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Mais Millar ne cherche pas à innover. C'est un narrateur qui n'a pas (plus) ce genre d'ambitions. Ce qu'il fait avec son "Millarworld", c'est s'amuser avec des genres qu'il adore, des univers, des personnages déjà vus mais qu'il adapte à ses lubies. Et il le fait généralement bien parce qu'il taille ses histoires sur mesure pour le dessinateur qui l'accompagne.
Quand tu lis "Chrononauts", c'est "Retour vers le futur". "Starlight", c'est "Flash Gordon". "Huck", c'est "Captain America". "The Magic Order", c'est "Harry Potter" adulte. Etc. Il ne trompe personne sur la marchandise.
Je crois qu'une fois qu'on admet la démarche, on peut vraiment prendre du plaisir à la lecture de ses mini-séries. Le procès du "il n'invente rien" se décompose tout seul. Non, il n'invente rien. Il raconte juste les histoires qu'il a envie de lire avec le concours des meilleurs artistes. C'est déjà pas mal.
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