Critiques VO 2024

[Ben Wawe]

Absolute Power: Super-Sons #1
C'est gentil mais bordélique. Sina Grace & Nicole Maines livrent un one-shot censé expliquer comment Jon se libère de la corruption de la Brainiac Queen, après avoir été l'agent et le bras armé d'Amanda Waller. Mais quel bordel... les deux scénaristes montrent un Jon "libre" qui subit un traitement des Amazones pour confirmer cette libération, avec plongée dans sa psyché via Dreamer, décédée mais qui le guide dans son subconscient. Jon voit alors tout ce qu'il a fait sous la corruption de la Brainiac Queen, tente de se pardonner et d'accepter de ne pas pouvoir tout faire. Il en sort, échange avec Jay, qui se "réjouit" de la mort de Dreamer, qui a participé à la mort de sa mère sous l'influence d'Amanda. Jon et Jay font la paix, décident d'aller à San Francisco après tout ça et Jon file rejoindre la bagarre finale.
C'est bordélique, oui. Les deux scénaristes se perdent dans un voyage de subconscient un peu lourd et maladroit, avec des allers-retours mal gérés et surtout un propos un peu lourdingue, encore. Il y a du bon, le complexe de perfection de Jon que l'on sent lié à l'influence paternelle, la réaction de Jay, les espoirs de futur, mais c'est perdu dans un scénario bouffi, avec des planches jolies mais foutraques de John Timms aidé de Travis Mercer.

Ca fait le job, mais c'est mal fichu.

[Ben Wawe]

Batman / Superman: World’s Finest #31
Cool et entraînant. Mark Waid réenclenche une bonne saga en jouant avec de nouvelles pièces, ici la Justice League époque satellite qui participe à un Solar City, ville nouvelle fonctionnant à l'énergie solaire. C'est le projet de Bruce Gordon, libéré récemment de Eclipso mais rongé par la peur d'échouer. Ça le pousse à creuser les éléments de Dr Light laissés pour lui par la JL, il trouve une pierre dorée qui a été piégée par Eclipso qui reprend le contrôle. La JL assiste à une éclipse et beaucoup sont contrôlés par Eclipso, Superman résiste, Batman vient aider mais ça se passe mal. Red Tornado fuit blessé et va appeler à l'aide chez

la JSA !

C'est cool, oui. Mark Waid gère bien son récit sur une narration présent et passé, avec un élan prenant et fluide qui fonctionne bien. Je connais très peu Eclipso mais j'apprécie les pseudo surprises ici, avec un final bien amené et des planches dynamiques et correctes de Gutierrez.

Un bon lancement, cool et prenant ; un de plus !

[Ben Wawe]

Dark Knights of Steel: Allwinter #3
Un bon épisode, encore. Jay Kristoff enchaîne en avançant doucement mais en organisant une bonne rencontre incontournable. En effet, Slade guide Alec dans leur royaume gris car The Green, qui parle à l'enfant et lui donne ses pouvoirs, lui donne des indications quant il dort. Slade en est crispé et parle peu, même si un flashback montre un drame concernant ses enfants 21 ans avant. Ils sont perturbés par la chute depuis les cieux du Prince Bruce, qui errait dans le monde après les événements de Dark Knights of Steel et l'absence de soleil ici le gêne. Il se bagarre avec Slade, Alec est inconscient puis s'éveille en les stoppant et en révélant ce qu'il sait via The Green. Bruce accepte de les suivre contre l'histoire de ce royaume... alors qu'une plante pousse derrière eux.
C'est bien, oui. Jay Kristoff livre un scénario classique mais efficace, bien mené avec des personnages bien écrits. Ça n'invente rien mais les éléments présentés fonctionnent, et l'ensemble bénéficie des très bons dessins de Tirso Cons, qui propose des atmosphères superbes.

Un bon numéro d'une très bonne mini-série.

[Ben Wawe]

Superman #18
Un bon tie-in, encore. Joshua Williamson poursuit l'annexe à Absolute Power, avec ici Clark qui accepte l'accord de Neron : celui-ci donne la carte des portails magiques... contre l'engagement de Superman à mentir ! Clark accepte, et il part avec Zatanna qui souffre de l'utilisation de la carte, qui tire sur la Magie du porteur mais elle n'en a plus. Ils ont un échange vif car Clark critique la Magie alors que Zee n'a "que ça" dans sa vie. Ils visitent la House of Heroes du Multivers pour chercher des alliés, découvrent la Dr Light qui est ici depuis Dark Crisis et sont attaqués par Konfusion, l'équivalent Terre 3 de la fusion Superman/Batman/anneau GL. Ils fuient grâce à la carte qu'ils utilisent ensemble, et arrivent à la Forteresse de Solitude détruite où sont arrivés Lois, Mercy, Lex, Jimmy et Siobhan. Clark retrouve Lois, ils font le point et se préparent à la bagarre finale.
C'est bien et bien fait. Joshua Williamson gère bien le tie-in, avec un Clark aux réactions humaines et une Zatanna bien écrite. Je suis content de revoir la Dr Light, les interactions sont bonnes et je suis curieux des suites avec Neron. Jamal Campbell continue de proposer de superbes planches, très dynamiques et jolies.

Une bonne réussite.

[Ben Wawe]

Dazzler #1
Oh, la bonne surprise. Jason Loo et Rafael Loureiro me surprennent très agréablement avec un numéro à l'ambition limitée mais réussie, qui livre un bon récit, une bonne utilisation de personnages et un bon propos sur l'époque. Top.
On voit ainsi Dazzler quelques instants avant le premier concert de sa tournée mondiale, elle qui retrouve le succès avec un album qui truste les premières places depuis six semaines et produit sur Krakoa. Son équipe est connue : Wind Dancer est son attachée de presse, Shark Girl est sa batteuse (mais Sofia impose un collier inducteur d'images pour éviter les polémiques déjà nombreuses sur "l'agenda mutant"), Domino est sa cheffe de sécurité, Jamie et Guido sont ses roadies. Le concert commence avec une chanson sur Warren, la super-vilaine Scorpia attaque, Dazzler la bloque avec une utilisation uniquement défensive de ses pouvoirs (comme demandé par Sofia), et ça va... mais des tirs détournés blessent Alison et surtout coupent l'inducteur de Shark Girl. Dazzler décide d'assumer devant son public et continue avec sa nouvelle chanson : Out and Proud !
C'est bien, oui. Jason Loo livre un bon numéro, avec des personnages bien choisis, bien animés, bien dialogués. Dazzler est clairement l'équivalent de Taylor Swift, et le propos d'assumer qui elle est, qui on est résonne fortement actuellement, et fonctionne très bien ici. L'épisode est bon, dynamique, fluide, et bien dessiné avec des planches jolies (et de jolis personnages) d'un Rafael Loureiro fort correct. Ca ne veut rien révolutionner, mais ça fait bien le job.

Une bien belle surprise, oui !

[cyclopebox]

@ Ben Wawe : tu m'as donné envie de lire cette série Fantastic Four.
Je n'avais pas été emballé plus que ça par les deux premiers épisodes, et je suis passé à autre chose.
Au niveau des dessins, ça va ? C'est régulier ?
On ne se coltine pas des trouffions qui insèrent des décors avec Photoshop ou autre horreur de l'ère moderne ?

[Fred le mallrat]

le dessin ca bouge pas. C est comme au début.
Come toi j avais du mal au départ où un bon arc alternait avec un pas bon.. mais depuis la premiere année c est trés stable en bon.. et la série séduit par une combinaison de Sf et de "normalité"..
pas la série du siecle mais une série qu on prend plaisir à lire

[Ben Wawe]

X-Factor #2
Une suite moins forte que le très bon #1, mais plutôt bonne quand même. On voit en effet les conséquences du début, avec Havok nommé chef de la nouvelle équipe X-Factor après la débâcle antérieure, et les responsables qui appuient sur les bons boutons pour qu'il accepte de suivre et de porter une caméra intégrée (il pourra être un héros, alors). Polaris continue de vouloir pousser Alex à tout abandonner pour rejoindre un groupe de Mutants tentant de survivre en rejetant les Humains, elle l'amène à une réunion alors que les autorités ont montré à Havok que Lorna aurait révélé l'opération passée et serait responsable du désastre. La réunion s'avère être une "intervention" pour le convaincre de se retirer de X-Factor, il s'énerve, les autres voient sa caméra, ça se bagarre, X-Factor vient le récupérer et il est exfiltré avec Lorna qui reste derrière...
C'est plutôt bien, oui. Mark Russell gère les conséquences de son #1, avec un peu de team-building de X-Factor autour de la piscine, et surtout le couple Alex/Lorna en eaux troubles. Bon, Havok est toujours écrit comme un neuneu, c'est dommage, et cette Lorna me plaît moins que celle vue chez Gerry Duggan ou Steve Orlando, mais ça reste fluide et plutôt divertissant. Surtout, les dessins de Robert Quinn fonctionnent bien, avec beaucoup de rondeurs et de dynamisme.

Ca brille moins mais ça reste correct.

[Ben Wawe]

	Citation:			Posté par cyclopebox
	@ Ben Wawe : tu m'as donné envie de lire cette série Fantastic Four. Je n'avais pas été emballé plus que ça par les deux premiers épisodes, et je suis passé à autre chose. Au niveau des dessins, ça va ? C'est régulier ? On ne se coltine pas des trouffions qui insèrent des décors avec Photoshop ou autre horreur de l'ère moderne ?

	Citation:			Posté par Fred le mallrat
	le dessin ca bouge pas. C est comme au début. Come toi j avais du mal au départ où un bon arc alternait avec un pas bon.. mais depuis la premiere année c est trés stable en bon.. et la série séduit par une combinaison de Sf et de "normalité".. pas la série du siecle mais une série qu on prend plaisir à lire

Fred l'a dit : les dessins ne sont pas "beaux" mais sont solides, souvent dynamiques et agréables à l'oeil.

[Ben Wawe]

X-Men #4
Un bon épisode. Jed MacKay livre encore une intrigue en un seul numéro, ce qui est agréable, et avance bien ses pions. Avec le boom des Humains qui se découvrent Mutants sans raison antérieure ou apparente, Trevor Fitzroy en profitant en ressuscitant les Parvenus et en faisant d'eux un programme en ligne, où le public les voit poursuivre et tuer de nouveaux Mutants. Scott envoie Magik (cheffe du groupe), le Fléau, Idie et le Fauve (qui râle de devoir partir de son travail important, pour trouver ce qui est arrivé "à Magneto" et l'empêcher... mystère, mystère). Ca se bagarre bien, l'équipe sauve la Mutante paumée mais Fitzroy a coupé la transmission avant la défaite et il y a bad buzz pour les X-Men. Le débriefing est difficile, Magik est perdue dans une réflexion perso' pour savoir comment "retarder la défaite", avec a priori une partie d'échecs à distance avec Colossus. Tandis que, surtout, on apprend que Fitzroy répond à un chef, qui veut savoir d'où viennent ces nouveaux Mutants, et c'est

Sugar-Man !

C'est bien ; ça fleure bon les années 90, mais c'est bien. Jed MacKay livre un scénario efficace, avec de la baston fluide (j'aime bien le Fléau et le Fauve ici), et surtout plusieurs pistes. Je pense ici aux éléments sur Magneto, le travail de Hank, les secrets de Magik, le cliffhanger... ça fonctionne, c'est bien mené, bien fait. J'aime bien, ça a le goût de comics X-Men d'il y a trente ans, c'est prenant et Netho Diaz a des dessins très années 90 qui fonctionnent du coup plutôt bien également.

Un bon épisode, certes dans une veine passée mais qui m'est plaisante.

[Ben Wawe]

Resurgence of the Valiant Universe #1
Un bon début d'une bonne relance ! Qui me donne envie de poursuivre cette initiative qui est agréable pour un quasi novice comme moi.
J'ai un lien minime avec l'univers Valiant : j'ai lu la saga Unity originale suite à un prêt des numéros par un forumeur très sympathique, en appréciant mais sans "implication" particulière. J'ai lu quelques tomes des éditions Panini de la relance contemporaine, en appréciant aussi mais sans pouvoir poursuivre du fait de limitations budgétaires alors. J'ai lu The Valiant et du Bloodshot, c'était cool, mais là aussi, j'ai dû faire des choix... et, au final, je suis toujours passé à côté de l'univers Valiant, que je trouvais sympathique mais qui ne déclenchait pas de passion par manque d'affection dans l'enfance (ce qui joue beaucoup dans mes lectures).
Là, j'ai vaguement survolé quelques numéros récents, et j'attendais avec curiosité cette "Resurgence", qui commence fort bien je trouve, car ça a le bon goût d'accueillir aisément le lecteur quasi novice que je suis ! Les scénaristes Becky Cloonan, Michael W. Conrad, Fred Van Lente et Aj Ampadu livrent en effet des pages fluides, avec un bon contexte et des précisions bienvenues pour comprendre l'essentiel, et avoir envie de lire la suite. Cool !

Que voit-on ici, donc ?
La Terre Valiant est perturbée par des tremblements de terre et éruptions volcaniques intenses et brutales, avec également d'étranges portails qui s'ouvrent de manière chaotique pour des passages vers une dimension mystique appelée The Faraway, défendue par Savage et qui dispose de ressources infinies qui attirent les Terriens. Eternal Warrior et Ninjak (désormais mercenaire) ont enquêté et trouvé un artefact lié à ceci, The Boon, sans en savoir plus. Ils sont aussi et surtout interpellés par la montée en puissance du Dr Augustus Silk, ancien super-vilain obsédé par l'immortalité, qui survivait via des clones mais semble désormais pouvoir offrir à ses adeptes une immortalité réelle. Cela provoque des troubles dans le monde, cela brise des familles (l'on voit un adolescent qui revient de la Mort et rejette implicitement la croyance chrétienne des siens), mais provoque aussi une crise entre surhumains. Silk est suivi par Master Darque (nécromancien ennemi de Shadowman, qui prépare un sale coup pour Silk quand il le pourra), Eidolon (une psychique capable de réorganiser l'ADN et qui fait ressusciter une proche, Flamingo) mais surtout Kay, précédente Geomancer suivie par Eternal Warrior. Ce dernier semble neutre, en soi, comme Shadowman, alors que son frère, Ivar, mène la résistance contre Silk. A bord d'un vaisseau abandonné par le cosmonaute russe surpuissant Divinity, Ivar réunit son frère Armstrong (qui a perdu son immortalité, mais chut), Tama (Geomancer actuelle), Faith, Livewire (qui enquête sur la diffusion de l'immortalité par Silk), Ninjak (qui est troublé de voir que ceux qu'il affronte reviennent) et X-O Manowar, qu'Ivar a tiré d'une guerre cosmique. Eternal Warrior voit Tama être enlevée et il accepte de reprendre la protection de Kay, alors qu'Ivar envoie X-O Manowar à la recherche de Divinity pour stopper Silk... et la situation est prête à exploser.

Purée, j'aime bien ! Mes maigres connaissances en Valiant me permettent de suivre aisément cette intrigue classique mais riche, avec beaucoup de rappels et de facilités de prise en main. C'est fort agréable, et très prenant car les scénaristes lancent plusieurs pistes et éléments, sans que ça soit trop lourd ou brutal.
C'est fluide, prenant, les personnages me paraissent bien animés, il y a des subplots et des choses clairement bien organisées. J'apprécie grandement un feuillet didactique et pédagogique expliquant qui est qui au début, ainsi que les rappels des personnages (Faith s'en amuse, d'ailleurs).
C'est cool, les intrigues sont intéressantes, le tout est bien mené, avec un bon rythme. Les dessins sont réalisés par Guillermo Fajardo et Julio Azamor, le premier ayant ma préférence avec des images rondes et entraînantes.

Je suis enthousiaste, et bien content de l'être !