Crit.Doop 126: du très lourd pour la nouvelle année : du X,BOOSTER, YB, DARK REIGN

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[CENTER][I][U][COLOR="Blue"]Critiques Doopiennes semaine 126[/COLOR][/U][/I]
[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]BOOSTER GOLD TPB 2: BLUE AND GOLD[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
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[I](Johns-Katz / Jurgens / Rapmund)[/I][/CENTER]

Merci encore une fois à DC et à sa politique éditoriale tout juste nullissime ! En effet, ce TPB BOOSTER GOLD volume 2 est sorti il y a quelques semaines; largement deux mois après la sortie du volume 3 !!!! C'est à n'y rien comprendre, quel est le débile qui pense que sortir le volume 3 avant le volume 2 va permettre d'attraper plus de lecteurs ? Le pire, c'est que la maison d'édition est une habituée du fait, puisque certains volumes TPB de WONDER WOMAN sont sortis avant les autres. (Idem pour SUPERMAN ! ). C'est juste nul et ça gâche le plaisir.
Bref, c'est mon petit coup de gueule....
Comme un gland, j'ai donc attendu avant de lire le deuxième TPB et forcément le troisième, qui est resté bien au chaud dans mon étagère et dont je vous reparlerai certainement plus tard. Surtout que le TPB 2 forme une sorte d'histoire complète avec le TPB 1, j'ai donc lu les deux volumes dans la foulée, ne me rappelant plus trop de l'endroit où j'avais laissé les personnages.
J'avais déjà chroniqué le TPB 1 que j'avais particulièrement bien aimé. A la relecture, j'ai trouvé ça absolument géant.
Bizarrement, cela faisait très longtemps que je n'avais pas vu une introduction de série aussi limpide ! Dés le premier épisode, les nouvelles fonctions et la direction de la série sont parfaitement établies. BOOSTER est devenu un voyageur temporel censé modifier les résidus d'erreurs crées par le ver géant dans 52 avec l'aide de son "ami" RIP HUNTER . mais pour éviter tout ennui, sa mission, une des plus importantes puisqu'il s'agit de la cohésion temporelle du multiverse doit rester secrète. Et BOOSTER doit continuer de passer pour un idiot aux yeux de tous. C'est un joli retournement de situation, alors que BOOSTER se faisait à la base mousser pour des exploits quelconques (du genre combattre le royal flush gang) , le voilà en train de réaliser les missions les plus importantes de l'univers avec interdiction de le dire. Evidemment, cela rajoute un peu de noblesse à ce personnage qui en manquait grandement avant 52 et qui avait tendance à être un peu trop caricaturé dans son utilisation. Et il faut reconnaître que JON CARTER est un personnage que les scénaristes ont rendu particulièrement attachant dans cette série. Tout d'abord, BOOSTER ne peut plus rechercher de la publicité, il se consacre donc uniquement à ses missions et c'est là qu'on se rend compte qu'il est un personnage gentil, prêt à tout pour essayer de redresser les choses, mais qu'il a du mal à y arriver; pas parce qu'il est présomptueux, mais simplement parce qu'il est maladroit. On avait laissé BOOSTER à la fin du premier volume alors qu'il venait de comprendre qu'il ne pouvait pas modifier le passé comme bon lui semblait et que sauver son meilleur ami BLUE BETTLE de la mort lors de INFINITE CRISIS lui était impossible. Il avait quand même décidé de le sauver, aidé par les différentes incarnations du BLUE BETTLE (celui de l'âge d'or, celui du présent et un issu du futur) et avait réussi à sauver TED KORD des griffes de MAXWELL LORD. Dans le deuxième TPB, celui qui nous intéresse, il doit faire face aux conséquences de cet accroc dans la ligne temporelle. En effet, sauver BLUE BETTLE a induit de nombreux changements dans le présent, notamment l'annexion de la Terre toute entière par MAX LORD, que WONDER WOMAN ne tuera pas !
BOOSTER va devoir donc, aidé de BLUE BETTLE , essayer de remettre de l'ordre dans la ligne temporelle, sans toutefois sacrifier pour autant son meilleur ami.
Cela donne une histoire située dans un présent alternatif, où les quelques héros survivants sont pourchassés par les OMAC et où MAX LORD règne en dictateur. cela ressemble assez à un arc que j'avais pu lire dans JSA et on est vraiment dans un scénario très classique. Sauf que c'est mené à la perfection, car les deux scénaristes prennent véritablement le temps d'installer une émotion, un lien entre BOOSTER et BLUE BEETLE, qui nous fait voir ces deux là sous un angle parfaitement différent, surtout le premier. une scène en particulier résume bien l'esprit de la série: BOOSTER et BLUE BEETLE doivent s'allier avec HAWKMAN et GREEN ARROW , quasiment les seul super héros survivants après l'attaque des OMAC et jouent de leur rôle de super héros bons à rien pour inciter CARTER HALL à prendre une décision qui les arrange. ET on met le doigt sur le point le plus important de la série; c'est que BOOSTER et BLUE BEETLE se servent, un peu contre leur gré de la réputation de losers dans lesquels on les a enfermés depuis trop longtemps. Si cela ne les rend pas meilleurs , ni plus courageux, cela permet de les montrer aux lecteurs beaucoup plus sensibles et humains. Ils jouent de leur statut de losers, et ça fonctionne parfaitement.
Evidemment, il y a aussi une ligue de méchants prêts à tout pour faire échouer BOOSTER, BLUE BETTLE et RIP HUNTER , et si son rôle est encore un peu obscur, c'est une menace qui cadre parfaitement avec les objectifs de la série, qui se termine ici par une révélation assez surprenante, qui montre une fois de plus que BOOSTER à joué le rôle du bouffon jusqu'au bout, histoire de se protéger lui et ses descendants. Qui pourrait penser en effet que ce fanfaron est l'un des protecteurs les plus importants de l'univers ?
En terme de superslip, c'est carrément ce que j'ai lu de mieux depuis très longtemps. On reprend pas mal d'idées de INFINITE CRISIS , on brode et surtout, on prend le temps de détailler (ce qui manquait peut-être à l'event précédent). Un scénario impeccable servi par des dessins absolument prodigieux de DAN JURGENS, qui a haussé son niveau de manière assez incroyable. je ne le croyais pas capable de livrer des planches d'un tel niveau (toujours pour du super héros en collant...soyons clair) .
Un seul petit reproche, la fin de l'histoire et le sacrifice d'un des personnages n'est peut être pas mis assez en valeur.
Non vraiment, ces deux TPB de BOOSTER GOLD sont un véritable plaisir de fanboy et de lecteur de mainstream , je suis complètement enthousiasmé et je vais de ce pas me lancer dans le troisième volume !
Je vous conseille plus que vivement la lecture de ces deux volumes !


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[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]ESSENTIAL PETER PARKER THE SPECTACULAR SPIDER-MAN vol 4[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
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[I](Bill Mantlo / Al Milgrom / Jim Mooney)[/I][/CENTER]

J'ai pris cet ANNUAL plus pour la nostalgie qu'autre chose, surtout parce que j'avais bien aimé cette période du tisseur de toile qui était parue il y a très longtemps dans le magazine NOVA. MARVEL nous offre ici les numéros #75 à 96 et l'ANNUAL #4. Souvent , lorsqu'on laisse parler la nostalgie, on regarde les épisodes un peu naïf et on a parfois du mal à trouver l'histoire aussi passionnante que lorsqu'on était adolescent. C'est un petit peu ce à quoi je m'attendais avec cet ANNUAL, et je dois vous avouer qu'en fait non.
C'est carrément bien, et j'ai tout lu d'une seule traite sans pouvoir le lâcher.
En dehors de la nostalgie, il faut dire que cette période est particulièrement excitante et menée tambour battant par BILL MANTLO et surtout AL MILGROM, qui prendra en charge au milieu du volume le scénario en plus des dessins.
Pour ceux qui ne se rappelleraient pas très bien, c'est l'époque où PETER a une nouvelle petite amie, FELICIA HARDY alias BLACK CAT (ou la chatte noire pour les puristes de la VF). Ce volume nous raconte les détails de sa relation amoureuse avec le tisseur de toile, et ça commence plutôt fort puisque nos deux tourtereaux se retrouvent en pleine guerre des gangs et face à DOCTEUR OCTOPUS et LE HIBOU. La chatte va être gravement blessée et PETER devra une fois de plus affronter sa nemesis dans un combat sans pitié ! Sans être particulièrement exceptionnel, ces épisodes se lisent particulièrement bien et on ne s'ennuie pas du tout. MANTLO alterne phases de combat et récits plus calmes et particulièrement savoureux, comme cet épisode complètement centré sur JONAH JAMESON dessiné par RON FRENZ. (SPIDER -MAN le sauve à son insu à chaque situation dangereuse) ou alors ce récit d'un KIDNAPPING (par DAVE SIMMONS) voire même le très bwahaha épisode dessiné par FRED HEMBECK avec LA MOUCHE (jamais publié en France, on peut comprendre pourquoi! ) . On a ensuite une histoire un peu plus longue avec LA CAPE et L'EPEE, une création de MANTLO qui ne peut s'empêcher de (bien) les utiliser qui vont croiser la route du PUNISHER et du CAID. Le CAID joue un rôle assez important dans ces épisodes, puisque c'est lui qui va tirer les ficelles, donnant à FELICIA des pouvoirs surhumains. D'ailleurs, la relation PETER/FELICIA est carrément dysfonctionnelle et bien trouvée. MANTLO est un habitué de ce genre de situation (relire les numéros de ALPHA FLIGHT pour s'en rendre compte) et joue ici sur la fait que FELICIA est amoureuse de SPIDER-MAN et ne veut même pas entendre parler de PETER PARKER. C'est un joli renversement de tendance, qui ne déplaît pas à notre héros, qui va quand même trouver sa copine plutôt encombrante, surotut lorsqu'elle interroge les proches de PETER PARKER lorsque celui-ci a disparu pendant les guerres secrètes, où qu'elle va quémander sans le savoir l'aide du CAID pour obtenir des pouvoirs, afin d'être à la hauteur des prouesses de son amoureux. C'est , vous l'aurez compris, dans ce volume que PETER apparaît dans son costume noir pour la première fois ; et il faut reconnaître qu'il est carrément classieux !
On finit avec un longue histoire sur SILVERMANE, la CAPE et L'EPEE (encore) et LA REPONSE, un criminel à la solde du CAID que vous aviez certainement oublié !
Aux dessins, c'est un vrai bonheur. AL MILGROM, qu'on a connu carrément en difficulté sur SECRET WARS II ou WEST COAST AVENGERS s'en sort impeccablement. Je pense qu'en fait MILGROM fait des dessins très peu détaillés et laisse beaucoup de marge à son encreur. Ici il s'agit du vétéran JIM MOONEY au style très classique qui arrive à gommer toutes les aspérités du dessin. certainement le meilleur travail de MILGROM chez MARVEL.
Au delà de la nostalgie, je dois vous avouer que ca m'a fait non seulement du bien de relire du "vrai" SPIDER MAN, mais cela m'a fait prendre complètement conscience que cela faisait plusieurs années que ce titre végétait, où qu'il n'a pas été capable de produire des histoires aussi intéressantes que celles diffusées dans ce volume. Je pensais que le run de STRASCYNSKI était plutôt pas mal, je me rend compte qu'à côté de ce que j'ai pu lire dans ces 500 pages , c'est nettement fadasse. Je ne vous parle même pas de ONE MORE DAY. Et quand on pense que PETER DAVID va pointer le bout de son nez dans le prochain volume... Le seul petit bémol: que MARVEL n'ait pas encore réussi à arriver à la même période sur le titre SPIDER MAN, car j'ai véritablement envie de me relire la période DE FALCO/FRENZ ! Bon, le fait que j'ai un petit coeur de généalogiste sénile midinette n'arrange pas les choses non plus.
(mais on y arrive aussi).
Sans exagérer, je crois que cette période est vraiment l'une des meilleures du SPIDER-MAN moderne post 70 et c'est quand même bien de la part de MARVEL de nous faire revivre ces classiques.
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[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD028bis.jpg[/IMG] [/SPOILER]


[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]X-MEN FOREVER #1-10[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
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[I](Claremont / Grummett-Scott-Paul Smith/Hamscher-Vey-Austin)[/I][/CENTER]

Après le dernier four de CHRIS CLAREMONT sur la série X-MEN, MARVEL s'est retrouvé dans une situation bien compliquée: comment gérer ce scénariste incontournable de l'univers mutant qui a quand même beaucoup perdu de sa magie. Il est clair depuis quelques années que CLAREMONT n'est plus du tout dans le coup lorsqu'il s'agit de décrire les aventures contemporaines de nos mutants préférés, mais cela reste néanmoins une figure historique de la firme. MARVEL a donc laissé ce dernier travailler tout seul dans son coin et développer les histoires qu'il avait envie d'écrire, en lui refourguant des séries plutôt hors-continuité (comme les EXILES ou NEW EXCALIBUR ) qui n'ont malheureusement pas connu de succès. Avec X-MEN FOREVER, la compagnie des idées développe un tout nouveau concept, à savoir reprendre l'histoire mutante là où elle s'était arrêtée lors du premier départ du scénariste dans les années 90. le concept est plutôt bien vu, car il permet d'une part de laisser CLAREMONT faire joujou dans son coin avec les personnages qu'il veut sans le restreindre et d'autre part de surfer sur la nostalgie de ces années là , qui gardent toujours une petite place à part dans le cœur du X-FAN de base (ce que je suis d'ailleurs).
X-MEN FOREVER est donc la suite officieuse de X-MEN #1-2-3 par CLAREMONT et JIM LEE; une sorte de ET SI géant qui répondrait à la question: "et si CHRIS CLAREMONT n'avait pas quitté els X-MEN à la suite d'un désaccord éditorial sur les origines de WOLVERINE ? ".
L'artiste assigné pour cette aventure étant le toujours très regardable TOM GRUMMETT, l'entreprise valait le coup d'œil, surtout qu'on nous promettait quelques épisodes signés PAUL SMITH/TERRY AUSTIN .
X-MEN FOREVER #1-5 forme le premier arc de la série, et à la décharge de CHRIS CLAREMONT, c'est plutôt très bon !
Bon, tout d'abord, il faut démythifier le fait que ces aventures seraient la suite officieuse de X-MEN #1-2-3 de l'époque, cela m'étonnerait fort que CLAREMONT ait eu l'accord éditorial pour tuer WOLVERINE dés le #4 de X-MEN, qui correspondrait au #1 de X-MEN FOREVER. De plus, CLAREMONT fait revenir des personnages intégrés à d'autres équipes sans aucune explication (je pense à KITTY et DIABLO alors dans EXCALIBUR d'ALAN DAVIS) , c'est donc une extrapolation de ce qui aurait pu se passer plutôt qu'une entreprise archéologique qui aurait ressorti les vieux scripts de CLAREMONT de l'époque. On repassera donc pour le côté nostalgique, ce qui n'exclut pas du tout le fait que cette première aventure est particulièrement réussie. CLAREMONT a donc le champ libre, et pour prouver qu'il peut faire exactement ce qu'il désire, il va frapper à grands coups de savate dans l'histoire des mutants en faisant la chose la plus impensable du monde: tuer WOLVERINE dés le premier épisode ! Le reste est du même acabit [SPOILER] SCOTT et JEAN se séparent lorsque le premier découvre que la deuxième a eu une aventure, KITTY se voit greffer une griffe d'adamantium, TORNADE trahit l'équipe, DENT DE SABRE arrive dans le manoir....[/SPOILER], en bref, des idées impensables à l'époque , voire même maintenant.
C'est plutôt osé et j'ai trouvé l'idée très sympathique. CLAREMONT fait donc n'importe quoi, transforme des héros en méchants, fait revenir des vilains, transforme notre chère KITTY PRYDE par un procédé certes pas du tout original mais qui a le mérite d'en faire un personnage plus proche de ce qu'on avait pu voir lors de son deuxième passage (et toute les idées sur les NEO ! ). Et le fait de savoir que CLAREMONT peut se permettre tout ce qu'il veut relance quand même franchement l'intérêt de cette série, où tout peut se passer. Il ose même se payer la tête de GRANT MORRISON à la fin du premier arc en imposant une idée sur le gène X tout à fait à l'opposé que ce qu'avait pu lancer l'écossais. Après l'histoire a quand même certaines faiblesses : le style tout d'abord, un peu trop verbeux, mais bon, ce n'est pas nouveau, et quelques idées maladroitement exploitées. Si ces défauts sont assez minimes sur le premier arc, ils sont quand même nettement plus visibles sur le deuxième (X-MEN FOREVER #5-10) où l'on s'ennuie un peu plus. C'est un peu moins inventif, carrément moins original et surtout pauvrement mis en valeur par STEVE SCOTT, beaucoup moins bon que TOM GRUMMETT qui livre au fil des numéros une prestation qui s'améliore de plus en plus. Si le premier arc m'avait emballé, le deuxième m'a un peu refroidi, on a l'impression que son postulat de départ (tout faire exploser dans l'univers X-MEN) n'est plus de mise, et que CLAREMONT essaye de redévelopper les personnages qu'il vient de modifier, ce qui semblerait logique, sauf qu'il a un mal fou à le faire !
Le deuxième arc est encadré par deux épisodes plus lents signés PAUL SMITH et TERRY AUSTIN, et malheureusement, je dois avouer que ce n'est pas non plus graphiquement à la hauteur de mes attentes. Le combo des deux artistes ne fonctionne absolument pas, et SMITH semble avoir un peu perdu, lui aussi de sa magie.

Pour résumer, X-MEN FOREVER part sur un concept détonnant et livre un premier arc tout à fait jouissif, où CLAREMONT se permet toutes les excentricités; mais pêche un peu sur la suite, où l'on sent CLAREMONT mal à l'aise avec ce qu'il vient de mettre en place. On laissera donc le troisième arc décider de l'utilité de cette série, et forcément, lorsqu'on parle d'ILLYANA et du retour de GRUMMETT, le premier à priori ne peut être que positif.
En tout cas, c'est relativement frais et carrément moins cloisonné que la plupart des séries mutantes du moment. Ca surfe un peu moins sur la nostalgie que ce que je croyais, mais c'est tout à fait agréable à suivre.
D'ailleurs MARVEL semble assez fier du concept puisqu'il lance un X-FACTOR FOREVER où c'est cette fois ci LOUISE SIMONSON qui reprend la série là où elle l'avait arrêtée.
En tout cas, un qui ne déçoit pas c'est TOM GRUMMETT, qui livre de splendides planches qui s'améliorent de numéro en numéro.
:brocoli::brocoli::brocoli: et demi pour le premier arc
:brocoli::brocoli: pour le deuxième
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[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]YOUNGBLOOD vol 1 : FOCUS TESTED[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
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[I](Joe Casey / Derec Donovan / Bill Crabtree)[/I][/CENTER]

Ne sous estimons jamais ROB LIEFELD. En effet, si ses talents de dessinateur ne font pas l'unanimité, ses talents de scénariste sont totalement inexistants. Toute la carrière de cet artiste semble reposer toujours sur le même concept, à savoir la création de héros bodybuildés aux dents serrées et aux armes plus grosses qu'eux, aux origines et aux costumes interchangeables.
Et sérieusement, qui voudrait lire les aventures d'un clone de SUPERMAN (je pense à SUPREME) où d'une équipe pompée sur le pire des vengeurs (dans le cas qui nous intéresse YOUNGBLOOD) . Sauf que LIEFELD, et je crois que c'est là son vrai talent, n'hésite absolument pas à confier ses "créations" à d'autres scénaristes qui peuvent lui permettre de développer ses personnages d'une manière qu'il n'aurait même pas pu concevoir, nous offrant parfois des histoires de très haut niveau, je pense évidemment à SUPREME par ALAN MOORE , voire même YOUNGBLOOD par MOORE/SKROCE, qui n'aura duré que le temps de quelques numéros (deux ou trois me semble t'il); bon d'accord, il y a aussi le fighting américan de LOEB/Mc GUINESS en contre exemple, mais on va l'oublier très vite.
Pour relancer sa franchise, LIEFELD va donc faire appel à un scénariste particulièrement intéressant, à savoir JOE CASEY.
JOE CASEY est pour moi l'un des scénaristes les plus importants de la génération mainstream 2000. C'est lui qui a relancé la série CABLE moribonde avec son compère LADRONN avec des épisodes d'anthologie, c'est aussi lui qui a su reprendre de manière exceptionnelle la série WILDCATS après le départ de SCOTT LOBDELL et TRAVIS CHAREST et redonner à cette série créée par JIM LEE une ambiance rarement vue jusque là qui atteindra son paroxysme avec WILDCATS 3.0.
Certains pourront peut être lui reprocher son run sur UNCANNY X-MEN, pourtant pas si mauvais que ça après relecture, mais qui a été complètement phagocyté par le très bon travail de GRANT MORRISON sur l'autre série mutant de l'époque. D'ailleurs, CASEY est parti de son propre chef, estimant qu'il n'avait plus rien à raconter et laissant la place à un CHUCK AUSTEN de sinistre mémoire.
CASEY arrive parfaitement à donner une ambiance plus terre à terre aux comics de super héros, conférant à ses histoires un côté plus technologique, moins collant bariolés , et certainement plus matures, c'est quand on y pense pas si éloigné que ça du travail d'un WARREN ELLIS en fait.
Et je dois avouer que voir JOE CASEY sur YOUNGBLOOD, un des pires concept de série au monde , semblait alléchant. Surtout que ce dernier promettait de surfer sur le concept de super héros dans la lumière et attirés par le feu des projecteurs, pensant plus à leur taux d'audience qu'à sauver le monde. CASEY allait-il avec cette série nous livrer son X-STATIX à lui (pour les plus jeunes, je rappelle que X-STATIX est une série mutante lancée dans les années 2000 par PETER MILLIGAN et MIKE ALLRED qui surfe sur les mêmes thèmes et qui est tout simplement indispensable ! ) ? Allait-il faire quelque chose de grandiose avec au départ un concept assez immonde ?
Le résultat est assez mitigé.
On est dans un ton très IMAGE, si j'ose dire, avec une intrigue et des personnages traités assez superficiellement. contrairement à ce que CASEY nous avait offert sur du WILCATS 3.0 , on penche plutôt du côté de INVINCIBLE qu'autre chose avec une équipe de super héros très mal définie (je ne sais même pas au bout de quatre numéros ce que sont les pouvoirs d'un des personnages de l'équipe) et une intrigue vraiment très convenue. Il n'y a pas vraiment de surprise, la mort du leader de l'équipe est très mal amenée, et surtout, tout à fait prévisible quant à sa fin de non recevoir. On sent à des kilomètres ce qu'il va se passer, et pour le moment, il n'y a pas eu de déclic.
Sérieusement, on a plus l'impression d'un truc écrit par KIRKMAN que par CASEY, il faut dire que le dessin assez cartoony de DEREC DONOVAN (ex DEREC AUCOIN) y est pour beaucoup. cela passe plutôt bien, mais cela donne une ambiance très aseptisée finalement, très dessin animé alors que je m'attendais à tout autre chose. Bien évidemment, les méchants militaires sont méchants et font pression sur l'opinion publique, et nos héros ne sont pas contents. En fait, tout le problème est là je crois, c'est qu'à aucun moment l'un des héros ne rentre dans une optique star des média, et ils se rebellent donc tous à a fin contre ces agents du gouvernement qui leur imposent de faire n'importe quoi pour leur image. C'est très convenu et assez décevant par rapport à ce que j'en attendais.
On est très loin de la sophistication de MOORE, voire de l'ironie mordante de MILLIGAN pour avoir une histoire très (trop) basique.
La bonne nouvelle, ce sont les dessins de DEREC AUCOIN qui fonctionnent plutôt bien.
Alors oui, l'histoire tient tout à fait la route, mais le concept est vraiment trop basique et pas vraiment novateur (c'est le même style que INVINCIBLE, où les personnages ne sont absolument pas définis et ressemblent à une caricature taillée à al serpe) donc je comprends que cela puisse plaire, mais c'est à des années lumières de ce que j'attendais. Du coup, j'hésite à prendre le tome 2.


:brocoli::brocoli: et demi pas mauvais, mais vraiment pas ma tasse de thé.
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD037bis.jpg[/IMG] [/SPOILER]



[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]DARK REIGN SAGA #1[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD038.jpg[/IMG]
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Contient
[COLOR="Blue"][B][U]NEW AVENGERS : THE REUNION #1-4[/B][/U][/COLOR]
[I](Jim McCann / David Lopez / Alvaro Lopez)[/I]


DARK REIGN SAGA est donc un nouveau magazine qui contient toutes les séries affiliées à DARK REIGN, ici on se focalise sur les retrouvailles entre œil de faucon, pardon, RONIN et oiseau moqueur. car oui, BOBBIE MORSE n'a pas disparu , elle avait juste été enlevée par une SKRULL qui est morte à sa place il y a très très longtemps (AVENGERS WEST COAST #100) . c'est BRIAN BENDIS qui est l'instigateur de ce retour et force est de reconnaitre qu'il aurait mieux fait de rester couché ce jour là ! D'après ce que j'ai pu lire, BENDIS n'appréciait pas la façon dont oiseau moqueur avait été tuée par ROY THOMAS et sa femme dans les pages de WCA , il décide donc de la ressusciter de manière encore plus ridicule avec cette histoire assez pourrie de clone skrull. Son retour est nul et sans intérêt, mais il est là. Il faut maintenant que les deux super héros, séparés depuis très longtemps fassent le point, d'autant plus que leur divorce a été prononcé et qu'ils ne sont plus mariés. Comme BENDIS se moque de ces personnages, il laisse à JIM McCANN, inconnu au bataillon, le soin de nous raconter cette histoire et els retrouvailles entre les deux personnages.
Et j'ai trouvé ça assez basique.
rien de bien palpitant, les deux personnages s'aiment, se détestent, se battent, s'envoient des vannes pour finalement.....se réconcilier....quelle aventure et quelle originalité !!!!!
En soi, l'histoire, un truc d'espionnage avec l'AIM ou l'HYDRA, je en me rappelle même plus et correcte, mais bon, entre JESSICA DREW et toutes les autres espionnes sans pouvoir depuis secret invasion (MARIA HILL et autre SWORD , SHIELD, HAMMER et je ne sais plus quoi...) on se retrouve avec toute une avoinée de personnages qui ont quasiment les mêmes caractéristiques et la même définition. Là, le seul intérêt est la relation avec œil de faucon, plutôt bien construite, mais vraiment très basique.
Un scénario inoffensif qui donne parfois des choses sympathiques, mais qui s'arrête là.
Ce qui n'est en revanche pas inoffensif du tout, c'est la partie graphique.
Je ne connaissais pas DAVID et ALVARO LOPEZ (quoique ce nom me dit quelque chose), mais je dois reconnaître que je n'apprécie absolument pas leur boulot. Ma première réaction a été de dire: "mon dieu que c'est vilain !!! ". Les design sont très mauvais (le nouveau costume de BOBBI est une véritable purge) et je trouve que la qualité des dessins varie énormément d'une page à l'autre. mais en poursuivant ma lecture, je me suis rendu compte que ce n'était à priori pas si mauvais que ça, et que la faute revenait totalement à DANIELE RUDONI , al coloriste qui gâche complètement les planches de la série. Attendez, RUDONI.......ce nom me dit déjà quelque chose......
Bon sang, mais c'est bien sûr, c'est la coloriste de STEFANO CASELLI, l'immonde dessinateur de INITIATIVE devenu le dessinateur potable du nouveau truc avec NICK FURY (SECRET WARRIORS). et c'set en voyant les planches de cette mini série que j'ai compris que ce n'était pas STEFANO CASELLI que je détestais, mais tout simplement sa mise en couleur par l'infâme DANIELE RUDONI, qui me gâche complètement le plaisir des yeux.
je pense que le dessinateur DAVID LOPEZ méritait beaucoup mieux que ces couleurs pastel et très très moche, car cela ne rend véritablement pas justice à son trait, que je qualifierai de moyen.
En résumé, une série très quelconque, avec un scénario qui donne de toutes petites étincelles parfois mais qui n'arrive pas à dépasser le niveau de l'anecdote et un dessin moyen complètement rabaissé par une mise en couleur que je trouve simplement immonde.
RUDONI c'est le mal

:brocoli::brocoli: et demi


[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD038bis.jpg[/IMG] [/SPOILER][/CENTER]