[HiPs!]

Chic, plein de trucs à découvrir dans vos sélections les garçons.

Si ça me refait le coup de cette année... Oui, parce qu’il faut bien vous annoncer que les disques que j’ai le plus écouté en 2012 (année assez pauvre en ce qui me concerne, plus de bonnes chansons que de bons disques) sont des vieilleries de 2011, trois disques de rock assez incroyables, chacun dans leur genre, mais j’en reparle plus tard.
Ce qui me fait m’apercevoir que ma sélection est très pop-rock et c’est mal. Ca manque d’ouverture chez moi cette année.

Ont échappé de peu au top:
Lower Dens, Nootropics
2kilos &more, kurz vor5 (trop récent encore pour moi mr Gumby, mais je pense qu’il mérite bien mieux que cet accessit)
Four Tet, Pink
Django Django



Deux rééditions:
Can, the lost tapes. Des inédits, et des bons. Impérissable et incontournable. La crème du Kraut.

The Fame Studios Story 1961-1973 Les studios Motown, vous connaissez. Les studios Stax, certainement aussi. Mais les Fame ? Pas si fameux pour ma part, et même totalement inconnus au bataillon. Pourtant ce label d’une petite ville d’Alabama semble avoir tenu la dragée haute à ses homologues de Detroit et de Memphis aux grandes années du funk et de la soul. Pour s’en faire une idée, 3 disques, 75 morceaux couvrant plus d’une décennie d’enregistrements. Wilson Pickett, Otis Redding, Etta James, entre autres (en vérité, ce sont à peu près les seuls que je connaissais), y sont passés et y ont gravé de fort jolies choses et une quantité impressionnante de petites bombes soul-funk avec un son vraiment particulier, à la fois rêche, plus rock que la rondeur soul d’un Motown, moins ample qu’un Stax, pas fastueux, peu d’instruments, mais alors très musical et fortement groovy.



De la dixième à la cinquième place:

10.Sharon Van Etten, Tramp Parce qu’il contient la 2è meilleure chanson folk-rock de l’année, give out et qu’elle est immédiatement suivie par la première, serpents. Merci Ransom au passage. Et tout ça me fait penser, parce qu’il y a des similitudes dans la voix et l’approche de certaines chansons, que je n’ai toujours pas écouté le dernier Cat Power. Mais je me méfie, avec elle, c’est souvent deux pépites perdues dans une galette globalement plus quelconque. Ouais, un peu comme Sharon Van Etten en fait.




9.Godspeed You! Black Emperor, Allelujah! Don't bend! Ascend! pour Mladic et la madeleine.




8.Liars, WIXIW Habitués des virages à 180°, les liars prouvent une fois de plus leur capacité à se renouveler. Une constante: ça n’est jamais une partie de plaisir un album des menteurs mais c’est toujours un territoire passionnant à explorer.




7.Jason Lytle, Dept of disappearance. Jamais été überfan des Grandaddy. Moins que du daddy en chef et en solo. Très jolies compos pop, avec beaucoup de synthés, on ne change pas la formule du gang de barbus à chemise à carreaux (Aguéev vient de vomir). Un peu riche en aspartame parfois.




6.Dominique A, vers les lueurs, parce que, qui est aussi intéressant aujourd’hui à suivre sur la scène française et sur une aussi longue période? Et pour ce geste absent
Et aussi parce que demeurer quasi seul dans son entourage à l’apprécier, après toutes ces années!, fait partie du charme singulier dégagé par mr A...Pour parler plus franchement, certains de mes plus proches y sont toujours totalement allergiques. Bon, mais je n’insiste plus, je garde ça pour moi désormais. Ca fait partie de mon jardin secret musical avec une poignée d’autres trucs. Mais j’ai le sentiment que le provinois déclenche beaucoup ça, non?

Les cinq premiers:

5.Santigold, Master of make-believe, plus pop que le premier mais toujours aussi diabolique. J’adore les chansons de cette jeune femme, remplies de trouvailles sonores catchy, tous ces gimmicks le plus souvent d’un goût exquis, et je suis fan de sa voix, de plus en plus du côté Chrissie Hynde de la force et ce n’est pas pour me déplaire. Disparate youth.




4.Tame Impala, Lonerism, c’est intelligent, un peu fou, brillant. La voix de John Lennon mais pas seulement, fortement l’esprit aussi, de la pop de campagne, mélodique et un peu excentrique, pas toujours dans les clous mais ça en fait la richesse.




3.Rework, Philip Glass pour le morceau fleuve de Beck NYC:73-78 et quelques autres aussi quand même.




2.Alt-j, an awesome wave, un nouveau groupe qui survit à la hype médianet ambiante, ce n’est pas si fréquent. Malgré la vague qu’ils ont provoqué, j’ai toujours autant de plaisir à me caler leurs merveilles d’inventivité entre les deux oreilles.




1.Burial, Kindred+Truant, C’est bientôt les soldes, sachez économiser: ces deux ep vous coûteront moins cher qu’un album électro classique et vous feront dix fois plus d’usage. A défaut d’un nouvel album, Burial s’est fendu de deux EP cette année, deux merveilles de dubstep et le format lui va bien. Toujours aussi squelettiques ses compos, deux tibias et une peau tendue pour les percus, quelques râles, des samples de papier calque incandescent, des nappes sourdes sous lesquelles on perçoit encore un coeur qui bat; toujours aussi émouvantes. Chansons parfaites pour déambuler. Ashtray wasp.

Bon, donc, une année 2012 pas très réjouissante de mon point de vue. Pas de gros choc musical comme l’année dernière. C’en est tellement vrai que les disques que j’ai le plus écouté datent de 2011 mais je ne les ai découvert que cette année.
Podium donc, avec les trois vrais premiers.

1.Connan Mockasin, forever dolphin love, entrécouté très distraitement en 2011 mais coudefoudré dessus 9 mois plus tard lors d’une réécoute. Rentré direct parmi mes dix albums pop/rock favoris au monde. Et le live fourni avec est aussi bien, si ce n’est encore mieux. Réussir d’aussi belles chansons sous des oripeaux aussi barrés, ça tient du miracle. Je souhaite un long parcours à ces néozélandais allumés mais d’abord faudrait que le Connan en question, il arrête de tourner autour de notre Charlotte. Forever Dolphin Love, chanson de l'année, haut la main.

2. Peter Kernel, white death & black heart, merci mr Gumby. Et leur premier «How to perform a funeral» est tout aussi dément. J’aurais jamais cru pouvoir dire ça un jour mais dans l’hypothèse ou il faudrait choisir un successeur aux Pixies, plus dans l’esprit d’ailleurs que totalement dans le son, je pourrais les désigner. Panico! This is love.

3.Dirty Beaches, Badlands, la jolie classe wok’n woll, merci Aguéev. Sweet 17.