Justice League #31
Encore un bon épisode ; très dense, très intense, très fort. Comme Hush le dit, Scott Snyder & James Tynion IV ont mis le temps, mais ils ont bien préparé le show. Le spectacle a commencé. Et c'est puissant.
La JL est séparée en trois parties. La Trinité est dans le futur de Kamandi, découvrant l'influence de Brainiac, qui a emprisonné des "bouts" de Hypertime (= des réalités alternatives) dans son vaisseau. Ils tentent de récupérer leur propre "bout" de Totality, en filant avec Kamandi sur des atomes, comme Ray Palmer. Mais ils arrivent dans le futur de DC One Million - entièrement contrôlé par Brainiac. La JL "à la maison" voit Hawkgirl vouloir absolument se venger de Lex Luthor, et elle fait construire un super-vaisseau par le World Forger et Monitor pour aller le débusquer ; et se venger. Hawkgirl file, subit une petite leçon de morale de son "fils" (Shayne, enfant d'elle et J'Onn d'un monde qui n'existera jamais), avant de découvrir que Luthor va aussi au cœur du Multivers pour que Perpetua gagne entièrement. Enfin, Flash et Green Lantern sont dans le passé, et rencontrent la JSA ; beaucoup de bons mots, une belle rencontre, avant une alliance... et un déplacement là où se trouve le bout de Totality. Pearl Harbor, où la Legion of Doom accompagne les Japonais le jour de l'attaque ! Enfin, l'Anti-Monitor, "visé" par Perpetua (qui veut le recruter) et la JL (qui veut aussi le récupérer), semble avoir ses propres plans - et son propre sbire, à sa solde. Qui s'avère être Aquaman !
Et ben ! Quel épisode. Scott Snyder & James Tynion IV se lâchent complètement ici. Ils ont posé toutes leurs problématiques cosmiques, ils rentrent dans le vif du sujet - et si ça s'est fait attendre, ça tape dur ! La Trinité fonctionne très bien dans le futur, les nombreux clins d'œil et apparitions font très plaisir, et la menace posée par Luthor est forte. Ils gèrent très bien Hawkgirl et sa vengeance, et il y a un sentiment d'apocalypse fort et intense.
Evidemment, beaucoup attendent beaucoup de Flash & GL dans le passé - et le duo fonctionne bien face aux "ancêtres". Les deux auteurs gèrent très bien ce passage, et font plaisir par quelques piques et dialogues. Mais c'est bien le cliffhanger, surprenant, qui montre que tout n'est peut-être pas clairement montré... un joueur souvent évoqué mais jamais montré jusque-là arrive, et rappelle que l'importance qu'il a eue il y a plus de trente ans lui donne un statut à part !
Jorge Jiménez continue de livrer de très belles planches, même s'il est parfois un peu brouillon. C'est en tout cas très dynamique, très puissant également, avec un soin particulier au passé, où il croque idéalement les personnages. Bon sang, vivement la suite !