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Vieux 26/06/2017, 17h11
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super Pépette
Marvel Essential Wolverine vol 1

ESSENTIAL WOLVERINE VOLUME 1 (MARVEL)

Wolverine #1 à #23

Chris Claremont, Peter David, Archie Goodwin / John Buscema, Gene Colan, John Byrne / Klaus Janson, John Buscema, Bill Sienkiewicz, John Byrne


Enorme Essential qui présente les 23 premiers numéros de la première on going consacrée au célèbre mutant griffu (volume 2 d'une série sur Wolverine car la mini de Claremont et Miller est considérée comme le volume 1)

Le contexte : les X-Men sont morts pour le monde entier (Fall of The Mutants). Leur base d’opération se situe désormais dans le désert Australien. Marvel décide de continuer à donner quand même aux lecteurs ce qu’il souhaite, en dehors des aventures des X-Men, en proposant dans Marvel Comics Presents des aventures de Wolverine à Madripoor (crée pour l’occasion). La mayonnaise prend et il est alors décidé de sortir une série consacrée à Wolverine (c’est banco pour Marvel).
Et qui d’autre pour écrire les aventures de Logan que Chris Claremont, surement le scénariste qui a le plus écrit sur Wolverine à cet époque.

A part le #9 (scénario de Peter David) Claremont s’occupe des 10 premiers numéros. Que valent ces épisodes 30 ans après ? C'est très verbeux (et oui on a échappé à cela dans les traduction VF de l'époque) et on reconnaît désormais les tics d’écritures de Claremont sorti de sa zone de confort (Uncanny X-Men) dans laquelle il s’était installée. Suite direct des MCP, Claremont convie nombre de protagonistes dont un certains nombre inventé pour l’occasion. Il joue à la surenchère et on a bien du mal à croire que personne de reconnaît Wolverine (même Hulk version Mr Fixit ou encore Silver Samurai dans le #2), le petit masque étant d’un ridicule. Madripoor, ville sordide, repère de pirate est une très bonne idée, mais le scénario de Claremont trainant en longueur on se demande rapidement si le scénariste a quelque chose à raconter. Il aurait pu écrire une série de one shot ou arc assez court, mais non. Il joue avec les personnages secondaires qu’il apprécie (comme une propriété privée) et évidemment Jessica Drew est mise en avant (Claremont a écrit la série Spider-Woman quelques années auparavant et tente là de donner une sorte de suite à son run).
On pourra toujours objecter que Claremont quitte vite le titre n’ayant pas le temps de développer ses nouveaux jouets et ses intrigues. Mais trop de personnage d’un coup ne rime pas forcément avec qualité et côté intrigues (ou sub plot) il n’y en a pas tout simplement. En fait Claremont navigue a vu, offrant de bon moment (comme les deux épisodes avec Mr Fixit, assez drôle comme savait le faire le scénariste) ou bien les passages exploitant les bas fond de Madripoor mais à part cela on tourne vite en rond. Pourtant cela partait bien avec une première saga, the Black Blade (#1 à #3) pas transcendante mais sortant un peu de l’ordinaire pour l’époque. Le problème c’est la transition avec la saga suivante voyant la création de Bloodsport et Roughouse (et Archie Corrigan et les Harriers et le Prince Baran et Connie …). C’est trop. Claremont met en place un univers géant propre au griffu en trop peu de temps et d’espace. On étouffe. Surtout qu’il ne peut s’empêcher de mettre également des personnages qu’il apprécie (Karma, Silver Samurai, Jessica Drew). Merci à Chris Claremont d’avoir mis sur papier tout ce petit monde que l’on retrouvera dans les années qui suivent et qui paraitront indissociable de Logan, comme une seconde famille évidente. Avec plus de temps et d’épisodes et un positionnement vis-à-vis de Uncanny X-Men autre, les épisodes de Claremont (premier passage car le second est catastrophique en proposant une caricature du scénariste qu’il a été et notamment de ses épisodes ci) auraient pu être plus pertinent à la relecture. D’ailleurs les regrets sont bien présent pour le chant du signe de Claremont avec un Wolverine #10 qui dévoile un pan du passé de Logan (cela m’étonnait que l’on y ait pas encore eu le droit) et le scénariste est de suite très à l’aise (c’est l’histoire du gâteau d’anniversaire avec la mort de Silver Fox, tient encore une création, et le combat dans la neige avec Sabretooth). La narration alternant présent et flashback avec des parallèles intéressant laisse présager de ce que la série aurait pu devenir en gardant cette direction sous la plume de Chris Claremont. C’est Bill Sienkiewicz qui encre John Buscema pour l’occasion.
Bref je n’ai pas trouvé cela si passionnant que cela à la relecture hormis les fabuleux dessins de John Buscema (et en noir en blanc c’est très beau) et rien que pour lui cela valait quand même le coup de se replonger dans cette genèse (quitte à ne pas lire les textes admirez les dessins).

Arrive ensuite Peter David pour un arc génial, The Gehenna Stone Affair. Génial pour plusieurs raisons :
- déjà il commence la déconstruction de Patch (l’alter égo de Wolverine), prouvant que si le ridicule ne tue pas, la mascarade a assez duré
- Ensuite il propose enfin quelque chose de différent à Madripoor et ses bas fonds
- Enfin son arc est drôle et dynamique. Terminé les pavés de textes de Claremont place à des dialogues et des situations qui ont du punch et surtout au service du récit.
David utilise le mythe de Baa’l entrainant son histoire dans un mysticisme pas piqué des vers. Marque de fabrique de l’auteur il va piocher dans la pop culture avec des références à Indiana Jones ou encore James Bond. Bill Sienkiewicz continue sur sa lancé en encrant John Buscema qui a épuré sa mise en page (surement que les scripts de Peter David lui permettaient au contraire de ceux de Claremont souvent très indicatifs et directifs) offrant un plaisir de lecture avec du dynamisme dans chaque page. Ambiance grand écran et pop corn pour cette saga très bien troussé dans la continuité de la série (utilisation d’une partie du casting des épisodes précédents).
Entre temps on aura lu un épisode (le #9) hors continuité de l’époque où Wolverine est croqué par Gene Colan sur un scénario de Pter David qui se faisait la main avec une histoire de vengeance à l’ambiance très sombre limite horreur. Et là qui de mieux que Gene Colan pour illustrer cela (là encore le noir et blanc passe bien).

L’essential se termine avec un arc assez long (7 épisodes) que l’on doit à Archie Goodwin et John Byrne, encré par Klaus Janson sauf pour le dernier où il s’encre lui même (de fort belle façon).
C’était l’arc que je souhaitais le plus lire à l’achat de l’Essential en 2013. Autant le dire je n’ai pas complètement retrouvé mon enthousiasme de mes heures de lectures en VI Semic quand j’étais jeune avec des cheveux mais cela a plutôt bien vieilli (au contraire de moi ?).
Archie Goodwin a-t-il été seul aux commandes ? Byrne ne lui a-t-il pas demandé d’inclure des choses précises ? Le #19 et le #20 sont estampillés de l’event de l’époque, Acts of Vengeance, dirigé par … John Byrne (que c’est étrange). Et donc on a droit à des personnages (Tiger Shark, Doom, Kingpin, Red Skull, Daredevil, les Uncanny X-Men) que l’on ne s’attendait pas à voir dans une telle saga (surtout vu l’orientation prise en déplaçant l’intrigue de Madripoor à un cargo pour accoster à un pays d’Amérique Centrale inventé la Tierra Verde). Goodwin et Byrne alterne le très bon avec la création de personnages haut en couleurs comme La Bandera, Geist, Felix Guillermo Caridad et sa femme (Sister Salvation), la continuation d’un retour à la normal pour Wolverine (et l’abandon de son identité de Patch avec son costume de X-Man de retour également), une action que se déplace et le destin surprenant d’un personnage à la faveur de Roughouse. La fin permet également de conclure sur une très bonne note avec tous les protagonistes mis en avant proposant ainsi un arc très cohérent sur la longueur. Par contre avoir mêlé Acts of Vengeance, les Célestes, Daredevil, Tiger Shark à l’intrigue ce n’est pas forcément du plus bon gout. Les deux auteurs ont parfois l’air de naviguer à vue (et de ne plus y voir grand-chose comme Wolverine d’ailleurs). Vu son agenda de l’époque très chargé, John Byrne ne s’occupe que des layout laissant le soin à Klaus Janson de terminer. Le résultat est surprenant pour ceux qui connaissent le train assez propre en général de Byrne. Le coté fouillis, pas fini et peu crade fonctionne très bien à Madripoor et dans les passages dans la jungle. Un peu moins d’autres fois. La bonne note c’est Byrne s’encrant dans le dernier épisode (comme cela le fan est content et en plus c’est beau).
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 26/06/2017 à 17h26.
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