Revue de piles 2010 - 2011 - 2012

[scarletneedle]

Ah 2012 débute bien!

Batman Incorporated revient en mai 2012!

[Mr Gumby]

Haaaa, merci pour l'info et le retitrage du thread.

[John Keats]

pas encore eu le courage de m'atteler à la tâche, il faudrait.

[Mr Gumby]

Tu vois John, une fois parti on ne peut plus t’arrêter.


Quel bonheur de déballer son Gourvy-colis et de voir se compléter une à une, toutes ces séries DC en souffrance depuis quelques mois sur mes étagères.
J'approcherais presque la béatitude de faire quatre lignes au Tétris.
J'ai beau avoir un temps de retard sur les véloces messieurs Pirate et Keats, je vais quand même en remettre une couche. Quand c'est bon, faut pas hésiter à reprendre du rab'.


Scalped #51 à 56

C'est l'avant dernier arc de la meilleure série du moment et l’artificier Aaron fait péter une bonne partie des mines qu'il a vicieusement placées dans son récit. Ça défouraille donc sévère et une bonne partie du casting ne repartira pas sur ses deux pieds. Pas l'arc le plus fin, ni le plus subtil donc, mais l'ensemble des confrontations est d'une intensité rare, le crescendo est totalement vertigineux et l'on peut y assister à l'une des déclarations d'amour le plus terrifiantes de l'histoire de la BD.
Comme le souligne très justement John, Guéra accuse un peu le coup du rush final mais franchement même avec ça, la série survole le reste de la production de 10 000 pieds et ses pages d'affrontement mano à mano vous laisseront béat et tremblant.


Hellblazer #283 à 285

Encore une série où je suis bien à la bourre. L'arc du trenchcoat continue son petit bonhomme de chemin. Sans grand éclat certes, et avec un graphisme qui baisse un peu en qualité, mais avec de bons moments (le fracassage de gratte) et toujours quelques dialogues qui me font marrer.
Bon, l'annual a l'air d'être très sympathique et l'arc en enfer s'annonce plus prometteur. On verra.


Swamp Thing #1 à 5

J'en attendais trop ou j'en ai peut être trop lu de bien, mais j'ai un peu de mal à m’enthousiasmer plus que ça pour cet énième relaunch de la créature des marais. On nous peut être fait le coup, un peu trop souvent aussi. Pourtant le travail de Paquette est très spectaculaire et le fill-in n'est pas trop douloureux. L'affrontement rouge vert a de la gueule et Snyder arrive à glisser quelques scènes vraiment flippantes (notamment dans l’hôpital avec le gamin)... pourtant ça ne m'a pas vraiment renversé. J'ai eu l'impression de lire un bon blockbuster horrifique auquel il manquerait la petite dose d'étrangeté et d'humanité qui m'est indispensable dans le genre.


The Shade # 1 à 4

Encore un truc porteur de grandes espérances. Personnage ambigu et charmeur dont l'immortalité permettait à Robinson de délicieuses embardées temporelles, The Shade était l'une des grandes réussites de son excellente prestation sur Starman. La mini sur l'inextinguible soif de vengeance de la famille Winslowe était aussi très réussie. La Barre était donc placée très haute.
Heureusement, le savoir-faire de Robinson sur cette série n'a rien perdu de son pep's. Cinq pages de discussion entre le personnages éponyme et Mikaal le Starman bleu, une petite bagarre sur les toits pimentée par un commentaire facétieux et c'est reparti comme en quarante. Découpage ultra efficace, dialogues savoureux... et même si les retournements de situation ont un peu perdu de fraicheur, on s'y laisse prendre une fois de plus. Le charme de Robinson agit d’autant plus que les dessins de Cully Hamner parfaitement servis par les excellents couleurs de Dave McCraig sont eux aussi un vrai régal.
Histoire d'achever d'avoir la classe, on nous offre pour le n°4, un excellent flashback servis par Darwyn Cooke, dont étonnamment, les meilleurs pages s'avèrent être une simple balade sur la plage.
Tout ça m'a l'air fort bien parti pour être 12 numéros de bonheur total.


Batman #1 à 4

On ne peut pas taxer Snyder d'incohérence. Son run sur Batounet est pour l'instant l'exacte synthèse de ses Detective comics et de sa mini Gates of Gotham. Le ton est donc sombre et sanglant mais on y trouve aussi des liens avec le sombre passé de la ville, un rythme échevelé et un joli sens du spectaculaire. Bref, si comme moi vous avez apprécié les travaux précédents du monsieur vous serez ravi.
Greg Cappulo encré par Jonathan Glapion assure le show visuel. Bon sens du design, cadrage et postures hyper dynamiques, c'est parfait pour le pif paf pouf. Petit bémol par contre sur les visages et les expressions. Tout le monde a l'air jeune et ravi... même les cadavres. C'est un peu ennuyeux pour un récit flirtant avec des tourments horrifiques. On verra ce que ça donne sur la longueur.


Green Lantern #1 à 5

En matière de lecture singles, on a tous un petit plaisir coupable. Le mien, ce sont les Green lantern de Johns. A chaque fois précommande, je me dis : «Bof. ça ronronne sévère. Mais pourquoi lis-tu ça ? Arrête les frais.» Et puis, je remets quand même le couvert. Je pourrais me cacher en disant, que je ne les prends que pour les sublimes difformités des dessins de Doug Mahnke mais ce ne serait pas très honnête. J'avoue prendre un plaisir honteux aux énormes ficelles de soap du truc. Je marche pour le énième rabibochage entre Carol et Hal. Je cours pour les querelles interminables entre Sinestro et le même. Je ne tique pas un instant face au millième plan pourri des guardiens.
Du plaisir d'être parfois un peu idiot et faible donc.


Shaky Kane's monster truck OGN

PsychoPirate m'avait prédit un panard galactique et le bougre ne s'est point fourvoyé. Ce singulier album au format italien vous propose un long et vertigineux travelling panoramique sur l’imaginaire tordu de Shaky Kane. On retrouve une bonne partie des obsessions qui m'avait ravi dans Bulletproof coffin, et donc, ce mélange réjouissant de pop culture horrifique et d'une vision de l'enfance assez tordue. Graphiquement, c'est un festival. Les couleurs primaires vous explosent à la tronche et les univers se percutent dans un joyeux bordel totalement épatant. Hautement recommandé donc.

Prochainement sur votre écran: All Star Western, Penguin Pain And Prejudice, les Marvel habituels, Orc Stain et Chase.

[PSYCHO PIRATE]

Le Monster Truck c'est une réédition en fait j'avais pas capté tout de suite. Ça date de 2007 à la base. Je sais pas si tu as fait attention mais dans le Bulletproof coffin il se crossovervise à mort !

[Mr Gumby]

J'étais complétement passé à côté. Pourtant ramona quoi merde !

[gillesC]

Ben oui!

[scarletneedle]

	Citation:			Posté par Mr Gumby
	Batman #1 à 4 OOn verra ce que ça donne sur la longueur.

Le #5 est du bonheur!

Sinon, tu as déjà reçu The Shade #4 de la part de Gourvy?
Il y a du favoritisme breton!

[Mr Gumby]

Ho, la vilaine crise de jalousie.
Pas de favoritisme pourtant, puisque c'est un des comics qui a échappé au massacre et que j'ai choppé en local. Gourvy m'a par contre diligemment et prestement récupéré les 1 et 2.
C'est bon les The shade hein ?

[Ivan Rebroff]

Juste un détail sémantique, mais une ballade est une forme fixe de lyrisme courtois, dévoyée depuis le XXe siècle dans la musique pop. Une balade, quant à elle, est une randonnée souvent courte et/ou peu fatigante. Comme sur une plage, dans le #4 de Shade.
Bon, ça fait plaisir de te lire, vieille carne!

[PSYCHO PIRATE]

C'est des trucs de troubadours.

[Mr Gumby]

Merci pour la courtoise leçon de vocabulaire.
C'est comme pour intriguant/intrigant. Je me fais couillonner dans la farine à chaque fois.

[mr nix]

J'ai connu un chevale qui chantait des ballades.

[PSYCHO PIRATE]

[Mr Gumby]

Messieurs, veuillez cesser de monter sur vos grands chevaux.
(Trop super l'humour avec une semaine de retard).

Comme je m'embarque pour deux semaines bien chargées professionnellement, et que je ne repasserai sans doute que très sporadiquement dans le coin sur cette période, je vous bricole à la hâte quelques babioles DC de saison, histoire que vous ne vous sentiez pas trop abandonnés.


[Penguin Pain And Prejudice #1 à 4

J'avoue avoir d'emblée une petite faiblesse pour le personnage d'Oswald Cobblepot et j'avais adoré le très bon stand alone de 2008 qu'avait commis Jason Aaron et Jason Pearson dans la série Joker's asylum. Hélas, cette mini ne soutient guère la comparaison. Les dessins de Szymon Kudranski sont pourtant plutôt pas mal, dans un style un peu figé certes, mais avec une utilisation de la monochromie pas inintéressante. Non, là où ça pèche dur, c'est côté scénario. J'ai vraiment eu le sentiment de relire le comics cité précédemment en version délayée. Les traumatismes de l'enfance, la naissance d'une relation amoureuse, la psychose du personnage... Greeg Hurwitz a beau charger la barque côté parents traumatisants, tout était déjà dans les 24 pages de Jason Aaron... en plus fort et en plus fin. Si on ajoute à ça un côté répétitif très agaçant, ça donne un résultat final fort peu satisfaisant.
Reste un numéro mais j'ai bien peur qu'il ne soit trop tard pour un miracle.


All Star Western #1 à 5

Pareil pour le reboot de Jonah Hex, qui ne m'emballe guère. J'appréciais pourtant beaucoup le travail de Gray et Palmiotti sur la série, particulièrement quand Jordi Bernet venait y ajouter son style poisseux et sec comme un coup de trique. Malgré un dessin pas désagréable, je suis beaucoup moins convaincu par le travail de Moritat qui manque d'impact à mon goût, surtout avec cette mise en couleur fadasse de Gabriel Bautista. L'idée d'envoyer notre chasseur de prime favori à Gotham était pourtant séduisante mais tout ça semble bien laborieux et le sidekick adjoint au chasseur de prime ne parvient pas à m'intéresser plus de deux numéros. J'en suis venu à espérer à chaque page qu'Hex l'abbate comme un chien galeux.
Je jette donc l'éponge au numéro 6.


Justice League Dark #5

Les impatients vont être contents. La joyeuse équipe se réunit enfin, plus ou moins, pour affronter une enchanteresse partant en quenouille. Perso, il aurait pu continuer longtemps à vaquer à leur petites névrose personnelles en se balançant des vacheries à la tronche, que ça ne m'aurait pas déranger plus que ça, bien au contraire. C'est toujours aussi bordélique, mal foutu et à la fois étonnamment plaisant. Le crossover avec I vampire ne m'enchante guère mais je quand même essayer de suivre encore un peu l'affaire.


Wonder Woman #5

Encore un bon numéro pour une série qui continue de me ravir. Le rythme ne s'emballe pas vraiment et il faut se faire à la lenteur certaine du titre, mais perso ça ne me gène pas. Le trio Diana/Hermés/Zola est rejoint par un mystérieux gars, aussi large d'épaule que gouailleur. On y cause famille, divinité et petit déj' à l'anglaise et si le numéro est plus calme que les précédents, il s'emballe joliment sur la fin et place le récit sur de très bonnes bases pour la suite.
Le fill-in de Tony Akins passe sans douleur aucune. Je n'ai pas encore dit tout le bien que je pensais des couleurs de Matthew Wilson mais elles sont un vrai atout pour le livre. Que ce soit pour dépeindre la pluie londonienne où pour la majesté de l'imposante apparition de Poséidon, le travail du gars est remarquable.


Batman #5

Je ne vais même pas essayer de faire mon kéké, j'ai aussi trouvé ce numéro très bon. La petite ellipse de trois pages ouvrant le numéro fonctionne admirablement et l'agonie mentale et physique du Batounet perdu dans l'immaculé labyrinthe des méchants hiboux est d'une très belle efficacité. L'astuce narrative est très bien placée et joue son rôle sans que ça fasse trop poseur. Enfin le final fait bien ouïouïouille comme il faut. Très bon donc, d'autant plus que le duo Capullo/Glapion continue d'assurer un show spectaculaire et physique et qu'il n'a pas trop de visage à faire. Du coup, les soucis d'expressivité des précédents sont un peu cachés sous le tapis ici.
En général, j'ai tendance à préférer mon Batman plus «forain et psychédélique» mais là je ne vais pas bouder mon plaisir.


Hellblazer #287

Pour ce nouveau numéro, d'Hellblazer, j'ai fait un truc qui est habituellement contre ma religion : je l'ai lu sans attendre d'avoir eu le précédent. Je me suis donc honteusement autospoilé mais j'en éprouve fort peu de remords. Preuve que j'avais particulièrement hâte que l'arc du trenchcoat touche à sa fin et que la preview de la splash page du retour en enfer de John avait bien fait son travail.
Johnny Boy retrouve donc les diaboliques abysses pour y visiter un bien curieux aquarium et y croiser, forcément, de vieilles connaissances. Milligan continue de jouer la carte de la complicité avec les vieux lecteurs et ça marche toujours aussi bien. Un bon démarrage d'arc avec, en plus, un duo Camuncoli/Landini en forme démoniaque et très bien servi par les couleurs de Buccelato (Oui, c'est un peu la maffia la partie graphique de ce comics).

See you, je ne sais pas trop quand donc.