Discussion: Critique Chocolatée
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Vieux 24/06/2013, 02h11
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chocoman change la caisse du Fauve
On continue sur ma lancée avec une nouvelle série de critiques de comics !


Thor : The Mighty Avenger :


Je me souviens lorsque je regardais les previews de ce titre, à l'époque où ça sortait, je ne connaissais pas encore Chris Samnee. J'avais trouvé aux dessins, un côté enfantin, léger, et je me posai la question à quel genre de public de comic était-il destiné ? Je pensais que c'était un titre de la collection kid ou autres. Pour je ne sais trop quelle raison, je me disais que je pourrai jamais lire un truc comme ça vu que ce n'était pas dans la véritable continuité, et que c'était une bd pour "kid". Pour autant, les dessins m'avaient marqués, et je les trouvais très beau avec cette touche de fraicheur qui caractérise bien Samnee.
Ce n'est que bien plus tard, après avoir quitté le monde des comics, y être revenu, refaire une pause, etc, que je me suis décidé à acheter ce tpb. Entre temps, j'avais découvert Samnee sur Daredevil, et Captain America and Bucky. Ce fut une révélation pour moi, qui avait été amorcé quelque temps avant par la lecture du Catwoman par Darwyn Cooke. Je pense que depuis que ce titre sortait en single, j'ai complètement changé mon approche des comics, et j'en suis heureux.
Avant de commencer la critique à proprement parler de la série, il faut noter que le tpb est édité dans un format particulier, beaucoup plus petit que la taille des tpbs habituels. Une fois la surprise passé, ce n'est pas dérangeant, je pense que c'est adapté aux dessins, cela rend même le tpb encore plus attachant.

Dans ce tpb, qui comprend les 4 premiers épisodes de la mini ainsi que les 2 premiers épisodes relatant la première apparition de Thor dans les pages de JIM, Roger Langridge, que je ne connaissais pas, revisite l'arrivée de Thor dans notre monde moderne. Il relate donc la première aventure de Thor, sa rencontre avec Jane Foster, son premier adversaire, et sa rencontre avec d'autres super-héros à la façon Stan Lee.
On revisite donc les origines de Thor, mais ici, rien n'a été mis artificiellementaux goûts du jour, il n'y a pas vraiment de modernisation du personnage avec un autre contexte, comme on pourrait l'avoir sur des persos comme Thor ou Captain America lorsqu'on revisite leurs origines. Au contraire, TOUT dans cette série respire la fraîcheur d'antan. Pas de scénario alambiqué, pas d'ambiguïté morale, pas de conspiration, ni de grim and gritty comme peuvent le regretter certains à notre époque. Je ne connais malheureusement pas assez Thor pour pouvoir dire quels sont les différences avec l'histoire canonique de Thor. Mais, j'ai vraiment l'impression que toute la mythologie est là et mise à l'honneur. Thor n'apparaît pas non plus avec la lourdeur qui semble le caractériser dans la production actuelle (quelqu'un qui ne rigole pas vraiment, et qui se prend au sérieux). Les dessins de Samnee sont effectivement fabuleux, pour peu que l'on ne recherche pas exclusivement du grand réalisme.

Comment caractériser au mieux ces 4 épisodes ? Beaucoup de fraicheur, des épisodes indépendant les uns aux autres, tels des one-shot, mais qui sont complet, absolument pas de décompression, une histoire touchante et émouvante, avec quelques doses d'humour. Thor apparaît comme un véritable héros, au coeur pur, presque naïf. C'est vraiment très bien fait, et Samnee en véritable magicien arrive à nous faire voyager dans cet univers fantastique. C'est donc une très belle découverte pour moi.

SCENARIO : 5/5
DESSIN : 5/5
Plaisir de lecture : 5/5
Vraiment une très très bonne bd et des auteurs qui assument le côté conte moderne des super-héros avec tout ce qu'il contient de merveilleux et de fantastique. Bien joué !








Avengers : Réunion


On reste dans l'univers de Thor avec cette mini proposé à un prix très bas, en VF, chez Panini dans la collection Marvel Best-Sellers. Tout d'abord, parlons un peu du format. Je trouve cette nouvelle collection vraiment très bien, des tpb à bas prix, qui du coup, font un peu concurrence aux HS que Panini peut faire, et qui regroupe des arcs complets. Mais là, on est avec des albums qui ont déjà marché, donc je pense que ça va le faire (même si pour l'instant, la programmation de ces albums n'annonce rien de si folichon que cela...). Je tique juste sur la couverture cartonné souple qui est juste une mauvaise idée. Je saisis bien l'idée, cela donne un côté moins cheap, car elle est plus dure que la normale, mais pas tant que cela. Du coup, dès qu'on ouvre la bd, celle-ci menace de se courber et on voit apparaître des marques. J'ose pas la relire de peur de voir ses marques s'intensifier...

Cette histoire se place dans le contexte post-Siège (dites moi si je me trompe, j'ai quasiment abandonné Marvel depuis Secret Invasion), où Steve Rogers et Tony Stark étaient en froid depuis Civil War. Asgard qui était sur Terre (je ne sais pas trop comment ni pourquoi) s'est retrouvé ravagé par Loki. Captain America, Iron Man et Thor vont profiter d'une aventure commune dans un monde virtuel pour se réconcilier. L'idée est plutôt bien trouvée car Bendis amène le trio fondateur des Avengers dans un monde fantastique (on ne sait pas trop ce qu'était ce monde finalement), où chacun des héros aura son moment d'héroïsme, et ils parviendront à eux trois, réunis, en mettant les talents de chacun à contribution à vaincre la menace. Cette incursion dans un univers fantastique permet surtout à Alan Davis de briller de mille feux avec ses dessins.
En effet, si je trouve qu'il a du mal à dessiner les visages, il est très impressionnant ici, où le caractère épique de l'histoire lui permet de se déchaîner. Il y a beaucoup de dynamisme dans ses pages, et les slash-page qu'il fait sont réellement impressionnantes. Il faut aussi souligner le travail sur les couleurs qui donnent un aspect onirique et fantastique à cette aventure hors du temps.

Malheureusement, comme souvent avec Bendis, j'ai l'impression, les idées sont bonnes, mais le traitement est raté. On sent par exemple au départ que les oppositions entre les personnages sont présentées de manière artificielle. Ils se disputent de manière assez gratuite. Même si au début les dialogues entre Stark et Rogers peuvent passer, ce qui me gène, c'est surtout la résolution de leur mésentente au cours de l'aventure. En réalité, rien n'est fait pour qu'ils puissent se réconcilier. Stark viendra s'excuser auprès de Rogers, uniquement parce que celui-ci est venu lui porter secours. Sérieusement, même s'ils étaient en froid et s'ils s'étaient battus, Stark aurait vraiment pensé que Steve Rogers l'aurait laissé mourir ? Aussi, lors d'une discussion autour d'un feu, Bendis, en voulant faire de l'humour et montrer la complicité qu'il y a entre les trois héros, va mettre sur le tapis une discussion sur une fille avec qui Captain serait sorti (il faut comprendre "couché"), et Thor de répondre que lui l'aurait fait.... Sérieux, quoi ! Dans le Thor : The Mighty Avenger, si je disais qu'il y avait de l'humour, que c'était bien, et que cela contrastait avec le sérieux de la production actuelle, cet humour était bon, parce qu'il était fin, et pur. Là, cela me désole de voir des blagues sur les coucheries des super-héros qui ne va amuser que les ado pré-pubère de 14 ans... Heureusement, cette aventure de ce trio est vraiment épique, donc on oublie vite ce genre de blagues, Bendis en reste là. J'étais toutefois un peu déçu de la conclusion de l'intrigue et du combat final, où je n'ai pas senti les héros en réelle difficulté. Mais, j'ai apprécié voir Captain America et Iron Man dans des situations où ils n'ont pas l'habitude de se trouver.

Pour conclure, je peux dire qu'il faut absolument vous procurer cet album si pour vous le dessin est plus important que le scénario car Alan Davis livre des planches réellement stupéfiantes. Je dirai aussi que même si Bendis faisant du Bendis vous agace profondément, cet album vaut le coup, vu le prix, et étant donné que l'humour graveleux n'est pas si présent que cela.

SCENARIO : 3/5
DESSIN : 5/5
Plaisir de lecture : 4/5

Je crois qu'ici, Davis mérite plusieurs illustrations tellement que c'est magnifique...











Fatale : The Devil's Business


Si j'ai pu commenter le précédent tome la semaine dernière c'est que je l'avais relu dans l'optique d'enchaîner directement avec le tome 2. On retrouve donc les mêmes auteurs, à savoir Ed Brubaker ainsi que son associé de toujours Sean Phillips. Comme je l'avais annoncé précédemment, je m'attendais à voir l'action dans ce deuxième situé dans le présent, en narrant les péripéties du Nicolas Lash. Et bien, à ma grande surprise, cet arc reprend la même structure narrative, à savoir, quelques pages sur le présent, puis des chapitres sur le passé, un interlude qui revient sur le présent, et on conclue l'histoire avec le passé, puis on revient sur le présent. Cela fait donc deux fois, et j'imagine donc que Brubaker va continuer encore longtemps avec cette structure, même s'il ne pourra pas continuer indéfiniment.
Pour ceux qui auront lu le premier tome, l'histoire dans le passé se passe toujours avec Joséphine comme personnage principal, mais cette histoire concerne d'autres personnages secondaires qui seront à nouveau confronté à cette mystérieuse secte. Encore une fois, je ne voudrais pas spoiler cet arc, mais si vous avez aimé le tome précédent, foncez, c'est toujours aussi bon. Dans cette histoire, l'ambiance onirique est encore plus présente, l'horreur est là aussi puisque désormais on sait à quoi s'attendre. On ne comprends pas encore tout, mais on sait ce dont est capable cette secte. Ce que l'on ignore, c'est quel est la place de Jo dans tout ceci, même si indéniablement, on peut se dire qu'elle est au centre de tout. Brubaker maîtrise donc encore son histoire dans cet arc, l'ambiance reste très posée, mais aussi très romancée. L'histoire dans le présent présente aussi son lot de rebondissement, et on se dit que Nicolas Lash est dans une mauvaise situation, tandis qu'il découvre la même chose que nous sur Jo.
Bref, difficile d'en dire davantage sur cette série. Les dessins sont encore une fois parfaitement adapté à l'histoire. Je me souviens par exemple d'une scène d'espionnage filature où l'ambiance est parfaitement retransmise, et les gardes du corps censé surveiller les alentours se doutent de quelque chose, ou entendent un bruit. C'est parfaitement retransmis au niveau du dessin, et cela m'a donné des frissons !

Bref, c'est indéniablement un must-have, même si je suis un peu moins passionné par cette histoire que par la précédente.

SCENARIO : 4/5
DESSIN : 5/5
Plaisir de lecture : 4/5








Batwoman : Elégie


Je relis ce bel ouvrage édité par Urban Comics afin de pouvoir enchaîner avec le tpb Batwoman de New52 que j'ai acheté il y a un bon petit moment, mais que je n'ai pas eu l'occasion de lire. Ce tome reprend les épisodes de Detective Comics scénarisé par [/B]Greg Rucka[/B], du numéro 854 au numéro 863. Au dessins, on a une première partie par J.H. Williams III et une seconde partie par l'incroyable Jock.
La première partie avec Williams aux dessins est composé de deux arcs, je vais donc faire la critique des arcs séparément.

Première partie : Élégie
Cet arc fait très rapidement référence aux précédents événements liés à Batwoman durant la maxi-série 52, à savoir une culte du crime, dirigé par Manheim, qui souhaite sa mort. Heureusement, Urban Comics nous rafraîchit la mémoire en nous rappelant l'existence du loup-garou Abbott, et d'une blessure quasi-mortelle au coeur qu'a subit Kate Kane, l'héroïne de ce récit. Cela me suffit en me rappelant quelques souvenirs de 52 (je garde une très bonne impression de cette saga, même si j'ai quand même oublié pas mal de détails...), mais je me dis que ça ne doit quand même pas être très clair pour ceux qui n'ont jamais lu 52...
Les quatre épisodes de cet arc narrent comment Batwoman va rencontrer la nouvelle chef de la secte, et comment celle-ci va s'en débarrasser. On découvre aussi les relations qu'elle a avec son père (je ne pense pas que cela soit évoqué dans 52), ainsi que la douleur qu'elle entretient suite à la perte de sa mère. J'ai trouvé que tout ceci allait très vite, voir peut-être un peu trop. La faute peut-être à Williams qui se sert souvent de slash-page, même si celles-ci sont magnifiques. On passe de bons moments sur cet arc, Rucka arrive très bien à caractériser le personnage, on comprend ses motivations, ses craintes et ses faiblesses. Dés le premier épisode, on a aussi une courte rencontre avec Batman, j'apprécie toujours autant lorsque des personnages "mineurs" rencontrent Batman car cela permet de le décrire avec des yeux humains, normaux. Cela le rend encore plus impressionnant, encore plus mythique.
Ah, et j'ai failli oublié que Kate Kane était lesbienne. C'est quelque chose qui caractérise le personnage, mais Rucka n'en fait pas trois tonnes là-dessus et décrit ses relations amoureuses de manière "normale" (un échec dès le premier épisode où une femme lui dit de grandir, d'être plus mature et d'avoir une vie plus stable, elle lui reproche sans le savoir de sortir la nuit pour jouer les justicières). La seule chose qui m'a fait tiqué, c'est lorsque Kate rencontre une nouvelle femme dont elle tombe un peu sous le charme. Celle-ci est forcément une femme flic, bien placé dans la hiérarchie. Et là, on prend conscience que Kate est aussi la fille d'un général de l'armée. Est-ce qu'il y aurait-là un cliché de la part de Rucka ? Une femme lesbienne est-elle forcément représenté comme une femme forte, très masculine, et qui doit faire un métier très physique ? (Renée Montaya était aussi flic). J'ai l'impression que Rucka les décrit toutes les deux comme des garçons manqués (et d'ailleurs, elles sont dessinés portant des costards d'hommes...)
Sans cette faute de goût, l'histoire plutôt correcte, quoique classique. On retrouve au passage, Abbott qui la sauve d'un mauvais pas. La nouvelle dirigeante de la secte est réellement folle à lier, et possède un style vestimentaire rococo très séduisant. Bravo pour le design de ce personnage !
Ce qu'il faut souligner et rend cet arc particulier (puisque l'histoire est relativement classique), ce sont les dessins de Williams. Bon, je pense que c'est inutile de le décrire en détail, je pense que son style est familier pour beaucoup d'entre vous (je me trompe ?). Ce qui m'a marqué, c'est qu'il alterne entre son style le plus connu (à savoir un découpage très original, jouant sur les formes, très baroque, et un dessin réaliste à la façon Alex Ross), et un style plus intimiste qu'il l'utilise lorsque Kate Kane est en civil. Ce style est beaucoup plus facile d'accès car il utilise beaucoup moins de découpage original, si le premier ressemble plus à de la peinture, le second, c'est sans aucun doute du dessin, mais avec un trin fin, adepte du détail et de la précision. Je dois avouer que préfère ce style là, car j'ai l'impression qu'il force un peu trop le trait avec le second en recherchant des compositions originales. Le premier style rococo possède trop de détails et d'ornementations fait que je finis par en faire une overdose... Parfois, cela nuit à la clarté de la narration (on ne sait pas trop comment enchaîner les scènes), et d'autres fois, on se demande ce que cela apporte.
Cependant, il faut constater qu'au fil des pages, il mélange de plus en plus les deux styles. Williams joue beaucoup sur la symétrie des pages, et une double page m'impressionne fortement où il montre Batwoman et Alice (son ennemi) dans une composition symétrique qui les oppose. Là, le découpage sert fortement le propos puisqu'on apprend à la fin qu'Alice se trouve être
A vrai dire, j'ai du mal à savoir quoi penser de son style qui est très recherché et magnifique, mais qui gagnerait parfois à faire preuve d'un peu plus de sobriété. Après, je pense que les goûts personnels sont là, car je remarque que je me mets à préférer les dessins aux styles plus épurés.




Deuxième partie : Go
Cet arc explore le passé et l'intimité du personnage de Kate Kane, et tente de retracer son parcours au vu de la révélation finale, à moitié dite, dans l'épisode précédent. Soulignons au passage le fait que Rucka n'est pas révélé l'identité d'Alice de manière lourdingue, au contraire, c'est fait en laissant un petit doute au lecteur. On explore donc le passé avec trois époques différentes, il y a 20 ans, 7 et 4 ans. Comme à cet époque Kate Kane n'est pas encore Batwoman (mis à part à la fin de l'arc où elle devient), le style de Williams n'est majoritairement pas celui avec l'aspect surchargé. On a quelques planches qui narrent le présent et sa recherche pour avoir des analyses sanguines afin d'être sur de l'identité de son agresseuse.
Ces trois épisodes servent donc à définir davantage le personnage. Son enfance, avec son traumatisme d'enfance est très bien retransmis, les dessins sont nickels, juste ce qu'il faut de sobriété, c'est vraiment magnifique. J'ai l'impression qu'on est dans la même école qu'un Martin, Rivera, Samnee ou Cooke. Rucka développe aussi davantage les conséquences que peuvent apporter son homosexualité, et il fait cela avec beaucoup de justesse, et en amenant le personnage à prendre une décision difficile, mais très honorable pour Kate. Et le dernier épisode est comme une sorte de Year One pour Batwoman. C'est vraiment du très très bon, et contrairement au premier arc, cette fois-ci, Rucka a quelque chose de réellement intéressant à raconter. Les personnages sont touchants, réels, et profondément humains... Williams montre que même si ses dessins ont un aspect plus classique, il excelle toujours dans l'art du découpage comme le montre cette page.


Troisième partie : Cutter
On enchaîne avec la troisième et dernière partie de ce tome indispensable. Cette fois-ci, c'est Jock qui prend les relais aux dessins. On a l'impression qu'il manque des épisodes entre cet arc et le précédent, mais il n'en est pas. Cette impression est due au fait que Rucka semble, en premier abord, complètement se débarrasser de ce qu'il a fait auparavant, avec la secte du crime, la mort de sa soeur ou autre. Mais heureusement, il n'oublie pas, et l'on voit que le personnage Kate Kane reste marqué par cela. Pour autant, la nouvelle courte aventure qui suit n'a absolument aucun lien. Batwoman part à la recherche d'un malfaiteur se prénommant Cutter qui, apprenons-nous au fur et à mesure, des parties de visage pour reconstituer le visage de son amante. Rien d'ultra original dans cette chasse à l'homme, c'est du polar classique de chez classique. Ce qui est intéressant, c'est que c'est suivi en parallèle par une chasse à l'homme effectué par Batman, et si j'ai bien compris, Batman et Batwoman pourchassent le même individu, mais à des époques différentes. C'est donc du polar classique, mais cela fait du bien de ne pas tout le temps lire de l'événementiel, avec un ennemi lambda mais qui donne toutefois un peu du fil à retordre. C'est bien car cela joue beaucoup plus sur l'ambiance plutôt que sur l'envie d'écrire quelque chose qui fait avancer la continuité. Après les deux arcs où l'on apprenait beaucoup de choses sur Batwoman, cette aventure nous laisse le temps de respirer.
Ce qui participe à cette ambiance polar, c'est bien évidemment les dessins de Jock. Là, encore une fois, si vous ne connaissez pas ce dessinateur, faut absolument tester pour pouvoir apprécier car son style est tellement particulier, et si reconnaissable. Lorsque je l'ai découvert sur Detective Comics par Snyder, j'avoue que j'étais sceptique, mais je me suis laissé porté peu à peu par l'ambiance. Son trait est minimaliste, mais rude, sec et abrupt. C'est indéniablement un conteur et un poseur d'ambiance. Et il faut aussi souligner le travail sur les couleurs qui sont formidables. Là, même si je pense que ce genre d'effets ont déjà été fait, on a un code de couleur suivant les personnages. Bleu pour Batman, et rouge pour Batwoman, ce qui donne un mélange très beau. C'est juste dommage qu'il n'ait pas pu rester jusqu'au bout lors du dernier épisode car on conclue avec un dessinateur avec un style quelconque, plus précis que Jock, et plus cartoon ce qui tâche avec l'ambiance particulière des planches d'avant... Dommage... Malgré ça, cela reste un très bon arc avec une bonne ambiance polar, et Rucka en profite pour introduire un personnage "oublié" du Batverse.


SCENARIO : 4/5
DESSIN : 4/5
Plaisir de lecture : 4/5
Une note peut-être moins bonne que celle qu'elle mérite car s'il y a un peu moins de plaisir que j'ai pu avoir pour The Mighty avenger ou Avengers Prime, par exemple, où le fun était très présent, là, on est plus face à une oeuvre adulte et mature. Les personnages semblent très réels tellement ils sont bien écrits, et les dessins sont réalisés par des mains de maître (Jock et Williams), deux styles totalement différents, mais adapté aux scénarii de Rucka qui sait proposer des choses différentes.
J'ai quand même une question sur ce qu'est devenu ce titre après ces épisodes ? Rucka est resté jusqu'à quand ? Et williams est revenu ? Puisque Jock sera là au moment où Snyder arrivera sur le titre. Merci.


Voilà, j'espère que cela vous a plu. N'hésitez pas à faire des commentaires sur le fond et sur la forme.
Pour la semaine prochaine, je vais essayer de rendre ma copie sur X-men Legacy, JIM, et Hawkeye, puis peut-être d'autres choses on verra si j'ai eu le temps de les lire ! Pour l'instant, je m'arrache les cheveux avec le vocabulaire utilisé dans Legacy....

A très bientôt !
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