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Je relis les huit tomes de Grant Morrison présente Batman : un bijou.
Autant pour les intrigues solides, dynamiques, référencées et lyriques de Morrison que pour la sublime édition d'Urban Comics, un modèle absolu pour tout éditeur. |
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Je relis Planetary. C'est sans doute ce que j'ai lu de mieux en matière de "post-moderne". On a des relants d'Alan Moore mais en plus "pop", plus "souriant" moins "Revenez me voir quand vous aurez compris la moindre interligne de mon travail si grandiôse"
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Moi pas. Ce sont des œuvres qui sont souvent riches et complexes, qui parient sur l'intelligence du lecteur (ce qui devrait être le minimum syndical de n'importe quel comic) mais qui brillent par la clarté de leur composition, de leur structure. Je comprends mieux n'importe quel comic d'Alan Moore que des zillions de trucs de tâcherons dont on se demande bien ce qu'ils ont voulu faire. Accessoirement, j'aime beaucoup Ellis mais quand il verse dans la métafiction postmoderne comme dans Planetary, ça me broute tellement que je ne comprends même pas comment on peut comparer ça avec du Alan Moore.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Apparement aujourd'hui, tu aimes me contredire toi
D'abord tu parles comme si j'avais opposé de manière catégorique les deux auteurs. ce qui n'est pas le cas, je tassure. Alan moore est intelligible assurément, mais il fait références à tellement de trucs à la fois, que j'en loupe une certaine partie sans que ma lecture en patisse d'ailleurs. J'ai adoré la Ligue des gentlemen extraordinaires et j'ai pu detecter la plupart des allusions, j'en ai surement zappé pas mal. Cette profusion de détail est génial, mais au fure et à mesure des années, je sens un auteur de plus en plus imbu de lui même. Tu vas me dire mais qu'importe? ce à quoi je répondrais, que j'ai un peu de mal avec la condescendence. Planetary a été un merveilleux bréviaire de tous les trucs que j'aimais Je sautai succéssivement de la société de justice, à inoshiro Honda, puis à John Woo, puis aux pulps puis encore aux films SF des années 50. il y a un coté ludique évident et un jeu interactif avec le lecteur complice et non pas disciple. Les histoires de flocon et de multivers est à mon avis une satyre des raisonnements pseudo-scientifique dans les comics Marvel /DC. Mais ce n'est qu'un ressenti personnel. j'ai adoré Planetary qui m'a apporté un plaisir sans précédent... Alan Moore ne m'a jamais apporté ce plaisir ni sur watchmen, ni sur la Ligue. ce que j'ai préféré de cet auteur, c'est son Suprême que j'ai trouvé virtuose et Top 10 qui m'a bien fait marrer. d'ailleurs on retrouve les allusions aux même genre de trucs (Asterix, magicien d'Oz, godzilla...) |
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Après tout, Planetary marchait main dans la main avec Tom Strong en VF...
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L'oeil du collectionneur des édition spark!
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Il marchait surtout à l'envers
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Non non, c'est juste pour le plaisir de la discussion.
Donc, en fonction du lecteur, la situation pourrait être inversée. Donc, ce statut de complice ou de disciple ne veut pas dire grand chose dans l'absolu.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Ha Ha
Effectivement, ça ne veut rien dire dans l'absolu... C'est pour ça que je précise que je ne compare pas "vraiment " les auteurs... Je suis rentré dans la lecture Planetary comme dans du beurre et les trucs que je ne connaissais me sont devenu familier parceque l'écriture ironique/attendrie d'Ellis m'a invité à approfondir. Chez Moore, c'est tout presque pareil, à la seule distinction que il y en a parfois tellement dans tellement de domaines (parce que Moore tape dans l'ésotérisme-spirite, dans la philo etc...) que ça en devient parfois démonstratif. Là seulement je sature un peu et je me dis, c'est bon Alan, on sait que t'en a dans la caboche. Je le trouve moins convivial dasn son approche. c'est ça que j'appelle "complice" dans Planetary, ça m'a donné envie de vérifier certains trucs ou à réviser mon point de vue sur d'autres. C'est évident qu'un gars qui a toujours chié sur les pulps et porté Verne-Wells-Poe-Doyle aux nues va avoir le ressenti exactement inverse par rapport aux mien. Talent mis à part, J'aurais pu écrire Planetary avec mes potes dans un délire. C'était très jouissif de lire un truc "de pote". c'est très régressif ce je vais dire, mais l'épisode Kung-fu/Tsui Hark avec ses cadrages de biais m'a mis à genoux. il ny'a pas de jugement de valeur, ni d'argument valable sauf que lire ces pages, c'était que de l'amour! |
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Je ne trouve pas jouissif de lire un truc "de pote". Warren Ellis n'est pas mon pote, je ne lui demande pas qu'il m'écrive un truc de pote.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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dans ma boulimie actuelle j'ai ressorti tous mes "SUCCES DU LIVRE" paru chez Maxilivre format poche...
J'en profite donc pour relire plein de matos époque "heroes Return" Les Avengers de Busiek et Perez et le Hulk de Paul Jenkins, les FF de Claremont/Larocca et le Thor de Jurgens/Romita jr sont quand même des lectures solides je trouve. Je suis assez client de cette époque avec le recul finalement... |
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Ah tiens c'est marrant, je viens de ré-entamer le run de Busiek sur Avengers.
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il a un petit goût de "revenez-y" ce run... c'est vraiment une peite récré sympa entre deux autres lectures chez moi....
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En soi, Planetary est un hommage d'Ellis à tout ce qui a bercé et construit son imaginaire, et qui le fait partager aux lecteurs, dont la plupart ont le même background. |
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Mais... Le Planetary de Ellis (et une partie de son Stormwatch) est très compatible avec le Alan Moore de Tom Strong, de Supreme ou de la Ligue... Les deux rendent hommage aux pulps et comics du Golden Age (Ellis étendant ponctuellement ses références aux B-Movies de monstres ou aux titres Vertigo.)
La différence est que chez Ellis, on sent la pointe de sarcasme (l'épisode de Vertigo notamment.) Moore a plutôt l'air de vouloir effacer le Dark Age qu'il a lancé avec Killing Joke et Watchmen. |
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