Un mars, et ça repart pour les reviews

[Ben Wawe]

	Citation:			Posté par EsseJi
	En gros j'ai eu ce que j'attendais, c'est à dire le chapitre d'introduction que je ne voulais pas. Avec une écriture un peu plus fine, à la Waid ou Busiek, ça serait mieux passé.

C'est rigolo, j'ai beaucoup aimé alors que je pense qu'un Busiek ou Waid maintenant n'ont plus cette finesse qui aurait pu te plaire. Je pense que tous deux auraient été plus lourds que Zdarsky, qui a su bien retrouver l'esprit de l'époque et a bien géré l'aspect humain des personnages.
Bon, ça reste le début, mais je suis bien impliqué, perso'.

[Ben Wawe]

Mrs & Mrs X #9
Le défi de Kelly Thompson et d'Oscar Bazaldua continue d'être une réussite, et c'est un immense plaisir de plonger dans les aventures du duo Rogue & Gambit.
L'auteure parvient même à me faire tolérer le Mojoworld, que je n'ai jamais supporter jusque-là. Spirale retrouve un peu de la classe mystérieuse qu'elle a eu un temps, et les rebondissements s'enchaînent, avec dynamisme. Mais, surtout, Thompson montre encore sa grande maîtrise des caractères des personnages et de leurs continuités pour aller de l'avant.
Même s'ils sont mariés, le duo a encore des difficultés, et Rogue est encore hantée par un défaut de contrôle des pouvoirs. Thompson donne une explication, ici, assez "simple", mais efficace. Surtout, elle montre qu'elle connaît très bien la continuité, et la gère très bien pour souligner son propos. Enfin, si elle montre une Rogue terrifiée par les autres, qui en devient attachante et sympathique comme "petit animal blessé", elle dresse un portrait flatteur de Gambit ; qui assume ses erreurs, ses errances, mais confirme être l'amoureux éperdu qu'il a finalement toujours été, déterminé à convaincre Rogue de la pureté de ses sentiments.
C'est finalement assez simple, mais très efficace, et très charmant pour ceux qui apprécient le duo. Je suis, personnellement, très fan et enjoué par cette lecture si rythmée, si touchante et finalement si drôle, aussi. Oscar Bazaldua livre des planches très jolies, avec certes des manques en décors, mais des personnages parfaitement "croqués" et incarnés ; j'adore.
Vivement la suite ! Pourvu que ça dure !

[Ben Wawe]

Fantastic Four #8
Très franchement, je ne sais pas quoi penser de cet épisode... mais finalement du run de Dan Slott, aussi. Il y a plusieurs qualités, de bonnes idées, des caractérisations correctes - mais, aussi, des failles immenses dans ces mêmes caractérisations, une gestion bâclée des menaces, et un rythme très surprenant.
Là, après la défaite des F.F., Doom domine : en une nuit, il a vaincu Galactus et a mis en place pour drainer son énergie ; il s'en vante auprès des F.F., enfermés dans des chambres de torture, et devant le monde et toutes les galaxies. Et alors que Franklin fait sa crise d'ado', en énervant Alicia mais en trouvant une ancienne connaissance de sa famille, Doom connaît une erreur... et si Galactus semble s'éveiller, Victor est littéralement mis à nu et humilié en public.
Bon. Franchement, non, je ne sais pas quoi en penser. La gestion des F.F. emprisonnée est plutôt bonne, la gestion de Franklin & Valeria également, et le rythme fonctionne bien, dans ce numéro. Mais le rythme est surprenant dans toute la saga, car il y a constamment des faux-départs, des blocages soudains, et des avancées trop brutales. Surtout, je suis assez déçu du traitement de Doom qui avait bien avancé avec Bendis ; même si je n'ai pas tout aimé, l'idée était bonne, mais le voir retomber dans le "lui d'avant" me déçoit, car il n'y a pas de transition. De même, son plan est tellement déjà-vu que tout est abominablement... prévisible.
Même si le final surprend, cette surprise est désagréable tant elle tape à côté ; elle est hors-de-propos, assez naze, et choquante dans l'idée. Et ça ne permet pas de sauver le côté prévisible de l'intrigue, dont la banalité pour la franchise est à pleurer.
Ho, Aaron Kuder est bon, et livre des planches très solides ; mais ça ne suffit pas à améliorer un numéro qui se lit bien, mais alterne entre une banalité triste, quelques bons moments, mais un final complètement loupé.
Bon sang. Le retour des F.F. méritait mieux que tout ça.

[Ben Wawe]

Doctor Strange #12
Jesus Saiz n'est pas là, et Barry Kitson prend sa place pour une nouvelle saga, où Dr Strange doit faire face à Galactus. Si Kitson est moins appliqué qu'à certains moments de sa carrière, et si ses visages ressemblent parfois à du Ron Lim (que j'aime bien, hein), l'ensemble reste très correct.
Dr Strange fait le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant, et notamment les moments où il a foiré avec les filles. Le temps passe, mais les choses n'ont pas changé, et il s'ennuie un peu, en attente d'un défi ; et voilà donc que ledit défi se présente sous la forme d'un alien, qui vient le réquisitionner violemment, lui et les pouvoirs gardés dans le Sanctum, pour stopper Galactus. Voir, en fait, l'envoyer carrément dans une dimension mystique, ce qui a tout de la fausse bonne idée.
Bon. Mark Waid me plaît bien sur cette série, après des débuts avec lesquels j'ai eu du mal. Il gère bien sa version de Strange, qui fusionne autant l'esprit du film, que le Strange d'Aaron et la version classique. Je trouve que l'alien gère un peu trop facilement Stephen, mais le dynamisme général est bon, et la fin laisse envisager quelque chose de sympathique ; mais sans plus. C'est une saga qui démarre, qui évoque une idée pertinente, mais qui n'ira pas forcément trop "loin". Ca ronronne un peu, ce n'est pas gênant, mais ça se sent. Je suis quand même curieux de la suite.

[Slobo]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	Doctor Strange #12 Jesus Saiz n'est pas là, et Barry Kitson prend sa place pour une nouvelle saga, où Dr Strange doit faire face à Galactus. Si Kitson est moins appliqué qu'à certains moments de sa carrière, et si ses visages ressemblent parfois à du Ron Lim (que j'aime bien, hein), l'ensemble reste très correct. Dr Strange fait le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant, et notamment les moments où il a foiré avec les filles. Le temps passe, mais les choses n'ont pas changé, et il s'ennuie un peu, en attente d'un défi ; et voilà donc que ledit défi se présente sous la forme d'un alien, qui vient le réquisitionner violemment, lui et les pouvoirs gardés dans le Sanctum, pour stopper Galactus. Voir, en fait, l'envoyer carrément dans une dimension mystique, ce qui a tout de la fausse bonne idée. Bon. Mark Waid me plaît bien sur cette série, après des débuts avec lesquels j'ai eu du mal. Il gère bien sa version de Strange, qui fusionne autant l'esprit du film, que le Strange d'Aaron et la version classique. Je trouve que l'alien gère un peu trop facilement Stephen, mais le dynamisme général est bon, et la fin laisse envisager quelque chose de sympathique ; mais sans plus. C'est une saga qui démarre, qui évoque une idée pertinente, mais qui n'ira pas forcément trop "loin". Ca ronronne un peu, ce n'est pas gênant, mais ça se sent. Je suis quand même curieux de la suite.

Docteur Strange 12
Bien moi je suis convaincu. Le sorcier ayant la magie de plusieurs dixaine de sorcier de son monde, je trouve logique que Strange soit débordé. Et puis content de voir comment ça inclue Galactus. Du coup strange ne part pas après le sorcier mais doit tenter d'arrêter le dévoreur de faire des dégâts dans le monde magique ou vice versa. Comme il le dit, il faut faire attention a ce que l'on souhaite.
En gros :
Couverture - Bien et un peu en lien. 1.5/2
Scénario - Ca m'a amusé que Waid donne à strange une fatigue d'avoir ses pouvoirs qui disparaissent et qu'il doit regagner régulièrement. Il se moque de son premier arc et c'est drole. De plus il dit vouloir plus, ça tombe bien nous aussi. 3/3
Dessins - Moi j'ai aimé. Bon l'alien et pas hyper novateur ou beau, mais ça fait le taf. J'ai cru voir wanda dans les personnages féminin du petit monde de Steven. Par contre ni magik, ni Kanna. 3/3
Sentiment - Ce nouvel arc commence bien et quand je vois la couv de juin je me dit que ça promet. 2/2
9.5/10

[Ben Wawe]

The Terrifics #14
Joe Bennett revient sur le titre pour conclure la première grande saga de The Terrifics, mais surtout pour le départ de Jeff Lemire. Ce dernier achève son intrigue, mais finalise surtout un projet qui correspond finalement à tous ces 14 numéros : construire et justifier la réunion de ces personnages ensemble. Et alors que Marvel et Dan Slott ont relancé les Fantastic Four, les "originaux", depuis quelques mois, force est de constater que les Terrifics, leurs ersatz, leurs pastiches presque, sont bien plus cohérents et intéressants après tout ça.
Le plus gros a été évoqué et présenté avant, l'heure est tout simplement à... l'ultime combat, contre Java/Dr Dread et ses Dreadfuls, les "méchants" Terrifics. Tout est évidemment attendu et prévisible, mais il est agréable de trouver des passages obligés sympathiques, et bien faits ici. Jeff Lemire sert une soupe en effet prévisible, mais il le fait avec sérieux et cohérence ; et ça fonctionne. Le final est également attendu, mais il y a des éclairs d'émotion, et même d'émotion "intelligente", car Jeff Lemire a bien préparé tout ça.
En conclusion, les Terrifics décident de rester ensemble, car ils décident de le faire ; alors qu'ils ne cessaient de vouloir se séparer. Tout ça fonctionne, tout est bon finalement, même si tout est simple et classique ; mais c'est fait sérieusement, et il est encore agréable de retrouver tout ça.
Les Terrifics ne révolutionnent rien, mais sont une bonne "dose" de F.F. classiques mais agréables. J'arrive à croire aux Terrifics, aux raisons qui les poussent à se réunir alors qu'ils n'avaient rien en commun. J'arrive à être ému par leur réunion, mais aussi par les aveux et excuses de Mr Terrific ; qui parvient à se relever, et voit enfin le bout du tunnel.
Joe Bennett livre des planches correctes, sans plus. La faute sûrement à un planning trop chargé, mais bon ça reste quand même très sérieux et efficace. Dommage que Viktor Bogdanovic ne soit pas là pour la fin de Jeff Lemire, mais ça fait le job.
Bravo et merci, donc, Jeff Lemire. Le début fut abominable et raté, mais il a su se rattraper, trouver un état de grâce qui n'a hélas pas duré, mais qui a donné une voie et une voix à ce titre, très classique mais très agréable.
Une très belle réussite, notamment en parallèle de la relance si laborieuse des F.F.

[Slobo]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	The Terrifics #14 Joe Bennett revient sur le titre pour conclure la première grande saga de The Terrifics, mais surtout pour le départ de Jeff Lemire. Ce dernier achève son intrigue, mais finalise surtout un projet qui correspond finalement à tous ces 14 numéros : construire et justifier la réunion de ces personnages ensemble. Et alors que Marvel et Dan Slott ont relancé les Fantastic Four, les "originaux", depuis quelques mois, force est de constater que les Terrifics, leurs ersatz, leurs pastiches presque, sont bien plus cohérents et intéressants après tout ça. Le plus gros a été évoqué et présenté avant, l'heure est tout simplement à... l'ultime combat, contre Java/Dr Dread et ses Dreadfuls, les "méchants" Terrifics. Tout est évidemment attendu et prévisible, mais il est agréable de trouver des passages obligés sympathiques, et bien faits ici. Jeff Lemire sert une soupe en effet prévisible, mais il le fait avec sérieux et cohérence ; et ça fonctionne. Le final est également attendu, mais il y a des éclairs d'émotion, et même d'émotion "intelligente", car Jeff Lemire a bien préparé tout ça. En conclusion, les Terrifics décident de rester ensemble, car ils décident de le faire ; alors qu'ils ne cessaient de vouloir se séparer. Tout ça fonctionne, tout est bon finalement, même si tout est simple et classique ; mais c'est fait sérieusement, et il est encore agréable de retrouver tout ça. Les Terrifics ne révolutionnent rien, mais sont une bonne "dose" de F.F. classiques mais agréables. J'arrive à croire aux Terrifics, aux raisons qui les poussent à se réunir alors qu'ils n'avaient rien en commun. J'arrive à être ému par leur réunion, mais aussi par les aveux et excuses de Mr Terrific ; qui parvient à se relever, et voit enfin le bout du tunnel. Joe Bennett livre des planches correctes, sans plus. La faute sûrement à un planning trop chargé, mais bon ça reste quand même très sérieux et efficace. Dommage que Viktor Bogdanovic ne soit pas là pour la fin de Jeff Lemire, mais ça fait le job. Bravo et merci, donc, Jeff Lemire. Le début fut abominable et raté, mais il a su se rattraper, trouver un état de grâce qui n'a hélas pas duré, mais qui a donné une voie et une voix à ce titre, très classique mais très agréable. Une très belle réussite, notamment en parallèle de la relance si laborieuse des F.F.

The Terrific 14
Je pourrait pas dire mieux. Complètement d'accord.
En gros :
Couverture - Sympa et en lien. 2/2
Scénario - Mais quel belle gestion des perso. Juste un peu surpris de voir le plastic man vampire rapplapla a la fin. C'est le seul qui semblait être de taille à s'en sortir. Et quelle surprise avec la voie off de Phantom girl. 3/3
Dessins - Rien à redire c'est juste magnifique. Pas parfait pour autant mais ne me laisser pas chippotter pour si peu .3/3
Sentiment - Merci lemire. C'était pas parfait tout le temps. A bumpy ride comme dirait les américains. Mais j'ai hate de voir vers quoi va tendre le nouveau scénariste avec mes FF du moment. 2/2
10/10

[Slobo]

Transformers 2
Moins convaincant que le premier. Un peu plus opaque. Un peu plus sombre aussi.
En gros :
Couverture - Belle mais pas en lien bien que ça presente l'un des enquêteurs. 1.5/2
Scénario - Autant le premier m'a invité à entré dans cet univers, autant je me suis trouvé exclu par ce second numéro. C'est bien fait, mais rien m'a emballer. 1.5/3
Dessins - Toujours pareil que le 1, pas entièrement convaincu par les graphisme. Mais ça fait le travail 2.5/3
Sentiment - Mitigé après ce deux. N'ayant pas commandé la suite, j'arrête là. 1/2
6.5/10

[scarletneedle]

Intermède spin-off de la mini-série sus-nommée (qui peine à décoller), j'avais pris en partie pour Eduardo Risso (impeccable sur le soporifique Moonshine de Brian Azzarello sur le 2ème acte) car je trouvais que ça commence à faire beaucoup autour du Batman qui (se) fend la poire sans avoir un quelconque impact sur le DC Universe (il n'a tué personne d'important, ne fait que tourner dans des intrigues de Scott Snyder).
Bin, c'est déjà plus intéressant, je pense qu'il faut y voir la patte de James Tynion (qui me le signera ce week-end ) car il met de l'huile dans une histoire certes prévisible mais bien efficace surtout dans une période où les gens chouinent sur le net car Batman a tué/pourrait tuer/ne se sert pas d'armes/insère ton point de vue/..., (surtout si ça permet de cracher sur Zach Snyder, il n'y pas pas de petit plaisir chez certains faut-il croire) tout dépend où le lecteur place son curseur dans la riche histoire du personnage (80 ans de comics et d'adaptations diverses dans d'autres médias).
Là, c'est un Batman jusqu'au-boutiste, délivré de toute entrave morale pour sa croisade. Il est juste dommage de n'avoir gardé qu'un point de vue juste Gothamite dans l'escalade du personnage (mais bon ce sont 28 pages bien dosées).
En tout cas, ça se dévore, Dave Stewart complète à merveille le trait d'Eduardo Risso.
4,99$, c'est un poil cher pour un Origin Story mais c'est bien conté.

[Slobo]

Detective Comics 1000
Je voulais pas le prendre. Le action comics 1000 avait été un peu décevant. Mais merde aimer les comics et passé à coté du 1000 c'est un peu con. Et puis il a fallut que je vois une belle couv.
Alors rien de surprenant ce ne sont que des petites histoires en lier. Une seule ouvre sur le nouvel arc. Présentant en voix off et en cliffanger le prochain ennemis de batou. C'est la dernière histoire et pas la meilleurs.
En gros :
Couverture - La Allred. J'adore mais pas en lien. 1/2
Scénario - Y'a du bon comme l'histoire de Bruce déguisé en Malone pour récupérer l'arme qui a tuer ses parent. Mais pas pour ce qu'Alfred craignait ou ce que je pensait.
On a en premier une sympathique histoire de course à travers le monde pour des indices qui le ramène à Gotham. Il y crains un ennemi très intelligent mais trouve une autre réponse et aussi le début de nouvelles enquêtes. J'ai trouvé agréable mais sans plus celle ou Bruce réunit tout le monde pour une photo. Y'a quelque dialogue savoureux. Dommage de pas donné une couleur ou mettre leur signe a coté des voix off, pour mieux identifier qui parle.
Une retcon menant Bruce a décider d'avoir Dick en partenaire. Et une géniale sur un homme de main vraiment mais alors vraiment pas doué. 2.5/3
Dessins - Vraiment du beau travail. Y'a de la qualité y'a pas à dire. 3/3
Sentiment - Pas mécontent de l'avoir pris mais ça ne m'a pas donné envie de faire le nouvel arc. Donc en ça c'est raté. 1.5/2
8.5/10

[Slobo]

Wonder Woman 67
Les titans ne serait pas les titans et le duo Wonder Woman / Giganta prend de plus en plus corps.
En gros :
Couverture - La variante très belle mais pas relier. 1/2
Scénario - Plutot convaincant même si elle prend son temps. Pas vraiment un numéro de transition parce qu'il y'a un combat. Mais un peu le gout de ça tout de même. 2.5/3
Dessins - par contre graphiquement ça tue bien. 3/3
Sentiment - Après le rejet des premiers numéro, être mitigé c'est mieux. On voit que ça s'améliore. Je prendrais pas pour autant l'arc d'après. 1/2
7.5/10

[Ben Wawe]

X-Force #5
Si Ed Brisson commence son numéro là où il a terminé le précédent, il évacue rapidement le présent pour évoquer le passé de Kid Cable... enfin, le futur ; qui est son passé. Bref. Compliqué, mais c'est très bien fait.
Si le sort de Warpath demeure inconnu (il respire encore, parle et veut se battre), Stryfe ne semble pas connaître Domino et X-Force... et pour cause ; lui aussi est Kid Stryfe. Le scénariste profite de cet épisode pour présenter une origine à ce Kid Cable, expliquer pourquoi et comment il a voulu intervenir. Et c'est bien. Sa colère, sa "rage" sont expliquées par les pertes qu'une tornade temporelle provoque en son temps, et voir ses proches et surtout sa compagne disparaître à cause des divergences temporelles... oui, ça paraît crédible que ça puisse énerver, enrager Kid Cable.
Son attitude dans X-Force et Extermination est expliquée, justifiée ; et ça fonctionne. Le récit est vivant, dynamique, nerveux ; touchant. Brisson maîtrise bien son personnage, et rend la lecture très agréable. Damian Couceiro prend le relais de Dylan Burnett, dans un style moins divergent, mais très efficace. Sa gestion de Kid Cable est bonne, et il caractérise bien le futur.
La série continue sur sa très bonne lancée ; vivement la suite.

[Ben Wawe]

Peter Cannon : Thunderbolt #3
Kieron Gillen m'avait paru bien lourd dans le parallèle à Watchmen, dans le #2. Si ce #3 évoque encore la saga de Moore & Gibbons, c'est plus léger, notamment parce qu'on a ici un affrontement entre Thunderbolt-Ozy et les copains du Thunderbolt classique ; et ça se passe très mal.
On a essentiellement un épisode de combat, avec une efficacité sadique et cruelle de Thunderbolt-Ozy. Ses victimes ayant été créées pour cette saga, et leur sort semblant réglé si tôt, il faut avouer que leurs destins ne m'ont pas vraiment choquées ou touchées ; mais l'idée est efficace, directe et bien mise en valeur. L'attitude du T-Bolt héros est compréhensible, pour le personnage, et l'ensemble est très solid.
C'est mieux. Ca se détache de Watchmen, et le cliffhanger semble laisser envisager une ouverture fort pertinente et intéressante sur une des marottes du scénariste, à savoir le jeu sur les codes et un discours méta. Caspar Wijingaard est moins appliqué, moins propre et carré qu'avant, mais l'ensemble reste correct ; bon, c'était mieux avant, mais ça reste très sérieux.
Une bonne reprise, même si l'aspect émotionnel n'est pas énorme ; mais la saga rebondit bien, T-Bolt me plaît, et le final annonce beaucoup. Allez, vivement la suite.

[Ben Wawe]

Marvel Comics Presents #3
Le désavantage d'une telle anthologie, c'est que s'il peut y avoir de très bons moments, des éclairs, il y a aussi des grands moments de faiblesse, qui en viennent à faire douter de l'envie de continuer ; ce numéro pourrait faire partie de ces instants lourds, s'il n'y avait pas une pépite sèche et brutale au milieu de deux trucs nazes.
La saga The Vigil de Charles Soule et Paulo Siqueira continue, et la troisième partie est sur la même base que les deux précédentes ; c'est-à-dire qu'il n'y a rien de brillant, qu'on s'ennuie un peu, mais que ça n'est pas forcément désagréable pour autant. C'est juste complètement anonyme, anodin et prévisible. Le démon revient après dix ans, Wolverine et Sylvie le stoppent, et finalement finissent ensemble ; mais, haha, c'est un plan de la famille, dont on apprendra le contenu bientôt. Et qui impliquera sûrement une descendance de Logan. Bon, Siqueira livre de très jolies planches, c'est mignon et fort joli, mais Soule n'apporte rien de neuf. Pire, il se perd même en montrant un Logan comme "une force de bien", alors qu'il a toujours été acté que Wolverine n'est devenu vraiment héroïque qu'après l'Arme-X, avant il oscillait entre le mercenaire et la raclure. Bref. Le fil rouge de MCP n'est vraiment pas passionnant, mais au moins joli.
James Monroe Iglehart et Ray-Anthony Height finissent ce MCP par un récit de Spider-Man qui fait une revanche contre Crusher Hogan sur un ring ; c'est nul. On découvre que c'est finalement Dr Druid qui manipule l'Homme-Absorbant, mais Dr Voodoo vient sauver et aider Spidey. Dieu que c'est lourd, long et sans intérêt ; un moment à oublier, complètement nul, avec des dessins dignes des adaptations de dessins-animés Marvel ou de produits publicitaires. A oublier, et c'en est triste pour Druid, qui mérite mieux même après tant d'années d'absence.
Le lecteur attentif peut se rendre compte que je n'ai parlé que du premier et troisième récit de cet épisode ; reste donc le deuxième. Centré sur Captain America, par Andrew Aydin et Daniel Acuna. Qui livrent un bijou de brutalité, de sécheresse et de dureté, qui fait mal mais qui touche au coeur. En 1964, Captain America s'écroule dans une maison d'afro-américains après une bataille, en plein coeur du Mississippi ; et si Steve veut bien faire face à des racistes, il se rend malheureusement compte que sa volonté de défendre et de "bien" faire, ça ne correspond pas à la réalité. C'est bien d'agir, mais s'il n'est plus là le lendemain, ça fera plus de mal que l'inaction. Je ne connais pas Aydin, mais son récit est violent mais vise juste. Les discours sont terribles, mais légitimes et bien vus ; la fin est d'une puissance absolue, bien que très sombre et défaitiste. Quoique.
Ce numéro de MCP déçoit, mais ce petit moment fonctionne complètement, bien qu'il puisse plomber le moral. Acuna livre des planches habituelles, mais très agréables, avec une atmosphère très efficace ; un vrai plaisir, de lecture et de réflexion. Espérons que les prochains numéros aient plus de passages comme ça, et moins du reste.

[Fletcher Arrowsmith]

Même avis que toi. Soule continue de mal écrire Wolverine. C'est impressionnant de voir comment il est à côté de la plaque sur Logan, et cela à chaque fois qu'il l'écrit. Il n'a rien compris au griffu, mais alors rien de rien.

Le récit sur Spider-Man est non seulement nul mais terriblement ennuyeux à lire tant il a du texte.

La pépite reste Captain America. Une histoire simple mais puissante. Peu de texte, mais le choc des images en dit long. Une réussite.