[anteus]

chapitre 3: les Luthor:

Ce jour là Lex avait perdu sa mère.
Il avait quatre ans de plus que moi mais déjà cette disparition avait eu un impact sur lui, le rendant amère et l'enfermant dans des improbables théories scientifiques.
Je n'ai su qu'en remontant le temps, et en étant un visiteur invisible qu'à ses 18ans Lex se présenta devant un congrès de scientifiques auxquels il tient à peu près ces mots:

"Messieurs. Il y a 14 ans, j'en ai la preuve formelle, un impact de météorite a frappé une bourgade du Kansas. Il s'agissait de l'éclat d'un fragment venu de très loin dans la galaxie. J'en suis sûr que cette planète était autrefois uune grande cité extra-terrestre. Probablement un de ses habitants ou plusieurs ont réussi à trouver refuge sur d'autres planètes...Ou sur la nôtre!"

Le voila au milieu de son peuple, risée de tous. Pauvre Lex Luthor, il avait pourtant raison, en secret il commençait à haïr les siens, il complotait dans son coin des rêves de fin du monde, des cataclysmes abérrants, et aussi l'amour qu'on lui avait volé durant son enfance. Son père était tellement dur avec lui, pas étonnant que ce soir-là Lex ne rentra pas à Metropolis tout de suite, il allait ailleurs, au volant de sa belle voiture à peine sortie des usines et ses cheveux roux gominés.
Sûrement le garçon allait-il mal tourné, mais après tout c'est un battant, c'est le grand Lex Luthor. La fortune de papa pouvait l'aider, il en était sûr, même si son père le reniait à présent.
"Un Luthor, mon fils, ça se mérite, tu ne le seras pas tant que tu ne te sera pas conduit comme tel."
Du coup Lex vivait sur le fil. Le jour il étudiait dans les meilleures universités, le soir il était un voyou patenté. Certaines personnes se justifient par la violence.
Luthor était un génie criminel avant l'heure, de toute façon beaucoup de psychiatres se pencheront sur son cas dans les années à venir ce qui en somme est très marrant car Lex est devenu au-delà de sa mort une icone emblématique du mal, plus connue encore que Superman, moi.

Il n'avait pas dit ou il allait ce soir-là, nous le savons tous les deux, cette nuit sera la première rencontre de toute une vie. Une occasion unique de découvir qui nous étions vraiment.
Je l'ai vu, on ne peut pas juger les criminels avant leur premier crime. Le jeune homme est reparti à nouveau à Metropolis pour accomplir sa destinée.
La voiture fonçait à vive allure.
Elle dérapa dans la cour intérieure des Luthor sur le gravillon.
Calmement il se dirigea dans les nombreuses pièces de la demeure. Attendant les sarcasmes paternels. Finalement la voix venait de derrière lui dans le bureau plongé dans la pénombre.

"Alors mon fils?
_Refusé.
_Encore! (L'homme rigolait dans son fauteuil de cuir)"
Tu ne seras jamais un Luthor mon fils.
"Père?
_Oui fils?
_Vous savez pourquoi je suis venu?"

Lex sortit calmement de sa poche le revolver. Son père ne le crut pas capable pendant un moment. Ce n'était pas un Luthor.

"Lex non...pas ça!"

Le coup de feu parti.
L'homme était mort, voilà où menait les séances de tir que son père lui payait si cher dans le but d'endurcir le jeune homme.
Il recoiffa ses cheveux en arrière et se dirigea vers la salle de bain.
Le Père, symbole de sa liberté prit alors une conversation qu'il n'avait jamais eu de son vivant avec Lex Luthor:
"Et le corps, fils?
_Je connais certains policiers qui acceptent les pot-de-vins.
_Tu me plais mon fils, enfin tu t'endurcis, que comptes-tu devenir?"
Luthor en parlant était entrain de raser ses cheveux avec le rasoir de son père.
Une fois le crâne chauve, il plia le rasoir et le plaça dans sa poche.

"Je compte devenir un Luthor, papa. Maintenant je t'en prie, disparais, je veux enlever ton corps de ce magnifique tapis oriental avant que le sang ne coule dessus. Tu n'as jamais sû la vraie valeur des choses mon père."