "dude", m'ont un peu fait sortir de la lecture, par pur avis subjectif sur le caractère que doit avoir un personnage.
Deux autres points noirs s'ajoutent : l'intrigue et la durée. L'intrigue, parce qu'au-delà de la rencontre et des dialogues entre Spider-Men, il n'y a pas grand-chose ; une vague résolution de mystère sur Mysterio, qui n'a franchement que très peu d'intérêt et j'aurais espéré au moins une rencontre entre Parker et les versions différentes de ses ennemis. La durée, parce que cinq numéros pour une intrigue aussi pauvre, c'est trop et si la lecture en bloc ne le fait pas sentir, la lecture mensuelle n'a pas dû être autant agréable.



Globalement, Spider-Men est une bonne lecture, mais pas aussi recherchée et ambitieuse que je l'aurais voulu. Cela demeure un crossover sympathique, drôle, mais finalement un peu creux, même si les moments d'émotion (Parker/Morales, Parker/tante May, Parker/Ultimates, etc.) sont très, très bien gérés, comme toujours avec Bendis. Pichelli livre un bon travail, même si sa version de Peter Parker ne m'enthousiasme pas, et si j'aurais plus préféré voir un Mark Bagley ici pour faire un vrai lien entre les deux univers (il a travaillé sur les deux versions).
Une oeuvre qui aurait pu être très grande et forte, mais n'est "que" divertissante et bien faite. C'est déjà ça, mais c'est un peu dommage.
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  #87  
Vieux 29/10/2012, 11h11
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Titre : Batman : The Doom That Came To Gotham.

Editeur : DC Comics.

Année de publication : 2000.

Auteurs : Mike Mignola, Richard Pace, Troy Nixey, Dennis Janke, Dave Stewart.

Pitch : Bruce Wayne et ses assistants (Dick Grayson, Jason Todd, Tim Drake) vivent une existence d'aventure autour du monde. En 1928, ils remontent la trace d'une expédition Cobblepott en Antarctique, et découvrent que les membres de ce groupe ont été tués ou transformés en découvrant une étrange créature au fond d'une grotte. Après avoir observé Oswald Cobblepott nu au milieu des pingouins, ou un nommé Grendon qui semble vivre dans la glace, Bruce Wayne détruit tout et retourne à Gotham City, alors que la créature lui a fait comprendre que "la chose arrive".
Surviennent alors plusieurs rebondissements qui mettent Bruce Wayne sur la trace du Testament de Ghul, un livre maudit écrit par un scientifique rendu fou par l'analyse trop poussée d'une magie d'autre-monde. Une mystérieuse femme fatale, une femme-plante, le candidat Harvey Dent, le chasseur Oliver Queen, un homme-crocodile et bien d'autres seront frappés par les évènements qui conduiront à l'ultime sacrifice de Bruce Wayne pour la ville - et à l'ultime connaissance de son origine.

Mon avis : Objet étrange que ce comics de Mike Mignola, auteur ayant déjà lancé un premier Elseworld (histoire hors-continuité) sur Batman avec Gotham by Gaslight, soit Batman contre Jack l'Eventreur au début du XXe siècle. Créateur de Hellboy et des séries associées, Mignola revient en 2000 sur un personnage fondamental des comics pour un nouveau récit dérivé, en faisant cette fois-ci combattre le héros face à tout l'univers de H.P. Lovecraft.



L'intérêt fondamental de The Doom That Came To Gotham est en fait de voir Mignola s'amuser avec tous les codes des oeuvres de Lovecraft : créature immortelle et ancestrale qui manipule les hommes, humains terrifiés et incapables de comprendre et de se défendre, vieille magie perdue dans les landes et les vieilles villes, ancêtres ayant échangés leurs âmes contre l'immortalité ou le pouvoir, livre maudit, êtres humains modifiés et changés par les monstres ou pour les combattre, etc.
Mieux encore : en plus de jongler avec tous ces thèmes, Mignola a l'intelligence d'incorporer tout le bestiaire de Batman dans tous ces éléments de Lovecraft.



Harvey Dent a donc tout le flan gauche de son corps transformé en horreur purulente, Ra's Al Ghul devient l'équivalent de Abdul Al-Hazred (l'arabe fou ayant rédigé le Necronomicon, le livre maudit au coeur de plusieurs histoires de Lovecraft), une femme rousse mortelle est créée à partir d'une plante pour infecter Harvey Dent, le premier responsable des malheurs de Gotham City est transformé en homme-crocodile à cause d'une malédiction, Cobblepott devient le chef de pingouins en Antarctique, un de ses hommes ne peut vivre que dans la glace... même Oliver Queen et les géniteurs de Bruce Wayne reçoivent une version proche des éléments principaux des oeuvres de Lovecraft !



Cependant, Mignola ne se contente pas d'accumuler les références : il construit aussi une histoire qui respecte autant l'esprit principal de Batman que celui de Lovecraft. Fondamentalement, The Doom That Came To Gotham n'est pas un récit original, et les amateurs de l'écrivain de Providence verront venir de loin tous les rebondissements. Il est cependant bien agréable de voir une histoire suivre les canons de Lovecraft tout en respectant véritablement l'esprit des personnages : même si Bruce Wayne souffre de ne pas bénéficier d'une grande mise en lumière (l'origine de sa peur des chauve-souris est nouvelle et plutôt bonne, mais on ne sait jamais quand et comment il en est venu à créer un costume), sa personnalité et ses actes sont logiques vis-à-vis de l'idée générale qu'on se fait de lui. On peut aussi regretter la faible place laissée à ses assistants, dans leur rôle et leur origine.
Les autres personnages suivent la même logique et retrouvent leurs éléments caractéristiques : Ra's Al Ghul, Talia et les autres ont des rôles similaires à ceux des comics en continuité, même s'ils sont ici dans un contexte différent.



Véritable expérience de transfert d'une franchise vers un autre univers, The Doom That Came To Gotham n'est cependant pas une histoire parfaite. En trois épisodes de cinquante pages chacun environ, Mignola a le temps de développer son intrigue mais souffre un peu de former essentiellement un hommage aux écrits de Lovecraft : les rebondissements sont, je le répète, un peu téléphonés, même s'il est toujours amusant de voir comment tel personnage va être traité ici.
Cependant, il parvient quand même à traiter énormément de thèmes, allant de l'évidente référence Chtullu chez Lovecraft à des éléments peut-être moins connus, notamment ceux tirés de son roman L'affaire Charles Dexter Ward.



La fin est malheureusement moins forte et inspirée qu'on ne pouvait l'espérer, et à la réflexion Mignola s'est certainement plus occupé des adaptations que du coeur de son récit. Néanmoins, le tout donne une lecture très agréable, surtout pour les fans des deux mondes, notamment par le trait magnifique et évidemment à sa place de Mignola.
L'auteur de Hellboy est né pour ce genre d'ambiance, et ses planches sont tout simplement sublimes et parfaitement adaptées au récit;

Un plaisir des yeux, un vrai amusement à découvrir les différentes versions des personnages, et un récit en forme d'hommage : The Doom That Came To Gotham est une vraie bonne surprise, même si on peut regretter un petit manque d'ambition dans le scénario, l'absence étonnante de Catwoman et la rareté du comics.
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  #88  
Vieux 29/10/2012, 11h20
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Mil K change la caisse du Fauve
Je n'avais jamais entendu parler de cette histoire !
Le pitch me tente énormément, je vais essayer de mettre la main dessus.

Qu'est ce que tu entends par "rareté du comics", par contre ?
(EDIT : ah ouai... inconnu au bataillon sur amazon, fnac et priceminister...)


Merci beaucoup pour cette critique, en tout cas !
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Dernière modification par Mil K ; 29/10/2012 à 11h37.
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  #89  
Vieux 29/10/2012, 11h36
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Sur amazon.com, je trouve les fascicules à des prix globalement élevés.
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  #90  
Vieux 29/10/2012, 11h40
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Mil K change la caisse du Fauve
Ah oui quand même...
Bon, ben je n'ai quand même pas envie d'investir l'équivalent de 4 TPB pour lire cette histoire...
Dommage, ça semblait prometteur.
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