Marathon Powers de Bendis et Oeming, vol. 1 à 3. Après des années de Bendis décevant (pour moi) sur des superslips qu'il a tendance à détourner au mépris de leur historique, cela fait du bien de le voir sur des personnages qu'il a créés. Un ex super-héros devenu flic voit arriver une nouvelle partenaire, Deena, au moment où il hérite une enquête sur la mort d'une égérie de la communauté super-héroïque. Le graphisme rappelant un peu les séries animées DC est trompeur, le ton est résolument adulte. On trouve (déjà) un simili-Superman pétant un cable et se décrétant dieu et juge de l'humanité, un virus à super-pouvoirs se répandant comme une MST, des Dieux couvrant un viol commis par l'un des leurs et déclenchant une apocalypse lorsque le mari de la victime l'assassine. Bendis maîtrise bien les ambiances noires (Jinx, Torso, Goldfish) et les personnages moralement ambigus (Deena, particulièrement) tout en incorporant assez bien des thèmes plus convetionnels pour le genre super-héroïque (Walker s'avère être un immortel à la Vandal Savage et est incorporé à un groupe de police intergalactique façon Green lantern)
Dans une thématique "Dieu existe et est un fumier", j'ai aussi lu Superpowers de Ross et Krueger (vol. 1 et 2) où les héros, libérés de la Boîte de Pandore (une urne magique) affronte une conspiration constituée de leur nemesis, The Claw (ennemi du Daredevil du Golden Age) et Zeus, qui commet meurtres et/ou orgies sur son passage, ainsi que Clive Barker's Next Testament (Clive Barker, Mark Miller et Haemi Jang ) où Wick, qui aurait inspiré à la foi le Dieu judéo-chrétien et Lucifer, décide de détruire la Création (ne s'arrêtant que pour participer à une bacchanale sous la Tour Eiffel)
|