Où sont passés Brother et Niglo ?

[PSYCHO PIRATE]

Je ne comprend pas cette discussion. On a jamais eu autant de choix que maintenant. Il y en a vraiment pour tous les gouts. je suis moi aussi lassé par le super-heros mainstream actuel mais je me rattrape avec les multiples rééditions de toutes sortes qui sont proposées chaque mois. Dark Horse fait un super boulot de sauvegarde du patrimoine par exemple. Au niveau des Indépendants c'est pareil. On a qu'a se baisser et ramasser les trucs sympas qui éclosent à droite et à gauche. Et avec les blogs c'est pareil. On a accès à tout aujourd'hui. C'est une époque géniale pour les amateurs de bd ce que l'on est en train de vivre. Tout ce choix était inimaginable il ya 30 ans.

[doop]

RUDONI c'est le mal.....

[Fredeur]

Ouais, c'est le mal, il ose ne pas utiliser des couleurs hyper saturées comme 99% de ses collègues. En plus sur les persos, il bosse par aplat le vil.

[Axl 3:16]

	Citation:			Posté par PSYCHO PIRATE
	Je ne comprend pas cette discussion. On a jamais eu autant de choix que maintenant. Il y en a vraiment pour tous les gouts. je suis moi aussi lassé par le super-heros mainstream actuel mais je me rattrape avec les multiples rééditions de toutes sortes qui sont proposées chaque mois. Dark Horse fait un super boulot de sauvegarde du patrimoine par exemple. Au niveau des Indépendants c'est pareil. On a qu'a se baisser et ramasser les trucs sympas qui éclosent à droite et à gauche. Et avec les blogs c'est pareil. On a accès à tout aujourd'hui. C'est une époque géniale pour les amateurs de bd ce que l'on est en train de vivre. Tout ce choix était inimaginable il ya 30 ans.

Voila, il a tout dit.

	Citation:			Posté par doop
	RUDONI c'est le mal.....

Respecte RUDONI !!! (private joke, je l'aurai bien faite en points verts, mais j'ai plus le droit de t'en donner)

Bon en attendant, on a toujours pas résolu le mystère de "où est passé Brother".

[gillesC]

Non seulement il a tout dit, mais le non-dit est terrible:
Si vous préférez vraiment de loin les comics d'il y a 30 ans, j'ai bien peur... que vous ayez un problème grave de nostalgie.

Car oui, tout était mieux avant. Car avant, nous étions jeunes, et même .... innocents.

[doop]

manquerait plus qu'il chante du hard rock avec des cheveux long, RUDONI.

[Niglo]

	Citation:			Posté par doop
	je pense surtout que le problème c'est que les artistes deviennent des gestionnaires. C'est vrai que maintenant, les comics en général et surtout mainstream ne sont plus capables d'offrir en 24 pages une histoire complète avec un début, un milieu et une fin, qui ne soit pas reliée aux autres parutions ou events de l'année et qui feraient avancer le personnage.

Bien sûr qu'ils en sont capables, mais ce n'est pas ce qu'on leur demande. Chez les Big Two, hors des gros events artificiels, il n'y a plus de salut. Il y a deux ans encore on trouvait dans les marges des choses intéressantes, j'ai vu les titres en question disparaitre au fur et à mesure jusqu'à ne plus rien avoir à mettre sur ma liste d'achats.

	Citation:
	Le fait d'avoir "offert" quasiment tout l'univers DC ou MARVEL à deux ou trois scénaristes (BENDIS, JOHNS, MORRISON ) est forcément préjudiciables quant à la capacité d'innover pour les autres. Et même si ca marche, on attrappe tout de suite les recettes du succès pour le multiplier par 25 l'année suivante. Exemple en date ANNIHILATION, très bonne petite série avec ces quatre mini associées qui a superbement fonctionné et qui est maintenant devenue un WAR ANNIHILATION OF KINGS CONQUEST avec douze mille parutions. Bon, pour le moment ca reste toujours très correct, avec GoG et NOVA , mais je commence déjà à voir de l'univers partagé depuis SECRET INVASION.

CQFD. J'ai arrêté au moment de War of Kings.

	Citation:
	D'un autre côté, si on sort un peu de la marge, qu'on revienne à du papier journal avec quelques titres déjantés, on serait une trentaine à lire ces comics.

Il y a de toutes façons longtemps que les comics ne sont plus qu'une petite niche éditoriale, mais elle s'est réduite aujourd'hui à un point tel qu'en dehors des grosses franchises ou des revenus provenant des productions cinématographiques pour les indés, again, point de salut.

[Tuco]

Niglo c'est transformé en Cabrel c'est moche ^^

Bah tu reviendras aux comics quand ta phase de désaffection sera passée. Mais c'est pas une raison pour ne plus trainer ici.

[Niglo]

	Citation:			Posté par gillesC
	Non seulement il a tout dit, mais le non-dit est terrible: Si vous préférez vraiment de loin les comics d'il y a 30 ans, j'ai bien peur... que vous ayez un problème grave de nostalgie. Car oui, tout était mieux avant. Car avant, nous étions jeunes, et même .... innocents.

Oui et non. Si on parle juste de comics super-héroïque, c'est évident que le côté nostalgique de la chose est indéniable. Je veux dire j'ai quasiment appris à lire dans Strange et Cie, ça a évidemment eu une influence sur la construction de mon imaginaire, et forcément lire aujourd'hui des histoires de messieurs en slip renvoie à des souvenirs d'enfance. Toi comme moi cela fait un bon quart de siècle qu'on a objectivement passé l'âge de lire ces conneries.

Pour moi, l'un des intérêts de continuer à lire ce genre de choses, sans doute le principal, est de voir comment, plusieurs décennies après leur création, des artistes peuvent s'approprier ces personnages. Et de ce point de vue on a atteint un tel degré d'ineptie générale que ça ne m'intéresse tout simplement plus.

Ensuite non, tout n'était pas mieux avant. Je continue de trouver des choses excitantes en musique (y compris parfois de la part de petits cons qui auraient l'âge d'être mes gosses), au ciné, dans les séries (il y avait quoi de bien à la télé il y a trente ans, toute nostalgie mise à part ?), en littérature, etc. Plus dans les comics.

[gillesC]

Ben, tu vois, pour moi, c'est le contraire en musique et comics.

La nostalgie, à vue de nez, s'impose chez chacun où elle veut...

[Niglo]

	Citation:			Posté par Tuco
	Niglo c'est transformé en Cabrel c'est moche ^^ Bah tu reviendras aux comics quand ta phase de désaffection sera passée. Mais c'est pas une raison pour ne plus trainer ici.

C'est amusant de voir à quelle vitesse la discussion a dévié vers "est-ce que les comics étaient mieux il y a 30 ans ou pas ?". Ce n'était absolument pas mon propos. Quitte à comparer avec "avant", j'avais plutôt en tête ce qui paraissait il y a 5 ans (ou un peu plus, disons l'arrivée de Grant Morrison sur New X-Men ou les X-Statix de Milligan, période où je me suis replongé dans les comics mainstream), voire il y a 15 ans, période de grande ineptie également côté Mainstream mais où dans le même temps sortaient des choses passionnantes chez Vertigo ou les indés.

[Thorn]

	Citation:
	La nostalgie n'est plus ce qu'elle était !

La preuve : le hérisson me manque !

En tout cas, heureux de te revoir

[cytrash]

J'arrive après la bataille mais tout pareil que Thorn : heureux de te revoir, Niglo

[wildcard]

Conversation passionnante, passionnée ici, dîtes-moi.
Difficile de synthétiser d'ailleurs...

Néanmoins, je me permets d'ajouter mon grain de sel sur l'aspect "c'était mieux avant" ou "maintenant, c'est moins bien".

Quand j'ai découvert les comics (c'est-à-dire ce qui représente pour moi les séries de super-héros - je parle de BD quand c'est du franco-belge, sans aucun jugement de valeur), j'étais à peine ado et je suis devenu fan sans trop m'interroger là-dessus. Aujourd'hui encore, je ne me pose pas la question, sans doute parce que j'appréhende un peu une réponse qui pourrait me déplaire. J'aime cette part de "je ne sais pas pourquoi j'aime mais j'aime" (et pas que pour les comics) : il faut savoir garder de l'irrationnalité, ne pas (toujours) tout formuler.

Lorsque j'ai atteint la vingtaine, j'ai cessé de m'intéresser aux super-héros, mais j'ai continué à lire de la BD. Et surtout, j'en ai fait. Je suis devenu un auteur, amateur, certes, mais un auteur qui s'est frotté aux difficultés de l'exercice d'écrire et de dessiner des BD, tout seul, sans espoir de gloire et de fortune en retour, ni d'ailleurs sans attente - il faut d'abord le faire pour le plaisir.
Mais cette expérience, que je poursuis (bien que plus laborieusement) aujourd'hui, m'a fait prendre conscience des contraintes, de la pénibilité, de l'ingratitude, même de faire des BD. Cela m'a appris à respecter ceux qui en faisaient, de manière professionnelle, et à considérer avec autant de politesse les comics-makers à l'américaine et les artistes européens (ou d'ailleurs).

Puis, alors que j'entrepris de réaliser moi-même un récit de super-héros, j'éprouvai le besoin d'en relire pour en réapprendre les codes narratifs et graphiques, et les "digérer". C'est ainsi que j'ai "replongé".
C'est ainsi aussi que j'ai découvert combien les comics avaient changé depuis la fin des 80's-début des 90's, quand j'avais cessé d'en lire. Plus de Lug ou de Semic, mais du Panini (et un peu de Delcourt), de nouvelles revues avec de nouveaux sommaires, de nouveaux auteurs au ton différent de mes idoles passées.
Bien sûr, au début, l'adaptation fut un peu délicate : des persos avaient disparu, changé, été apparus, les statuts même des univers Dc et Marvel n'étaient plus ceux que j'avais connus. Et pourtant, une fois ma propre BD achevée, j'ai décidé (ou plutôt cela s'est naturellement imposé à moi) de continuer à lire des comics, en essayant à la fois de suivre des revues et de rattraper le temps perdu, en découvrant des titres parus durant les 90's et le début des années 2000, au pifomètre.

Je n'ai pas oublié mes passions de jadis, et même si l'aura de certaines d'entre elles a pâli, je leur garderai toujours une place à part. Claremont restera toujours le scénariste des X-Men de Byrne, que j'ai adulé, et Miller celui qui m'a rendu fou de DD.
Mais la découverte des Bendis, Millar, Johns, Morrison, etc, même si leur production est inégale, même si parfois j'ai le sentiment qu'ils bouchent la vue, a été un régal. Je les aime aussi pour leurs faiblesses, et si je veux être honnête, je dois me rappeler que Claremont, Byrne, Miller, Thomas, Stern, etc, ne me servaient pas que des chefs d'oeuvre chaque mois autrefois.

Enfin, grâce au Net, à des endroits comme Buzz, mais aussi en prenant des risques, en étant curieux, il y a toujours, presque chaque mois, une révèlation : un dessinateur, un scénariste peu ou pas connu qui me rappelle combien la BD américaine est riche de possibles, d'aventures, de territoires.
Lorsque j'ai lu mon premier tpb de FABLES, j'ai eu un véritable coup de foudre ! C'était quelque chose de si bon, beau, étonnant, et évident à la fois : comment être blasé, méfiant, lassé des comics US quand quelque chose comme ça vient à vous ?

Et même si d'aventure la désillusion l'emportait, je sais, et c'est là le plus important, qu'il y a encore un nom, au moins, dont la seule évocation justifierait que je garde mon affection, mon intérêt, intacts : Alan Moore !
Et à sa suite, d'autres s'imposeraient et m'emporteraient : Stuart Immonen, Alex Ross...

Tout cela, tous ceux-là, valent mieux que les débats sur la narration décompressée, les crossovers trop fréquents, la complexité supposée de DC, les transferts improbables... Annoncez-moi NEMESIS ou montrez-moi une planche de Coipel, et je saurai me rappeler pourquoi j'aimerai encore lire et parler des comics ; dîtes-moi que Bagley dessine la JLA ou que JMS va écrire SUPERMAN et je repars pour un tour ; présentez-moi une com' de Byrne ou le next project de Brubaker et Mathilde est revenue !

Vive les comics, vive la république, vive la BD !

[Fredeur]

C'est moi où notre hérisson préféré est devenu un vieux aigri qui revient pour nous dire que les super héros, c'est de la connerie pour attardés ? :hum2:

Et si quelqu'un pouvait me faire un résumé du roman de Wildcard, j'ai décroché à "Conversation".