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Vieux 13/05/2014, 10h46
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Kani Kani est déconnecté
Amiral rebelle
 
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Kani change la caisse du Fauve
Godzilla (1998) de Roland Emmerich

Hé ma'mselle, tu veux pas m'filer ton zéro six ?

Sorti suite à une longue phase de developpement hell, Godzilla confié à Roland Emmerich préfigure le blockbuster des années 2000, explosion, humour, aspect grisâtre et situations improbables, et se révèle être une véritable déception.

Passé un générique et une scène d’introduction (l’attaque du paquebot japonais) pour le coup hyper bien branlées, on commence à s’intéresser aux personnages principaux qui sont rapidement insipides et insupportables. Déjà il faut composer avec cela, mais la première partie du film entretient bien le mystère autour du monstre jusqu’à une première attaque, Emmerich jouant de la caméra pour ne pas nous dévoiler entièrement le monstre dans une scène réussie. D’autant plus que, vrai bon point du film, la bande-originale confiée à David Arnold et Michael Lloyd est vraiment bonne.

Jusque-là, vous me direz que le film est loin d’être une catastrophe, mais c’est par la suite que le bât blesse. On s’ennuie ferme entre chaque apparition du lézard qui lui-même ne parvient plus à faire illusion. En effet, on est loin du Godzilla d’origine, métaphore d’une nature indestructible et vengeresse, ici il s’agit d’un « simple » animal perdu venant assurer sa progéniture, on est moins déçu par son look, très éloigné de l’original mais non moins réussi, que par son comportement et ses apparitions qui sont au final rarement menaçantes, si bien que j’ai toujours du mal à me dire qu’il s’agit d’un remake de Godzilla et pas du Monstre des Temps Perdus (ou alors, c’est un remake de Carnosaur, et là le mauvais film prend tout son sens). S’ensuit le passage du nid dans le Madison Square qui est aussi ridicule que moche, les effets spéciaux étaient jusque ici plutôt potables pour une production datant de 1997 (bien que pas au niveau d’un Jurassic Park par exemple), mais alors là c’est facepalm pendant vingt minutes, que ce soit dans la réalisation qui essaie en vain de créer la peur ou les bébés Godzilla ressemblant à de vieux modèles 3D de séries Z.

Le final ne parvient pas à sauver les meubles, malgré le fait que Godzilla devient enfin pro-actif dans l’histoire, avant de se faire latter la gueule par une voiture de taxi aidé de trois avions bombardants de missiles. Sérieux, Godzilla meurt à cause de pauvres missiles de merde. Bon la scène de mort est plutôt bien réalisé (enfin, au niveau qualitatif du film quoi), mais quand même quoi. Au final un spectacle typique de blockbuster américain qui fait parfois passer de bons moments, mais aussitôt vu, aussitôt oublié, même s’il gardera une certaine place de madelaine de proust dans mon cœur tant j’ai syphonné la cassette étant petit.

2/5
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