Revue de piles 2010 - 2011 - 2012

[Fix]

	Citation:			Posté par Mr Gumby
	Suite à un retard causé par un accident de personnes sur la voie

hein? quoi ?

[Mr Gumby]

Pas de panique, c'est juste une grosse excuse bidon. Ne sais tu donc pas encore que je ne raconte ici que des menteries (ou presque) ?

[Mr Gumby]

L'année s'entame fastueusement avec une mamoth-pile à se mettre sous la dent. Bon, elle démarre aussi bien à la bourre puisque nous approchons déjà de la fin du mois et j'en suis encore à éponger la fin de 2009. On va donc commencer par effacer l'ardoise.


Hellboy : the bride of hell One Shot

Dark Horse boucle son excellente série de one-shot avec le combo à priori gagnant : «*une aventure d'Hellboy par Mignola/Corben*». Pas de souci, cette fiancée de l'enfer répond haut la main à toutes les attentes. Corben nous régale à coup de monstres putrides, d'églises en ruine perdue et surtout de demoiselle en peignoir de bain. Mignola explore avec bonheur, malice et mélancolie les mythologies diverses et bricole avec amour une intrigue pleine de macabres surprises et dont seul le twist final est un peu prévisible si l'on aime s'attarder sur les indices cachés sur les rondeurs féminines.

BPRD War on frogs #4

On enchaine avec un autre one-shot mais avec ce coup-ci l'ectoplasmique Yohan kraus en vedette. Nous le retrouvons avec sur les bras une demi douzaine de fantômes de grenouilles maléfiques déboussolés. Et ouaip ! L'intrigue est aussi simple que savoureuse et surtout c'est l'excellent Peter Snejbjerg qui dessine. Il a visiblement pris le temps de soigner le travail et si l'ensemble et brillant de la première à la dernière case, il excelle toujours particulièrement sur les passages craspecs.


Beasts of burden #4

Mais ils ne font donc que des one-shots chez Noir Dada !? Bon, on est plutôt ici sur une mini construite en quatre stand-alone et surtout, vu l'excellent niveau de l'ensemble, je ne vais pas pinailler. C'est le final donc Dorkin et Thompson mettent le paquet pour une conclusion spectaculaire et prometteuse. Le hardcover reprenant en plus les épisodes disséminés dans les Dark Horse book of ... sort en juin. Je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus.


Citizen Rex #6

J'avoue avoir peu à peu décroché sur cette mini. Du coup, la fin m'est un peu passé au dessus de la tête. On va quand même dire que la conclusion est pourtant assez sympathique, avec de jolis moments mais peut être un peu bavarde.


Blackest night #6 et Green Lantern #49

Incroyable, après un sans faute de cinq numéros sur cinq, j'ai finalement plus apprécié le BN que le GL. Bon, ça freine sévère et il ne se passe pas grand chose dans ce numéro six mais j'ai bien rigolé sur la séance recrutement multicolore pour intérim de sauvetage de l'univers. Pur délayage donc mais plutôt marrant. La Lanterne Verte m'a donc peu passionnée avec les états d'âmes soporifiques du gars John Stewart. Comme c'est le sniper galactique qui est en vedette sur ce numéro, la teinte est franchement au kaki. Mon allergie atavique aux bidasseries doit surement expliquer le peu d'intérêt que j'ai eu pour cet épisode.


Detective comics # 860

Ce numéro conclue l'arc «*special origine*» sur une note un peu plus engageante que le premier. Pourtant, je n'arrive toujours pas à dissiper un sentiment de dédoublement de la personnalité à lire ce truc. D'un côté le dessin, les compositions m'époustouflent, de l'autre je n'arrive pas du tout à m'intéresser à cette histoire. Frustrant et assez troublant donc.
Sinon, dans la partie servant à justifier le prix honteux de ce fascicule, la sémillante Renée a l'implacable Monsieur qui fait les supers-gros-yeux à ses charmante basques et ça, c'est trop dur.


Doom patrol #5

Après un démarrage très très mou, cette aparté Blackest Night de la bande de freaks poissards et déprimés de l'univers DC se conclue avec un poil plus de rythme mais hélas pas beaucoup plus d'inspiration. On se console avec les très fendards Metal Men au prise avec une triplette de mannequins de vitrine aussi déchainée que gourdasse.


R.E.B.E.L.S. #11

Beaucoup plus inspirée et enlevée que son prédécesseur, la série de Bedard gagne même en intensité avec le maxi event of death du moment. Vril Dox affronte son ex-ressuscitée d'une main baguée et son fiston de l'autre. Et malgré sa super intelligence, il devra bien finir par se coltiner des décisions douloureuses. Graphiquement, St. Aubin et Scott Hanna ont quand même moins la classe que Clarke mais comme c'est vif, fun et super bien dialogué, ça passe comme une lettre à la poste.


On continue avec un très beau triplé Vertigo.

Daytripper #1

Vu les réactions sur ce forum à la preview, on peut dire que la première mini Vertigo des jumeaux brésiliens est très attendue. On peut aussi dire que cette mise en bouche est très réussie. Brás de Oliva Domingos écrit des nécrologies pour un journal sous l'ombre un poil écrasante d'un père écrivain renommé. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Bras et il est vaguement vénère que la soirée de célébration dédié à son père se déroule pile à cette date. On le suit dans sa vie quotidienne. On découvre sa famille, son pote, sa copine en vadrouille. L'atmosphère est à la nonchalance et à une douce mélancolie. Ce qui l'attend à cette soirée n'en sera que plus frappant.
Ce premier numéro est vraiment épatant de bout en bout. Les dessins à la fois légers, précis et expressifs collent parfaitement au propos. La narration est remarquablement fluide et la construction en flashback n'alourdit pas du tout le propos. Maintenant, il ne reste plus qu'à voir comment tout ça va durer dix numéros mais cela démarre sur de très belles promesses.

Flash News : Aaaargh, l'impitoyable Zeph vient de démolir le second numéro en rubrique VO janvier. Je crains le pire maintenant !


Hellblazer #262

Les aventures indiennes du ténébreux John continuent d'être un vrai régal. Je suis dans un tel état de bonheur à lire ce truc que je commence même à trouver que Camuncolidevient bon. Bon en fait, j'ai vraiment l'impression qu'il a fait des efforts sur ses visages. Côté histoire, ça assure sévère avec une intrigue simple mais rondement menée, une galerie de seconds rôles excellents et un Constantine en verve.

En plus ça se termine sur un salaud qui pleure. Comment résister à ça.


Unknown soldier #15

Après le guest un peu mouairf des deux précédents numéros, je suis très heureux de retrouver le trait puissant de Ponticelli pour le nouvel arc Dry Season. D'autant plus que la nouvelle colorisation me plait beaucoup. On suit Moses, notre bon docteur psychopathe en pleine vadrouille dans les charmants camps de réfugiés proches de la frontière soudanaise. Étonnamment, Dysart choisit d'y construire un whodunit autour du meurtre d'un des docteurs. Il mène ça parfaitement et maintient à nouveau la tension palpable qui faisait toute la puissance du premier arc.


Captain America: Reborn #5 et Captain America: Who will wield the shield ? One Shot

Autant je continue de me régaler avec l'excellent avant dernier reborn, son rythme endiablé, et ses méchants triomphants, autant je me suis copieusement emmerdé sur le one-shot «qui-qu'aura-le-bouclier?». La faute principalement à Guice et Ross dont la prestation graphique m'a donné des envies de mater le soleil en face. Sauf, qu'en Bretagne, en janvier, ça ne m'a pas sauvé.


Punisher Noir #4

Tant qu'à faire dans le douloureux, on continue avec le dernier Pupu noir. C'était déjà pénible à lire avec Azzaceta mais là, le gars a du se manger les mains en lisant le script et c'est donc le très vilain Fuso qui boucle (bâcle ?) la mini. Comme ça, c'est aussi moche que mal écrit.


PunisherMax #2

Heureusement, il y a le duo Aaron/Dillon pour se remettre. Ils continuent d'explorer avec délectation leur version de la bio du Kingpin. C'est méchant, teigneux, drôle et diablement bien construit. Pourvu que ça dure.


Criminal : the sinners #3

Rien de neuf pour la nouvelle mini criminelle de Brubaker et Phillips. C'est beau. Il y a quelques bonnes idées. Hélas le perso principal est vraiment relou et j'ai beaucoup de mal à frémir à la tonne d'emmerdes qui lui tombe sur le paletot. D'un autre côté, la sublime illustration accompagnant le sympathique (mais un peu léger) article sur les films noirs coréens vaut à elle seule le détour.


God complex #1 et 2

Le postulat de départ de la nouvelle série d'Oeming/Berman (scénario) et Broglia (dessins) a tout de sympathique. Les dieux de l'Olympe ont prolongé leur règne jusqu'à aujourd'hui en devenant des dieux de la finance. Cependant, Zeus est tout énervé parce que Paul, le fiston prodige (plus généralement connu comme Apollon) a décidé de renoncer à son statut divin pour devenir un simple mortel. On retrouve donc Polo (carrure de videur et moustache à la Lenny de Motorhead), essayant de vivre normalement comme plongeur dans un resto mais qui va évidemment ne pas rester tranquille longtemps. L'ambiance est clairement à la déconne et le grosse bagarre, ce qui n'est pas désagréable même si pas fait très finement. Le problème est que graphiquement, ce n'est pas terrible. Broglia fait du sous-Oeming en plus raide et l'affreuse mise en couleur n'arrange rien. Il y a d'ailleurs un truc qui m'horripile particulièrement, c'est l'abus de vilains effets sur la moindre source de lumière.
De plus, cette série me fait immanquablement penser aux extraordinaires Bacchus d'Eddy Campbell où l'on suivait un dieu du vin bien abimé par une trop longue éternité dans d'ébouriffantes et mélancolique aventures.
Moralité, lisez Bacchus.


The next issue project : silver streak comics 24 one shot

Le Fantastic Comics #24, première tentative de suite à de lointaines séries oubliées était très sympathique. Ce second essai l'est beaucoup moins. Les prestations des différents invités sont assez laborieuses (même Paul Grist, c'est dire) et même les reproductions de pubs pour la méthode Charles Atlas ont l'air moins inspirées. Sauf cas d'effet madeleine assuré, vous pouvez passer votre chemin.


Underground #4

Le joyeux couple de rangers poursuivi par de vénaux neuneus, continue de s'enfoncer de plus en plus profondément dans des grottes labyrinthiques et la tension ne faiblit pas. Malgré son début mollasson, cette série continue donc de se révéler une très bonne surprise dans le style «*poursuite-souterraine-écolo-friendly*».


The Boys #38

Ce numéro boucle la série des special-origines des Boys. Oui donc, rien sur Butcher pour l'instant. Il faudra donc un peu de patience pour en savoir plus sur le leader de la bande. En attendant, on peut s'amuser avec l'histoire de la mutique et sanguinaire jeune fille du gang. En guise de biographie, on a une parodie un poil laborieuse d'Aliens mais qui est suffisamment joyeusement conne pour réjouir l'habitué des lieux.


Starstruck #5

Je n'ai toujours pas vraiment compris ce que le spécialiste Fredgri reproche à ces rééditions mais de mon côté je continue de me régaler. L'histoire est même (presque) facile à suivre puisque c'est le prolongement direct de l'épisode précédent. On retrouve donc Molly se faisant pourrir son anniversaire par les machinations de Maggy, son abominable belle sœur. C'est toujours aussi foutraque, riche et emballant.


Terry Moore's Echo #18

Après un instant d'inquiétude : «Quoi, la couverture n'est pas affreuse ! L'intérieur sera-t-il nul alors ?», on est vite rassuré. Après l'épatante confession scientifico-morale du précédent numéro, Moore enchaine savamment avec la fureur dévastatrice de son super clodo. C'est brillant et le petit double-twist de fin de numéro boucle parfaitement cet excellent comics.

Ce sera tout (ou presque) pour 2009, je vais rapidement enchainer avec du vrai labellé 2010.

[Jupiter Jazz]

Ah, de mon coté, depuis le numéro 4 je commence à ne plus rien en avoir à foutre de ce qu'il se passe dans Starstruck. Autant avant il y avait de l'attirance, autant là je ne vois pas trop où ça mène et je m'intéresse de moins en moins à l'univers. Au point que j'ai zappé toutes les annexes de ce numéro 5, et même les aventures des ptites chipies galactiques. Du coup, ça commence à faire cher la jolie cover.

[scarletneedle]

Et bin, tu avais des choses à dire!

[Mr Gumby]

Attends un peu, j'ai encore une pile de janvier tout à fait honorable sous le coude.
Avec du BPRD, du Starman 81, du Joe le barbare, du Rasl...

[John Keats]

pareil pour ce que j'ai à lire. on lit et aime les mêmes choses, c'est fou!

[Mr Gumby]

	Citation:			Posté par John Keats;
	pareil pour ce que j'ai à lire. on lit et aime les mêmes choses, c'est fou!

Que cela ne t'empêche pas de poster ce tu en penses. J'aime bien comment que tu causes.

[John Keats]

ben là j'ai lu pas mal de trucs sur la pile de cette semaine qui ne me font pas regretter mes déclarations sur l'état de la bédé stazunienne sur un autre sujet où ça descendait pas mal la qualité de la production.
du genre le troisième numéro de Viking Ninja Cowboy qui est vraiment un ovni, que ce soit en terme de format (magazine ou golden age au choix), de graphisme (une tonalité de couleur différente à chaque fois et un trait super dynamique et sexy), et même de narration. c'est désormais une ongoing et je m'en réjouis, cette série n'a pas son pareil dans le paysage de l'illustré et elle amène de la fraicheur dans mes lectures.
je ne sais encore trop quoi penser de Joe the Barbarian la nouvelle mini vertigo de Grant Morrison, mais j'ai malgré tout passé un moment agréable. si l'histoire reste très nébuleuse, le dessin de Sean Murphy m'a bluffé, c'est très beau, et il y a du potentiel, surtout si on a toujours rêvé gamin de vivre une histoire merveilleuse avec ses jouets et qu'on a été le vilain petit canard au fond d'un bus.
Rasl 6, excellent, didactique, beau, lent certes, mais on s'en moque, et j'ai aimé la comparaison dans le courrier des lecteurs avec Echo de Terry Moore. si celle ci sort bcoup plus souvent (presque mensuelle), son tempo est assez proche de celui de la série de Jeff Smith, avec du très beau noir et blanc de chaque coté, et une gestion de l'angle science fictif/ hard science que je trouve très habile (n'en déplaise à ce gros con de Warren Ellis qui s'était bien planté en parlant des numéros un de ces deux séries). c'est old school et à la fois nouveau, une belle contradiction qui me fait attendre avec impatience le prochain numéro, qui viendra plus rapidement que d'habitude vu que Smith a décidé de faire cinq numéro par an au lieu de trois. deux mois à attendre donc.
des bons keutrus en somme, j'suis ravi de mes lectures. ah et un nouveau Hellblazer de toute beauté, décidemment le meilleur run depuis Azzarello.

[Auteurroriste Zeph]

	Citation:			Posté par Jupiter Jazz
	Ah, de mon coté, depuis le numéro 4 je commence à ne plus rien en avoir à foutre de ce qu'il se passe dans Starstruck. Autant avant il y avait de l'attirance, autant là je ne vois pas trop où ça mène et je m'intéresse de moins en moins à l'univers. Au point que j'ai zappé toutes les annexes de ce numéro 5, et même les aventures des ptites chipies galactiques. Du coup, ça commence à faire cher la jolie cover.

A peu près pareil pour Starstruck, sauf que moi je suis un acharné et que du coup je lis tout (surtout qu'au final, la back up sur les p'tites est le truc le plus sympa du numéro). Mais bon, je m'y ennuie, je ne vois pas du tout où ça va où même tente d'aller. Bref, ça saute de la liste de préco.

Sinon, Msieur Gumby, bien belle pile. Comme d'hab. Pour le Daytripper #2, oui, déception à la hauteur du plaisir ressenti à la lecture du #1.

[Jupiter Jazz]

Bon ben Starstruck vient de sauter de ma liste de précos aussi.

Par contre, et même s'il ne vaut pas le #1 en de nombreux points, je me suis complètement laissé emporté par le Daytripper #2. Je ne sais pas trop, ça m'a ému et détendu à la fois, c'était joliment mis en images. Comme je ne me suis pas renseigné plus avant sur cette série, j'ai surtout été surpris, je m'attendais en effet à ce que le #2 continue là où le #1 s'était arrêté.
C'est une série de one-shots? Comme une sorte de recueil poétique?

[Auteurroriste Zeph]

En fait, le principe de Daytripper, c'est de reprendre à chaque numéros un point important de la vie de Bras. Par contre, le truc que je ne comprend pas c'est pourquoi alors

Bras meurt à chaque fin de numéros (enfin sur les numéros 1 et 2 en tout cas).

J'avoue que cette fin m'a complètement désarçonné et que du coup, en plus d'avoir passer un numéro pas tip top, m'a laissé m'interroger sérieux sur le sens de cette mini. Si chaque numéro se finit comme ça, je trouve ça un peu con.
Sinon, mouais, cette banale romance d'été, fort peu originale, je préférais les troubles et les errances du perso dans le numéro 1.

[Mr Gumby]

Merci à John et Zeph pour vos jolis mots bleus. Ça complète et contrebalance mes petits avis personnels et ça, c'est cool.

J'avoue avoir bien ramé pour boucler la maxi-pile de fin 2009. Tant que je suis chaud, je vais rapidement enchaîner avec le démarrage de 2010 pour ne pas perdre d'élan dans la côte. Nous voici donc donc reparti pour une nouvelle année de rires, de larmes, d'abus éhontés d'adverbes, d'avis amplement discutables et d'erreurs de couvertures corrigées d'une main de fer par le sieur Rebroff.
Vous êtes cordialement invité à réagir, pinailler, contredire, compléter, ruer dans les brancards, donner des coups de cœur et de pieds, voire même venir parler de la vie intime de votre réfrigérateur ou débattre sur l'hideux petit thé natte si aux malles.

Liste des comics de 2010 empilés

- Hellboy : in Mexico One shot(mai)

- B.P.R.D. : King of Fear : #1(jan), #2(fév), #3(mar), #4(avr), #5(mai)

- Rapture : #6(jan)
- Age of Reptiles : the journey#2(jan), #3(mar)



- Blackest Night : Suicide Squad #67, Blackest Night : Weird Western tales #71 et Blackest Night : Starman #81 : #One shot(jan)
- Blackest Night : The Question #37 #One shot(fév)
- Blackest Night : #7(fév), #8 (mar)
- Green Lantern : #52(mar), #53(avr), #54(mai)
- Detective comics : #861(fév), #862(mar), #863(mar), #864(avr)
- Batman & Robin : #7(jan), #8 et 9(fév), #10(mar), #11(avr), #12(mai)
- Jonah Hex : #51(jan), #52(fév), #53(mar), #54(avr), #55(mai)
- Doom Patrol : #6(jan), #7(fév)
- R.E.B.E.L.S. : #12(jan), #13(fév), #14(mar), #15 et 16(avr/mai)

- First Wave : #1(mar), #2(avr)
- Doc Savage : #1(avr), #2(mai)
- The Spirit : #1(avr), #2(mai)

- Sparta USA : #1(mar), #2(avr), #3(mai)

- Hellblazer : #263(jan), #264(fév), #265(mar), #266(avr), #267(mai)
- Sweet Tooth : #5(jan), #6(fév), #7(mar), #8 (avr), #9(mai)
- Greek Street : #7(jan), #8 (fév), #9(mar), #10(avr), #11(mai)
- Daytripper : #2(jan), #4(mar), #5(avr)
- Joe The Barbarian : #1(jan), #2(fév), #3(mar), #4(avr), #5(mai)
- Scalped : #34(janv), #35(fév), #36(mar), #37(avr), #38 (mai)
- Unknown Soldier : #16(janv), #17(fév), #18 (mar), #19(avr), #20(mai)
- I Zombie : #1(mai)
- American Vampire : #1(mar), #2(avr), #3(mai)


- Cowboy Ninja Viking : #3(jan), #4(fév), #5(mar)
- God Complex : #3(fév), #4(mar)
- Underground : #5(mar)
- Viking : #1 à 5(fév)
- Choker : ,#2(mar), #3(mai)
- Turf : #1(avr)



- Captain America : Reborn : #6(jan)
- Punisher Max : #3(jan), #4(fév), #5&6(mar/avr), #7(mai)
- Strange :, #3(jan), #4(fév)
- Spiderman : fever : #1(avr), #2(mai)
- Criminal : The Sinners : #4(jan), #5(mar)
- Atlas : #1(mai)


AUTRES
- The boys : #39(fév), #40(mar), #41(avr), #42(mai)
- Echo : #20(mar), #21(avr)
- RASL : #6(jan), #7(mar)
- Starstruck : , #6 et 7(fév/mar)
- The Weird World of Jack Staff : #2(avr)

[Mr Gumby]

Pour remercier tous les gens qui m'ont dit des choses gentilles sur mon vieillissement, voici donc une belle et revigorante première pile de janvier en forme de rétro-cadeau d'anniversaire.


B.P.R.D. : King of Fear #1

J'entame avec ce qui reste une valeur sure quoiqu'un peu déclinante sur les dernières minis. Si j'ai bien suivi, l'arc King of Fear devrait enfin conclure la guerre entre les freaks du Bureau for Paranormal Research and Defense et les gluantes grenouilles maléfiques. Ça dure quand même depuis Plague of Frogs c't'histoire, (2004 déjà !). Autant les deux derniers arcs (The Warning et The Black Goddess) étaient un net cran en dessous dans le rythme et l'inspiration, autant je suis quand même très curieux de voir comment ça va se terminer.
Comme d'habitude, ça commence en douceur avec un petit retour sur le dernier fiasco en date. On remet ça tranquille en place et l'on sent que ça ne va pas durer. Une entame tout en douceur mais pas désagréable pour autant. Coté dessin, il va bien falloir se faire au style plus épuré du Guy Davis d'aujourd'hui. Si ses persos ont perdu en finesse, il reste toujours aussi fort sur les compositions et les décors. J'ai même trouver que sur ce numéro, il avait plus soigné ces expressions.
Bref, ça démarre pépère mais pas trop mal.

Rapture #6

Malgré sa couverture pas folichonne (signée par la co-scénariste Taki Soma) ce dernier numéro se montre à la hauteur du bien que je pensais de cette étrange mini. Les retrouvailles d'Evelyn et Gil virent au cauchemar et les destins de tous les protagonistes (oui même les cannibales) se bouclent plutôt tragiquement. J'ai même bien aimé le gros Deus Ex sorti de nulle part qui permet de finir le tout sur une touche meugnonne et douloureuse à la fois.
Pour ceusse qui serait tenté par le TPB, attention cette mini ne s'adresse qu'aux gens capables d'apprécier un étonnant mélange fleur bleue/post apocalyptique.


Blackest Night : Suicide Squad #67, Blackest Night : Weird Western tales #71 et Blackest Night : Starman #81

Le staff DC a du estimer qu'il restait encore une partie de leur fanboys-nécrophiles pas encore repu de cadavre et a donc décidé de sortir une série de one-shots désacralisant encore quelques corps.
Je passe rapidement sur le SuicideSquad que j'ai pris sans trop savoir pourquoi. Je ne connais que très vaguement le squad ou les Secret six dont je n'y ai rien pané du tout.
Le Weird Western tales se déroule en terrain plus familier. On y retrouve un descendant de l'affreux Quentin Trumble, l'ennemi juré de Jonah Hex, qui a l'idée un peu sotte de vouloir faire des expériences sur un des anneaux des Lanternes Noires. Bien évidemment tout ça va horriblement mal tourner et la totalité du cast Western de chez DC va débouler pour lui demander des comptes. Didio n'a pas grand chose à raconter et, à part le fait qu'il n'y ait aucune différence entre le vrai monsieur Hex et son duplicata zombifié, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. C'est le genre de truc que l'on repose en ayant la certitude de l'avoir oublier dans la minute.
Heureusement le Starman tient beaucoup mieux la route. Robinson choisit de faire revenir l'ainé des Knight dont le décès fracassant a marqué au fer rouge la mémoire de plus d'un lecteur. Il fout donc un beau bordel sanguinolent dans Opal city mais la ville n'est pas encore totalement sans défense et il va avoir affaire au clan O'Dare et surtout au ténébreux et toujours élégant The Shade. C'est vif, très bien mené et assez touchant en fait. Les dessins du duo Dagnino/Sienkiewicz jonglent agréablement avec les ambiances et restent inspirés et inventifs dans tous les cas.
J'aime surtout la façon dont Robinson détourne le truc pour nous donner des nouvelles de la famille. Merci donc à lui de nous transformer ça en un joli petit épilogue, dispensable certes mais qui fait tout de même plaisir à lire.


Doom Patrol #6

Après une parenthèse Blackest Night mollassonne, Giffen nous propose d'entrer dans les pensées chargées et confuses d'un Negative Man en pleine introspection. Il en profite pour faire le tour du propriétaire et tente donc un petit historique de la Doom Patrol. Il fait ce qu'il peut mais ça reste quand même un beau bordel et surtout, on s'en contrefout. Franchement, quel besoin y a-t-il d'essayer de justifier vaguement par une histoire de clones, les transformations multiples du personnage ? Il reste que, malgré ça, il y a quelques moments assez touchants dans ce portrait de Larry Trainor. Pour ça, je vais attendre le prochain numéro et voir ce qu'il va faire de Crazy jane pour décider du sort de cette série.
Sinon, les Metal Men sont toujours aussi marrants et la baston contre les pétasses robotiques est très rigolotes.


Jonah Hex #51

Après une respectable série de bons numéros, il faut bien à un moment se souvenir que la version Gray/Palmiotti des péripéties du chasseur de primes est aussi sympathique qu'inégale. Jonah est engagé pour retrouver les assassins d'un fier et fort pionnier de l'ouest. Bien entendu, derrière la légende héroïque se cachent bassesse, lâcheté et crapulerie et les méthodes subtiles et pleines de tact du beau balafré auront tôt fait de les dévoiler. Malgré une belle envolée de fureur féminine, le récit est assez lourd et comme la prestation de Dick Giordano n'a rien d'emballante, on s'ennuie assez ferme.
Bah, on s'en fout, Bernet is back au prochain numéro.


Joe The Barbarian #1

Dans le style «pas aussi bien que l'on pouvait l'espérer mais tout de même intrigant et prometteur» voici donc le premier épisode de la nouvelle mini Vertigo de Grant «Mais comment a-t-il fait pour devenir une superstar ?» Morrison. Si vous avez lu le pitch et regardé la preview, vous n'en saurez pas beaucoup plus après avoir lu le comics (voire même moins parce que pour comprendre que le héros est diabétique, il faut être plutôt attentif). Pour ceux qui ont résisté, c'est l'histoire de Joseph, un garçon taciturne et qui a toutes les raisons de l'être. Il souffre donc de diabète, est continuellement emmerdé par les gros bourrins de l'école et son père est mort en Irak. Il a donc largement de quoi être morose. Il se retrouve brusquement propulsé dans un monde étrange où ses jouets affrontent on-ne-sait-pas-trop-quoi dans un conflit terrible. Réalité parallèle ? Pouvoirs psychiques ? Délires fiévreux ? On verra bien.
Je suis sorti à la fois sous le charme et un poil frustré par ce début. Le point faible du truc, c'est qu'il ne se passe vraiment pas grand chose et que la caractérisation de Joe n'a rien d'ébouriffante. Le point fort du truc, c'est qu'il se dégage une belle ambiance de l'ensemble, grâce à quelques très bonnes scènes et surtout à l'impressionnant dessin de [i]Sean Murphy. En lisant ces pages, j'ai eu le très agréable sentiment de redécouvrir le Bacchalo du High cost of living. Même sens du détail, de la précision et des cadrages audacieux, même mélange d'ambiances fantastiques et de spleen adolescent.

Cela nous vaut quelques moments très forts, et étonnamment, c'est sur les moments les plus quotidiens que cela arrive (le bus, la montée dans sa chambre) alors que j'ai trouvé les passages dans le monde des jouets moins saisissants.
Pour la première fois depuis longtemps, les ignobles pages de pubs parsemant le bidule m'ont vraiment gêné. Ça doit être bon signe.


Hellblazer #263

On arrive déjà à l'avant dernier numéro de l'arc India. La construction en arcs courts, laissant plein de portes ouvertes qui se prolongent par la suite est l'une des grandes réussites du travail de Milligan sur la série. C'est toujours aussi bon, John retrouve une femme mais pas celle qu'il attendait, se fout bien dans la panade et continue tout de même de jouer les malins. Encore un numéro donc et après, c'est Bisley au dessin sur une histoire de punk vénérant Sid Vicious ! Qu'est ce que ça va être bon.


Greek Street #7

L'autre série Vertigo du beau Peter continue aussi joliment son bout de chemin. La choriste stripteaseuse se décide à sortir de son rôle. Les frangins Fureys agissent contre la Triade. L'inspecteur Dédale se retrouve face à sa Némésis et Eddy et Sandy ont fort à faire pour se sortir des... heu, griffes ? de pornographes. Le rythme est soutenu et le récit se déroule maintenant avec une belle clarté implacable. Il ne reste plus qu'à se laisser porter pour voir jusqu'où les auteurs vont nous emmener. Je pinaillerais juste en disant que Milligan en fait peut être un peu trop sur le parallèle avec le massacre de Milos par les athéniens.


Sweet tooth #5

La conclusion de ce premier arc était annoncée comme fracassante. Même si on pouvait quand même voir venir ce qui se passe, il faut avouer que Lemire mène admirablement sa barque. Je te ballade un peu, je t'embrouille avec une petite parenthèse et paf, je conclue en te faisant frissonner à l'idée de ce qui va suivre. Voilà donc un beau démarrage pour ce qui risque de continuer à être un de mes chouchous du moment chez Vertigo.


Cowboy Ninja Viking #3

C'est là que c'est bien d'avoir d'abord lu monsieur Keats parce que je vais être beaucoup plus sévère que lui. Si je trouve aussi que le format et le design graphique est vraiment sympathique et rafraichissant, je suis beaucoup plus circonspect sur ce que ça raconte et comment ça le raconte. L'affrontement avec l'affreux Blaq continue et Lieberman nous sort deux nouveaux «triplés» bien débiles : un mormon/GI/dynamiteur et une Bocuse/sniper/karateka sexy et accessoirement ex du héros éponyme. Sans être totalement repoussé, j'ai toujours autant de mal à entrer dans l'humour que je trouve laborieux et poussif.
S'il y a d'autre avis, je suis preneur. On fera une moyenne.


RASL #6

Je finis en beauté avec la rare et précieuse nouvelle série de Jeff Smith. Ce nouveau numéro est savamment construit sur un aparté scientifico-biographique tournant autour de l'épatant Nikola Tesla. Joliment documentée et surtout remarquablement inscrite dans le récit, cette interlude entre vérité et légende, sert parfaitement le propos et démontre une fois de plus l'immense talent de l'auteur. Le parallèle avec le tout aussi excellent numéro 17 d'Echo est tout à fait pertinent. Les deux gars s'amusent avec des concepts scientifiques tout en gardant une profonde humanité à leurs personnages. On a deux auteurs en pleine maturité, maitrisant parfaitement leurs outils et réussissant à se renouveler en explorant des thèmes classiques avec audace et ambition. Ce serait dommage de passer à côté de ça.

[scarletneedle]

Je vais peut-être donner sa chance à Joe The Barbarian...