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Vieux 01/08/2007, 22h06
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Niglo change la caisse du Fauve


NOVA N°110
Lug, Mars 1987.



LES 4 FANTASTIQUES : Cauchemar ! (22 pages)
(Nightmare !, in Fantastic Four #248, novembre 1982)

Scénario, dessin & encrage : John Byrne.
Couverture : John Byrne.

Résumé :

Les Fantastiques retournent sur la Lune pour assister au baptême de Luna, la fille de Crystal et Vif-Argent. Mais le satellite est capturé par un gigantesque extraterrestre, pour qui les humains sont moins que des insectes.


Commentaire :

Comme plusieurs des épisodes écrits par John Byrne, celui-ci évoque fortement les récits de science-fiction des années 50. Une histoire cette fois plus proche dans ses délires d’un certain type de récits publiés par la Distinguée Concurrence dans les pages de Strange Adventures ou Mystery in Space que des récits Marvel de la même époque, finalement plus terre à terre. Une science-fiction se souciant peu de réalisme scientifique, privilégiant le spectaculaire des images à la crédibilité des idées.


L’image choc ici, c’est celle de la Lune, sortie de son orbite et avalée par un vaisseau spatial démesuré, puis étudiée par un extraterrestre aux mensurations adaptées.

Evidemment, trente ans après l’âge d’or du genre, ce type de récit ne présente plus aucune vraisemblance. John Byrne en a conscience, et utilise le personnage de Mister Fantastic pour souligner toutes les absurdités scientifiques de l’expérience qu’il est en train de vivre.


L’explication finale arrivera à la dernière page, par le biais de Triton – qu’on avait aperçu au tout début du récit – qui a découvert dans les entrailles de la Lune une caverne renfermant un cristal d’origine inconnue, donnant vie aux pires cauchemars des êtres vivants avec lesquels il entre en contact. Lorsque Red Richards assiste à la mort de sa femme, le choc va rompre le charme et indirectement détruire le cristal.

Un épisode anecdotique mais agréable.




LES 4 FANTASTIQUES : L’Homme et le Surhomme (22 pages)
(Man and Super-Man !, in Fantastic Four #249, décembre 1982)

Scénario, dessin & encrage : John Byrne.
Couverture : John Byrne.

Résumé :

Gladiator, le guerrier suprême Sh’iar, arrive sur Terre et attaque les Fantastiques.


Commentaire :

A l’approche du 250ème numéro de la série, John Byrne offre un adversaire inédit aux Fantastiques : Gladiator. Un personnage qu’il connaît bien, pour l’avoir mis en scène dans les pages d’Uncanny X-Men.

Gladiator arrive dans le système solaire à la poursuite d’un vaisseau skrull. Lorsque ces derniers lui échappent, il débarque sur Terre, persuadé que les Fantastiques sont des Skrulls. Un malentendu assez artificiel, mais qui va permettre à John Byrne de mettre en images un combat particulièrement spectaculaire. Jamais Gladiator n’a paru aussi puissant, le personnage parvenant même à soulever le Baxter Building à mains nues ! Comme dans l’épisode précédent, Mister Fantastic doute de la vraisemblance scientifique du phénomène au moment même où il l’expérimente. L’explication viendra dans l’épisode suivant.


Les Fantastiques ne sont pas de taille à résister à Gladiator, y compris la Chose qui se prend une sévère correction. Le seul qui pourrait sans doute lui tenir tête est Franklin, mais il ne peut plus désormais utiliser ses pouvoirs (voir Fantastic Four #245, août 1982, trad. in Nova n°108, janvier 1987). La suite s’annonce plus spectaculaire encore, l’épisode se terminant par l’arrivée des X-Men sur le champ de bataille.

En dehors de ce long combat, pas grand chose à signaler. La Torche reprend contact avec Julie d’Angelo, l’amie de Frankie Ray, dont il porte toujours le deuil.


A noter :

La précédente apparition de Gladiator avait eu lieu dans Uncanny X-Men #137 (septembre 1980, trad. in Spécial Strange n°33, août 1983).




L’ARAIGNEE : Prise d’otages ! (21 pages sur 22)
(Mayhem !, in Spectacular Spider-Man #113, avril 1986)

Scénario : Peter David.
Dessin & encrage : Bob McLeod.
Couverture : Rich Buckler.

Résumé :

May Parker et ses pensionnaires sont pris en otages par les voyous qui ont agressé Ernie Popchik. L’Araignée intervient.


Commentaire :

Cet épisode reprend un sub-plot apparu dans l’arc The Death of Jean DeWolff (Spectacular Spider-Man #107-110, octobre 1985 à janvier 1986, trad. in Nova n°103-106, août-novembre 1986). Ernie Popchik, l’un des pensionnaires de May Parker, avait été agressé par une bande de loubards et, quand ceux-ci avaient été libérés, décida de faire justice lui-même.

Le cas d’Ernie Popchik a fait la une des média, qui continuent de le harceler, jusque chez May où il a tenté de trouver refuge.

Peter Parker se trouve très rapidement dans une situation délicate : sa rédactrice en chef, Kathryn Cushing, lui ordonne d’obtenir une interview d’Ernie par le biais de May. Le genre de situation inextricable (se fâcher avec sa tante ou perdre son job !) dans laquelle notre héros se trouve régulièrement. Mais qui passera au second plan lorsque les voyous envoyés par Ernie à l’hôpital voudront se venger de lui et que leur agression se terminera en prise d’otages.

Peter David va faire durer le suspense durant quelques pages avant que l’Araignée n’intervienne. Mary Jane, présente sur les lieux, tente de l’en dissuader. En vain. Lorsque Peter aperçoit à la fenêtre sa tante, menacée par un revolver, il réagit instantanément. Bizarrement, Peter David n’utilise pas le souvenir d’oncle Ben (c’est la passivité de Peter Parker qui lui avait coûté la vie) pour justifier l’intervention de l’Araignée.


Comme souvent, le scénariste se refuse à un happy-end. Certes, May et ses amis sont au final sains et saufs, mais l’un des preneurs d’otages est abattu par la police. Une mort dont Nathan Lubenski, le compagnon de May, porte une grande partie de la responsabilité. Et qui va créer une forte tension au sein du couple.

Durant la prise d’otages, Peter David alterne moments de grande tension et scènes plus légères. Même sous la menace d’une arme à feu, le couple Palermo continue de se chamailler, et Monsieur Chekov est toujours aussi lunaire. Comme souvent, la présence des pensionnaires de May est source de moments amusants et/ou émouvants.

La Chatte Noire est également présente dans cet épisode. Dans la nouvelle carrière de Robin des Bois moderne qu’elle s’est choisie, elle met un terme à un trafic de diamants volés, dont elle s’empare pour financer un orphelinat. Lors de cette scène est mentionné le nom d’un personnage que l’on rencontrera bientôt : l’Etranger, figure mythique du crime.


Autre sub-plot qui se poursuit : celui mettant en scène Alexandre, le jeune garçon dont le père est soupçonné de le maltraiter. On découvre que le père est un scientifique de génie, qui a mis au point un prototype de rayon désintégrant. Alex va malencontreusement être frappé par ce rayon, avec des conséquences que l’on découvrira dans les prochains mois.


Censure :

La page 3 de cet épisode a été supprimée (scène lors de laquelle l’Araignée interroge un malfrat sur le Super-Bouffon) :


Comment faire pour qu’on ne voit pas un vilain coller un flingue sous le nez de tante May ? Facile : il suffit de rajouter un phylactère à un endroit stratégique, et hop ! (Page 15, panel 1) :




IRON MAN : D’une Jungle à l’autre ! (22 pages sur 23)
(The Savage goes West !, in Iron Man #202, janvier 1986)

Scénario : Danny Fingeroth.
Dessin : Paul Ryan.
Encrage : Akin & Garvey.
Couverture : Bob Layton.

Résumé :

Ka-Zar décide de rendre visite aux Vengeurs de la Côte Ouest. En compagnie d’Iron Man, il combat l’Inventeur.


Commentaire :

Ce fill-in s’ouvre sur une démonstration des capacités de la nouvelle armure d’Iron Man. Résistance, maniabilité, l’armure apparaît remarquable en tous points. En prime, Iron Man vient en aide à un avion de ligne en détresse. L’armure semblera pourtant nettement moins infaillible face à l’Inventeur…

Plus qu’Iron Man, c’est Ka-Zar le véritable héros de cet épisode. Lui et Shanna – sans oublier Zabu – sont désormais installés au Manoir des Vengeurs, à New York, suite à la destruction de la Terre Sauvage par Terminus (in Avengers #256-258, juin-août 1985, trad. in Strange n°220-222, avril-juin 1988).

Les relations entre Ka-Zar et Shanna ne sont vraiment pas au beau fixe. Shanna est enceinte, mais Ka-Zar ressent le besoin d’être seul pour faire le point sur la situation. Après une scène de ménage un peu ridicule, Ka-Zar prend la route (on découvre pour l’occasion qu’il a le permis de conduire, mais roule comme un pied !). Après quelques péripéties sans intérêt (il est pris à parti par une bande de rednecks dans un restau routier), il finit par arriver au Q.G. des Vengeurs de la Côte Ouest, où il est accueilli par Iron Man qui lui fait visiter les installations. Le chemin de ces deux personnages ne s’est que très rarement croisé, mais cette rencontre reste parfaitement anecdotique.


C’est à l’Inventeur (Fixer) qu’il incombe d’apporter un peu d’action dans cet épisode. L’Inventeur n’est à l’époque qu’un vilain de troisième zone, dont la dernière apparition avait eu lieu dans Avengers Annual #13 (1984, non traduit), épisode dans lequel Captain America lui réglait son compte dans les trois premières pages du récit ! Il a cette fois observé la nouvelle armure d’Iron Man en action, et a décidé de s’en emparer. Bien évidemment, il choisit le pire moment pour cela…

Malgré toutes ses nouvelles améliorations, l’armure d’Iron Man est facilement neutralisée par l’Inventeur, et Tony Stark se retrouve contraint d’improviser un strip-tease, sous la menace de son adversaire, et de finir l’épisode en slip blindé et casque intégral. La honte ! Dans une tenue similaire, Ka-Zar palliera à l’incapacité de son collègue et règlera son compte à l’Inventeur.


Au bout du compte, chacun des deux héros aura retenu une leçon de cette aventure : Ka-Zar qu’il est mieux au côté de Shanna que loin d’elle, Tony Stark que la valeur d’un homme ne se mesure pas aux gadgets électroniques qui lui donnent ses pouvoirs. Vingt-deux pages pour en arriver à ces évidences ? On aurait pu s’en passer.

Côté dessin, Paul Ryan, qui fait ici ses débuts en tant que dessinateur chez Marvel, après quelques travaux d’encrage, réalise une prestation assez quelconque, sa narration en particulier se révélant terne et quelque peu soporifique. Et de ce point de vue le format de Nova n’arrange rien.


Censure :

La page 11, à l’exception du premier panel, a été supprimée, scène lors de laquelle Ka-Zar repousse les avances d’une jeune et jolie admiratrice :