Critiques de 2022

[Ben Wawe]

Wonder Woman #792
Sympathique et surtout très jolie suite.
Becky Cloonan & Michael W. Conrad enchaînent leur saga, en mettant en place la menace d'Hera (en manipulatrice à distance, utilisant Phobos et Deimos comme sbires) alors que son complot, basé sur le lait jusque-là vanté par Dr Psycho, est mis à mal par Diana, dans l'usine en Amérique du Sud. Elle en libère une Cheetah sauvage, l'usine est détruite, les Esquecida aident. Cheetah est "apaisée", calmée, alors que la "Wonder-Team" (Etta, Steve, Siegfried) enquêtent et découvrent la "nouvelle" Cheetah. Oh, et Diana va à la rencontre de

Superman, qui l'appelle dès son retour sur Terre.

C'est bien. J'apprécie que l'intrigue du lait modifié demeure après la chute de Dr Psycho, c'est agréable d'avoir des suites ainsi. Hera est une ennemie "classique", mais elle fonctionne bien en manipulatrice à distance. Les éléments autour de Cheetah sont déjà vus, mais ça se lit bien, avec une grande douceur dans les interactions.
Douceur exacerbée par les planches magnifiques de Marguerite Sauvage, qui livrent une prestation extrêmement poétique, enlevée, envoûtante. C'est beau et aérien, superbe à voir.

Une bonne suite, surtout superbe à voir.

Superman: Son of Kal-El #16
Deuxième partie du retour de Kal-El, ici sous le point de vue de Jon, qui gère les conséquences de la longue saga contre Gamorra, avec également Lois en activité de journaliste.
A nouveau, Tom Taylor montre le "rejet" que beaucoup ont envers Jon comme Superman, avec notamment un subplot autour de Lex Luthor, qui monte en puissance (future menace d'Action Comics #1050) alors que "quelqu'un" a volé son équipement en prison. Ca justifie une p'tite bagarre avec l'Ultra-Humanite, qui voulait s'enfuir, et une "bouffée" de haine subie par Jon, qui ressent bien le rejet général. Mais Jon finit par filer, car... le début de l'épisode nous a habilement montré en flashback que Jon a su contrôler sa super-ouïe en se fixant constamment sur le rythme cardiaque de son père. Et Jon adulte file dans les cieux... car, pour la première fois depuis des mois, il l'entend ! Clark est de retour, et cela donne une superbe étreinte père-fils.
Un bel épisode. Rien de neuf, rien de grand, rien de révolutionnaire. Une bonne synthèse de l'approche de Tom Taylor sur Jon, avec ce côté social, ce rejet que Jon subit, cette volonté de bien faire et finalement ce rapport au père. C'est sobre, c'est juste, c'est bien.
Cian Tormey continue de bien illustrer l'ensemble, sans briller mais sans fausse note. Je me suis habitué au style.

Cette série me manquera.

Batman vs. Robin #2
Mark Waid solidifie sa saga, en donnant déjà des éléments et en avançant ses révélations. Habile et réussi, bien que ça ne soit toujours pas "passionnant".
Plusieurs mages/sorciers/sorcières continuent d'agir pour récupérer des artefacts brutalement, sous les ordres de Devil Nezha et de Mother Soul. Ils forcent également Black Alice à s'en prendre au Heaume de Nabu, alors que Batman et Alfred tentent de sauver Felix Faust d'un sort qu'il ne maîtrise plus. Ils rentrent finalement dans la Maison des Secrets, où ils découvrent

l'origine de la Résine de Lazare, à savoir un élixir de vie chinois et des éléments d'un père éploré menant à créer un démon de qui vient la Résine.

Mais aussi les raisons du comportement de Damian, qui

a découvert dans les sous-sols de Lazarus Island la prison de Devil Nezha (vue dans le premier story-arc de World's Finest). Devil Nezha l'a corrompu / possédé, comme il le fait à d'autres.

Mother Soul donne un Bat-costume à ce Damian "différent", alors que la Batfamily est aussi corrompue. Les événements s'accélèrent, alors que Batman veut agir mais Alfred

semble être le démon de la Résine de Lazare, au vu de son ombre monstrueuse...

C'est bien. J'étais circonspect devant le #1, mais Mark Waid est plus convaincant ici avec un épisode plus dense, plus intense, plus maîtrisé. Il est appréciable d'avoir déjà des révélations sur le statut de Damian, les éléments sur la Résine de Lazare sont pertinents. Mon petit coeur se serre concernant Alfred, mais c'est un bon cliffhanger.
C'est bien fait, donc, et ça fonctionne... mais ce n'est pas "passionnant". Ca se lit avec plaisir, mais sans choc, sans vraie surprise, sans grand dynamisme. C'est sympathique et efficace, mais plus "sérieux" et "professionnel" que vraiment prenant. Après, graphiquement, Mahmud Asrar livre de belles planches, mais lui non plus n'est pas "bigger-than-life".

Un travail sérieux et efficace, mais sans folie.

Dark Crisis: Worlds Without A Justice League - Green Arrow #1
Pouf, pouf. Un gros one-shot guère inspiré, dont la première partie est sur Green Arrow avec Black Canary... et la seconde sur Green Arrow et Black Canary.
Formidable.
Dans la première partie, par Stephanie Phillips et Clayton Henry, on voit la rencontre entre un Oliver basé sur Robin des Bois et Black Canary, qui vient d'une ville bien urbaine. Un "portail" cosmique les relie, les rassemble, alors qu'ils croient se connaître. Un "autre" Oliver, qui n'aurait jamais quitté l'île, attaque et ils doivent s'unir pour vaincre. Le tout sous la vision d'une personne mystérieuse, avec capuche, qui est

un vieil Oliver romantique.

Bon, ce n'est ni bon, ni mauvais ; c'est inutile, anonyme. Scénario basique, dessins agréables mais très classiques.
Dans la deuxième partie, Dennis Culver et Nik Virella montrent des GA & BC "en armures" dans une ville futuriste sombre. C'est chiant, pas intéressant, et graphiquement très moyen. A oublier.

Un one-shot définitivement inutile et raté.

Flash: The Fastest Man Alive #2
Sympathique et sérieux.
Kenny Porter enchaîne ici, sans Batfleck mais en creusant plus le travail de Barry Allen à la police, avec ses évidents problèmes de retard mais, aussi, une difficulté à gérer ses vibrations. La gestion de lui-même et du temps est le coeur du récit, avec un affrontement basique contre des mafieux et le super-vilain Tarpit.
C'est étonnamment bien fait et sérieux, avec plusieurs combats, plusieurs rebondissements, plusieurs étapes pour que ce Flash apprenne à se contrôler, à avancer, avec des échanges avec son père en prison. C'est fluide, dynamique, intelligent dans la démarche et ça donne une impression de, je le répète, sérieux qui est très agréable.
Graphiquement, Juan Ferreyra part ici sur un style très nerveux, très envolé. Ca ne fonctionne pas toujours, mais les phases de vitesse sont vraiment tops, et c'est quand même important.

Une belle surprise qui se confirme.

[Ben Wawe]

A.X.E. : Iron Fist #1
Etonnant one-shot que celui-ci, où Alyssa Wong et Michael YG enchaînent après leur mini-série "interrompue", pour poursuivre leur saga et la lier un peu à A.X.E.
Bon, ça fonctionne quand même.
Ici, Loki échange avec le frère de Lin Lie, qu'il connaît et aide (pourquoi ? parce que). Mais il file finalement voir Lin Lie, pour l'avertir que son frère a soumis K'Un Lun (pourquoi ? parce que). Sauf que c'est le moment du jugement par Progenitor ! Autant le nouvel Iron Fist que Loki y passent. Le second revit un moment de son enfance où il s'est senti trahi par Thor, et l'a châtié. Le deuxième doit affronter Shou-Lao, "la base" des Iron Fists mais qu'il n'a pas fait (car Shou-Lao est son "ami" et lui a "donné" son pouvoir). Finalement, ils s'entraident, Lin Lie confirme sa grandeur d'âme, et tous deux sont jugés "dignes" pour des raisons différentes. Loki file, Lin Lie arrive à Séoul revoir White Fox (passage mignon), et son frère est indigne. Et voilà !
Etonnant one-shot, oui. Les deux aspects, que ça soit la suite de la mini-série Iron Fist et le jugement par Progenitor, sont bons et réussis ; mais "collent" difficilement ensemble. J'apprécie de revoir Lin Lie, que j'aime bien en Iron Fist, et sa réunion avec White Fox est touchante. Le jugement est bien fait, et le duo avec Loki est bon. Mais... clairement, je me demande ce que Loki vient faire ici !
Alyssa Wong gère bien ses personnages et les interactions, mais la présence de Loki n'a guère de sens. A voir ce qu'on en retirera, on a ici en tout cas un épisode agréable, dynamique et prenant. Michael YG et Marika Cresta livrent des planches irrégulières, ce n'est ni beau, ni laid ; mais ça fait le job. C'est déjà ça.

One-shot atypique, qui interpelle mais se lit bien.

A.X.E. : Death To The Mutants #3
Grand final de cette mini-série, qui aurait dû sortir avant d'autres numéros car les événements sont en "retard" de ce qu'on sait déjà. Mais, bah, ça se lit bien quand même, surtout avec deux gros événements dedans.
On voit ainsi comment Progenitor "lutte" contre la Machine, qui est liée directement à la Terre. Plusieurs choses interviennent, mais deux sont particulièrement importantes :

le dispositif de résurrection des Eternels est anéanti par Progenitor

et surtout Progenitor s'en prend violemment à la Machine. La Machine, qui est le narrateur souvent piquant de la série Eternals de Gillen et de A.X.E., le "provoque" et se place en "victime" pour faire gagner du temps aux héros (qui décident ici que les Mutants télépathes "piloteront" les Eternels pour attaquer Progenitor, car leurs cerveaux les en empêchent en principe). Et Phastos agit aussi, en accord avec la Machine. Pour bloquer l'attaque de Progenitor, qui allait corrompre la Machine, Phastos

la reboote entièrement. Ca la purge de Progenitor... mais la Machine revient à sa programmation de base ; sans sa mémoire et sa personnalité.

Je l'admets : pour avoir lu et aimé la série Eternals et A.X.E., avec notamment la narration par la Machine, "ça fait quelque chose". Kieron Gillen prouve encore son talent de caractérisation et de gestion des émotions, même avec une entité en principe "neutre" comme la Machine. Le reste des événements est classique, plus explicatif que vraiment intense, hormis l'élément sur la résurrection. Cela peut confirmer mon hypothèse, selon laquelle tout A.X.E. vise à

"supprimer" les dispositifs de résurrection, des Eternels et des Mutants.

A voir, en tout cas c'est agréable, prenant et émouvant. Guiu Villanova gère bien le graphisme, c'est efficace et solide même si ce n'est pas "beau".

Un numéro touchant et intense. Dommage qu'il soit sorti en retard.

A.X.E. : Eternals #1
Troisième et dernier one-shot "communautaire", pour évoquer la percée des héros survivants dans Progenitor, pour l'anéantir. Après l'épisode Avengers (centré sur Iron Man ; belle étude de Tony, mais peu d'avancées générales) puis X-Men (centré sur Jean Grey ; idem), voici Eternals, centré sur Ajak.
Et là non plus, ça n'avance guère : le groupe n'en a pas fini avec Progenitor, et on ne verra la fin de leur action que dans A.X.E. #6. Mais l'étude de personnage est très bonne !
En effet, Ajak est ici "jugée" par Progenitor, où dans son esprit elle est "forcée" à re-tuer tous ceux, tous les Humains sacrifiés par la Machine pour la ressusciter au fil de sa vie. L'on découvre Ajak en prêtresse extrême, croyante acharnée, qui entend imposer sa foi et sa vision même à son dieu. Le personnage savait ainsi depuis toujours comment les Eternels renaissent, mais n'a rien dit pour le bien commun. Le lien avec le film est évident, mais cette Ajak est bien troublante, inquiétante, terrifiante même pour son extrémisme dogmatique. En parallèle, on comprend aussi que Circé a été jugée indigne par Progenitor car

elle semble avoir fait tuer Ikaris pour l'empêcher de révéler aux Humains les sacrifices de résurrection... afin qu'elle puisse toujours "passer" pour une héroïne.

Une belle étude de personnage(s), oui. Même si Circé est peu évoquée, le peu qu'on voit est intéressant, mais toujours moins que la grande démonstration sur Ajak. Ce personnage a été très peu vu avant A.X.E., et la redéfinition est intense et prenante. Elle pioche autant dans le film que dans un extrémisme religieux terrifiant, mais très envoûtant aussi.
Pasqual Ferry illustre ça joliment, avec un style agréable, loin de ses expérimentations des années 2000. C'est efficace, prenant, souvent poétique.

Une belle réussite de caractérisation, même si rien n'avance au fond.

[Ben Wawe]

Immortal X-Men #7
Très cool et intense.
Kieron Gillen continue les tie-ins à A.X.E., en se concentrant ici sur Nightcrawler. Cela permet un formidable épisode, narré par les pensées d'un Kurt très bien écrit. Qui ne supporte plus les basses manoeuvres de Shaw dans le Conseil Silencieux, qui ne tolère plus les horreurs de Mr Sinistre, qui est dégoûté par les manipulations anti-mutantes d'Orchis durant la crise de Progenitor, et qui enrage qu'un "dieu" se retourne ainsi contre des innocents. C'est très pertinent et cohérent, comme la gestion d'un Kurt plein de fureur, mais qui garde son calme, son style, et sa foi ; moins en un dogme, mais en l'avenir. On le voit aussi aller sur la base spatiale d'Orchis, en se sacrifiant via plusieurs morts et résurrections immédiates, pour "convaincre" Moira-X. Afin que Orchis s'allie aux Mutants, pour aider la Machine (des Eternels) contre l'attaque de Progenitor.
Et c'est top. Kieron Gillen écrit très, très bien un Kurt inspiré, inspirant, complètement épique et fondamentalement humain et intéressant. Son dégoût vis-à-vis des pratiques de Krakoa, d'Orchis et de Progenitor est très juste, et caractérise complètement un très bon récit. L'ensemble est fluide, dynamique, avec aussi du fun dans le "style" des mouvements et des dialogues de Kurt.
C'est vraiment top, et Lucas Werneck propose de très belles planches, également très dynamiques et fluides. Un régal.

Une très grande réussite.

Fantastic Four #48
Bien mais maladroit.
Tie-in à A.X.E. aussi, pour "expliquer" l'absence des Fantastiques dans la saga, cet épisode montre la fin de la lutte des héros contre Oubliette Midas, venue envahir le Baxter Building et voler les inventions de Reed durant le bordel du Progenitor. Et c'est pas con, quand même.
Tandis que Reed est enfermé dans une pièce pour réfléchir à comment stopper Progenitor et / ou être "digne" de son jugement, ses proches gèrent la situation. Johnny, coincé derrière un champ de force, parvient à le percer via la mécanique de sa voiture améliorée. Ben, coincé sous terre, parvient à en sortir en tenant en pensant à sa famille, et en étant aidé par des gens normaux. Sue, elle, tient face à Oubliette, confirme être "la meilleure" de tous et bat Oubliette en révélant que les tests ADN de l'immeuble indiquent que

Oubliette n'est pas la fille de Midas, qui l'a éduquée à la dure "pour rien" selon elle.

Reed sort alors de la pièce, et indique que les Fantastiques sont dignes car ils sont une famille.
Bon, c'est à la fois bien, maladroit et lourd. Bien, car les segments sur Johnny (un peu), Ben (un peu) et Sue (surtout) sont très bons, en montrant comment ils gèrent bien par eux-mêmes. Sue est une championne, et c'est agréable à lire ; encore plus après le run de Dan Slott, qui l'a laissée de côté. Mais c'est aussi maladroit, car tout l'épisode est rythmé par la narration en off de Reed, via des pensées lourdingues sur la famille. Enfin, le final est lui-même lourd, sur cette "révélation" de Reed, qui s'est donc isolé pour... rien, ou si peu.
Graphiquement, Juann Cabal livre de bonnes planches, très inspirées et correctes. C'est joli, sexy et efficace.

Une tentative un peu loupée, mais quand même agréable malgré ses défauts.

Captain Marvel #42
Le futur épisode préféré des fans de chat !
Kelly Thompson profite du tie-in à A.X.E. pour livrer un épisode centré sur... Chewie, le chat Flerken de Carol. Alors qu'une créature attaque New York, et "possède" des gens comme des zombies, Carol et sa demi-soeur Lauri-El gèrent au mieux. En parallèle, Chewie se réveille, se téléporte dans l'immeuble, vient redresser quelques torts, réconforter une enfant, sauver des gens, puis finalement aller absorber la créature ennemie. Carol et Lauri sont jugées "dignes" par Progenitor, incarné par Mar-Vell (pour Carol) et leur mère (pour Lauri), ce qui donne de beaux moments d'émotion.
Et c'est bien, en fait. D'une part, c'est joliment formulé sur l'émotion concernant le lien avec la mère des deux soeurs. De l'autre, c'est extrêmement mignon et fun de voir le chat se balader ainsi, gérer les choses comme si de rien n'était. C'est drôle, amusant et prenant, avec un très bon sens du rythme et une bonne approche des choses.
Surtout, Andrea DiVito livre de très bonnes planches, notamment une double qui "présente" le contenu de l'immeuble via une sorte de plan. J'aime beaucoup DiVito depuis Annihilation, j'apprécie son trait classique mais efficace, très joli et fluide. Je suis ravi de le revoir ici.

Une belle petite pépite, bien fun.

[Ben Wawe]

Immortal X-Men #7
Très cool et intense.
Kieron Gillen continue les tie-ins à A.X.E., en se concentrant ici sur Nightcrawler. Cela permet un formidable épisode, narré par les pensées d'un Kurt très bien écrit. Qui ne supporte plus les basses manoeuvres de Shaw dans le Conseil Silencieux, qui ne tolère plus les horreurs de Mr Sinistre, qui est dégoûté par les manipulations anti-mutantes d'Orchis durant la crise de Progenitor, et qui enrage qu'un "dieu" se retourne ainsi contre des innocents. C'est très pertinent et cohérent, comme la gestion d'un Kurt plein de fureur, mais qui garde son calme, son style, et sa foi ; moins en un dogme, mais en l'avenir. On le voit aussi aller sur la base spatiale d'Orchis, en se sacrifiant via plusieurs morts et résurrections immédiates, pour "convaincre" Moira-X. Afin que Orchis s'allie aux Mutants, pour aider la Machine (des Eternels) contre l'attaque de Progenitor.
Et c'est top. Kieron Gillen écrit très, très bien un Kurt inspiré, inspirant, complètement épique et fondamentalement humain et intéressant. Son dégoût vis-à-vis des pratiques de Krakoa, d'Orchis et de Progenitor est très juste, et caractérise complètement un très bon récit. L'ensemble est fluide, dynamique, avec aussi du fun dans le "style" des mouvements et des dialogues de Kurt.
C'est vraiment top, et Lucas Werneck propose de très belles planches, également très dynamiques et fluides. Un régal.

Une très grande réussite.

Fantastic Four #48
Bien mais maladroit.
Tie-in à A.X.E. aussi, pour "expliquer" l'absence des Fantastiques dans la saga, cet épisode montre la fin de la lutte des héros contre Oubliette Midas, venue envahir le Baxter Building et voler les inventions de Reed durant le bordel du Progenitor. Et c'est pas con, quand même.
Tandis que Reed est enfermé dans une pièce pour réfléchir à comment stopper Progenitor et / ou être "digne" de son jugement, ses proches gèrent la situation. Johnny, coincé derrière un champ de force, parvient à le percer via la mécanique de sa voiture améliorée. Ben, coincé sous terre, parvient à en sortir en tenant en pensant à sa famille, et en étant aidé par des gens normaux. Sue, elle, tient face à Oubliette, confirme être "la meilleure" de tous et bat Oubliette en révélant que les tests ADN de l'immeuble indiquent que

Oubliette n'est pas la fille de Midas, qui l'a éduquée à la dure "pour rien" selon elle.

Reed sort alors de la pièce, et indique que les Fantastiques sont dignes car ils sont une famille.
Bon, c'est à la fois bien, maladroit et lourd. Bien, car les segments sur Johnny (un peu), Ben (un peu) et Sue (surtout) sont très bons, en montrant comment ils gèrent bien par eux-mêmes. Sue est une championne, et c'est agréable à lire ; encore plus après le run de Dan Slott, qui l'a laissée de côté. Mais c'est aussi maladroit, car tout l'épisode est rythmé par la narration en off de Reed, via des pensées lourdingues sur la famille. Enfin, le final est lui-même lourd, sur cette "révélation" de Reed, qui s'est donc isolé pour... rien, ou si peu.
Graphiquement, Juann Cabal livre de bonnes planches, très inspirées et correctes. C'est joli, sexy et efficace.

Une tentative un peu loupée, mais quand même agréable malgré ses défauts.

Captain Marvel #42
Le futur épisode préféré des fans de chat !
Kelly Thompson profite du tie-in à A.X.E. pour livrer un épisode centré sur... Chewie, le chat Flerken de Carol. Alors qu'une créature attaque New York, et "possède" des gens comme des zombies, Carol et sa demi-soeur Lauri-El gèrent au mieux. En parallèle, Chewie se réveille, se téléporte dans l'immeuble, vient redresser quelques torts, réconforter une enfant, sauver des gens, puis finalement aller absorber la créature ennemie. Carol et Lauri sont jugées "dignes" par Progenitor, incarné par Mar-Vell (pour Carol) et leur mère (pour Lauri), ce qui donne de beaux moments d'émotion.
Et c'est bien, en fait. D'une part, c'est joliment formulé sur l'émotion concernant le lien avec la mère des deux soeurs. De l'autre, c'est extrêmement mignon et fun de voir le chat se balader ainsi, gérer les choses comme si de rien n'était. C'est drôle, amusant et prenant, avec un très bon sens du rythme et une bonne approche des choses.
Surtout, Andrea DiVito livre de très bonnes planches, notamment une double qui "présente" le contenu de l'immeuble via une sorte de plan. J'aime beaucoup DiVito depuis Annihilation, j'apprécie son trait classique mais efficace, très joli et fluide. Je suis ravi de le revoir ici.

Une belle petite pépite, bien fun.

[Ben Wawe]

Star Wars : The High Republic #1
Quelques mois après la fin du premier volume de la série, voici le retour de The High Republic, ma petite série plaisir dans l'univers Star Wars et dans cette autre ère lancée récemment. Sauf que... si les auteurs restent les mêmes, tout change car l'on passe 150 ans AVANT ce qu'on a lu jusque-là !
Surprenant, mais grisant pour la découverte.
Ici, pas de focus sur la station spatiale "phare" de la République, mais concentration de l'action sur... Jedha. La planète vue dans plusieurs oeuvres SW, et dont la Ville Sainte a été anéantie dans Rogue One, sera le coeur de la saga. L'on voit ici une Ville Sainte en pleine agitation, où les Jedi ne gouvernent plus, où leurs dogmes sont questionnés, où beaucoup d'autres croyants suivent des fois différentes dans la Force. Le Jedi quinquagénaire Vildar Mac, hanté par des souvenirs d'enfance lourds, arrive pour y être stationné, et est accueilli par la Padawan Matty, très bavarde mais très au fait de la situation. Quelques aléas les gênent dans leur avancée pour aller enquêter sur le vol d'une relique sacrée, et Vildar croise un représentant d'une caste liée à ses troubles d'enfance, puis affronte un voleur qui semble maîtriser la Force... et parvient à

arrêter le coeur de Vildar.

Etant donné que ledit voleur est narrateur de l'épisode, on ne doute pas qu'on le reverra.
En parallèle, petit passage sur la Jedi Oliviah, envoyée comme Matty par la Jedi Leebon, dirigeante de l'Ordre local. Oliviah doit assister à une réunion de divers prêtres de fois différentes dans la Force, et ça se passe mal. La preuve que les crispations sont lourdes, et les accords rares.
Quel plaisir de lecture !
Certes, il est perturbant de changer de lieu, d'époque et de personnages, mais je retrouve avec plaisir ce que j'appréciais précédemment. Le talent et l'inspiration du scénariste Cavan Scott pour caractériser des personnages simples mais efficaces, avec autour un décorum de SF Star Wars agréable et prenant. La diversité des croyants sur la Force est très agréable, et si les querelles de clocher sont prévisibles, cela reste intéressant à suivre.
En outre, le trait d'Ario Anindito est toujours fluide, agréable, dynamique et détaillé. Ce n'est pas "beau" en soi, mais c'est très sympathique.

Très content d'y revenir, vivement la suite !

Namor: Conquered Shores #1
Mouais.
J'étais curieux de cette saga Namor, qui en a peu récemment, mais déjà troublé d'un projet dans un futur possible, car je n'en comprenais pas forcément l'intérêt. Après lecture, c'est agréable, sympathique... mais est-ce bien Namor, en fait ?
Ici, dans le futur, la Terre a été ravagée par une attaque Kree qui a empoisonné l'air. L'essentiel des super-héros sont morts. Namor ne s'en est pas mêlé, et a développé Atlantis qui incarne la super-puissance absolue, laissant de vagues miettes aux survivants de la Surface, dans une haine commune. Les Atlantes ont pitié mais méprisent, les Humains haïssent mais prennent ce qu'ils peuvent. Namor a laissé le trône à Namorita (!), essaye d'être l'avocat des Humains auprès des Atlantes (!). Il demeure lié à un vieux Captain America (qui n'aurait pas été dans la bagarre contre les Kree ? ah bon ?), et subit la rage d'un Luke Cage "gourou" et éploré après la mort à la naissance du premier bébé en deux ans. Et alors que Luke et les siens s'en prennent, de rage, à Namor et ses Atlantes, qui se laissent faire (!), Namor voit dans les cieux... Human Torch.
Etonnante lecture. En soi, l'épisode est fluide, dynamique, rythmé. Les révélations sont bien amenées, le monde rappelle un peu Waterworld ; ça fait le job. Ce n'est pas fou, mais ça fait le job. Mais après...
Après, les choix interpellent. Namor qui abandonne le trône ? Qui défend les Humains face aux Atlantes ? Qui se laisse taper ? Euh... ça surprend. Surtout sans explication, ou sans subplot annonçant une explication. J'ai presque l'impression que Christopher Cantwell ne s'est pas tenu informé de la caractérisation contemporaine de Namor, et ça m'a créé un trouble durant la lecture.
Pasqual Ferry "retombe" ici dans un style proche du sien durant les années 2000, avec une absence de décor et des traits très ronds. Ce n'est pas laid, mais vide et un peu vain. Dommage.

Début troublant : ça se lit bien, mais les choix semblent taper à côté. Etrange.

Punisher War Journal : Brother #1
Mieux.
Le premier one-shot avait été une petite cata', le deuxième est meilleur. Torunn Gronbekk écrit toujours, mais elle tient ici à raconter une histoire, certes basique et déjà-vue - mais au moins il y a quelque chose.
Ici, plusieurs criminels et organisations s'organisent pour lancer une chasse au Punisher, devenu trop "gros" avec la Main à... sa main (huhu). Des primes sont lancées sur le Dark Web, pour rémunérer la moindre photo' pour le retrouver et identifier ses forces et faiblesses ; habile. Frank est détecté dans une région à la main de criminels abominables, et ça mène à une bonne grosse bagarre des familles, avec Jigsaw qui vient jouer et

se faire tuer ; encore.

Bon, c'est bien. Bourrin, aussi, mais plus agréable que le premier one-shot. Les caractérisations et descriptions sont basiques, mais c'est mieux rythmé, plus fluide, plus prenant, plus intéressant. L'élément du Dark Web est plutôt pertinent, et l'ensemble est plus agréable à lire.
Rafael Pimentel livre des planches correctes, avec un style travaillé et efficace, qui livre de bonnes ambiances.

Un one-shot qui n'amène rien, ni au Punisher, ni à la saga de Jason Aaron qui redéfinit Frank en leader de la Main. Mais, au moins, ça se lit bien ; c'est déjà ça.

[bukowski]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	Namor: Conquered Shores #1 Mouais. J'étais curieux de cette saga Namor, qui en a peu récemment, mais déjà troublé d'un projet dans un futur possible, car je n'en comprenais pas forcément l'intérêt. Après lecture, c'est agréable, sympathique... mais est-ce bien Namor, en fait ? Ici, dans le futur, la Terre a été ravagée par une attaque Kree qui a empoisonné l'air. L'essentiel des super-héros sont morts. Namor ne s'en est pas mêlé, et a développé Atlantis qui incarne la super-puissance absolue, laissant de vagues miettes aux survivants de la Surface, dans une haine commune. Les Atlantes ont pitié mais méprisent, les Humains haïssent mais prennent ce qu'ils peuvent. Namor a laissé le trône à Namorita (!), essaye d'être l'avocat des Humains auprès des Atlantes (!). Il demeure lié à un vieux Captain America (qui n'aurait pas été dans la bagarre contre les Kree ? ah bon ?), et subit la rage d'un Luke Cage "gourou" et éploré après la mort à la naissance du premier bébé en deux ans. Et alors que Luke et les siens s'en prennent, de rage, à Namor et ses Atlantes, qui se laissent faire (!), Namor voit dans les cieux... Human Torch. Etonnante lecture. En soi, l'épisode est fluide, dynamique, rythmé. Les révélations sont bien amenées, le monde rappelle un peu Waterworld ; ça fait le job. Ce n'est pas fou, mais ça fait le job. Mais après... Après, les choix interpellent. Namor qui abandonne le trône ? Qui défend les Humains face aux Atlantes ? Qui se laisse taper ? Euh... ça surprend. Surtout sans explication, ou sans subplot annonçant une explication. J'ai presque l'impression que Christopher Cantwell ne s'est pas tenu informé de la caractérisation contemporaine de Namor, et ça m'a créé un trouble durant la lecture. Pasqual Ferry "retombe" ici dans un style proche du sien durant les années 2000, avec une absence de décor et des traits très ronds. Ce n'est pas laid, mais vide et un peu vain. Dommage. Début troublant : ça se lit bien, mais les choix semblent taper à côté. Etrange.

Ce premier n° donne envie de lire la suite. Captain America et Luke Cage sont émouvants et surtout, Namor est particulièrement intéressant. Cantwell m'a conquis sur cet épisode et les dessins de Pasqual Ferry me plaisent énormément.
Une excellente surprise pour moi !

[Ben Wawe]

Ah bah cool d'avoir un autre avis.

[watchblue]

La haine république donc le premier cycle est fini ?

Je me demande si ce sera pareil pour les romans.

Merci pour tous ces avis Ben ... plis intéressant que la plupart des comics

[Ben Wawe]

Le premier cycle de la Haute ( ) République est fini, oui.
J'ignore pour les romans... mais je crois aussi, oui.
Le deuxième débute 150 ans avant. Je crois que la série Disney+ y sera aussi.

Merci de ton gentil retour.

[Slobo]

	Citation:			Posté par watchblue
	La haine république donc le premier cycle est fini ? Je me demande si ce sera pareil pour les romans. Merci pour tous ces avis Ben ... plis intéressant que la plupart des comics

On est d'accord.
Je préfère désormais lire ses avis plutôt qu'ouvrir certain titre

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	Immortal X-Men #7 Très cool et intense. Kieron Gillen continue les tie-ins à A.X.E., en se concentrant ici sur Nightcrawler. Cela permet un formidable épisode, narré par les pensées d'un Kurt très bien écrit. Qui ne supporte plus les basses manoeuvres de Shaw dans le Conseil Silencieux, qui ne tolère plus les horreurs de Mr Sinistre, qui est dégoûté par les manipulations anti-mutantes d'Orchis durant la crise de Progenitor, et qui enrage qu'un "dieu" se retourne ainsi contre des innocents. C'est très pertinent et cohérent, comme la gestion d'un Kurt plein de fureur, mais qui garde son calme, son style, et sa foi ; moins en un dogme, mais en l'avenir. On le voit aussi aller sur la base spatiale d'Orchis, en se sacrifiant via plusieurs morts et résurrections immédiates, pour "convaincre" Moira-X. Afin que Orchis s'allie aux Mutants, pour aider la Machine (des Eternels) contre l'attaque de Progenitor. Et c'est top. Kieron Gillen écrit très, très bien un Kurt inspiré, inspirant, complètement épique et fondamentalement humain et intéressant. Son dégoût vis-à-vis des pratiques de Krakoa, d'Orchis et de Progenitor est très juste, et caractérise complètement un très bon récit. L'ensemble est fluide, dynamique, avec aussi du fun dans le "style" des mouvements et des dialogues de Kurt. C'est vraiment top, et Lucas Werneck propose de très belles planches, également très dynamiques et fluides. Un régal. Une très grande réussite.

Un peu tard selon moi. Mais au moins ça fera peut être évoluer les mutants dans le bon sens

[scarletneedle]

Punaise, Jeff Lemire ne sait plus utiliser le format single, ça crève les yeux.
Un long épisode d'introduction où il ne passe rien puis arrive le cliffhanger que tu pressens (histoire de justifier le titre d'une certaine façon).
Je ne vois pas où est la frayeur ou l'effroi promis depuis les débuts de la franchise (après le FCBD et le GN) : à part le mystérieux symbole d'un masque, il n'y a rien qui relie les 3 titres de la (longue) franchise à venir.
C'est d'une tristesse d'autant plus qu'Andrea Sorrentino, hormis des changements de style pour marquer des époques différentes, est très (trop) assagi dans ses mises en page qui me font d'habitude grossir la pupille.
Je fais la mini-série en single et, si c'est du même acabit, la suite sera en HC ou pas du tout carrément.

[EsseJi]

Tu confirmes pourquoi j'ai laissé tomber et que j'irai vers le HC au cas où les critiques s'améliorent.

[ArnaudXIII]

	Citation:			Posté par ollieno
	Sgt Rock Vs the army of the dead 1/6 par Bruce 'If chins could talk' Campbell et Ed Risso Disons le de suite, je suis Fan !! et Brucie s'en sort bien, ce n'est que son second comics (The Hire 2 il y a 15 ans chez Dark Horse) et il y a tout pour plaire, de la characterization (même si rapide , et pas sur tous les perso, mais les essentiels ont les éléments principaux -- et ce n'est que le 1er de 6), l'histoire, loin , très loin de Evil Dead, va chercher dans les recherches Nazis, et associe les zombies aux recherches nazis, la guerre, l'armée, les situations ... c'est carré, propre, recherché (à minima), et de l'humour, quand il faut. Le dessin de Risso est impec !!! et une balle dans la tête ne suffira pas a arrêter ces zombies ... Je suis la cible de ce comics . et ca me va .

Enfin reçu et 100% d'accord avec toi. Campbell s'en sort très bien, c'est très agréable à suivre et puis bon, Risso quoi.

[EsseJi]

Crossover #1 3D: si il y avait un award de l'arnaque ce titre le remporterait haut la main.
En somme, Cates nous a vendu une back-up sur l'origine du dome, qui bien que mentionnée dans le récit n'est pas traitée, il partage les royalties de son creator-owned avec son épouse, et un peu aussi avec Matthew Rosenberg, fait une pub pour un titre Scout chez Image, et ça vous fera 8,99$ lunettes 3D incluses dit-il avec le sourire.

[mrcitrouille]

	Citation:			Posté par EsseJi
	Crossover #1 3D: si il y avait un award de l'arnaque ce titre le remporterait haut la main. En somme, Cates nous a vendu une back-up sur l'origine du dome, qui bien que mentionnée dans le récit n'est pas traitée, il partage les royalties de son creator-owned avec son épouse, et un peu aussi avec Matthew Rosenberg, fait une pub pour un titre Scout chez Image, et ça vous fera 8,99$ lunettes 3D incluses dit-il avec le sourire.

Ayant décidé de ne pas ouvrir le polybag merci pour ce retour