Discussion: Festivals 2009
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Vieux 18/08/2009, 16h10
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Mr Gumby Mr Gumby est déconnecté
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Mr Gumby change la caisse du Fauve
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Samedi 15 août

L'avantage des journées dont on n'attend rien (à part Fourtet mais ce sera à 2h du mat), c'est que l'on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise. Le défaut de ce genre de journée étant que, des fois, on n'a rien.

On démarre avec un palais qui a la délicate attention de nous attendre pour commencer. Trouver une place dans Saint Malo, un samedi 15 août, est répertorié par l'ONU comme «pas fastoche» ascendant «carrément galère» mais on finit par trouver un petit trou de souris (devant l'école de police !). Sans être catastrophiques, The Present puis Forest Fire décevront tout de même. Les expérimentations des premiers manquent encore beaucoup de substance et les sympathiques blues velvetiens des seconds sont plutôt maladroits et surtout trop monotones sur la longueur.

Malgré une seconde ration de bouchon autoroutier et avec l'aide d'un poil de retard au démarrage, nous avons juste le temps de toper notre première binouze avant de voir débouler les jolies bouclettes de la brunette de St Vincent. Sa prestation solo avec guitare et rack d'effets est tout à fait agréable dans un style pop acidulée mais pas niaise.

Dans le même style, sans génie, ni grosse claque, les concerts de Papercuts puis Camera Obscura se révèlent des moments tout à fait sympathiques et le temps passe surprenament vite. Malgré un son de batterie franchement calamiteux, les premiers s'en sortent très bien dans un style pop pastorale à voix masculines haut perchées. Le son s'améliore radicalement pour la pop sucrée et rétro des seconds. La brochette d'écossais assure un show classique mais carré. Après le déluge sonore d'hier, c'est un peu du miel pour les esgourdes.

Lors de leur prestation de 2004, je m'étais déjà copieusement emmerdé avec le garage fiévreux en plastique du duo The Kills. Je continue de trouver ça chiant et toc et on regarde le concert sur écran très nonchalamment assis dans l'herbe.

C'est au tour de Peaches with Sweet Machine. Elle a la délicate mission de nous faire passer l'heure fatale où la fatigue et la fraicheur peuvent vous faire rater même les groupes les plus attendus. Mission accomplie haut la main. Si son précédent show en solo m'avait rapidement lassé, cette version en bande est assez irrésistible. Dès l'arrivée tonitruante aux martiales intonations du générique de l'Agence tous risques, on sent que ça va le faire. Même si tout ça a beaucoup trop de gadgets scéniques pour être honnête (changements incessants de tenues, laser, gogo-danseuses à perruques géantes et même sabre laser musical et phallique, quel barnum !) la patate de la dame est indéniable et le groupe apporte ce qu'il faut de dérision pour rendre ça supportable. Pas aussi fun que Katerine mais pas loin.
On a tous une pensée attendrie pour notre Fix national quand la furie demande au public d'enlever leur T-shirt pour les faire tournoyer.

Merci donc à Madame Pêches de nous avoir permis de tenir pour écouter le splendide set de Four Tet. Après un début un peu foireux pour cause de soucis techniques (C'est sûrement la faute aux My Bloody ), le beau Kieran nous offre une somptueuse sélection de ses morceaux. Le son est énorme et le bonhomme a une classe folle et une invention intacte. On bouge un peu les pieds mais l'essentiel se passe dans les oreilles et ce qui y entre est très, très beau.

Allez au pieu, il est quand même 3h30 et il faut garder un peu d'énergie pour apprécier la classe folle de la programmation du dernier jour.
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