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Vieux 29/01/2006, 19h26
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
The Secret and Strange Tales of the Year 1899, tous les épisodes (pas de posts, svp)

Prologue.

Journal du 15 janvier 1899.

Londres. Ma ville. Mon monde. De tous temps, elle a toujours été l’inspiratrice de mythes, de légendes, d’histoires gores, glauques ou romantiques. Ville-clef du Royaume Uni et du monde dans cette Révolution Industrielle qui s’installe lentement, l’endroit devient le théâtre du renouveau, du changement et de l’entrée dans le nouveau siècle, siècle qui s’annonce grandiose, sublime et exceptionnelle. Et Londres en sera sûrement la tête de pont.

La ville est la capitale européenne de notre temps. Du monde même. Les plus grands chercheurs, philosophes et artistes s’y concentrent pour vivre au mieux dans notre fabuleuse ère de progrès. Tout cela excite les hommes et les situations, et chaque jour des inventions changent la face de la Terre. Et tout cela se passe à Londres, dans ses superbes appartements, dans ses majestueuses universités, dans ses magnifiques parcs, et dans la très estimée Cour de la Reine.

Vu d’ici, Londres est le summum de l’évolution humaine. La magnificence à l’état pur. Oui, vu d’ici. Vu de l’aristocratie, des hautes sphères. Mais ceci n’est qu’un vernis. Grattez-le un peu et vous verrez ce que moi je vois : Londres est le repaire des pires bandits et monstres du monde. Ce n’est point la capitale magnifique dont je vous ai vanté les mérites avant. La crapule humaine baigne à Londres. Et elle ne se trouve pas déjà à White Chappel. Non, lecteurs improbables, et je veux vous le prouver par ces mémoires.

Mais laissez-moi d’abord me présenter. Timothy Wayne, IIIe du nom, médecin à la Cour Royale de Sa Majesté. Bien entendu, pas le premier médecin de notre estimée Reine, mais un des sous-fifres, un des hommes qui le suit partout et ne fait rien de la journée à part batifoler avec les courtisanes. Cela me va. Je ne fais pas grand-chose de mes journées, et je puis ainsi utiliser mon temps à purifier cette ville. Car je ne suis pas que Timothy Wayne.

En effet, il y a environ 10 ans, un peu plus même, je fus forcé de sortir l’être à l’intérieur de moi-même suite à la morte d’une amie très chère…vraiment très chère. Ce soir-là, je décidais d’utiliser pleinement les capacités qui m’avaient permises de sortir premier de la majorité des disciplines sportives de la réputée école d’Oxford pour venger ma chère Mary et pour ordonner une Justice Divine. Ce soir-là, cet être immonde qui avait osé faire cela à Mary allait payer de sa vie l’horreur qu’il perpétrait depuis trop de temps…et ce soir-là, je vaincus. Et ma vie en fut changée à jamais.

Si j’avais réussi à arrêter un monstre, pourquoi ne ferais-je pas pareil avec tous les autres qui sévissaient dans ma ville ? Après tout, c’était mon devoir d’homme et d’être pensant que de protéger les autres des dangers qui rôdaient chaque soir dans la belle cité portuaire…et moi qui venais de ce milieu savais quels dangers pouvaient guetter le voyageur infortuné dans l’ombre des bas quartiers de la ville…

J’ai donc décidé de protéger Londres de ses pires penchants. Au début, bien entendu, je ne fus pas respecté par la faune locale. Les bandits et vilains de l’East End accepteraient-ils d’arrêter leurs commerces si un homme du beau monde leur demandait ? Bien sûr que non, et mes talents de médecin eurent fort à faire pour me rendre présentable les premières semaines. Au fil du temps, je sus qu’il me fallait quelque chose pour donner encore plus à ces crapules la peur de ma personne. Je passais donc un mois à chercher. Et enfin, je trouvais.

Désormais, les pauvres hères apeurés des bas quartiers m’appellent le « Batman » avant de finir vaincus par la peur et mes talents d’athlètes inconscients, attendant tranquillement que la police ne vienne les chercher. Tous les soirs, je parcours la ville et ses bas quartiers pour y extraire la racaille qui y grouille toujours. Cela fait maintenant 10 ans que je fais cela, et parfois je me demande où est le résultat de mes actions, à quoi cela sert et si je ne suis point un pantin manipulé par l’Histoire, cette amante traîtresse et cruelle…

Mais ce n’est point pour parler des doutes de mon action purificatrice et salvatrice de mon cher Londres que j’écris. Non. Si j’écris ces lignes, c’est pour parler de quelque chose qui est en train d’arriver en ce moment. Personne ne le voit, personne ne l’entend. C’est notre instinct qui parle. Quelque chose arrive. Quoi ? Personne ne le sait, mais les plus réceptifs d’entre nous commencent à comprendre : la fin. La fin est proche.

On murmure que l’Apocalypse arrive…mais je n’y crois guère. Bien entendu, je ressens ce changement, ces légères fluctuations dans les attitudes et dans l’air, mais je ne puis croire que la Fin de Tout est prévue pour cette année 1899 que nous entamons à peine. Non, je ne puis le croire. Dieu et son fils, notre Sauveur bien aimé, ne laisseraient pas le monde ainsi, à l’époque où il est prêt à entrer dans une nouvelle ère magnifique. Par contre, la fin de Londres est peut-être la cause de ce changement instinctif.

Je dois empêcher cela. Mais pour ce faire, il faut que je trouve des gens au-delà des êtres normaux. J’ai déjà quelques idées. Nous devons former un groupe uni. Une corporation. Une Ligue. Et pour cela, il me faut me presser.

Mais avant tous ces plans, il me faut m’occuper de besognes plus terre à terre ce soir. Je m’occuperais de recruter ces êtres dès demain. Mais cette nuit, l’on m’a avertit que des meurtres horribles ont été commis. Deux. Et dans deux endroits très différents : la England Corporation of Lawyers, le célèbre club d’avocats et l’East End. Deux crimes atroces, selon mon informateur. Je verrais sur place. Je te laisse, mon cher journal. J’espère te retrouver demain.

Timothy.
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