#11
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Un exemple simple : je viens de terminer l'Omnibus Uncanny X-Men d'Alan Davis. Les scénars de Claremont suivent une trame simple, pas plus de cinq épisodes pour l'arc le plus long, et sont construits autour d'un groupe resserré (Storm, Nightcrawler, Marvel Girl, Wolverine, Bishop). Quand il intègre un nouveau membre à l'équipe, Claremont en sort un ou deux (X-23 et Psylocke à la place de Cannonball et Sage), ce qui fait qu'on n'est jamais encombré et qu'on garde ses repères. Les autres X-Men ne figurent que dans des scènes rapides (Emma Frost, Cyclope et quelques autres). Les intrigues sont bâties comme des crescendos classiques avec un dénouement spectaculaire. Alors évidemment, on peut considérer que c'est un plaisir nostalgique parce que c'est Claremont, Davis, des persos bien rôdés, etc. En même temps, ces épisodes datent d'il y a quatre ans, donc ça montre que la valeur de leurs auteurs n'a rien à voir avec leur glorieux passé mais juste parce qu'ils ont une approche intelligente de la série et de ses acteurs. C'est ce qui manque à Fraction quand je lis ces épisodes (et pas seulement sur les X-Men, car il fait incroyablement traîner les choses aussi sur Iron Man) : je ne sais pas où il va, je ne sais pas s'il sait où il va et je doute sérieusement que tout ça finisse en apothéose. Il s'intèresse à trop de persos, on s'y perd - le comble étant qu'avec des seconds rôles comme ceux du Club X, il est bien meilleur parce que son idée est plus claire : les persos ont un objectif, sont complémentaires, etc. C'est à se demander s'il n'existe pas deux catégories de scénaristes : ceux faits pour animer des séries avec un seul héros et ceux avec des équipes. Parce que rares sont ceux qui sont à l'aise dans les deux registres. |
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