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Vieux 01/10/2005, 16h54
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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en espérant que ce chapitre sera à la hauteur du précédent...

Episode 7 : La Traque.

Peur. Richard Scott avait peur. Extrêmement peur. Et on aurait subit ce sentiment infernal pour moins : il venait de passer la nuit à se faire agresser par un homme volant, et il n’avait dû son salut qu’à un être costumé étrange et peu rassurant. Ensuite, il avait été enfermé dans le British Museum et il s’en était échappé après qu’une étrange voix l’ait tiré de son sommeil et lui ai ordonné de voler quelque chose dans le musée. Une soirée de fou, pensa-t-il tandis que les rues pavées de Londres se succédaient rapidement sous sa course folle.

Qu’est-ce qui lui avait donc prit ? Bien sûr, il avait obéit à la voix…mais pourquoi voulait-elle qu’il vole ce vieux bibelot ? Ce n’était qu’une sorte de lampe, une lanterne peut-être…elle s’était trouvée dans un vieux coffre en bois dans les salles interdites du musée. Scott avait vaguement entendu chez lui que le British Museum gardait dans des salles spéciales et réservées aux initiés des trésors antiques dangereux, mais il avait toujours cru que c’était une légende…jusqu’à ce qu’il soit obligé de forcer la porte d’une de ces salles.

La voix…la voix lui avait ordonné de fracasser cette porte avec le pied de biche qui se trouvait à côté. Elle lui avait dit aussi où se trouvait l’objet qu’il devait emmener, comment le prendre et comment sortir du bâtiment sans se faire prendre par les êtres étranges qui l’avaient emmenés…tandis que la pluie commençait doucement à tomber sur le milieu de la nuit londonienne, Richard Scott se demandait ce que pouvait bien être cette maudite voix…

Il avait bien essayé de se persuader, à son réveil, que ce qu’il avait entendu et vu dans son rêve n’était qu’hallucination et cauchemar, mais quand l’américain avait à nouveau entendu cette voix dans son crâne alors qu’il était bien réveillé, il ne pouvait plus tenter de se convaincre de cela : la voix existait. Elle lui parlait. Elle lui ordonnait. Et si Scott refusait d’obéir, elle le punissait d’une manière qui aurait rendu tout homme aussi docile qu’un chien…

« Putain de pays… »

L’américain était désormais perdu dans le dédale de rues de Londres tandis que l’orage grondait maintenant et que des éclairs impressionnants striaient le ciel de la capitale de la Grande Bretagne. L’archéologue s’accorda alors une pause dans une petite ruelle sombre et malodorante de la ville. Il s’écroula à terre, mettant son visage entre ses mains après avoir déposé l’objet volé devant lui.

« Mais dans quel bordel je me suis fourré ? »

Scott se demandait pourquoi il avait fait cela et tentait d’analyser la soirée, mais c’était impossible…trop d’événements, trop de folies, trop de choses incompréhensibles se passaient là et maintenant avec lui comme acteur principal pour que sa raison soit encore en état de fonctionner…tiens, pensa-t-il alors, peut-être était-ce cela…peut-être était-il en train de devenir totalement fou…peut-être tout cela n’était que la création de son esprit…peut-être allait-il bientôt se réveiller en compagnie de la femme de Hall, dans son hôtel…

« RICHARD SCOTT !!! »

Ce cri gronda presque aussi fort que le tonnerre, et l’archéologue pensa d’abord que c’était cela, mais il dû bien vite se rendre à l’évidence : on l’avait retrouvé…ceux qui le poursuivaient avaient retrouvés sa trace et il devait maintenant être reprit…
Rapidement, l’américain se releva et regarda dans la direction d’où semblait provenir le son, prenant par réflexe la lanterne dans ses mains. Il ne voyait, bien sûr, pas grand-chose tant la nuit noire et la pluie étaient présentes dans la petite ruelle de Londres. Il ne pouvait même pas demander à son ouïe si il y avait quelque chose : la pluie tombait à flots maintenant et l’on entendait plus qu’elle.

« RICHARD SCOTT !!! »

Encore une fois la voix gronda, mais cette fois-ci un éclair stria le ciel et l’archéologue pu voir, avec effroi et horreur, la chose qui venait de dire son nom…car oui, c’était bien une chose qui se déplaçait lentement vers lui du fond de la ruelle…grande, solennelle, cet être était immense et une sorte de robe noire flottant derrière lui et sur le sol. On ne voyait de son visage que deux grands trous clairs qui étaient presque visibles dans la nuit…l’inhumanité de cette chose aux immenses oreilles pointues choqua l’américain, qui allait tomber dans l’inconscience quand soudain quelque chose d’autre, un autre son incroyable pour Scott se fit entendre…

« IL EST A MOI !!! »

L’archéologue leva alors les yeux au ciel, d’où venait ce son, et vit alors une autre chose descendre à pic du ciel vers lui…c’était tout bonnement incroyable et irréel…cette…cette chose avait des ailes et volait dans le ciel londonien, utilisant tout son talent pour ne pas être déporté par le vent pour venir vers lui, Richard Scott…

« Non…non…pitié… »

L’américain n’arrivait qu’à articuler ces faibles mots tandis qu’il se collait à la paroi de l’immeuble en briques derrière lui. Malheureusement, la créature ivre de rage, de tristesse et de vengeance qui allait bientôt le toucher ne pouvait entendre ces supplications, et même si elle les avait entendues, elle n’en aurait pas prit note…

Soudain, alors que la chose allait toucher Scott et qu’il pouvait voir toute la haine et la rage qui dévorait son cœur tant elle était proche, le choc tant attendu ne se fit pas…alors que l’archéologue s’attendait à souffrir plus que tout d’un contact qui s’annonçait des plus brutaux, il ne sentit rien…lui qui avait fermé les yeux par peur les rouvrit tout doucement et vit que…que la créature n’était plus là !

Scott ne comprenait rien. Son cœur battait la chamade et son esprit commençait doucement à s’abandonner à la folie quand la créature qu’il avait vue dans le fond de la ruelle apparut alors soudainement dans son champ de vision. L’archéologue poussa un cri de frayeur en voyant cela, mais se rassura quelque peu en remarquant que ce n’était pas une chose, mais l’homme qui l’avait sauvé dans sa chambre d’hôtel…enfin, il n’était pas vraiment rassuré vu l’expression de colère qui habitait le visage de celui qui se tenait devant lui.

« Tu as eu de la chance, Richard Scott. Si un de mes partenaires n’avait pas été rapide, Carter t’aurait déchiqueté et je n’aurais rien pu faire pour toi. Maintenant, tu as deux solutions : ou tu rentres avec moi gentiment pour qu’on analyse les événements de ce soir, ou bien…
- Ou…ou bien ? »

La voix de l’américain était comme lui : livide et apeurée. Son pantalon était d’ailleurs mouillé, mais pas que par la pluie…Batman sourit en remarquant ce détail par l’odeur.

« Ou bien je laisse Carter te chasser toute la nuit et te faire souffrir mille morts avant qu’il ne te libère en te tuant. Carter connaît énormément de techniques pour faire souffrir quelqu’un sans le tuer ou sans lui faire de trop grosses blessures…crois-moi, je ne voudrais pas être celui qui est suspecté du meurtre de sa femme…
- Mais je ne l’ai pas tuée ! Je l’ai dis !
- Je te crois. Mais Carter non. Alors, quelle est ta décision ? »

L’américain se demandait si l’anglais devant lui comprenait la stupidité de la situation : y avait-il vraiment matière à réfléchir à cette question ? Vu le sourire en coin de l’homme masqué, oui il comprenait cela et il semblait aimer cela…

« Je viens avec vous…
- Très bien. »

Batman lâcha Scott qui s’écroula à terre, vu que l’homme masqué avait prit par la chemise l’américain lorsqu’il avait commencé à lui parler. Rapidement, celui-ci s’était relevé et avait commencé à suivre l’anglais, la lanterne dans ses mains, quand son « sauveur » se retourna.

« Ah, au fait, une dernière chose…
- Oui ? »

L’anglais donne un crochet droit impressionnant et très douloureux à Scott qui en tomba à terre. Son nez lui faisait affreusement mal, de même que son œil droit, et en plus la douleur de sa mâchoire se réveillait alors que son corps rentrait en contact avec le sale sol londonien.

« Ne nous défie plus jamais et ne t’enfuie plus de ta vie quand on te garde prisonnier, Scott. La prochaine fois, tu ne t’en tiras pas avec simplement quelques dents cassées et un œil au beurre noir… »

Le message était clairement comprit par l’archéologue qui se releva difficilement et suivit Batman vers un carrosse noir comme la mort qui les attendait au coin de la rue.





Environ une heure plus tard, tous les membres de la Confrérie et Richard Scott étaient de retour dans la pièce spéciale du British Museum. Hormis Carter Hall qui avait été chargé de passer du temps avec leur autre prisonnier, tous étaient en face de l’américain qui était assit et se demandait quelle serait maintenant sa destinée. Bien entendu, tous les membres présents avaient compris que la décision d’exclure Hall de l’interrogatoire était pour éviter des excès de violence dû aux réponses de Scott. Ce fut Batman qui commença à parler doucement.

« Bien. Vous êtes donc Richard Scott, citoyen des Etats-Unis d’Amérique. Né à Boston en 1870. Parents morts dans un accident. Bel héritage. Plusieurs découvertes archéologiques. Vous êtes venu avec un des vos amis, Monsieur Jordan. C’est exact ?
- C’est…c’est exact. Mais comment savez-vous cela ?
- Ce n’est pas vous qui posez les questions, Scott. C’est moi. C’est clair ?
- Oui… »

L’autorité et le charisme qui se dégageait du personnage masqué en noir devant lui forçaient l’admiration et la peur de l’archéologue.

« Bien. Ici vous êtes en présence de la Confrérie, une assemblée des êtres les plus étranges, les plus mystérieux et les plus puissants de Grande Bretagne. Mais nous ne sommes point les premiers à en être. Depuis plusieurs siècles, les différents Rois et Reines ont vu se succéder plusieurs de leurs sujets présentant des caractéristiques étonnantes…exceptionnelles, dirais-je. Ces sujets auraient pu être des dangers pour eux, mais nos anciens monarques ont décidé, avec raison, d’utiliser ces capacités au lieu de les détruire. Ainsi est née la Confrérie, et depuis toujours ses membres protègent l’Angleterre, son monarque et son peuple. Est-ce que vous me suivez ?
- Euh…oui…
- Excellent. Vous comprenez donc que si vous êtes là, que je vous raconte tout cela et que je prends le risque d’exposer à un américain toute la puissance secrète de l’Angleterre, c’est que je n’ai aucun doute sur le fait que jamais vous ne parlerez, n’est-ce pas ?
- Merci de votre confiance. »

Scott était surprit mais heureux de cette marque de confiance. Néanmoins, c’était quand même assez étrange de la part de cet être méfiant et doué d’une force et d’un esprit apparemment sans failles…

« Ce n’est point de la confiance. Je sais que vous pourriez parler à votre gouvernement ou à votre ami Jordan. Mais je sais aussi que si vous le faites, jamais vous ne trouverez le repos. Jamais vous ne serez en sécurité. Jusqu’à la fin de votre vie, vous seriez traqué par nous. Par chacun de nous. Et je ne pense point que cette vie vous attire, n’est-ce pas ? »

Le regard dur et autoritaire de Batman se posa sur les yeux de l’archéologue qui ne pu réprimer un frisson : cet homme ne plaisantait pas, et ces menaces ressemblaient plus à des promesses, en fait…

« Oui…je comprends…
- Bien. Passons maintenant aux choses sérieuses. Monsieur Scott, vous avez retrouvé le corps sans vie de Mary Hall dans votre chambre d’hôtel après que vous ayez passés la nuit ensemble à faire plusieurs actes que la morale et l’Eglise réprouveraient. Madame Hall a été sauvagement tuée et vous avez de suite appelé la police. Est-ce que je me trompe ?
- Non. Vous avez encore une fois raison.
- Bien. Laissez-moi un peu vous expliquer désormais ce qu’il s’est passé après cela, car vous avez subis d’étranges événements ce soir et je pense qu’il est temps de vous aider un peu à comprendre.
- C’est gentil.
- Non, normal : nous avons aussi besoin de remettre les choses en place. »

Maximilien, Walter et Dan acquiescèrent derrière Batman.

« Après cela, la police est arrivée sur les lieux et en a informé ses supérieurs. Ceux-ci ont étouffé l’affaire du fait de l’identité de la morte et de sa position, et ont fait remonter l’information plus haut où je l’ai apprise rapidement. Je sus de suite qu’il fallait que j’avertisse moi-même Carter, sachant quelle réaction il allait avoir. C’est ce que je fis, mais je fus surpris par la violence de ses actes et je n’ai pu l’empêcher de vous attaquer. Après, je vous ai sauvé, du moins j’ai tenté.
- Oui, c’est cela. Et après, vous m’avez amené ici…
- Pas vraiment…disons que d’autres événements sont survenus, mais qu’il n’est point utile d’en parler maintenant. »

Batman refusait de parler à l’américain de l’étranger venu d’ailleurs qui était en train de parler avec Carter en bas. Cela aurait fait trop pour Scott, et aussi il ne voulait pas trop informer l’archéologue. L’anglais reprit alors.

« Je voulais aussi vous informer que d’autres corps ont été retrouvé, comme Madame Hall. Tous massacrés dans d’atroces circonstances…
- Ce n’est pas moi ! Je le jure !
- Je le sais. Le premier corps a été retrouvé avant votre arrivée sur notre île. C’est pour cela que j’ai toujours cru à votre innocence. Mais l’hypothèse d’un tueur en série est véridique et il s’agit certainement de la bonne : un être rôde dans Londres. Il tue, massacre et pille des femmes avec une précision et une horreur déconcertantes.
- Mon Dieu…mais n’y avait-il pas déjà eu une affaire semblable ici mêmes il y a quelques années ? »

Walter jeta alors un regard apeuré à son ami Timothy : il savait quelle épreuve il avait traversé avec Jack l’Eventreur, et la seule évocation du nom du monstre pouvait suffire à faire entrer le médecin dans une rage folle…l’anglais se tint prêt à tenter d’arrêter la folie de Batman, mais il n’en eut pas le temps…

En effet, une gigantesque explosion ravagea alors le sous-sol du British Museum, ainsi que tout le rez-de-chaussée. Dans un bruit d’Apocalypse, les membres de la Confrérie se rendirent compte de ce qui se passait, et ils ne purent rien faire quand ils virent avec horreur le plafond du bâtiment tomber sur eux quelques secondes après l’explosion.
Bien sûr, si ils avaient eu plus de temps, Dan aurait pu arrêter les pierres qui tombaient et Walter aurait pu faire une brèche avec Batman pour qu’ils s’enfuient, mais tout s’était passé trop vite et ils n’étaient pas assez prêts : les différentes colonnes du musée étaient tombées en même temps, ce qui avait précipité l’effondrement qui s’avérait de plus en plus fatal aux personnes présentes…

Dernière modification par Ben Wawe ; 01/10/2005 à 17h55.
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