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Vieux 14/06/2006, 00h02
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anteus anteus est déconnecté
petite pute
 
Date d'inscription: février 2004
Localisation: une île perdue
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anteus change la caisse du Fauve
[B]Chapitre douzième : entracte :[/B]

Je suis sur une magnifique scène. Une piste idéale pour un sosie. Je souri bien comme il faut pour la presse qui est venue nombreuse.
Je me sens aussi connu que l’original. Même au niveau de la voix je lui ressemble. Mieux que cela : je suis LUI.
Bizarrement, en ce moment aussi troublé je ne pense plus à Gina. J’ai oublié Betty. Je ne connais même plus mon vrai nom qu’autrefois on me donnait quand je n’étais pas Joe Dassin.
Une jeune hirondelle me sourit des paupières sur le bord de la scène.
J’ai J dans les mains, ma fameuse guitare qui de Julio Iglésias lui-même tire sa force. Ce n’est alors plus mes doigts qui jouent, je ne sais même pas si c’est Julio, mais peut-être bien Joe lui même car après tout son nom ne commence-t-il pas par un J lui aussi ?
Je chante ses succès à lui, en ce moment c’est siffler sur la colline.
On dirait qu’un halo m’entoure pour mieux me protéger.
Je repense à ses derniers jours. Je joue et chante et danse comme un adieu au public. Comme une drôle d’impression, on dirait qu’après ça je ne serai plus le même, cette sensation est étrange mais je m’en fous, sur le bord de la scène j’ai ma belle Eve aux cheveux d’or. Même avec ses kilos en trop je l’aime déjà car elle m’aime.
Je l’aime comme ma fan ultime, je joue pour elle.
Au détour d’une chanson elle m’avouera s’appeler Sue et venir du fin fond du Kansas.
Je l’aime.
J’aime tout le monde.
[I]All you need is love.

All
You
Need
Is
Love ![/I]

« Tout le monde a besoin d’amour » ai-je dit à Betty pour la réconforter ce soir avant de la coucher. Elle n’a pas relevé la citation, à préféré me coller une baffe. Je n’ai pas compris alors que la porte de sa chambre faillit se refermer sur mes doigts de pieds dans mes sandales en cuir.
Bon il faut dire aussi que la suite de la phrase c’était « et j’aimerais bien venir dans ta chambre pour qu’on fasse l’amour sous les draps ! »
Franchement les personnes d’aujourd’hui n’ont plus aucun humour, j’en viens même à regretter Woodstock, les hippies autrefois c’était plus facile du temps de « faîtes l’amour pas la guerre ».
Bon pour finir la soirée j’allais me bouffer un sandwich, avaler une vodka et peut-être faire l’amour à une fan pour rendre Betty jalouse de n’avoir pas sauté sur cette magnifique occasion (Joe Dassin ça ne se refuse pas !) mais alors que j’entamais un hommage poignant à J un vieil homme à baragouiné un truc en espagnol pour me dire de sortir.
Une bonne demi-heure après j’ai compris que la gendarmerie avait pris feu peu de temps après la morgue et toutes ses annexes.
Etrange !
Je m’empressais de vouloir réveiller la belle au bois dormant, mais j’en pense qu’en aucun cas il ne fallut résoudre à cela.
J’ai opté pour la solution du pépère de base : je suis allé au plus près de l’agitation.

Il était alors très tard dans la nuit et la gendarmerie n’étant pas aussi loin j’y suis allé à pied pour me rafraîchir un peu.
Les batîments étaient encore en proie aux flammes.
Je me suis approché pour mieux voir en disant à un passant « c’est bien, Betty n’aura pas à payer l’incinération ! ».
Heureusement qu’il ne me comprenait pas finalement.
Il m’a fallu encore un bon quart d’heure pour pouvoir m’approcher un peu plus, et là, le destin joua un jeu très important dans la suite de l’histoire…
Par pur hasard j’avais trébuché sur le plastique fondu d’une poubelle. Une chose dure, petite et carrée se retrouva par je ne sais quel miracle sous ma main.
Intrigué je l’amena à la lumière, il s’agissait d’un livre. Ou plutôt d’un carnet.
Sur la couverture était brodé le nom du professeur Brassac.
Un inconnu pour une star comme moi.
J’ai feuilleté rapidement le carnet, j’allais presque le jeter lorsque…


[I]Un éminent collègue de Monsieur Meurteaux nous a ouvert les portes de sa morgue afin que nous puissions autopsier nous-même la-dite morte du nom de Gina White. Le résultat de l’autopsie donne que la jeune femme a succombé à ses nombreuses blessures.
L’inspecteur de police chargé de l’enquête n’est pas encore au courant, mais il s’agit bien de morsures différentes, toutes en même temps quasiment. Il en va de soi qu’il s’agit d’un sacrifice. Nous espérions nous tromper mais ce n’est pas le cas, toute l’ Espagne même plus encore est menacée par les Templiers si ce sont bien eux. Je laisse ce carnet pour les générations futures, pour que ceux qui le trouveront puisse y lire mes propres résultats et recherches. Si vous lisez ceci, sachez que je suis sans doute mort, mais ma mort ne vaut rien si l’avenir du monde est menacé. [/I]

Là c’est sûr, j’allais obligatoirement devoir réveiller Betty. Il était question de zombies, de non-morts, de morts-vivants, bref toutes les pires saloperies qui sort des cauchemars pour venir se loger sous votre lit et vous fait se pisser dessus.
Ca craint, ça craint un max !

Le retour en taxi pour aller plus vite m’a quand même coûté bonbon ! Putain de pays !

[B]Chapitre treizième : Où les héros prennent des décisions à changer le cours d’une vie humaine vivante…ou pas :[/B]

Betty était une fois de plus effondrée.
Elle n’en croyait plus rien car elle se serait volontiers tuée si je me serais pas trouvé dans la pièce en ce moment précis.
Une fois encore comme dans tout bon film on arrivait au moment où tout cela semblait logique…et effrayant !
Aussi horrible la vérité soit-elle.
Betty ne prononça qu’une seule parole, comme signe de réveil, une parole que j’aurais préféré ne jamais entendre car il va de soi que dans des affaires comme ça je n’aime pas trempé mon gâteau. Pour tout dire j’étais apeuré au plus haut point.
« Il faut retourner à Bersano et les combattre avant qu’il ne soit trop tard, c’est le sang de Gina qui les a réveillés, maintenant j’en suis sûr qu’ils veulent du sang neuf. »
J’avais beau cherché quelque chose pour me motiver de la suivre rien n’y faisait.
Impudiquement elle se leva de son lit pour se diriger jusqu’à la salle de bain en nuisette sous mes yeux grands ouverts. J’admirais son joli postérieur avant qu’elle ne ferme la porte pour prendre une douche.
Rapidement me vint en tête les meilleures films d’hollywood quand le héros n’a de cesse de sauver la belle fille pour finir par se la taper à un moment du film.
Je serais le héros, du moins jusqu’à ce que je me tape Betty.

Elle ressortit de la salle de bain, elle avait passé encore moins de temps que d’habitude, elle était sur le pied de guerre et moi aux anges.
Je m’imaginais déjà la fin du film. Puis de toute façon ça ne pouvait pas mal se finir pour moi car y’a toujours des happy end à Hollywood non ?
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l'ultimatron
"Batman n'a pas un physique de jouet Musclor!" Béhès.
Voir Bendis sur Mon Petit Poney et puis mourir.Psycho Pirate.