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Vieux 16/03/2018, 15h13
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Hawkguy
 
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Ne vous laissez pas décourager par cette couverture affreusement ratée de Leinil Yu (visiblement pas en grande forme actuellement, si on en juge par ces récentes prestations...) : ce neuvième épisode de Astonishing X-Men est non seulement un des plus abouties graphiquement grâce à Matteo Buffagni mais le scénario de Charles Soule est toujours aussi palpitant. Accrochez-vous !


Ce nouveau chapitre est une nouvelle réussite mais aussi un tournant dans l'arc narratif A Man called X et depuis le début de la série. L'action s'y déplace (enfin) et quitte Londres puis expose l'objectif de Proteus dont l'action dans notre dimension n'est pas si pacifique qu'il l'avait prétendu à X et Psylocke (auxquels il avait dit vouloir continuer à vivre tranquillement).

La scène d'ouverture est impressionnante tout comme, ensuite, la démonstration de force du vilain dans le village écossais : on mesure tout de suite la dangerosité de Proteus, si ce n'était pas encore le cas, et cela permet au lecteur d'estimer l'adversité coriace que va devoir vaincre l'équipe de héros.

Entre ces deux "morceaux de bravoure", Charles Soule a toujours du mal à animer tous les membres des Astonishing X-Men et choisit par conséquent de se focaliser sur certains en fonction de la progression de l'intrigue, des éléments qu'il décide d'éclairer. Pour la première fois, Bishop a droit à une vraie scène utile et intéressante : ce n'est pas beaucoup, et il en faudra encore à l'avenir pour que le personnage justifie sa présence (ce qui a constitué la faiblesse majeure du projet), mais l'échange qu'il a avec Psylocke suffit à mesurer la gravité des enjeux. Lorsqu'on parle d'une "Mindkiller Apocalypse", on sait que ça ne rigole pas, et, plus loi, quand X a deviné ce que va faire Proteus sans être sûr cette fois de le maîtriser (alors que, depuis son apparition, le télépathe a fait preuve d'une suffisance sidérante), la suite promet d'être mouvementée. Assez pour qu'un des héros tombe au combat (au hasard Old Man Logan, dont le sort semble scellé d'une manière ou d'une autre...).

Visuellement, comme je le disais en préambule, l'italien Matteo Buffagni réalise une formidable prestation. Par moments, son dessin évoque celui du génial John Paul Leon, rien que ça, mais surtout il prouve une fois de plus sa capacité à produire des images fortes dans un découpage vif et varié. Par exemple, Proteus isole le village écossais avec des murailles et Buffagni use d'un copier-coller sur plusieurs cases de la largeur d'une bande, puis le mutant crée des défenseurs en haut desdites murailles et là ce sont des cases verticales qui traduisent à la fois la hauteur des remparts mais aussi le confinement de la bourgade. Des effets simples mais efficaces.

L'artiste utilise peu de traits pour représenter les visages mais cela lui suffit à les rendre expressifs tout en sobriété. Le choix de ses angles de vue maximise ses compositions en conférant à la page entière des enchaînements divers qui guide le regard de façon habile. Il n'est jamais gêné par l'espace qu'il doit gérer, au contraire il en tire le meilleur sans négliger les détails les plus frappants, les effets d'ombres et de lumière.

Après avoir brillé par intermittence parce que Marvel ne lui confie pas de titre régulier (mis à part quelques épisodes d'affilée sur la défunte série Avengers Assemble, écrite par Kelly Sue DeConnick et Warren Ellis) et plutôt des fill-in (sur Daredevil par Soule notamment), il serait temps que Buffagni puisse s'exprimer à sa juste valeur (surtout dans un moment où l'éditeur laisse filer beaucoup de ses talents).

Quoi qu'il en soit, Astonishing X-Men ne cesse, mois après mois, de consolider sa position de meilleure série mutante, et le prochain épisode, illustré par le virtuose et psychédélique Aco, ne devrait pas me faire mentir...
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