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Vieux 01/12/2020, 19h36
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EsseJi EsseJi est déconnecté
Reader of stuff
-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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EsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autresEsseJi est seul loin devant les autres
A la sortie de Ten Grand de JMS et Deodato Jr, la lecture des 12 épisodes s'était interrompue, une lassitude s'était installée, et je n'avais pas été plus loin que le #9. J'y suis donc retourné pour comprendre ce qu'il s'était passé à l'époque.

Le récit s'entame sur une enquête de Joe, ancien tueur à gage devenu un magicien qui se fait payer 10 000 dollars pour ses services, seule justification du titre. Et très vite Joe va mélanger cette enquête avec son histoire personnelle. En effet, la piste qu'il suit le mène vers l'assassin de sa fiancée, qui lui-même était censé être mort.

Le ton est donné, c'est une histoire d'amour mêlée avec du fantastique. Mais une histoire d'amour avant tout, et le scénariste va savoir nous le rappeler tout du long de la maxi-série, un abus de guimauve.

On sait donc où on met les pieds, plus question de se plaindre. Ah si peut-être sur la partie graphique: les trois premiers épisodes sont signés Ben Templesmith, et pour la suite c'est C.P. Smith qui termine la série. On revoit bien Templesmith au delà du #4, dans des tentatives faignantes de vouloir introduire des flashbacks des premiers épisodes dans la partie Smith.
Ce dernier expérimente, en allant de l'abus de logiciels de retouches, jusque des visages qui deviennent cartoonesque.
Tous ces éléments donnent un sentiment d'instabilité graphique tout du long des 12 parties.

On sait que Straczynski aime répéter des idées à travers ses travaux, que la série Sense 8 de Netflix n'est qu'une redite de Rising Stars. Et ici il tombe dans les mêmes tics quand le récit devient à sa moitié un sous Midnight Nation. Quand on traverse les limbes avec JMS, c'est jusqu'au bout.

Faut bien la finir cette histoire d'amour, que le bandit repenti sauve l'âme de sa belle et pure dulcinée. Et qu'il prenne sa vengeance sur les vrais méchants, lui si il tue c'est pas pareil, il y a un dessein.
JMS va vers cet objectif avec des coups de théâtre à tiroirs, certains semblent improvisés, tandis que d'autres sont justifiés car ils trouvent leurs sources dans des éléments du récit.

Ten Grand pourrait plaire à quelqu'un qui ne connaît pas JMS, qui aime les histoires d'amour, qui serait impressionné par un complot de l'enfer contre le paradis, et vice-versa. Mais je ne rentre dans aucune de ces cases, cette fois je l'ai terminé et c'est beaucoup, un effort que je n'avais pas fait à la première lecture.
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