X-MEN GOLD: TIL DEATH DO US PART
Le titre
X-Men Gold a été vendu dès le départ comme une réponse aux lecteurs qui voulaient un retour aux heures de gloire de la licence. Et pour l'éditeur, le moment où les X-Men étaient au top correspond à l'époque où ils vendaient le plus*: les années 90. Gold a été pensé avec des éléments de cette période, auxquels sont incorporés quelques incontournables de la mythologie des mutants. C'est ainsi qu'on arrive au sixième tpb de la série, où tout cet héritage va être mixé*: du politicien qui hait les homo superiors à l'intégration d'un «*
rogue member*», jusqu'au côté le plus fleur bleue de la licence*: la romance entre
Shadowcat et
Colossus. Mais regarder vers le passé ne dure qu'un temps, et il faut savoir le laisser partir pour mieux aller vers l'inconnu.
Au lieu de parler de Colossus et Shadowcat, préférons les appeler
Piotr et Kitty. Car l'affectif pour ces persos est tel que les lecteurs les considèrent comme des proches, que l'on tutoie. L'annonce de leur mariage a donné de nombreuses réactions, de la joie en majorité, mais également un côté dubitatif*: n'est-il pas trop tard pour cela*? Un personnage va poser cette question ouvertement lors de ce récit, chaque décision doit être pris à temps, et laisser traîner les possibilités ne peut pas permettre d'avancer.
Chaque épisode s'ouvre sur un flashback, les grands moments que les x-fans connaissent par cœur sont une fois de plus racontés. Le plot de l'histoire qui mène à l'union fait de même, il requiert une connaissance de la licence pour bien l'apprécier. Le virus Legacy n'a jamais été aussi bien nommé. Cerise sur le gâteau, papy
Claremont est même crédité dans le prélude à l'arc. Ce tpb ne fait donc que regarder dans le rétroviseur*? Heureusement que non, les pistes qui vont mener à sa conclusion inédite sont bien là, il suffit de les voir parmi toute la nostalgie déballée.
Parfois les grands événements ne se révèlent pas tout de suite, ils sont annoncés par de petits soubresauts, qu'il faut savoir détecter. Ainsi le couple Kitty et Piotr ferait de l'ombre à d'autres, ou même l'ongoing ne saurait ignorer les actions de ses membres lors d'une mini-série. On a parlé précédemment de la participation de Claremont au one-shot d'introduction, c'était pour illustrer le côté nostalgique. Le nom que l'on doit surtout retenir de ce spécial écrit à plusieurs mains est celui de
Kelly Thompson, qui symbolise l'avenir de la licence.
A la fin de l'arc, le lecteur comprend que le cahier des charges imposé à Gold ne pouvait tenir longtemps, et que la chance qu'il a reçu touche à sa fin. Cet abandon ne se fait pas au hasard, mais totalement assumé par les auteurs et les editors. Désormais un spin-off à ce tpb tentera de satisfaire les lecteurs avec un angle nouveau. Une fois de plus les X-Men vont devoir repartir, assumer leur héritage, mais avant tout divertir en leur qualité de héros de papier. Cette dernière condition est la plus compliquée, X-Men Gold a juste fait qu'effleurer cette nécessité.
Marvel
Collecting X-MEN GOLD #26-30 and X-MEN WEDDING SPECIAL
(W) Marc Guggenheim, Kelly Thompson, Chris Claremont (A) Michele Bandini, Geraldo Borges, David Marquez, Greg Land, Cresta, Marika, Todd Nauck (CA) Phil Noto
Sorti le 08/08/18