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Vieux 24/11/2012, 18h34
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Hawkguy
 
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#261


#261 : Meltdown (Décembre 1988)
Matt Murdock/Daredevil a disparu, laissé pour mort sous un pont par Typhoïd. Sans son protecteur, Hell's Kitchen et plus particulièrement le centre d'aide sociale sont livrés à eux-mêmes. Johnny Storm, la Torche des Quatre Fantastiques, qui avait remarqué sans intervenir la bataille entre DD et ses ennemis (Bullet, Bushwacker, Ammo, les Wildboys) recrutés par Typhoïd, vient prêter main-forte à Karen Page et encourager les habitants du quartier à rechercher leur héros. Mais entre ses maladresses et le manque de coopération locale, sa présence n'arrange rien.
Pendant ce temps, le Caïd reproche à Typhoïd d'avoir (sans doute) tuer Daredevil alors que sa mission était de le briser. Pourtant Wilson Fisk ne peut réprimer son désir pour la tueuse : à sa manière, il est devenu aussi aveugle que son ennemi. Mais quand Mary revient se manifester, elle se rend là où son alter ego a abandonné DD. Pour le sauver ? Ou se tuer à son tour, accablée par ce qu'elle a commis ?

Isoler cet épisode n'est pas qu'une manière de signaler la présence étonnante de la Torche dans la série, même si c'est effectivement un personnage qu'on ne s'attend vraiment pas à voir dans les aventures du diable rouge.
Ann Nocenti ne nous fait pas croire qu'il est là pour longtemps, et son intervention n'est pas clairement justifiée : est-il revenu dans Hell's Kitchen par culpabilité puisqu'il avait vu DD se battre sans l'aider ? Ou pour fanfaronner, comme il en a l'habitude ? En tout cas, son essai n'est pas un franc succès (il met le feu à un barre après avoir défié les gros bras du coin et échoué à mobiliser les habitants à entreprendre des recherches pour retrouver Daredevil). Mais cet échec permet de mesurer l'importance et l'efficacité de Daredevil justement, ce "quelque chose de spécial".

La Torche et son pouvoir sur le feu font aussi échos à la canicule qui s'est abattue sur la ville, et qui permet de situer l'action dans le temps - DD s'est fait tabasser le 4 Juillet, cet épisode doit se situer peu après, toujours en été. Et la fièvre ne va cesser de gagner la série, dans des proportions démoniaques...

Nocenti ose aussi se priver de son héros pendant un épisode entier pour bien montrer qu'il ne s'est pas remis de l'agression organisée dont il a été la cible. Ce faisant, elle en souligne l'impact, alors que les super-héros se rétablisse généralement rapidement (au moins physiquement).
Mais on verra par la suite (et pour longtemps) que ce fameux combat du #260 laissera des séquelles profondes pour le justicier et la série entière. En fait, la scénariste semble adresser une mise en garde au lecteur en lui suggérant que ce qui vient de se passer n'est pas qu'une énième péripétie, un simple rebondissement, mais bien un séisme qui tout bousculer, et finalement la brutalité de l'attaque contre DD n'a pas été qu'une spectaculaire baston mais à la fois la fin d'un acte et le début d'un nouveau.

L'autre point, tout aussi fascinant, concerne la relation entre le Caïd et Typhoïd, qui révèle que la méchante manipule aussi son commanditaire, même s'il tente de résister par la force. Leurs rapports sont explicitement sexuels, violents, passionnés.
A sa façon, Nocenti écrit, comme Alfred Hitchcock, les scènes d'action comme des scènes d'amour et les scènes d'amour comme des scènes d'action. 24 ans après, ces séquences restent très audacieuses.


Pour John Romita Jr, c'est l'occasion de dessiner des planches très "Miller-iennes", avec une abondance de cases horizontales occupant une bande et parfois se succèdant sur une page entière. La caméra ne bouge pas mais à l'intérieur de ce cadre, qu'il maîtrise parfaitement, se tenant toujours à la bonne distance de ses personnages, le mouvement s'amplifie (voir la scène de bagarre entre la Torche et Baby Elmo ou les gifles du Caïd à Typhoïd).

Al Williamson, avec un trait fin et des noirs profonds en contraste, met magnifiquement en valeur le dessin simple et puissant de son partenaire, bénéficiant aussi des couleurs de Greg Wright.

(To be continued...)
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