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Vieux 13/04/2004, 19h20
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Niglo change la caisse du Fauve
Il y a 20 ans : Avril 1984


Commençons par nous débarrasser du moins bon, en l’occurrence Titans n°63. Je crains que l’épisode du mois de Star Wars soit le meilleur de ce numéro. Il n’est pourtant pas d’une qualité renversante, mais les conséquences de la fin de l’épisode précédent, où Luke découvrait qu’il avait causé accidentellement la mort de Shira Brie, dramatisent de façon intéressante l’intrigue. En outre, Luke se trouve obligé de remettre en question ce qu’il savait de la jeune femme et de son monde d’origine. Et enfin la dernière page du récit devrait ravir les fans de la série. Moi je m’en fous, j’ai toujours préféré Star Trek… (Star Wars #62, par Michelinie, Simonson & Palmer).

Dans Mikros, que ceux qui avaient cru à une conclusion de l’affrontement entre Psi et les trois microbes se désespèrent : le méchant n’est pas mort est s’apprêtent à jouer la belle. Mitton ne sait pas s’arrêter quand il faut, tant pis.

Que dire de plus sur Dazzler que ce que j’ai pu en dire dans les discussions précédentes ? Les scénars sont toujours aussi navrants, les dialogues aussi indigents, et les planches de Springer + Colletta aussi vilaines. Ce mois-ci la demi-sœur de Dazzler découvre qu’elle possède elle aussi des pouvoirs mutants, c’est vous dire à quelle profondeur nous nous trouvons. (Dazzler #26, par Fingeroth, Springer & Colletta)

Et ce n’est pas l’épisode des Nouveaux Mutants qui va racheter l’ensemble. Je ne sais pas ce qui a pris à Chris Claremont, delirium tremens ou autre, toujours est-il qu’il fait intervenir dans cet épisode l’inénarrable Team America, groupe de cascadeurs motocyclettistes, redresseurs de torts à leurs heures perdues, et dont la série venait de s’arrêter quelques mois plus tôt après à peine douze numéros. Team America, dont l’un des membres porte le nom de R.U. Reddy (et que le traducteur a charitablement rebaptisé ici Rouquin). My God. Moins surprenante est la présence du Samouraï d’Argent et de Vipère, vilains fétiches de Claremont (y a-t-il une seule série scénarisée par Claremont dans laquelle ces deux personnages n’apparaissent pas ?). Bref pas le meilleur épisode des Nouveaux Mutants (New Mutants #5, par Claremont, Sal Buscema & McLeod).


Spidey n°51 n’est guère plus enthousiasmant. Les X-Men poursuivent leur peu passionnante recherche du Professeur X, et suite à un malentendu affrontent Spider-Man. A noter la présence du Hurleur, mais sous son ancien patronyme VF du Fantôme, c’est malin… (X-Men #35, par Thomas, Roth & Adkins).

Début dans ce numéro d’une nouvelle série, La Saga de Crystar. Comme les Transformers, les Micronauts, Rom et quelques autres, il s’agit à l’origine d’une ligne de jouets. La série relève de l’heroic-fantasy la plus basique, affrontement du chaos contre l’ordre, magie, et deux frères que le destin va conduire à s’affronter. Les planches de Bret Blevins étant encrées à la spatule par Colletta, le résultat est plutôt vilain. J’invite néanmoins ceux qui souhaitent en savoir plus sur cette série à jeter un œil sur le fort intéressant article que publia mon camarade Xavier Lancel dans Scarce n°59 (Crystar #1, par Duffy, Blevins & Colletta).

Même reproche au demi-épisode du mois de Et Si. Jerry Bingham est d’ordinaire plutôt agréable à regarder, mais ici le résultat est fort médiocre. Ca n’empêche pas Mary Jo Duffy de tenter de répondre à cette question : Et si Phénix n’était pas morte ? Réponse : elle aurait perdu ses pouvoirs, grâce à la technologie Shi’ar. Définitivement ? On le saura lorsque les X-Men affronteront Galactus et son héraut du moment, Terrax. (What If ? #27, par Duffy, Bingham & Stuart).


Remontons un peu notre moral avec L’Enfant et les sortilèges, soit le 33ème album des 4 Fantastiques. On doit le premier épisode à un duo mythique, non, pas Claremont et Byrne, l’autre duo mythique de l’époque, Marv Wolfman et George Perez. Un récit qui conduit nos héros à New Salem, où en compagnie d’Agatha Harkness ils vont assister à un congrès de sorciers. Tout irait bien si les disciples de Nicolas Scratch ne décidaient de venir jouer les troubles-fête. Et si vous vous demandez qui est Nicolas Scratch, je vous renvoie à cette même rubrique… de juillet prochain. Lug n’aurait pas pu patienter quatre mois avant de publier cet annuel ? (Fantastic Four Annual #14, par Wolfman, Perez & Marcos).

Suit une réédition de l’ère Lee/Kirby, dans laquelle l’Homme-Taupe recommence à kidnapper des pâtés de maison entiers, ce qui fait plein de vilains trous dans tout New York. Un épisode pas particulièrement inspiré, néanmoins le charme opère. (Fantastic Four #31, par Lee, Kirby & Stone).

En complément de programme, un inédit de la Torche, où le Sorcier met au point ses fameux disques antigravitiques et tente de prendre la place de Johnny au sein des FF, en attendant de devenir le maître du monde. Les vilains de l’époque ne manquaient pas d’ambition. Prenez-en de la graine, jeunes oisifs qui me lisez… (Strange Tales #118, par Lee & Ayers).


Le Sorcier, on le retrouve à la tête des Terrifics dans les deux épisodes des Quatre Fantastiques parus dans Nova n°75. Le premier, assez drôle, voit les vilains faire passer des entretiens d’embauche pour recruter un quatrième membre. Le second donne la vedette à la Brute, qui n’est autre que le Red Richard de la Contre-Terre. Sans oublier l’Homme-Impossible. Fun et spectaculaire. (Fantastic Four #177-178, par Thomas & Friedrich, Perez, Sinnott & Hunt).

De son côté, Spider-Woman rencontre deux personnages peu recommandables : le général Nguyen Ngoc Coy (l’oncle de Karma, membre des Nouveaux Mutants) et le Caïd. Paradoxalement, elle va devoir les protéger de l’attaque d’un groupe de Mandroïdes. Episode réussi, le portrait que fait Claremont du Caïd est parfait. (Spider-Woman #46, par Claremont & Leialoha).

Si la conclusion de l’épisode précédent de Peter Parker alias l’Araignée vous a fait un choc, attendez-vous à un autre dans celui-ci. Cet arc qui avait démarré de manière assez anodine s’achève de façon particulièrement spectaculaire. Mention spéciale pour la dernière page, qui nous donne à voir un Docteur Octopus plus fou furieux que jamais. Excellent (Spectacular Spider-Man #76, par Mantlo, Milgrom & Mooney).


Restons dans le tout bon avec le retour d’Elektra dans Strange n°172. La belle vient en aide à Daredevil, privé de son sens radar, et au Gladiateur. Le mauvais côté de la chose étant que ces épisodes ont été charcutés par Lug. Trop violents. Cet épisode demeure compréhensible, ce qui ne sera bientôt plus le cas. (Daredevil #174, par Miller & Janson).

En matière de censure, l’épisode de L’Homme Araignée ne risque pas grand chose. Gentille histoire dans laquelle Spider-Man, après avoir surpris une conversation, patrouille durant le marathon de New York à la recherche d’un tueur, et évite au passage quelques accidents. Un épisode sans doute sponsorisé par l’office du tourisme new-yorkais. (Amazing Spider-Man #216, par O’Neil, Romita Jr. & Mooney).

De son côté, Iron Man n’en finit pas de passer une mauvaise journée. Il découvre enfin l’identité de son adversaire, le dénommé Obadiah Stane, mais au final se révèle impuissant à l’empêcher de nuire. Une intrigue sans grand intérêt, si ce n’est d’amorcer le début de l’une des périodes les plus marquantes de l’histoire d’Iron Man (mais si, vous voyez de quoi je veux parler…) (Iron Man #166, par O’Neil, McDonnell & Mitchell).

Plus recommandable, au moins pour les yeux, est l’épisode de Rom, dans lequel apparaissent le Tribunal Vivant, l’Intermédiaire et le Docteur Strange. L’occasion pour les enlumineurs Akin & Garvey de nous offrir quelques planches somptueuses. La série vit alors vraiment ses meilleures heures. (Rom #41, par Mantlo, Sal Buscema, Akin & Garvey).


Last but not least, Strange Spécial Origines n°172bis, consacré à deux vilains de poids : le Docteur Fatalis et Dormammu. Nous est donc représentée la première apparition du Doc face aux Quatre Fantastiques, dans un épisode dont l’intérêt est finalement moins la découverte de ce vilain (il sera davantage et mieux développé dans les numéros suivants) que la partie se déroulant dans le passé, dans laquelle la Chose décide de trahir ses amis pour prendre l’identité de Barbe Noire. Ces héros étaient vraiment très différents de leurs contemporains. (Fantastic Four #5, par Lee, Kirby & Sinnott).

Le deuxième épisode est entièrement centré sur le personnage de Fatalis et révèle ses origines : son enfance parmi les Gitans, la mort de son père, sa première rencontre avec Richard, son accident puis son retour en Latvérie. (Fantastic Four Annual #2, par Lee, Kirby & Stone).

Le numéro s’achève par un bonheur trop rare en VF : deux épisodes du Docteur Strange par Lee et Ditko, dans une version couleur et non remontée (comme ce fut le cas pour la plupart des épisodes publiés par Arédit, presque toujours dans leurs petits formats). Les récits du Docteur Strange restent pour moi le chef-d’œuvre de Ditko. Je ne cesse de m’émerveiller sur la façon dont il a su donner vie, avec trois fois rien, aux univers mystiques dans lesquels évolue le sorcier. En prime ici, les premières apparitions du terrrrrrible Dormammu et de la belle Cléa. Que du bonheur. (Strange Tales #126-127, par Lee & Ditko).

La suite dès que j’ai cinq minutes…
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