Discussion: Festivals 2009
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Vieux 18/08/2009, 16h06
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Mr Gumby change la caisse du Fauve
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Route du Rock 2009

La petite bande est de retour pour son pèlerinage indy-rock estival annuel. On va se gaver pendant trois jours de bons sons, de bière à l'eau et de sandwichs en carton.
Alléluia, boys and girls !

Vendredi 14 août

En bons festivaliers rodés et aguerris, tout en renseignant les débutants égarés cherchant le camping du festival sur le sillon de Saint Malo, nous arrivons pile à l'heure au palais pour Mark Kozelek. Nous avons bien fait. Cet ex Red House Painter/Sun Kill Moon chante tout seul comme un grand en s'accompagnant à la guitare et bon dieu, il a une sacré classe. Son américana habitée respire la sincérité et il a la grâce des musiciens/chanteurs de haut niveau qui savent ne pas trop en faire ou juste ce qu'il faut.
C'est un peu le début parfait.

On se calme rapidement avec Marissa Nadler. Je manque peut être un poil de drogue pour apprécier l'hippie-folk à prétention littéraire de la demoiselle. La voix est jolie mais avec ou sans accompagnement, ça manque cruellement de relief et je me surprends à m'assoupir à mi-chemin. Le premier jour, c'est mauvais signe.

C'est surement à cause de cette somnolence général que nous restons jusqu'au bout et arrivons donc à la bourre au fort pour Crystal Stilts (ça et aussi à cause d'un nouveau système d'entrée en entonnoir plutôt foireux et qui bouchonne sévère). On écoute vaguement trois morceaux de leur garage rock crassou tout en allant siroter la première bière (la meilleure) pour célébrer l'invité surprise de cette année : le soleil.

Après le rendez-vous raté de la session hivernale, j'attendais avec une certaine fébrilité de voir la transposition sur scène des excellentes compos psyché/shoegaze de Deerhunter. Je n'ai pas été déçu. Le set est clairement orienté du côté remuant des albums et je trouve que la section rythmique assure carrément. Le concert est peut être plus uniforme et moins aventureux que les albums mais ça reste très emballant et la petite heure passe comme un charme.

Gros morceau ensuite avec les imposants Tortoise. Là pareil, je me demande un peu comment va se transposer en live une discographie riche, variée et aventureuse. Le choc du départ est assez déstabilisant. Ça démarre sur des compos très jazzy avec plein de synthés qui détonnent franchement dans ce temple du trio guitare/basse/batterie. Il me faudra deux morceaux pour me relaxer et accepter d'ouvrir mes oreilles sur ces terrains inhabituels. Et ça vaut le coup de se laisser aller. Avec entrain et sophistication, les gus se démènent comme des fous entre la foultitude d'instruments à leur disposition sur scène. Le concert est une vraie bouffée d'air frais, un régal parfois complexe, souvent surprenant mais toujours enthousiasmant.

Étonnamment, les chicagoans se révèleront le prélude parfait au déluge sonore des My Bloody Valentine. On ne peut pas dire que le set soit très surprenant. Ils jouent (très, très) fort, Kevin Shields fait sa diva sur les trois premiers morceaux et l'ultime chanson est introduite par un terrifiant et insoutenable mur de sons. Le folklore, quoi. Pourtant, les morceaux, comme la déraison sonique totale de la prestation ne me semblent pas avoir pris une ride. Je suis sous le charme pervers de ces déferlantes bruitistes de bout en bout et prends un plaisir total au bidule. N'est ce que l'étiquette «culte», l'effet madeleine ou est ce vraiment un très bon concert ? Je ne sais pas trop.

Malgré les indispensables bouchons, on en sort quand même un peu groggy et l'idée de remettre le couvert avec les suivants à quelque chose d'un peu effrayant. Dommage donc pour A Place To Burry Strangers et les Snowman (remplaçant The Horrors). Les deux avaient l'air fort sympathique mais on va garder des forces pour un samedi où le seul vrai objectif est de tenir jusqu'à 2h20 pour les beaux petits bruits de Kieran Hebden.
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Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
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