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Vieux 16/04/2006, 20h42
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Bon et bien dernier épisode...Terminé assez rapidement, et j'avoue que j'en suis fier. J'espère que ça plaira à mes lecteurs (et lectrices), à qui je dédie cet épisode, ainsi qu'à Lucien, qui m'a toujours soutenu avec ses critiques cinglantes qui faisaient du bien, et aussi à Sunder qui ira mieux j'espère, et qui m'a montré ce qu'étaient des fanfics.
Merci à tous de m'avoir lu...depuis plus d'un an, déjà.


Episode #20 : Le Destin

Je suis le Fantôme Etranger.
Je suis l’envoyé d’une puissance supérieure sur Terre.
Depuis un Temps que l’on ne peut compter, j’erre sur cette planète, à obéir aux ordres que l’on me donne. Même quand je ne suis pas d’accord avec mes missions. Même quand je dois sacrifier des êtres de bien qui devraient vivre. Comme c’est le cas maintenant.

Je dois détruire la Confrérie. Telle est ma mission. Et elle est sur le point d’être terminée. Pourquoi je dois faire cela ? Je ne puis encore le dire. Mais vous le saurez, soyez-en sûr. Je suis le Fantôme Etranger. J’observe et j’agis mystérieusement, avant que l’on n’oublie ma venue et mes actes. Mais je reste quand même au fond l’homme que j’ai été. L’homme qui doit parler des doutes et peurs qui le rongent. Et je dois vous en parler.
Je ne sais si quelqu’un lira un jour ces notes. Je ne sais si je ne vais pas les détruire un jour. Mais je me dois d’écrire ce que je vois et fais. Je vois la Mort en marche. Et je fais en sorte qu’elle arrive à ses fins…malheureusement.

Je suis en Zandia, cette petite île de la Méditerrané, théâtre d’un affrontement qui aurait pu rester dans les annales, mais qui ne sera jamais reconnu de l’Histoire. La politique et la peur des métas humains sont déjà trop fortes pour que vous puissiez entendre parler de l’attaque de la Confrérie contre Kata Hol, le monstre qui a tué dans tout Londres et les a trahit.
Pourtant, cette traîtrise est bien pire que toutes celles dont vous a entendu parler…car elle concerne l’amitié qui unissait le plus grand groupe de votre époque. Mais ce temps est révolu désormais.

Devant moi, mon allié s’est jeté sur notre ennemi. Kal El contre Katar Hol. Kryptonien contre Thanagarien. Vous ne comprenez guère mes mots, n’est-ce pas ? C’est normal. Il s’agit de noms de planètes…des planètes au-delà des étoiles. Des planètes habitées par deux races appelées à suivre des chemins extrêmement différents. L’une mourra, l’autre survivra. Je me garderais bien de dire quel sera le destin de chacun…
Mais passons. Le fils de Krypton affronte le fils de Thanagar. L’esclave affronte le soldat. L’espion affronte l’envahisseur. Le Bien affronte le Mal. Oui, l’on peut facilement résumer ce combat en cette expression si simple, mais tellement fondée dans cette situation.
Kal El est le Bien, Katar Hol le Mal. Espérons qu’il en sera toujours ainsi…

Les coups pleuvent entre les deux combattants, tandis que je me recule légèrement pour éviter des frappes perdues. Non pas que j’ai peur d’avoir mal…la douleur ne peut plus m’atteindre, désormais. Je crains surtout de les déranger, et de troubler le résultat de ce combat, vital pour la planète. Car votre avenir dépend de ce que je vois, oui. Vous ne me croirez certainement pas, si vous lisez ces lignes. C’est normal. Je ne l’aurais pas cru non plus, si j’étais encore humain et à votre place…
L’affrontement est violent, je suis moi-même surpris par la fureur des coups portés par chacun. Comment deux êtres vivants peuvent-ils se haïr à ce point ? Comment tel combat peut-il exister ? J’avais depuis longtemps arrêté d’essayer de comprendre la psychologie de chacun…mais la violence de cette bataille m’interpelle. Les êtres sont-ils toujours destinés à se détruire ?
Je crains la réponse…

Mais passons, je dois terminer ma mission. Tandis que Kal El et Katar Hol s’affrontent à la fureur de leurs poings et de leurs armes venues d’autres mondes, je me dois d’aller forcer la Confrérie à se dissoudre. Je me dois d’obliger les hommes et la femme les plus courageux de ce siècle de ne plus faire ce pourquoi ils étaient nés. Pourquoi ? Pour suivre un Plan Céleste que je n’accepte guère.
Pourtant, je dois suivre les ordres…

Ils sont dans un état lamentable, et je retrouve presque mes émotions humaines en voyant la condition de chacun. Presque, oui. Heureusement, je suis toujours le Fantôme Etranger. Chose errante à travers la Terre à la recherche du pardon pour mes fautes…pardon qui ne viendra jamais, évidemment.
A ma venue, ce qui reste de la Confrérie tente de se relever. Ils tentent même de sourire. Ils sont en confiance. Ils croient que je vais les aider, les soigner, leur redonner leurs forces perdues. Ils croient que je suis réellement un des leurs, un allié. Les fous. Je ne suis rien de tout ça. Je suis le Fantôme Etranger. Je n’ai aucun allié, aucun ami…même si j’aimerais le contraire.

« Toi…aide…nous… »

Un râle.
Les mots prononcés par Walter Queen sont comme un râle de condamné, de mourrant.
C’est d’ailleurs ce qu’il est, en fait. Son dos est à nu, sa peau décollée. L’attaque de Katar Hol a été violente, et je sais déjà que plus jamais il ne tiendra un arc de sa vie. Je l’ai toujours su, d’ailleurs. J’aurais pu empêcher qu’il soit ainsi handicapé, et qu’il se noie dans l’alcool par la suite. Oui, j’aurais pu empêcher cela. Mais je ne l’ai pas fais. Car ce n’était pas ma mission.

« Non. »

Ma voix est sèche et cassante. Ils semblent troublés par mes mots, et surtout par mon ton. Je les comprends, même si je sais que je suis obligé de faire ça. Obligé de les faire souffrir, de les laisser ainsi. C’est ma mission, et je ne puis laisser la Confrérie ainsi. Surtout qu’ils ne sont plus en état de faire quoique ce soit…

Walter Queen a le dos arraché et aura toute sa vie du mal à marcher et à lever ses bras.
Diana, ancienne guerrière Amazone, pleure toutes les larmes de son corps, et n’a plus la force de se battre. Je ne sais comment l’aider…et je ne peux pas l’aider. Elle doit souffrir, comme toujours. Tel est son destin voulu par les Dieux de l’Olympe. Sa punition pour son amour interdit. Pauvre petite Diana…ton aimée ne t’a point oubliée, ne t’en fais pas.
Maximilien, lui, sent enfin le poison du White Man entrer lentement dans son corps. Sa constitution avait empêché la Mort de couler dans ses veines, mais il sent peu à peu que cela vient. Pauvre homme. Obligé de voir au ralenti ceux qu’il apprécie être vaincus et tués devant ses yeux. Comme il y a tant d’années, aux Amériques. Il a survécu alors. Il survivra aussi. D’autres épreuves l’attendent…mais pas ici, ni maintenant.
Richard Scott souffre toujours. La lanterne tente de le maintenir en vie. Elle y parviendra. Mais à quel prix ? Cet homme va subir la douleur toute sa vie, et plus jamais il ne sera comme avant. Il n’a même pas pu être là pour la dernière bataille. Pauvre Richard Scott. Si je pouvais encore avoir de la pitié, il serait le premier à la recevoir…
Enfin, Zatara est mort. Vaincu par la lame de Brother Blood alors qu’il tentait d’arrêter son ennemi. Vaincu en traître par un traître. Je me demande si Batman avait prévu cela. Si il avait lui-même demandé au Maître de Zandia de tuer son ami. Ou si il s’était laissé piégé, lui aussi. Mais Wayne emportera son secret dans la tombe. Il vaut peut-être mieux. La réponse entacherait sûrement sa réputation…

« Qu…quoi ?
- Tu as bien entendu, Maximilien. Je ne vais point vous aider.
- Mais…pourquoi ?
- Ce n’est pas ma mission. Bien au contraire.
- Chien…tu nous as amené ici…à la Mort ! Nous allons tous mourir par ta faute ! Tu es lié à ce monstre, j’en suis certain ! »

La haine se lit clairement dans ses paroles. Si il pouvait encore se lever, Walter Queen aurait déjà tenté de me frapper. Il possède un courage et une force hors du commun. Ça l’aidera à survivre à cette épreuve. Mais plus jamais il ne sera comme avant, je le sais. Et je le regrette…même si je ne devrais plus avoir de sentiments, comme les regrets…

« Non. Je ne suis l’allié de personne, Walter Queen. Je devais arrêter Katar Hol, je devais sauver votre planète, et je devais détruire la Confrérie. J’ai accomplis mes objectifs. Je vais bientôt partir.
- Tun’asrienatteintdutout…Cemonstren’esttoujourspasv aincu,etlaConfrérieestloind’êtremorte !
- Ce n’est qu’une question de minutes, Maximilien…qu’une question de minutes… »

Ils ne me croient pas.
Ils ne veulent pas me croire.
C’est logique. La nature humaine ne veut jamais plier. C’est pour cela que Kal El aime tant ce peuple. C’est pour cela qu’il s’est rebellé contre ses maîtres, et qu’il va aller porter la révolution chez lui. C’est aussi pour cela qu’il affronte Katar Hol et son monstrueux vaisseau spatial pour sauver cette planète…

« C’est…c’est irréel… »

La voix est tremblante, mais on peut y déceler quelques relents de douceur, qu’on croyait perdue depuis tant d’années. Diana. Elle regarde le combat entre le Bien et le Mal. Katar Hol ne peut vaincre Kal El à mains nues, il le sait. Il est allé dans son engin, et tente d’arrêter le Kryptonien avec ses armes.
Rayons lasers. Bombes thermiques. Ultrasons. Bombes à neutrons. Mitrailleuses rapides et efficaces. Etc. Tout son arsenal y passe. Toutes les armes thanagariennes connues sont utilisées contre cet être habillé d’un justaucorps siglé d’un S en métal. Mais rien n’y fait. Kal El est toujours debout, il ne plie pas. Le Bien ne plie jamais devant le Mal.

« D’où…d’où cela vient-il ? »

Elle a peur…mais est curieuse, jusqu’au bout.
Comme les autres. Comme Walter Queen, qui ne sent plus son dos et a toujours sa colère contre moi au fond de lui. Comme Maximilien, qui n’arrive plus à bouger, et sent son pire cauchemar arriver peu à peu. Tous veulent savoir. Tous veulent connaître la vérité avant de mourir.
Qui suis-je pour leur refuser cela ? Personne…je ne suis personne…

« D’une planète au-delà des étoiles. Thanagar. Fief des plus grands guerriers de l’univers. Katar Hol est un de ces guerriers, un des habitants de Thanagar. Il ne vient pas de la Terre, comme Kal El. C’est un renégat, exilé de sa planète car trop violent…ce qui est particulièrement effrayant vu les actes commis par les Thanagariens en temps normal.
Il a fuit sa planète après des actes horribles, à la recherche de la légende d’un vaisseau Thanagarien écrasé sur une planète hostile primitive. La Terre. Il voulait retrouver cet endroit qui avait engloutie son ancêtre, le commandant du vaisseau écrasé jadis, en Ancienne Egypte. Et il y est parvenu…il a trouvé la Terre… »

Alors que Kal El frappe avec toutes ses forces et sa colère le vaisseau de Katar Hol, les membres de la Confrérie boivent mes paroles. Ils apprennent peu à peu la vérité sur l’affaire qui les a détruits. Je ne devrais pas leur dire tout ça. Mais après tout ce qu’ils ont vécus…je leur dois bien ça.

« Grâce à la technologie de son vaisseau, il a trouvé le lieu du crash du vaisseau…et a aussi trouvé l’étrange légende du Prince Khu Fu, le Pharaon qui avait découvert l’appareil. Apparemment, ce Prince serait maudit, et se réincarnerait à chaque génération en justicier.
Jaloux de cette éternité et du fait qu’un simple humain puisse utiliser les armes et technologies de son monde, il a décidé de le tuer, et d’après conquérir votre monde. Il voulait créer une planète où il règnerait en Maître, et où nul ne pourrait l’arrêter. C’est pour cela qu’il a créé avec Timothy Wayne la Confrérie : il voulut rassembler tous les justiciers de votre temps, pour tuer le Prince Khu Fu.
Mais il ne l’a jamais trouvé. Il est donc passé à un autre plan. »

Le combat est presque terminé, désormais. Les dernières salves sont tirées, les derniers coups vont être donnés. Zandia est désormais un champ de bataille, une plaie béante à la surface de la Terre. Qui sait quelles leçons les générations futures prendront de cela…

« Il a décidé de détruire la Confrérie, pensant que ce massacre sortirait de sa torpeur le Prince Khu Fu. Et si cela ne fonctionnait pas, ce qui fut le cas, Katar Hol avait décidé de conquérir le monde, certain que son ennemi se mettrait sur sa route à ce moment précis. C’est pour ça qu’il est entré en contact avec Brother Blood, qui devait l’aider pour ça. C’est pour ça qu’il a tué des êtres à Londres et que tant des vôtres sont morts.
Tous vos malheurs sont le produit de la folie et de la jalousie d’un être…La Confrérie est morte à cause des défauts humains d’un non humain… »

Ils ne comprennent pas.
Ou ne veulent pas comprendre, encore une fois.
Alors que le combat est terminé, et que Kal El jette aux pieds du cadavre de Timothy Wayne le corps inconscient d’un Katar Hol au corps boursouflé par les coups, les membres de la Confrérie sont anéantis. Ils ne savent plus quoi penser. Ils ne savent plus quoi faire.
J’ai réussis ma mission.

Lentement, je m’approche du corps de Katar Hol. Avec son armure déchirée, ses ailes presque détruites et les lambeaux du costume du White Man, il semble pathétique…extrêmement pathétique. Ce fou a voulu conquérir la Terre. Il a cru pouvoir berner Kal El, et me berner moi, en mettant son masque de Hawkman à un des hommes de Brother Blood pour faire croire à sa mort.
Quel imbécile…

« Je pars. »

Ma voix est sèche et dure, comme elle devrait toujours l’être. Diana, Walter et Maximilien ne lèvent même pas les yeux vers moi. Kal El me sourit, avant de s’élever lentement dans les airs. Il va partir, rejoindre son poste de contrôle derrière la Lune. Sa mission ici est terminée. Son destin l’attend.
Va, mon ami Kryptonien. Va protéger ta planète de ceux qui l’ont réduite en esclavage. Va faire sonner la révolte chez toi. Va propager ton message de paix et de liberté. Krypton redeviendra une planète où il y fait bon vivre. Mais pour si peu de temps, malheureusement…

Il reste les autres. Les trois derniers membres de la Confrérie. Eux aussi, leurs destins les attendent…si seulement j’avais pu leur éviter ça…
Walter Queen portera à jamais les stigmates de ce combat. Sur les conseils d’un ami, il donnera sa fortune aux plus pauvres, après avoir donné un enterrement sobre et simple aux membres disparus du groupe, étant donné que la Reine Victoria, furieuse, ne voudra jamais reconnaître les actes de la Confrérie, et surtout pas ceux de son « cher » médecin Wayne. Sa famille devra même fuir l’Angleterre suite à la rage de la Reine. Walter Queen, lui, partira ensuite aux Amériques, et noiera son chagrin dans l’alcool et les femmes. Il finira un couteau planté dans le dos au fond d’une ruelle sombre d’une ville de l’Est, son fils de trois ans pleurant sur son corps…
Diana ne redeviendra plus jamais une guerrière. Elle entrera au couvent, et donnera sa vie à Dieu, sans plus jamais reparler de sa vie passée…de ses vies passées. Elle tentera d’oublier son Île perdue, et sa Reine qu’elle aimait tant…mais il n’y parviendra jamais vraiment. D’ailleurs, son amour n’y arrivera pas non plus. La Reine Hyppolita aimera toujours sa Diana. Elle nommera même sa fille comme elle…et celle-ci deviendra la plus grande des Amazones.
Maximilien retrouvera sa vitesse. Il traversera à nouveau les barrières de l’impossible. Et il montrera à son ami Walter Queen la pauvreté de Londres, avant d’entamer une dernière course, qui le mènera au XXe siècle. Il y aidera beaucoup d’hommes et de femmes, et y sera connu comme Max Mercury. Le premier des Flash.

Enfin, il reste ceux qui ont aidés la Confrérie.
Ragman ne sera jamais retrouvé, mais d’autres prendront le relais. On murmure qu’il se serait tué, mais certains disent aussi qu’il survit toujours, aspirant les âmes des criminels qu’il croise. Nul ne sait ce qu’il est devenu. Et même moi, je ne sais clairement où il se trouve…
John Irons mourra de ses blessures, et comme Zatara et Timothy Wayne, il sera enterré en privé et avec discrétion. Leurs descendants ne connaîtront jamais les destins de leurs ancêtres. Mais ils suivront leurs voies. Tous. Car l’héroïsme est dans leur sang, il est en eux.
Richard Scott, lui, perdra la lanterne à son réveil, qui disparaîtra mystérieusement. Nul ne saura ce qu’elle est devenue, jusqu’à ce que son héritier la retrouve, une quarantaine d’années plus tard. Il deviendra l’être le plus puissant de son temps, avant de devenir l’un des plus respectés par la suite…
Enfin, Zauriel n’aura plus le droit d’aider les terriens avant longtemps. Pourtant, il reviendra sur Terre, et aidera ses habitants à plusieurs reprises…Mais ceci est une autre histoire…

Ces hommes et cette femme vivront dans le malheur car ils auront tout fais pour arrêter le Mal. J’aurais voulu leur éviter cela, mais…je ne le peux pas. Je suis le Fantôme Etranger. J’obéis à ma mission, et je n’ai plus de sentiments. Même si je voudrais le contraire…ça m’est impossible. On me l’interdit, et je dois faire ce qu’on me dit.
C’est pour ça que je transporte par mes pouvoirs, sans mot dire, le corps inconscient de Katar Hol jusqu’aux Amériques, près de la frontière mexicaine. C’est pour ça que je fais croire au justicier et chasseur de primes Nighthawk, le Prince Khu Fu réincarné, qu’il est un dangereux bandit recherché, alors qu’il n’en avait jamais entendu parler jusqu’à cette chaude nuit où le destin du monde faillit basculer. C’est pour ça que Katar Hol est tué par celui qu’il désirait tuer, et qui ne saura jamais rien de tout ça. C’est pour ça que la plus grande menace du XIXe siècle est supprimée par un être né des centaines d’années auparavant.
C’est parce que je ne suis plus un homme, mais simplement un instrument d’un plan inhumain, que je fais tout cela. Et que je commence à le regretter.

Ce n’est pas bien, ce n’est pas moral. Mais je n’ai pas à chercher le Bien, je n’ai pas à chercher la morale. Je devais détruire la Confrérie pour que les descendants de ses membres se réunissent dans le futur et protègent ses planètes des menaces exceptionnelles, et je l’ai fais. Même si je vais le regretter tout le long de mon existence éternelle…
J’ai protégé cette planète en faisant souffrir ses plus valeureux représentants. Je fais ça pour absoudre mes pêchés. Je fais ça en espérant que l’on me pardonnera un jour, même si j’en doute…comme je doute que vous me croyiez. Mais vous allez m’oublier, comme vous allez oublier ces lignes.
Je suis le Fantôme Etranger. Je n’existe que dans les rares moments où je dois intervenir. Tel est mon lot, telle est ma damnation. Je n’ai pas le droit à des amis, des confidents. Je n’ai droit à rien. Sauf à intervenir, et observer. Et parfois, à aider vos protecteurs. Comme je l’ai toujours fais. Comme je le ferais toujours…car telle est ma mission.

FIN ?
Réponse avec citation