[jmf]

Ou la la, énormément de choses de dites ce week-end donc je vais répondre de manière globale en essayant de structurer un minimum ma pensée.

Sur le thème, amour / haine du personnage (et aussi des USA en toîle de fond) qui se rapproche aussi d'un post d'Axlreznor sur la temporalité et le focus sur le personnage des 30 dernières années.

Si nous nous arrêtons à cette période en effet, l'une des raisons de l'insuccès de Superman est sa trop grande identification aux USA et avec au capitalisme.

J'ai eu une discussion avec un forumeur de Pimpf qui se qualifie de libertaire dont le raisonnement est Superman = USA = Capitalisme = Oppression.

Donc, oui Superman pâtit de cela et surtout en France ou 1/3 de la population vôte maintenant aux extrêmes (quelqu'ils soient) et pour lesquels les USA c'est le mal incarné. Et après, ceux qui évoque la déconnexion des valeurs de Superman avec le monde actuel ont totalement raison. Mais qui est donc ce benêt de boy-scout qui nous explique qu'il faut s'entraider les uns les autres quant on a du "pouvoir" alors que tout le monde sait que nous sommes dans un monde d'individualiste et que ceux qui ont du pouvoir en abuse forcément ?
C'est évident que le personnage et ses valeurs "détonnent" dans le monde actuel. Ce qui est étonnant c'est qu'il est né d'une période pas si éloigné que cela économiquement de la notre mais ou les gens avaient encore beaucoup de solidarité et où les valeurs qu'il véhiculait été perçu positivement alors que maintenant elle le sont négativement.
Je pense qu'il faut y voir une méfiance non pas des valeurs mais de celui qui les donne trop identifié aux USA avec des actes en contradiction avec les discours.

En même temps le "a grands pouvoirs grandes responsabilités" de Spider-Man accroche toujours même si cette formulation est assez vide actuellement je trouve dans le comic.

Tout cela pour dire que nous sommes en effet super loin des racines du personnage qu'en effet de moins en moins de gens connaissent (même s'il y a eu des tentatives pour désolidariser Superman du american way of life en lui faisant abandonné la nationalité américaine, ce qui a soulevé un tolé chez les Républicains, et également dans le dernier film) et je ne parle même pas de sa première "origine" temporelle.

A l'inverse, son coté christique était moins marqué au début (souvenons que Siegel & Shuster était juif et que l'histoire tirait plus sur Moïse) que maintenant et cela le déssert en effet dans une France avec un fort rejet de(s) la religion(s).

Pour la problématique du retour "récent" le problème est le même pour tout l'univers DC qui a été publié au compte goutte entre 1986 & 1996 (arrêt Sagédition / Arédit) et retour chez Semic.
Mais il est clair que Sup a été plus "maltraité" que Batman. L'une des raisons est le caractère feuilletonnant de Superman. Car il a été un peu oublié (même si la série Loïs & Clark est sur le sujet) que bien avant Spider-Man les aventures de Superman sont un soap.

Concernant l'âge du lectorat et l'évolution du personnage. Bien sur que le personnage et le lectorat ont évolués. Mais les fondamentaux restent. Superman a été conçu par des ados pour des enfants. Ce n'est pas un hasard s'il a aussi bien marché en France entre 1939 & 1949. Les lecteurs voulaient du merveilleux et pas du "sérieux" (même si les débuts pouvaient aborder des sujets sérieux). Ce n'est pas pour rien qu'il a été comparé à Popeye et que Captain Marvel a eu encore plus de succès.

Après, même en faisant évoluer le personnage tu ne peux pas revenir sur plein de caractéristiques fondamentales (surtout lorsqu'elles ont cette force universelle) qui font qu'il est trop lisse pour le lectorat actuel.