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Dans une envie de ne pas me prendre la tête et surtout souhaitant vérifier la cohérence du récit de Azzarello sur Wonder Woman #0 je me suis lu à nouveau les 6 premiers épisodes de la Justice League de Geoff Johns et Jim Lee.
Meilleure lecture que la première fois car tout prendre en un seul bloc fait du bien au récit et à sa compréhension. Maintenant c'est aussi l'occasion de mettre encore plus le doigt sur certains défauts et ce qui m'avait gêné la première fois : - C'est du comics pop corn, fer de lance du New 52 vendu pour attirer de nouveaux lecteurs. La narration de Johns est quand même très simpliste, avec la menace de Darkseid peu explicitée (limite c'est une grosse excuse) et les caractères et réactions de chaque membre de la JL sont caricaturaux à souhait (Diana ingénue guerrière et Hal Jordan plus qu'énervant limite stupide, Barry loin de son métier dans la police). Le scénariste veut tellement nous convaincre que l'on assiste à la création d'une équipe qu'il va accumuler les clichés ,notamment sur un monde qui a peur des justiciers et qui retourne sa veste trop rapidement avec une présentation au public très insipide (gags à 10 balles) - Jim LEE est sur courant alternatif réalisant de superbes planches et d'autres très faibles et surtout accumulant les encreurs au fur et à mesure. Il ne semble pas si à l'aise que cela avec certains costumes re-designés (par lui en plus), mais c'est surtout sur son storytelling et ses compositions de planches que cela pèche. Là où cet artiste nous en mettait plein les yeux en terme de dynamisme il y a quelques années c'est désormais brouillon et l'action est souvent ralentie par des mauvais choix de composition. Pourtant j'ai quand même passé un excellent moment car cette première saga, malgré tout ces défauts, envoie gravement de la buche. Faite pour les nouveaux fans et pas du tout pour les geeks aguerris que nous pouvons être, cette saga donne du plaisir avec beaucoup d'action et des personnages tellement iconique. Je pense qu'il n'aurait pas fallu la faire d'entrée de jeu et proposer cette Justice League Year One plus tard dans le New 52. Mais cela claque bien et j'en ai encore pris plein les yeux ce qui n'est pas mal du tout au final. Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 03/11/2014 à 10h45. |
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Atmospherics de Warren Ellis, illustré/peint par Ken Meyer Jr. Il s'agit d'un GN d'Avatar Press qui collecte les chapitres parus sous forme d'anthologie chez un autre éditeur, Caliber (donc pas de sexe et moins de gore que dans les autres séries Avatar)
Le fil narratif principal suit l'interrogatoire d'une femme, rescapée d'une ville dont tous les habitants ont été tués violemment. Les cases prennent le point de vue de l'agent qui mène l'interrogatoire, pour occasionnellement laisser place à des flashs horrifiques, hallucinations ou souvenirs de la femme interrogée. L'ensemble de l'histoire joue sur les glissements de perception : la femme est tour à tour considérée comme victime et coupable, les versions de son récit sont changeantes (sa version et celle que veut entendre l'agent), jusqu'au lieu-même où se déroule l’interrogatoire (hôpital ? prison ?). Les personnages tout comme l'auteur jouent sur ces pertes de repères pour manipuler leur victime/lecteur Globalement, j'ai bien aimé cette histoire assez réminiscente des épisodes de Twilight Zone, à laquelle je ne vois qu'un défaut : l'image finale, plus ridicule que terrifiante. |
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Lecture du week-end : le crossover made-in Malibu Genesis, qui croise Ex-Mutants (une équipe d'humains normaux protège un monde de mutants qui les hait et craint), Dinosaurs for Hire (série méta sur des dinosaures mercenaires) et Protectors (équipe de réchappés de l'âge d'or des comics), avec des tie-ins dans les séries dérivées de Protectors.
L'histoire : un vilain au nom le plus 90s possible, "Extreme", s'en va conquérir les mondes de plusieurs dimensions. Il commence par s'attaquer à la Terre post-apocalyptique des Ex-Mutant qu'il massacre les uns après les autres; et leur mentor doit les placer en animation suspendue pour les ranimer, dotés de nouveaux pouvoirs. Les Dinosaurs for Hire meurent d'une intoxication alimentaire et se retrouvent dans l'au-delà où il rencontrent Gravestone, revenant membre des Protectors, qui tente de les ramener dans le monde des vivants. Chemin faisant, ils tombent sur les troupes d'Extreme. La bataille débouche sur le monde des Protectors, en plein Los Angeles, et résulte en la destruction totale de la ville. Le QG des Ex-Mutants est transporté dans la dimension des Protectors et, après la baston/malentendu d'usage, les deux équipes s'allient contre Extreme et sont sauvés par un deus ex machina sous la forme d'une ex-mutante ressuscitée aux pouvoirs démesurés. Le crossover est assez banal, à la limite de l'escroquerie pour Dinosaurs for Hire qui n'a aucun impact sur l'histoire, et sert surtout à changer le statut quo des deux équipes : Gravestone et Arc des Protectors rejoignent les Ex-Mutants pendant que deux de ces derniers intègrent les Protectors, anticipant plus ou moins la conclusion d'Ultimate Powers. Ce qui est plus intéressant est la conséquence de ce crossover, qui mène à la conclusion des deux séries concernés : Dans Ex-Mutants, Shannon, la déesse ex machina susdite, s'avère possédée par une souveraine de l'au-delà et le reste de la série porte sur son exorcisme. Protectors enchaine également sur les évènements de Genesis, d'abord avec un procès sur la responsabilité de l'équipe dans la destruction de Los Angeles, puis sur un autre vilain, The Great Question, qui tente lui-même d'utiliser les portails inter-dimensionnels lors d'une conclusion ahurissante ; non seulement les Protectors subissent plusieurs pertes dans leur rang, mais ils échouent, et la série s'achève sur la destruction pure et simple de la planète. Au niveau éditorial, la postface indique que ces séries ont été conclues pour laisser la place à l'Ultraverse, mais une lecture entre les ligne semble indiquer une perte du lectorat sur les 2 ans et demi ayant vu la publication des Protectors. Dernière modification par JB ; 10/11/2014 à 12h45. |
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X-Factor (vol 3) #18 à #20
Une relecture (All-New X-Factor #2 actuellement dans X-Men Universe 17) en entrainant une autre j'ai ressorti X-Factor (vol 3) #18 à #20 publié en VF dans Astonishing X-Men 33 à 35.
X-Factor (vol 3) #18 à #20 c'est un mini arc sur la cellule X, un groupe terroriste réfugié dans Mutants Town qui croit à la théorie du complot selon laquelle le gouvernement serait à l'origine du jour M (la decimation qui vient après House of M). C'est à la relecture que l'on se rend compte que PaD travaille sur la longueur et qu'il a écrit ses intrigues longtemps à l'avance distillant avec parcimonie des éléments précurseurs de ces futurs arcs narratifs. C'est l'époque où Peter David joue avec le personnage de Madrox en nous racontant les multiples vies de ces doubles (le pasteur dans le #16 ou le tueur de flic dans le #17). Le scénariste, inspiré, joue avec les pouvoirs de Jamie et sa personnalité prouvant qu'il est le scénariste qui l'a le mieux écrit. PaD nous décrit très bien les problèmes d’absorption de ses doubles et comment cela l’affecte. En plus Madrox est devenu un apollon se permettant de multiplier les coucheries sauf pour Rhane (très bien écrite) ennuyée par la situation et sa relation complexe avec Rictor. Sexe + pouvoirs d’absorption compliqués cela nous emmènera au destin tragique de l’enfant de Théresa. J’ai également souri quand Rictor se fait traiter de tapette, ou bien dans la relation subtile et légère entre Layla et Madrox qui préconise là aussi du futur. D’ailleurs cette dernière sait tout et j’adore la voir utiliser son don, toujours avec humour (comme le placement des membres de X-Factor qui est choisi pour arrêter la voiture des mauvais mutants en fuite dans le #18). Sur cette dernière sa rencontre à ce moement précis avec Pietro est une indication ilportante sur le fait de savoir si elle est une mutante ou pas. Déjà des pistes laissées par Peter David..... Ces trois numéros font partie des meilleurs épisodes traitant de la decimation. On y revoit Valerie Cooper avec plaisir, dans sa relation si particulière avec cette équipe, relation que PaD a mis le premier en jeu lors de son premier passage sur X-Factor (vol 1) dans les années 90. Pietro, qui sort de Son of M et Silent War, est arrogant, menteur et lâche comme on l’aime mais là encore si bien écrit (merci David Hine pour la situation nominale). Les conséquences de ses actes le poursuivront longtemps jusque dans la fin des épisodes de X-Factor mais aussi dans ceux plus récent de All-New X-Factor. Cela effectera sa relation avec son entourage et surtout sa fille Luna. En plus c’est l’occasion de revoir de vrais vilains (ou ancien héros) de l’univers X : Callisto, Marrow, Fatale, Abyss, Reaper, the Blob. PaD sait parfaitement utiliser le casting à sa disposition et surtout est respectueux de leur passé et de la continuité en exploitant à merveille les évènements passés et les diverses relations entre les personnages. On est dans une réelle série X, l’humour côtoyant le drame. Seul bémol : la prestation de Coy Phan sur ces trois épisodes qui est aussi fade que dans mes souvenirs. Ces planches manquent cruellement de dynamisme, c'est assez plat, l'encrage n'est pas assez poussé et les couleurs pâlichonnes. Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 10/11/2014 à 17h00. |
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L'univers Malibu m'a toujours attiré : j'ai récupéré quelques numéros, mais je n'ai pas tout suivi. Globalement, ça me semblait vraiment pas mal avant la reprise par Marvel de l'Ultraverse.
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J'ai ressorti des Hulks du grenier hier en prévision de la lecture de l'Intégrale 1990 juste sortie en VF.
J'en ai profité pour relire le run de Bruce Jones sur Hulk. C'est un run très représentatif du Marvel de l'époque, le fameux Nu Marvel d'Axel Alonso. L'éditeur en chef de de l'époque a marqué les esprits en positionnant de nouveaux scénaristes et dessinateurs sur des projets résolument adultes. Fini les costumes, le spandex et le folklore du genre super slip. Sur Hulk, Bruce Jones part sur un Bruce Banner plus isolé que jamais poursuivi par une organisation secrète. Coté dessins on a des bons : Romita JR, Lee Weeks, Immonen, Deodato JR. Ce sont de bns artistes mais les planches ne sont pas fofolles. La faute à la palette de couleurs que je trouve assez fadasses. Côté récit, Jones construit son histoire de conspiration lentement mais surement. La relecture en bloc est plus agréable et diminue la gêne de la décompression, standard de l'époque. Je n'avais jamais relu ce run et je ne suis pas déçu au final. |
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En ce moment je me délecte du nexus omnibus 6. Une traduction vf de cette merveille ne serait pas du luxe pour la faire découvrir aux anglophobes.
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"Whatever knows fear burns at the man-thing's touch!" Chroniques VO 01/02/20 : Deadpool the end, la fin des New Defenders, Tarot 2, Epic collection X-cutionner's song, ravencroft 1, Doc Strange et Cap Marvel the end, Cap 18 |
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Oui très décrié la fin du run de Jones. D'ailleurs PaD sur son bref retour l'a immédiatement invalidé. Depuis je ne sais pas trop si il compte ou pas. J'ai trouvé cela un chouia long mais passionnant dans la direction prise.
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Tu parles du retour de Betty Ross ?
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Je n'en sais rien, je n'ai pas lu. J'ai juste toujours lu des avis qui critiquaient la fin.
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La fin du run est un peu précipitée. Peut-être que Bruce Jones pensait avoir plus d'épisodes pour conclure ses plots. Je ne le souviens pas d'un flot de critiques négatives spécialement sur la fin du run. Beaucoup n'ont pas aimé le run de Jones et le Nu Marvel en général. Moi c'est l'inverse ce traitement un peu décalé des personnages de la Marvel a été rafraichissant à l'époque.
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J'ai relu tout Planetary. Un vrai bonheur.
Je crois vraiment que c'est ma série préférée de comics. Tout ce que j'aime y est, c'est un plaisir sans fin de se plonger dans ce superbe hommage à la culture que j'aime (comics, pulp, culture populaire en général), avec des personnages attachants, des tonnes de concepts scientifiques fous, des répliques-qui-tuent, des bad-ass, de l'émotion. Surtout, le plaisir de suivre des héros qui ne sont finalement pas menés par un besoin de vengeance, par un esprit de revanche, une envie de combattre/se battre, mais par le désir véritable de découvrir, protéger et sauver les mystères et secrets du monde. Même si Ellis abuse du "it's a strange world, let's keep it that way", cette réplique symbolise clairement cette série et ses principes. J'adore. Quand je serai plus grand, je veux être Elijah Snow. |
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Je pense donc je signe. |
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Tout n'était pas parfait non plus mais je trouve aussi que cette période a réussi à sortir du marasme pas mal de séries Marvel.
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Si ça continue faudra que ça cesse! |
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