Afficher un message
  #78  
Vieux 14/01/2015, 16h13
Avatar de Enzo
Enzo Enzo est déconnecté
Super Héros galactique
 
Date d'inscription: juillet 2013
Messages: 638
Enzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'épongeEnzo boit comme Bob l'éponge


Bonjour de Yasujirô Ozu

Une excellente comédie qui se situe dans la dernière partie de la carrière (ses 6 uniques films en couleurs) d'Ozu qui continue son procédé de variation autour des mêmes thèmes, allant jusqu’à faire des remakes d’anciens films avec quelques nuances d’importance qui traduisent l'évolution de la société qui a eu lieu entretemps (ici une reprise d'éléments de l'intrigue de Gosses de Tokyo).
L'intrigue se focalise sur de sales gosses pour le moins attachants, qui prennent les remontrances de leurs parents au pied de la lettre, allant jusqu'à entamer une grève de la parole en vue de les pousser à l'achat d'une télévision, s'intéressant également aux petits rien de la vie de tous les jours, et ce qui peut y paraître (faussement) futile.

Le film montre la vie d'une petit quartier où les traditions s'amenuisent et la modernité se fait de plus en plus présente, s'inscrivant comme un élément perturbateur dans ce cadre serein, et plus largement dans une tendance d'occidentalisation progressive du pays.
Pour autant, le réalisateur ne juge pas cela, il constate sans fustiger ni critiquer, observant ce petit monde avec un certain recul, et une grande attention qui témoigne de la tendresse qu'il éprouve pour ces personnages, malgré leurs comportements (l'obstination et la rébellion des enfants, les commérages des mères, les pères qui passent leurs temps au bar du coin et qui rentrent souvent bourrés).

La mise en scène est toujours très soignée, bénéficiant d'une grande maîtrise du cadre et de l'espace, aussi poétique qu'épuré et admirablement structuré dans sa gestion du rythme.
le comique de répétition (le running gag des flatulences qui est certes trivial mais nullement vulgaire, s'inscrivant dans la logique de rivalité et de soif de compétition de ces garnements) et le sens du burlesque qui proviennent de ses films muets sont admirables, lorgnant parfois vers Tati ou Chaplin.
Assurément une des meilleures représentations de l'enfance au cinéma au même titre que E.T., Les 400 coups, ou encore Stand by Me.

Dernière modification par Enzo ; 14/01/2015 à 16h19.
Réponse avec citation