Breaking Bad: meth, mensonges & cancéro

[Mast]

Et en plus y'a des happy ends.

Mais ouais, du bon, constamment, à chaque épisode.

Remplaçante de The Shield pour le sentiment de merdes profondes exponentielles qui arrivent au persos principaux.

Et puis, vu qu'on est en haut de page 2, je fous deux images:

[Rhodey]

	Citation:			Posté par The Master from Ipanema
	Remplaçante de The Shield pour le sentiment de merdes profondes exponentielles qui arrivent au persos principaux.

Je ne suis pas (du tout) d'accord. C'est vrai que Mackey et The Shield ont vécu quasiment 7 ans de stormshit.
Mais il y a une différence majeure avec Breaking Bad : les facilités scénaristiques. Dans Breaking Bad, y a pas de raccourcis, pas de gangsters qui arrivent au bon moment, de cartons plein de dossiers, de photos comprometantes et autres. La narration est hyper lente et les personnages transpirent sur chaque minute de leur périple.
Au final, pour moi c'est la grosse faille de The Shield et c'est ce qui fait que Breaking Bad est définitivement hors catégorie : il n'y a pas de volonté de styler les intrigues. Genre la scène d'action trop classe, ou le coup de flair trop intelligent, ou la crise de colère qui fait flipper. Y a pas de recette ne serait ce qu'un peu standardisée, alors que The Shield en avait une, très nette. C'est aussi pour ça que The Wire sort du lot.

Entre les deux saisons de Breaking Bad, je me suis fais tout Dexter. J'y ai retrouvé une qualité d'interprétation énorme, des intrigues bien foutues et par moment le côté shitstorm, mais comme pour The Shield la limite est dans certaines facilités si on s'arrête un peu sur le déroulement de certains épisodes.
Dans Breaking Bad, j'ai souvenir d'une scène un peu comme ça (et on peut l'excuser assez facilement) : celle d'il y a 2 ou 3 semaines quand Hank surveille l'appât sur un banc et que Walter improvise une interruption avec Jesse.

[EsseJi]

Et un changement d'avatar en l'honneur de ce topic!

[Ivan Rebroff]

Tiens, moi aussi!

[HiPs!]

Ooooh crindioudeprépucedevéroledesinge quelle fin! mais quelle scène de fin d'épisode 10! ! J'écris ça et je me la remate aussi sec. Pour repiaffer une seconde fois comme un gosse devant mon écran avec les frissons qui montent. Scène d'ouverture également grandiose entre walt, walt jr et hank. Ca dévisse sec dans la famille white.

Vraiment les scénaristes rebondissent d'une manière incroyablement virtuose sur la rémission de walt. A la manière breaking bad, en vitriolant de plein fouet la bonne nouvelle pour la transformer en produits hautement toxiques et addictifs. A savoir la criminalité et l'infidélité...

Allez, zou, je me la refais.

[Althéa]

Vu SO2 EP06 et 07.
Bon ben excellent tout ça, en particulier le 6 mais Guest bien sympa sur le 7. Le clip était terrible également

[HiPs!]

Oui beaucoup drôle. Justement, tu soulignais le caractère réaliste de la série et c'est vrai. Mais au delà de ça, ce que je trouve particulièrement réussi et jouissif dans BB c'est cet équilibre subtil entre une facette réaliste et une qui l'est beaucoup moins et qui prend sa source dans le cinéma burlesque de l'entre deux guerres. Jesse et walt, c'est ni plus ni moins que des Laurel et Hardy de la drogue dure. Certaines scènes sont du pur burlesque à la keystone. Dans le 10 par ex, la scène sans paroles dans la cuisine avec walt en éradicateur de xylophages, toute en borborygmes et en regards m'a fait mourir de rire.

[Rhodey]

Tout à fait d'accord pour le burlesque.
Ca permet de désamorcer un peu le côté extrêmement dramatique du reste de la série (et accessoirement éviter qu'on ne soit trop dépressif en la regardant ).

[HiPs!]

T'as vu le 10?

[Steuf !]

	Citation:			Posté par HiPs!
	Oui beaucoup drôle. Justement, tu soulignais le caractère réaliste de la série et c'est vrai. Mais au delà de ça, ce que je trouve particulièrement réussi et jouissif dans BB c'est cet équilibre subtil entre une facette réaliste et une qui l'est beaucoup moins et qui prend sa source dans le cinéma burlesque de l'entre deux guerres. Jesse et walt, c'est ni plus ni moins que des Laurel et Hardy de la drogue dure. Certaines scènes sont du pur burlesque à la keystone. Dans le 10 par ex, la scène sans paroles dans la cuisine avec walt en éradicateur de xylophages, toute en borborygmes et en regards m'a fait mourir de rire.

Oui, c'est là où réside le génie de cette série. Mettre des personnages criants de vérité avec un environnement tout aussi réaliste (mention spéciale pour le milieu junkie, sans concession ni complaisance) et les mettre dans des situations complètement dingues.

[Althéa]

Je partage votre avis oui. Heureusement il y a cet humour et c'est d'ailleurs, entre autres, une des caractéristiques qui font que cette série est si bluffante. Rien ne manque. On n'est pas dans le glauque pour faire du glauque, on raconte une histoire qui tient debout, c'est tout.
En fait ça rejoins le côté réaliste, la vie est faite d'épreuves ponctuées de situations ironique. Quand on touche le fond on fini par en rire. Je pense a une scène qui illustre ce que je viens de dire :

La scène durant laquelle Jesse va récupérer le fric chez ce couple de camé, avec ce gamin qui ajoute à la lourdeur de l'atmosphère. Elle est dure. Cette scène commence par Jesse qui se met en condition, on sent la pression qui commence a monter lentement. Sur quoi on nous balance l'intervention de la factrice enjouée. Et comble de l'ironie après avoir récupéré leur du, la scène se termine sur un message de Walt disant à Jesse de lacher l'affaire concernant le fric.

Quant au duo Jesse/Walt encore un point fort, leur relation est très bien foutue et très interessante. C'est juste.

[Revanche]

10è épisode :

M. White continue sa descente aux enfers...

au début je pensais que sa "dépression", et sa réaction violente du dernier épisode, venait du fait que finalement, il aurait pu se passer de vendre ces saloperies de drogue qui tue des gens puisque son cancer semble en rémission. Son traitement aurait été payé par ses amis riches et il n'aurait pas eu à mentir à sa famille et à s'enfoncer dans l'illégalité...

Mais là encore, retournement de situation à la fin de l'épisode: en fait le M. White il kiff trop sa race d'être un caïd de la drogue et peut être qu'il va commencer à profiter de ce tas de fric qui l'attend..

mais bordel quelle série de malade... et dire que ces pauvres abrutis de français ne jurent que par docteur house, NCIS, Urgences et toutes ces conneries.... quelle misère.

[HiPs!]

Et avec quelle maestria, ils nous font accepter ce changement d'orientation.

Notamment grâce à la bataille de regards du début entre hank et walt comme une répétition de celle de fin. Et, vraiment, je suis fou amoureux de la performance de Cranston. Sa tête qui bascule légèrement de côté pour jauger son opposant comme le ferait un grand fauve sûr de sa force qui tomberait en arrêt devant un chien de prairie , et ce sourire du dernier plan, tout juste esquissé, ni trop, ni trop peu, simplement parfait. Je me suis rematé la scène 5 fois rien que pour ce sourire.

[Revanche]

ah oé il est balèze ce mec, ils sont tous balèzes dans cette série

[kerchak]

	Citation:			Posté par HiPs!
	Et avec quelle maestria, ils nous font accepter ce changement d'orientation. Notamment grâce à la bataille de regards du début entre hank et walt comme une répétition de celle de fin. Et, vraiment, je suis fou amoureux de la performance de Cranston. Sa tête qui bascule légèrement de côté pour jauger son opposant comme le ferait un grand fauve sûr de sa force qui tomberait en arrêt devant un chien de prairie , et ce sourire du dernier plan, tout juste esquissé, ni trop, ni trop peu, simplement parfait. Je me suis rematé la scène 5 fois rien que pour ce sourire.

Cranston est exceptionnel !!!!!! On le savait déja depuis Malcolm, où il avait les mêmes mimiques.